-Mais tu as raison Erika nous allons au lac pendant vous nous faites à manger.

-Vous êtes complètement malades.

-Oui on le sais Théo on vous laisse.

Nous sommes allées au lac en chantant. Je ne m'étais jamais sentie aussi proche d'Erika. Nous sommes des amies mais nous n'avons jamais vraiment partagé un moment aussi spécial je pense que cette histoire nous a bien rapproché. Nous nous sommes déshabillées après nous avons plongé dans le lac. L'eau était très froide bien plus que je l'avais imaginé. Nous passions un bon moment jusqu'à ce que j'ai aperçu les garçons qui nous fixaient.

-Mais ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Me suis-je soudainement écriée.

-Calmez-vous nous vous surveillons

-Ce n'est pas nécessaire mais merci

-De rien Erika

Ils sont enfin partis et j'étais plus calme. Moi je suis quelqu'un de très pudique et ça me dérange vraiment qu'un garçon puisse me voir toute nue. Si devons une fille je fais de gros efforts. Nous nous sommes rapidement rhabillées  pour rejoindre les garçons.

-Normalement c'est vous qui devriez nous préparer quelque chose. A lancé Mike

-Vous délirez ma parole. Réplique Erika en lui lançant des raisins.

-C'est ainsi qu'est fait le monde la femme doit s'occuper de l'homme. Rétorque Théo

-Dans tes rêves. Lui ai-je répondu

Après terminé notre déjeuner on s'est remis en route. On s'est assez reposé et je me demande dans quel état doit être le petit. J'espère seulement qu'il ne saura pas trop tard lorsque l'on les retrouvera. Tandis que Mike et Erika étaient un peu plus loin, Théo est revenu vers moi et j'étais encore à la traîne. Il faut dire que je ne suis habituée à autant marcher.

-Tu t'inquiètes ?

-Oui on ne sait pas ce que cette fille peut faire au petit.

-Et tu veux que j'admette que c'est de ma faute 

-Non ça c'est juste un caprice de ma part. Et j'oublie toi et Léa ?

-Tu sais je ne vais pas supplier une fille ce n'est pas dans mes habitudes.

Je me suis mise à rire et je ne sais pas pourquoi mais quand il est gentil je le trouve assez craquant. Si seulement il savait que je suis Ophélia. Nous nous sommes dépêches de rejoindre les autres. Maintenant on ne se retrouvait dans cette forêt plus j'y pense plus je crois qu'on tourne en rond. Les branches des arbres se sont mises à nous encercler et nous attacher. Tout d'un coup je ne voyais plus rien on aurait dit que j'étais absorbée par quelque chose. Lorsque j'ai ouvert les yeux j'ai voulu bouger mais je n'y arrivais pas et c'est en voulant crier que je me suis rendue compte que des plantes emprisonnaient mes mains, mes pieds et ma bouche. La fameuse Karina est soudainement apparue et s'est approchée de Théo pour lui chuchoter à l'oreille.

-Désolée mon chou mais je suis contrainte à te traiter ainsi.

Il a essayé de bouger pour répliquer mais lui aussi était emprisonné. D'ailleurs c'était aussi le cas pour Mike et Erika. Elle s'est ensuite en allé et quelques minutes plus tard un homme est venu. Il a libéré ses lianes de nos bouches.

-Mes pauvres jeunes je vais vous laissez à un ami qui va s'occuper de vous.

Un ami ? Ça ne me dit rien qui vaille. Il nous a aussi laissé et nous avons entendu des grincements étranges. Une araignée géante s'approchait de nous. Ça doit être elle son ami. Malheureusement je suis attachée et j'ai une peur bleue des araignées. J'essaie de bouger vue qu'elle a décidé de s'approcher de moi.

-Ophélie arrête. Me dit Théo.

-Mais elle s'ap…proche.NON NON ELLE S'APPROCHE.

-Calme toi si tu n'essaies pas de t'agiter elle va s'en aller toute seule.

On voit bien que ce n'est pas eux que cette bestiole essaie de toucher. Mon dieu ses yeux rouges m'effraient et je ferme les miens tout en imaginant qu'elle n'est pas près de moi. En les re ouvrant je la vois s'approcher maintenant d'Erika.

-Maintenant comment on fait pour se libérer ? Demande Mike.

-On ne peut pas se libérer nous mêmes mais cette araignée pourrait le faire.

-Quoi Théo cette chose ne va pas m'approcher.

-Ne sois pas bête Ophélie je dis juste que l'un d'entre devrait faire en sorte d'attirer la bête pour qu'elle le libère et en profite pour libérer les autres.

J'ai pris une forte respiration pour comprendre qu'en gros il demande à l'un d'entre nous d'être l'appât. Mais il poursuit en disant.

-Je vais le faire ne vous inquiétez pas.

Il s'est mis à crier ce qui a alarmé l'animal. En plus de cela il bouge malgré le cocon dans lequel il se trouve en ce moment. L'araignée s'est approchée de lui visiblement énervée par ses gesticulations. Elle a utilisé ses pattes pour ouvrir son cocon et Théo s'est rapidement roulé au sol pour les éviter.

-Bon je ne sais pas comment faire cette chose n'a pas l'air de rigoler.

-Essaie de la tuer

-Quoi Mike ? Je dois la tuer ?

-Oui fais le vite ensuite tu nous aides.

Il a pris un bâton au sol. L'araignée s'est approchée de lui et il agite le baton pour attirer l'animal vers lui. Elle a craché du  venin près de lui.

-C'est pas possible elle crache du venin.

-Fais attention. Ai-je dis.

