✴ 28.
Klein
Je suis dans ma chambre en train d'enfiler un sweat lorsque mon téléphone sonne. Je le prends et je vois que un appel de Damon, je sais déjà ce qu'il va me dire.
Je réponds rapidement à l'appel.
- «Salut ...»
- «Salut Klein, comment ça va? As-tu enfin parlé à Alexandra?»
Je soupire.
- «Non, pas encore. Mais je vais le faire, ne t'en fais pas. Tu peux arrêter de me materner, tu sais.»
Damon rigole.
- «Oh, vraiment? Et qui pourra te materner si ce n'est pas moi?»
Je hausse les épaules, un sourire en coin.
- «Je suppose que personne d'autre n'est à la hauteur. Mais sérieusement, Damon, je vais le faire. Je sais à quel point c'est important pour moi et pour elle.»
Damon acquiesce, en voyant que j'essaie de prendre mes responsabilités.
- «Tu sais, continue-t-il. Je ne fais pas ça pour toi mais pour elle. D'ailleurs, tu ne la mérites pas.»
- «Je t'emmerde Damon.»
- «Moi aussi tu sais.»
Je souris ensuite.
- «Merci ! Je ferai de mon mieux. Bon, je dois te laisser. Je dois sortir.»
Après avoir raccroché avec Damon, je descends de la chambre pour sortir chez moi. Soudain, j'entends quelqu'un sonner à la porte. En ouvrant, je suis surpris de voir Brianna là. Elle entre avant que je ne l'invite à le faire. Je ne l'attendais pas et je dois vraiment y aller.
- Brie ? Qu'est-ce que tu fais ici?
Elle semble bouleversée, les larmes aux yeux.
- Klein, ça ne va pas du tout en ce moment. J'ai vraiment peur et j'ai besoin de parler à quelqu'un.
- La présidente, enfin Shirley. Elle aurait pu ...
- Enfin Klein, tu sais très bien que je m'entends pas très bien avec elle.
- Et le proviseur ? Je veux dire, tu vis en ce moment chez elle.
- J'avais envie de me confier à quelqu'un en qui j'ai confiance. De plus tu m'as toi même affirmé que si j'ai un problème, je n'ai qu'à venir de trouver.
C'est vrai j'ai dis ça ...
- Ces derniers temps, j'ai une peur bleue, m'avoue-t-elle. J'ai l'impression que quelqu'un me suit.
Mes yeux se promènent timidement vers ma montre. Malheureusement pour moi, Brianna le remarque comportement et me demande d'un ton légèrement blessé :
- Tu as autre chose à faire ?
J'hésite, je n'ai pas envie qu'elle pense que ses soucis ne m'intéressent pas. Je décide finalement de répondre de manière honnête.
- Oui, je dois régler quelques affaires importantes.
Elle lève les yeux vers lui, l'air irrité.
- Vraiment ? Tu ne peux même pas prendre le temps de m'écouter quand j'ai besoin de toi?
Je sens une pointe de culpabilité s'emparer de moi.
- Ce n'est pas ça, Brie. Mais il y a des choses que je dois régler avec Alexandra. C'est important pour moi, tu sais.
L'humeur de Brianna change brusquement. Elle semble bouleversée.
- Tu sais, ta très chère Alexandra n'a pas l'air contrariée par vos problèmes.
Les mots qu'elle prononce sont teintés de colère et de tristesse.
- Évitons de parler d'Alexandra s'il te plaît. Ça ne te fera que plus de mal.
Brianna me regarde pendant un instant, incertaine. Puis, d'un geste rageur, elle se lève et se dirige vers la porte.
- Je suis désolée, Klein. Mais je ne peux pas rester ici en attendant que tu veuilles bien m'écouter. Appelle-moi quand tu seras prêt à être là pour moi.
Sur ces mots, elle sort précipitamment de chez moi,
La porte claquée derrière elle, Je me retrouve seul, déconcerté par la tournure des événements.
Je passe la main dans les cheveux, me sentant submergé par les différentes émotions qui m'envahissent. J'ai l'impression de marcher sur des œufs depuis quelques temps, incapable de trouver un équilibre entre mes relations passées et présentes.
Je reprends la route parcourant rapidement les rues sombres de la ville jusqu'à arriver devant l'appartement d'Alex. Je me tiens devant la porte de la maison d'Alex, anxieux. Je sais que j'ai commis quelques erreurs, des choses que je dois réparer. J'espère surtout qu'elle me donnera une chance de me faire pardonner. Je sonne à la porte et attend, les nerfs à vif.
La porte s'ouvre partiellement, laissant apparaître le visage boudeur d'Alex. Ses yeux reflètent encore de la colère.
- Qu'est-ce que tu veux ? demande-t-elle sèchement.
J'inspire profondément et tente de l'amadouer.
