Je me réveille après une nuit très étrange avec énormément de sueur. Je vais donc au toilette pour me regarder dans le miroir. Que j'ai une sale mine ! On dirait que je me suis battue toute la nuit. Je descends alors de ma chambre après m'être arrangée et je vais voir mon père.

- Comment va le papa le plus beau du monde, le salué-je en lui faisant un gros câlin.

- Que tu sois si câline ce matin, ce n'est pas normal.

- C'est normal parce que je t'aime. D'ailleurs tu n'as pas oublié qu'aujourd'hui notre professeur et nous ferons une excursion à la forêt de Brightwood pour qu'elle nous montre les différentes plantes et écorces magiques et tous les autres choses...

- Ah je vois !Mais tu sais ça peut être dangereux d'aller là-bas

- Je te stoppe, nous serons avec un professeur et il ne se passera rien. Ce n'est pas normal que tous les autres y vont et pas moi, et encore Galius et Primer seront là pour me surveiller.

- Je sais, mais je t'aime tellement que je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Si Primer et Galius sont avec toi pas de problème, dit-il en me serrant dans ses bras.

J'ai réussi. Ensuite, je suis allée voir Primer et Gaius pour qu'ils s'éloignent quelques heures, le temps que je revienne de l' excursion. En arrivant à l'Académie, je suis allée rejoindre mes amis qui attendaient avec les autres madame Élisa.

- Enfin t'es arrivée on pensait que tu n'allais jamais venir, s'écrie Marion.

- Désolée pour le retard, mais merci de t'inquiéter pour moi. Et toi Claire ça va ?

- Rodrigo a frappé Georges et imagine que Jonathan veut se battre avec Rodrigo mais Georges s'est interposé.

- Ok … je vois mais bonjour, je vais bien et toi aussi j'espère

- Excuse moi Ophélie, c'était vraiment important mais salut.

Je mets moi aussi à observer la scène. Jonathan, je ne l'avais jamais vu comme ça. Il bouillonnait vraiment de rage tandis que Georges essayait de le calmer. Il refuse qu'il se batte avec son idiot de frère, je crois que c'est normal. Au final, il l'aime et ne veut pas qu'on lui face du mal. J'étais encore pensive lorsque Peter vient m'interrompre.

- Tu y penses aussi ?

- C'est juste que je ne comprends pas pourquoi il laisse son frère l'humilier.

- Rodrigo a toujours été comme ça mais c'est devenu pire lorsqu'il a commencé à traîner avec Théo, Mike et les autres.

- Ah ! je vois, c'est tout à fait normal quand on est mauvais et qu'on traîne avec les mauvaises personnes ça donne toujours ce résultat.

Et il se met à rire, ça m'a un peu surprise. Lui qui peine souvent à me regarder dans les yeux et qui n'arrive pas à placer trois mots lorsqu'il est face à moi. Je me suis même mise à croire que je lui fais peur. Dommage, ça n'a pas duré. Un silence s'abat sur nous et je sens la gêne autant pour lui que pour moi.

- Bon Peter, je vais aller rejoindre les autres.

- D'accord Ophélie, on se voit plus tard.

Quand je suis revenue, les filles se sont mises à me regarder bizarrement même chose pour Peter dès qu'il est retourné avec Jonathan, Georges et Félix. Ils se sont mis à discuter et Peter avait l'air gêné.

- Crache le morceau, il y'a quelque chose entre vous deux ? Me demanda Claire.

- Non non ! ce n'est pas ce que vous croyez c'est juste …

Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase que j'ai entendu une voix m'interrompre.

- Ouais c'est ça, et tu vas prétendre qu'il n y a rien entre vous.

- Qu'est-ce qu'il y'a Florencia ? Tu as un problème avec moi?

- Mon problème, c'est que tu passes tout ton temps à chercher les mecs des autres.

Les mecs des autres? Mais elle est gonflée, c'est vrai que je l'apprécie mais elle ne va pas se battre avec moi pour Peter.

- Écoute Florencia, entre lui et moi il n y a rien et si j'avais voulu quelque chose cela ce serait déjà passé.

Je me suis éloignée après ces mots cris. C'était peut-être un peu dur, mais j'étais tellement énervée que j'en avais rien à faire. Heureusement ,les filles sont revenues vers moi pour essayer de calmer les tensions.

Madame Élisa est enfin apparue à l'aide d'un gigantesque animal volant.  Je ne sais pas trop ce que c'est. Mais nous sommes tous montés sur son dos et sommes rapidement arrivés dans la forêt. Elle a commencé à nous montrer les plantes guérisseuses et celles qui peuvent être des poisons.
Puis , elle nous réparti en groupe pour pouvoir chercher d'autres plantes, par malchance je suis tombée en groupe avec lui. Si le ciel voulait me tomber dessus la maintenant, je serais toute oui.