Des flammes se répandaient autour de lui. Ses yeux sont devenus en feu et il a lancé le baton sur l'abdomen de l'animal. L'araignée s'est ensuite jetée sur lui. Pourquoi Théo ne se releve pas, l'araignée est toujours au dessus de lui. Un rayon de lumière a divisé la bête et Théo s'est relevé. Ça été un soulagement, j'ai bien cru qu'il était parti. Il a découpé nos cocons. Enfin nous sommes libres.

-Tu devrais prendre un bain. Lui a-dit Mike.

Maintenant il faut aller jusqu'à la barrière qui divise Atlasia et Ishgar. Nous n'avons pas le temps d'y aller à pied alors Mike nous y a teleporté. Il y avait plusieurs hommes de même que cette Karina. Elle tenait le pauvre petit dans ses bras. Je vois bien qu'il a peur. J'ai voulu aller le reprendre de force mais Erika m'en a empêché.

-Calme toi Ophélie tu ne peux pas y aller comme ça

-Je ne supporte pas le voir si triste.

-Il y a plusieurs hommes et il faut être discrets.

Théo a raison. Nous la regardions prononcer des incantations. Je me suis approchée pour bien observer et j'ai senti une chose qui passait près de moi. J'ai hurlé de peur avant de me rendre compte qu'ils nous ont vu.

-J'avais demandé de rester discret.

Les hommes se sont mis à courir après nous.

-Nous nous occupons de ses hommes vous allez chercher le gamin. A déclaré Mike.

Nous les avons quitté et j'ai regardé en arrière. J'espère qu'ils vont s'en sortir ces hommes sont tout de même plus nombreux qu'eux. Nous sommes arrivés où se trouvait Karina et j'ai crié son nom.

-Vous êtes toujours là.

-Comme tu le vois nous sommes vivantes. A répondu Erika.

-Vous êtes coriaces mais je vais personnellement m'occuper de vous.

-Ne pense pas que tu vas t'en sortir nous allons récupérer l'enfant coûte que coûte. Ai-je ajouté.

Elle a enfermé l'enfant dans une cage. Quelle garce ! Enfermer un enfant dans une cage est vraiment cruelle mais je vais lui regler son compte. Des flammes violettes l'entouraient tandis qu'elle recitait une incantation. Son incantation a fait apparaître de vielles dames horribles qui nous encerclent. Elles se mettent à chanter et le son degagé est si horrible qu'il nous paralysent. Je n'arrive plus à bouger et c'est aussi le cas d'Erika. Ce son c'est comme si l'on perfore mon tympan et lorsqu'il arrive à entrer dans mon esprit j'ai l'impression que ma tête veut exploser.

Erika a pris ma main et m'a demandé de la regarder droit dans les yeux.

-Je n'arrive pas à me relever.

-Ecoute Ophélie nous sommes à deux et nous pouvons le faire.

En l'écoutant mon admiration pour elle grandit de plus en plus. Elle m'a aidée à me relever malgré le son qui persistait. Nous nous sommes mises à avancer vers Karina et les vieilles femmes ont disparu.

-Espèce de…

Elle n'a pas continué sa phrase et s'est mise à chanter elle-même. La musique a provoqué un vent qui nous empêchait de l'approcher.

-Ecoute Ophélie tu te souviens des cantiques que je t'ai apprises hier.

-Oui pourquoi ?

-Et bien si elle chante pourquoi pas nous.

Je ne comprends pourquoi elle veut qu'on chante mais dès qu'elle a commencé je l'ai immédiatement suivi. Karina s'est mise à chanter plus fort et un duel de musique s'est installé entre nous. Ma voix unie à celle de Erika devenait de plus en plus forte que Karina se mettait à faiblir. Je crois que nous sommes sur la bonne lancée. Nous nous approchons d'elle en continuant de chanter et elle recule vers l'arrière. Je crois qu'elle n'en peut plus car elle essaie de boucher ses oreilles. Elle disparaît alors.

-Elle est partie. S'écrit Erika.

Elle se jette sur moi et l'on se serre  très fort. Je suis tellement fière de nous. Mais j'oublie le petit est encore dans le cage. Nous allons le libérer et il se jette dans mes bras. Il a dû avoir tellement peur. Les garçons sont revenus et je n'en reviens toujours pas qu'ils aient battu tous ses hommes à eux seuls.

-Je n'y crois pas tu vas me faire croire que vous les avez battus tout seul.

-Quoi tu n'as pas confiance en nous. Me demande Théo.

-Vous étiez juste deux

-On ne va se disputer maintenant s'il te plaît Ophélie.

Nous avançons vers la grotte lorsque nous apercevons nos amis venir vers nous. Ils se sont enfin réveillés.

-On vous retrouve enfin qu'est-ce qui s'est passé ? Me demande Claire.

Je n'ai pas eu le temps de sortir un mot que Théo a répondu à ma place.

-Vous nous avez laissé et vous êtes partis.

-Allez arrête et raconte nous ce qui s'est passé. Insiste Marion.

-C'est bon dîtes-nous tout. S'énerve Jonathan.

Les pauvres, ils insistent tellement que je leur ai tout raconté surtout la partie où nous avons battu Karina. Nous avons ramené le petit au professeur. Elle nous a remercié nous être occupé du petit. Je suis rentrée au château directement après. Je suis tellement épuisée on dirait que de jour en jour il m'arrive des choses incroyables. Ondina est entrée dans ma chambre alors que je voulais me coucher.

-Tu nous a manqué tu sais ma chérie.

-Oui je sais que je suis indispensable.

-Demain tu pourras te reposer car une grande joute sera organisée.