- Je sais que tu es en colère contre moi. Mais j'ai vraiment besoin de te parler. Pourrais-tu me laisser entrer ?
- Pourquoi ?
- Juste cinq minutes.
Alex hésite un instant, mais finit par me céder le passage. J'entre prudemment dans l'appartement et observe l'environnement avec attention. Rien n'avait changé, à part l'atmosphère glaciale qui semble régner entre nous. Nous nous dirigeons tous les deux vers le salon, qui était plongé dans une semi-obscurité.
- Bon, parle,dit-elle en s'asseyant sur le canapé, me fixant intensément. Pourquoi es-tu venu ici ?
- J'ai merdé, je sais. Je n'aurais jamais du te traiter comme je l'ai fait ces dernières semaines.
Elle croise les bras, l'air dur, mais je peux voir une lueur de tristesse dans ses yeux.
- Et tu penses que je vais simplement te pardonner parce que tu te rends compte de tes erreurs maintenant ? Tu m'as complètement ignorée !!
- Toi également, je te le signale.
Elle fait la tête de celle qui est offusquée.
- J'avais tenté d'arranger les choses entre nous, continue-t-elle. Mais c'est toi qui a tout fait pour mettre de la distance entre nous. Je suis désolée mais ce n'est pas à moi de refaire le premier pas. Tu oublies que tu passes tout ton temps avec Brianna ?
Je baisse les yeux, honteux.
- Je sais mais en ce moment Brie a besoin de moi.
Alex me fixe intensément avant de finalement soupirer et de détourner le regard.
- Et pas moi ?
Je sens mon cœur se serrer de douleur à l'entendre parler ainsi.
- Alexandra, elle s'est faite attaquée et est traumatisée. Je sais que pour toi c'est difficile à comprendre mais je me sens coupable. C'est moi que cette chose voulait.
Elle semble touchée par mes paroles et son expression se radoucit légèrement. Elle s'approche ensuite de moi et pose une main réconfortante sur mon épaule.
- Klein, je comprends que tu aies voulu être là pour Brianna. C'est noble de ta part, vraiment, dit-elle doucement. Mais tu dois réaliser que tu n'es pas responsable de tout ça.
- J'essaie de me dire ça et c'est difficile. Mais ce qui compte en ce moment c'est que je tiens à toi et je ne veux pas te perdre à cause de mes erreurs.
Elle me regarde dans les yeux, un mélange d'émotions y dansant. Finalement, elle souffle et me dit doucement.
- Je vais voir ...
Je m'approche d'elle et, d'un geste délicat, je passe ma main dans ses cheveux. Nos yeux se fixent intensément, et nous nous embrassons passionnément. Après un moment, Alex se détache doucement de moi et je me mordille la lèvre inférieure.
- Tu me sembles pressé, me dit-elle.
- Ça m'a manqué tu vois !
Alex me murmure.
- Viens, je veux te montrer quelque chose.
Intrigué, je la suis dans sa chambre. Elle ferme la porte derrière eux et s'assied sur son lit. Une lueur rouge émane de son corps.
- J'ai commencé à maîtriser mon énergie magique, m'avoue-t-elle, un sourire éclatant sur le visage.
Je frissonne légèrement et arque un sourcil, me sentant un peu mal à l'aise. J'ai du mal à accepter que la magie puisse faire partie de notre réalité.
- Alexandra, je t'ai dit que je ne croyais pas à la magie. C'est encore plus compliqué pour moi maintenant que tu me montres ça, dis-je, ma voix trahissant mon agacement.
- Klein ...
- Okay. Je reste calme. Si tu veux continuer dans cette voie, tant mieux.
Un sourire radieux se dessine sur le visage d'Alex. Elle se rapproche de moi et m'embrasse doucement.
- C'est tout ce que je te demande, Klein. Juste un peu d'ouverture d'esprit.
Je hoche la tête. Alex me serre ensuite contre elle, se sentant plus détendue et rassurée.
- Je veux aussi te parler de Casterfield, le mec, je continue avec une pointe de jalousie dans la voix.
Alex lève un sourcil interrogateur.
- Qu'y a-t-il avec Jason ?
- Est ce qu'il a essayé de flirter avec toi ?
- Mais de quoi est ce que tu parles ? C-C'est juste un ami !
Sa voix tremble et elle semble contrariée par ma question.
- Bon oublie ça. De toute façon, je garde un oeil sur lui.
- Klein, s'il te plaît ça. C'est juste un ami et quelqu'un de bien. Je suis avec toi.
Je resserre mon étreinte autour d'Alexandra. Nous restons dans les bras l'un de l'autre, profitant de la chaleur. La mère d'Alex entre soudainement dans la pièce.
Son visage s'éclaire d'un sourire sincère lorsque ses yeux se posent sur nous.