Je suis allée la voir pour la convaincre de me changer de groupe.

- S'il vous plaît madame,  je ne pourrais pas changer d'équipe ?

- Oui Ophélie ,j'ai remarqué qu'entre toi et Théo il n'y a un peu de tension et je me suis dis peut-être ça va vous rapprocher, excuse moi mais je dois y aller,  me répond-t-elle avec un grand sourire.

Nous rapprocher bien sûr, il ne manquait plus que ça. J'étais avec Théo, Léa, Jonathan et Amanda. Je pourrais juste l'ignorer, ça ne coûte rien. Nous étions en train de chercher quelques plantes lorsque Théo s'est arrêté pour aider Léa qui venait d'avoir une crampe.

- Tout va mieux maintenant ?

- O-oui… merci beaucoup Théo.

- De rien, répond-t-il en souriant.

- Théo ! intervient Amanda. N'oublie pas je suis là et que tu sors avec mon amie donc attention.

Amanda avait raison, Théo sort avec Cynthia et pour son bien, il faudrait que Léa le comprenne. Tomber éperdument amoureuse de Théo, il fallait que ce soit lui enfin, mieux vaut que je m'en mêle pas. On avait déjà trouvé les plantes qu'ils nous fallaient, et on allait retrouver les autres mais on a décidé de faire une courte pause avant de rentrer. Je sens quelqu'un s'approcher alors que je suis assise assez éloignée des autres. Je me retourne et je vois Théo.

- Qu'est-ce que tu me veux encore?

- Ça va, tu n'es pas obligée d'être autant sur la défensive.

- Sérieux Théo, je suis sur la défensive si je veux.

- Je sais que ce n'est plaisant ni pour toi ni pour moi. Mais on doit essayer de ne pas s'attaquer,  surtout toi, avec ce comportement, t'aura vraiment pas de chance.

- Attends que veux tu dire par là?

- Je veux dire qu'aucun garçon ne pourrait s'intéresser une fille comme toi, toujours sur la défensive jamais aucune retenue ni tendresse. Sérieux tu es toujours comme ça ?

La seule chose que j'ai pu faire c'est lui donner une bonne claque. Le pire c'est que ces mots m'ont fait mal. Et je suis partie loin de lui. J'avais seulement envie de courir, de m'en aller loin, je ne pouvais plus le supporter, ce n'est qu'un abruti .

Je ne sais pas depuis combien de temps je marche. Des heures peut-être. Le fait est que je me suis éloignée des autres et je ne sais pas trop où je suis. Je décide donc de m'arrêter. Ensuite, j'entends un léger bruit venant des arbres et je prends peur. Je me mets alors à courir. Malheureusement, je tombe et lorsque j'essaie de me relever, je n'y arrive pas. Aïe ! Ma jambe.

Puis j'entends une voix qui m'appelle et que j'arrive à reconnaître, mais je ne vais pas répondre. Je me rends compte après mieux réflexion que je me suis perdue au milieu de la forêt, il fait maintenant noir, ma jambe est cassée, donc j'ai vraiment besoin d'aide. Je décide donc à contrecœur de lui répondre.

- Ophélie, je te cherchais partout il faut qu'on y aille, me dit-il en s'approchant de moi.

- Non Théo, ma jambe me fait mal. Et où sont les autres ? Je n'ai aucune envie d'aller où que ce soit avec toi.

- Ne fait pas l'imbécile il faut qu'on y aille.

- Si t'es venu pour continuer ce que tu as commencé, tu peux répartir.

Il me porte et je me mets à crier pour qu'il me laisse descendre mais il ne m'écoute pas. Il continue à avancer avec moi lorsqu'il se rend compte qu'on s'est perdu, il décide alors de me déposer un instant.

Tout ça pour ça …

- Je pense qu'on va passer la nuit tous les deux, m'avoue-t-il.

- Quoi ? Non non non ! Mais c'est pas possible, je peux pas passer la nuit avec toi!

- Ne t'en fais l'idiote on va juste passer la nuit ici.

Il trouve une grotte où nous allons dormir et nous décidons de nous installer. Il m'aide à m'asseoir et s'approche de mon pied.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je vais soigner ta jambe, ça ne se voit pas ?

- Pffff

Il ne réagit pas. Il ouvre son sac et en sort une plante. C'est une des plantes que madame Elisa nous a demandé de trouver. Je le vois qui agite la plante sur la jambe cassée. Une lumière dorée apparaît et recouvre ma jambe, ensuite, elle disparaît. Théo m'aide maintenant à me relever et je me rends compte que je n'ai plus mal.

