Chapitre 28

Le désir est notre plus vivace ennemi

Je sors de la salle d'opération, encore sous le choc des événements précédents. J'aurai voulu garder ma capuche et mes vêtements, mais Nesta a prit soin de me les retirer, m'obligeant à m'habiller de la même manière que les autres élèves.

Lorsque je lui ai demandé comment se faisait-il qu'elle avait mes mensurations exactes, elle m'a répondu que le Conseil avait ordonné la construction d'un cercueil pour moi. Je n'ai plus posé de questions après.

Et maintenant, je marche dans le couloir en sentant chaque regard s'attarder sur mes courbes. J'avais fouillé dans le sac contenant mes nouveaux vêtements, et j'ai découvert avec horreur que je n'avais plus mes précieux sweat à capuche. Même mes pantalons de sport on été remplacés par des legging et des short !

J'ai été obligée d'enfiler mon uniforme entièrement noir constitué d'un t-shirt à manche courte que j'ai rentré dans mon pantalon cargo avant d'enfiler une veste à manche longue mais malheureusement, sans capuche. Je suis certaine que Nesta l'a fait exprès.

Je marche jusqu'à ma chambre en serrant les pans de mon sac de vêtements que j'ai jeté sur mon épaule. Toutes les personnes présentent dans le corridor chuchotent, mais malheureusement à cause de mes nouveaux dons, j'entends toutes leurs discussions.

« C'est une nouvelle ? »

«  Est-ce une humaine ?»

« Ne me dites pas que c'est... Elle-Rhyne ? »

Puis les murmures redoublent, tandis que j'accélère le pas.

« Bon sang, elle cachait bien son jeu »

« J'en crois pas mes yeux »

« Elle est carrément canon, regarde moi ce cul. »

Je me tourne brutalement en fusillant du regard la personne qui a dit ça. Il me tourne le dos rapidement en faisant mine de regarder les moulures du plafond. Les anges aussi, peuvent se comporter comme des crétins.

Obsédés.

Il faut que je parle de toute urgence à Barinthus. Pas question que je devienne une bête de foire, je veux au moins retrouver mes précieuses capuches ! J'ai tellement l'impression d'être mise à nue ainsi. La température est moyenne, mais sans mes vêtements épais j'ai l'impression de geler sur place. Comme si mon corps l'avait compris, ma magie se met à ramper le long de mes veines, et ma chaleur corporelle augmente de quelques degrés.

Parfait.

Pendant l'opération, Oléine m'a retiré mon collier et je me suis réveillé sans. Heureusement, je l'ai trouvé dans mon sac de nouveaux vêtements, mais quelque chose à changé. Maintenant que ma magie s'est réveillée, le bijou me reconnaît et les volutes de son pouvoir me caressent à chaque pas que je fais. Comme s'il m'enveloppait dans un petit cocon  de magie qui me détend et me réconforte.

Je parcours les derniers mètres me séparant de ma chambre presqu'en courant. Même les gardes me regardent d'une manière pas du tout professionnelle. Lorsque je ferme la porte, je me laisse tomber contre le bois froid en regardant le sol.

— Sales enfoirés.

Pourquoi me font-ils subir tout ça ? Quel est le but du Conseil ? Pourquoi m'exposer ainsi ? Quelque chose se prépare, c'est évident et je ne peux pas le nier. D'abord, ils me redonnent une partie de mes pouvoirs, ensuite, ils m'exposent comme une petite poupée à la vue de tous. Je ne comprends pas.
Essayent-il de m'offrir une place dans cette société ?

Le Conseil ne fait rien juste pour faire plaisir. Tous leurs actes sont prémédités, longuement réfléchis. Je fais partie d'un plan dont je ne connaîs pas le déroulement, mais je suis sûre d'être une pièce maîtresse.
Et tout ça, encore une fois à cause de mon pouvoir.

Je repense soudain à mon rêve, et mon cœur gonfle lorsque je me rends compte que je ne l'ai pas subitement oublié comme à mon habitude. Peut-être est-ce le fruit de quelques puces en moins dans ma chaire ?