- Je suis si heureuse de voir que vous vous êtes réconciliés ! S'exclame-t-elle joyeusement.
Je me sens un peu mal à l'aise sous le regard scrutateur de la mère d'Alex.
Elle continue en disant.
- Ma fille semblait triste depuis quelques semaines mais je vois qu'elle vient de retrouver le sourire.
- Maman !!!
Alors que je me prépare à quitter la pièce pour donner un peu d'intimité à Alexandra et sa mère, la mère de celle ci m'arrête en lui demandant de la suivre dans son bureau. Intrigué, je la suis sans poser de questions.
Une fois dans le bureau, la mère d'Alex se tourne vers moi, les yeux pleins de préoccupation.
- Klein, comment va ton père ? demande-t-elle doucement.
Je hausse légèrement les épaules.
- Je ne sais pas vraiment. Je ne l'ai pas vu depuis notre dernière dispute.
La mère d'Alex soupire et secoue la tête.
- J'espère vraiment qu'il va bien. Mais je veux te parler d'autre chose aussi. Tu connais sans doute la nouvelle amie de ma fille. Elle s'appelle Eris je crois. Je veux ton aide pour l'éloigner d'Alex.
J'ai développé une certaine inimité envers son amie, si on peut appeler ça ainsi. Mais cette fois, c'est Poe moi de rester neutre afin d'éviter de me brouiller encore plus avec Alex. Je décide de lui répondre poliment.
- Je peux comprendre vos inquiétudes, mais je préfère rester en dehors de cela, surtout après ma réconciliation avec Alex.
La mère d'Alex refuse d'accepter ma réponse et continue d'insister.
- Je ne suis pas en train de te demander de détester Eris, mais je veux juste que tu gardes un œil sur elle et que tu essaies de l'éloigner d'Alex si tu sens qu'elle lui cause du tort.
J'écoute attentivement les paroles de la mère d'Alex, curieux de savoir pourquoi elle était si préoccupée par l'amitié entre sa fille et Eris.
- Est ce que tu aimes ma fille Klein ?
- Quelle question ? Bien-sûr que oui !
Un sourire énigmatique se dessine sur le visage de la mère d'Alex.
- C'est mon instinct maternel qui parle, Klein. Je ne peux pas tout te dire, mais je sais que tu aimes ma fille. Je te demande de tout faire pour la protéger.
Je me sens de plus en plus mal à l'aise et décide qu'il est temps de partir. Je dis à sa mère que je suis pressé et que dois y aller. En quittant la maison, je ne peux m'empêcher de penser à quel point la mère d'Alex est étrange et effrayante par moment. Je me ensuite à penser à cet endroit, Atlasia.
*Flashback*
Je sors de la chambre d'infirmerie, le visage marqué par la colère et la frustration. Ma silhouette athlétique se mouvait avec rage, les poings serrés et le regard sombre. Le professeur Hephilios, décide de me suivre d'un pas prudent. Notre rencontre dans le couloir silencieux de l'académie des mages s'annonce tendue.
- Klein, calme-toi, lance doucement le professeur, posant une main réconfortante sur l'épaule du jeune homme. Je comprends que tu sois furieux et inquiet pour votre amie, mais nous devons garder notre sang-froid
Mon regard se pose brutalement sur le visage ridé du professeur, écoutant à peine ses paroles.
- Pourquoi cette chose a attaqué Brie ? Pourquoi voulait-elle m'atteindre ?
Je refuse de croire que la magie existe, que tout cela est réel. C'est insensé !
Le professeur Hephilios soupire, conscient de mes doutes et peurs
- De quoi avez vous peur ?
- De quoi ? C'est juste que tout ça n'est pas normal !
- Tout cela est bien réel, répond-t-il doucement, rencontrant mon regard brûlant. Vous ne pouvez pas continuer à l'ignorer.
- Pourquoi maintenant et pas avant ? Qu'est ce qui a changé ?
- Je n'en sais rien.
- C'est bien ce que je pensais. Vous n'avez pas les réponses à mes questions. Je suis humain !! Je n'appartiens pas à ce monde.
Le professeur me regarde droit dans les yeux, sérieux et intransigeant.
- Peut-être, Klein. Mais la prochaine fois, ces monstres pourraient réussir leurs attaques. Ils n'ont pas encore réalisé leur objectif, et je ne préfère pas imaginer ce qui pourrait arriver si tu n'étais pas prêt à les affronter. Je te demande de bien réfléchir à cette proposition.
Le silence s'installe, seulement perturbé par les battements affolés du cœur de mon coeur. Les mots du professeur résonnent dans ma tête, me rappelant le visage apeuré de Brie, le chaos qui a envahi notre existence paisible. Je devrais admettre la vérité, aussi difficile et effrayante soit-elle.
Le professeur me remet ensuite une des bagues magiques avant de s'en aller ...
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