- Euh …

- Ce n'est pas la peine. Je l'ai fait pour que tu ne sois pas un poids pour moi demain lorsqu'on devra retrouver les autres.

- Ok

- Ok.

J'ai décidé de dormir de dos pour ne pas avoir le déplaisir de croiser son regard. Au bout d'un moment, je me suis retournée et il était déjà profondément endormi. Il avait tellement l'air d'un ange que je voulus même le toucher. Mais qu'est ce que je dis ? Je me suis rapidement rendormie dans mon coin. Au réveil, il n'était plus là. Je me suis levée pour me mettre à le chercher. Il y avait un lac à côté de la grotte où l'on s'est réfugié alors je m'y suis approchée. Je trouve Théo en train de pêcher et il avait enlevé sa chemise. Il est torse nu, j'essaie de ne plus trop y penser. Pourquoi je pense à ça ?

- T'as besoin d'aide ? Je lui demande

- Non, mais tu pourrais aller chercher du bois.

- D'ac-d'accord.

- T'as un problème ? Tu as l'air gêné.

- Non Non ,j'y vais tout de suite.

J'ai réussi à trouver du bois mais pour faire le feu c'était devenu tout un problème je suis vraiment inutile et Théo a du faire tout le travail.

- Les poissons sont délicieux je n'en ai jamais mangé d'aussi bon.

- Vraiment et bien merci. Je ne sais pas mais tu as l'air gênée tu as un problème ?

- Moi non … non … enfin … non …tu pourrais remettre ta chemise.

- Attends sérieux tu n'as jamais vu un mec sans chemise. J'y crois pas donc c'est moi qui provoque ça.

- Oui rigole bien, et le tatouage que tu as au dos ?

C'est vrai, c'est un tatouage très bizarre. Pas que j'en ai vu dans ma vie, mais ce qui est dessiné sur son dos, je l'ai déjà vu quelque part.

- Ah ! tu l'as remarqué pour être honnête je ne sais pas d'où il vient je suppose que c'est une marque de naissance.

Au moins, j'en apprenais plus sur lui et il m'avait fait promettre de n'en parler à personne. Je ne sais pas trop pourquoi. C'est incroyable je le déteste mais pourtant on partage un secret.

- Tu sais quoi il y'a des fois tu n'es pas si lourde.

- Pour une fois que tu me fais un compliment.

- Mais bon ça ne dure jamais.

- Tu sais quoi je m'en vais.

- Attends, dit-il en me retenant le bras.

- Lâche moi je te dis.

- Je t'ai dis de rester j'ai pas envie que tu te perdes encore parce que je sais que j'irai te chercher.

Il y avait une telle intensité dans son regard et sa voix que ça m'a totalement paralysée. Il a lâché mon bras et je me suis assise. Nous avons donc continué à manger dans le silence. Après, nous nous sommes mis en route. Cette fois ci, nous avons trouvé le bon chemin, enfin lui. Nous sommes accueillis par la prof totalement inquiète.

- Ophélie et Théo, où étiez-vous ? On s'est inquiété, nous demande le prof

- On a fait une petite balade, répond-t-il rapidement.

- Vous pouvez rejoindre vos camarades.

Les filles se huèrent vers moi en me demandant s'il s'était passé quelque chose, qu'elles se sont inquiétées. Je les assurées que non. Du côté de Théo,  je me demandais de quoi ils parlaient. Vu qu'il l'observe, je suppose que c'est de moi.

A peine je suis rentrée à la maison que les servantes se sont mises à me poser des questions.

- Vous avez eu de la chance on vous a couverte mademoiselle votre père se demandait pourquoi vous n'êtes pas rentrée hier soir.

- Merci beaucoup c'est pour cela que je vous aime.

- Bien-sûr madame bien-sûr, crièrent-elles en chœur.

Quelqu'un frappe à la porte de ma chambre puis l'ouvre. C'est mon père. Il entre et s'assied près de moi.

- Je suis heureux que tu vas bien.

- Si c'est comme ça comment tu feras quand je quitterai la maison lui, dis-je en le serrant fort dans mes bras.

- Je ferais en sorte de retarder ce moment le plus longtemps possible.

- Tu sais papa, comme demain il n'y a pas cours à l'Académie…

Et il me regarde  les yeux grands ouverts puis je continue

- Je vais pleinement m'occuper de  l'organisation de ton anniversaire.

- J'avais complètement oublié cette histoire et en passant demain moi aussi j'aurais une surprise pour toi.

- Une surprise??

De quoi mon père pourrait-il bien parler ?