Pour la première fois, j'ai rêvé nettement et longuement, sans être en contact avec le bijou de ma mère. Ce qui est sûr, c'est que désormais mon esprit n'est plus autant contrôlé qu'avant. Je me demande quelles parties de moi est-ce qu'ils manipulent toujours...

Mais dorénavant, je suis au moins certaine de quatre choses : La première, c'est que le Conseil souhaitait initialement ma mort et celle de mes parents. Nous étions en fuite. Je me rappelle le sentiment d'insécurité et de déracinement que j'avais ressenti. Mes parents étaient des nomades qui avait pris l'habitude de vivre de villes en villes avant d'échapper à la surveillance des anges. Et cette attaque nocturne dont nous avons été la cible avait pour but de nous éliminer. Nous étions des proies, et eux les chasseurs.

Deuxièmement, mon père était puissant. Pour combattre à lui seule un groupe d'ange envoyé par le Conseil et survivre, il ne pouvait qu'avec d'énormes pouvoirs ou bien être très âgé. Était-t-il un archange ? En tout cas, il paraissait assez puissant pour en être un et il semblait tout à fait calme alors que son corps était couvert de blessures. Mon père avait l'habitude du sang et des combats, je l'ai vu dans son regard.

Troisièmement, je connais désormais le prénom de ma mère. Et cette nouvelle me comble de bonheur. Avant, je n'avais rien. Mais désormais, j'ai un visage auquel je peux donner un nom. « Inna». Voilà comment mon père l'a nommé. Je vais devoir aller à la bibliothèque pour essayer de voir si je peux trouver des informations sur elle dans un ouvrage. Il existe des livres qui relatent les exploits des anges, alors je peux toujours essayer de voir si ma mère y figure. Si c'était une ange importante, son histoire doit être relatée dans les lignes.

Et pour finir, j'ai des pouvoirs de guérison. Ma mère avait dit à mon père que j'allais le soigner, ce qui signifie que j'en avait la capacité. C'est un don essentiel en vue des événements qui vont suivre. Si les Démons nous attaquent de nouveau, je pourrai essayer de soigner les blessés. Mais d'abord, je dois apprendre à manier mon pouvoir. Il ne m'est pas étranger, mon corps l'a accueillit à bras ouverts et je n'ai jamais ressenti quelque chose de plus exaltant que lorsque je l'ai libéré pendant mon accrochage avec Keir.
C'était comme si mon corps entier était en pleine extase. Mon cœur battait vite et mon sang se ruait à l'intérieur de mon corps. Je pouvais entendre l'air chuchoter autour de nous, murmurant des secrets que je ne pouvais comprendre.

— Tu comptes rester là encore longtemps ?

Je lève la tête, pour voir Knox de profil, assit sur le rebord de la fenêtre, la moitié de son corps à l'extérieur et l'autre à l'intérieur de ma chambre.
Je me relève subitement, et me précipite vers lui. D'un geste rapide, il bondit hors de ma portée.

— Je vais te tuer.

Je me jette sur lui, mais il attrape mes bras avant de me pousser en arrière. Nous tombons sur mon lit, lui au-dessus de moi. La position aurait pu être embarrassante, mais je suis trop énervée pour avoir l'esprit mal placé. Je me tortille comme une furie sous lui et il plaque mes mains au-dessus de ma tête pour me m'empêcher de le griffer. Je lui mords l'avant bras jusqu'au sang et il jure avant de mettre tout son poids sur moi pour m'immobiliser.

— Bon sang, t'es vraiment en rogne.

Je plante mes yeux dans les siens, et j'aurai aimé qu'ils se transforment en dagues.

— Bien sûr que je suis en rogne. Tu m'a marqué !

Ses yeux se voilent. Il maintient mes mains au-dessus de ma tête avec une des siennes et fait descendre l'autre entre nos deux corps. Je me pétrifie alors que sa main remonte mon t-shirt sous mes seins et déboutonne mon pantalon.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Ma voix n'est qu'un murmure rauque. Parceque soudain, la haine a été remplacée par quelque chose de beaucoup plus intime. Chaque fois que Knox pose ses doigts sur moi, je perds le fil de mes pensées. Et maintenant qu'il trace les contours de sa marque sur mon ventre, je ne peux qu'essayer de ralentir les battements de mon cœur. Ses doigts me caressent, comme si j'étais la chose la plus précieuse en ce monde.
Je ne peux quitter des yeux son regard plongé sur les épines de mon ventre.

— Tu n'aimes pas cette marque ? Sa voix est rauque, et me chatouille les oreilles.

Je souffle et mon ventre remue sous ses doigts.

— Elle est belle, je ne peux pas le nier.

Un sourire arrogant prend place sur son visage, sans qu'il n'arrête de tracer les contours du tatouage de ses doigts.

— Mais j'aurais aimé être tenue au courant. Nesta m'a dit que je suis désormais ta propriété, mais désolée mon vieux : je n'appartiens à personne d'autre qu'à moi-même.

Il se crispe, à l'entente d'un nom de Nesta. Je le regarde en plissant les yeux, soupçonneuse.

— Nesta aime semer le trouble dans les esprits.

— Tu sembles bien la connaître, dis-je sans pouvoir m'en empêcher.

— Parce que c'est le cas.

Cette révélation n'aurait pas dû autant me blesser. Knox a deux cent ans, bon sang ! C'est normal qu'il ai connu des femmes dans sa vie. Mais savoir que je connais l'une de ses conquêtes m'énerve plus qu'il ne le faudrait.

— Alors retourne vers elle. Elle semble nostalgique de toi, Langue Enchantée.

Il lève les yeux vers moi, un sourire las sur le visage.

— Serais-tu jalouse ?

Je le fusille du regard, en me tortillant pour me libérer ? Moi jalouse ? Bien sûr que non ! Je ne suis pas jalouse je suis juste terriblement en colère de savoir qu'il a partagé le lit d'une sublime femme que je hais. Ce n'est pas de la jalousie, pas du tout !

— Et toi ? Tu m'a marqué pour dissuadé Osh de m'approcher ?

Il hausse les épaules.

— C'est un détail en plus. Et maintenant que tu te trimballes à découvert, je suis sûr qu'il ne sera pas le seul à te courir après.

Ses yeux regardent mon corps, balayant chacune de mes courbes et je sais que mes joues ont rosis.

— Cette tenue te va à ravir.

Je ne perds pas de temps à le remercier.

— Alors c'est pour ça que tu m'as marquée ?

— Pas seulement. Tu veux savoir pourquoi ?

— Parce que je suis ta soeur ?

Knox me regarde avec des yeux rond, abasourdi. Je pense que c'est la dernière chose à laquelle il s'attendait, mais depuis que j'ai fouillé dans son dossier, cette idée a germé dans mon esprit. C'est un Ange Originel comme moi, et lorsqu'il m'a vu pour la première fois qu'il a murmuré « trouvée ». Et maintenant qu'il m'a avoué avoir une soeur, cette idée devient plus plausible. Mais le fait que je ne l'ai jamais vu dans aucun de mes rêves et qu'il n'a pas subit le même traitement spécial de la part du Conseil me prouve le contraire.

— Non Rhyne, nous n'avons aucun lien qui nous unit par le sang.

Je lâche un profond soupire de soulagement. Enfin, une de mes barrières s'écroule et je peux faire un pas vers lui.

— Alors dis-moi pourquoi tu m'as marqué.

Ses yeux sondent les miens et il s'attarde sur ma bouche. Pendant un moment, je me demande s'il va m'embrasser, s'il en meurt autant d'envie que moi, mais il se retire.

— Alors ne bouge pas.

Il glisse entre mes jambes, et je relève brutalement le buste mais il me plaque en remontant subitement.

— J'ai dis : ne bouge pas, il me répète plus fermement.

J'ai envie de protester, j'ai envie de le défier mais ses yeux brûlent d'une lueur qui me consomme de l'intérieur. Docilement, j'hoche la tête tandis qu'il glisse ses genoux au pied du lit et me tire vers le bord du lit. Un de mes pieds repose sur le sol tandis qu'il lève ma jambe gauche pour la placer sur son épaule. Il comble l'espace entre nos corps, et pose ses mains sur sur mes hanches en me caressant le ventre de ses pouces.

— À l'époque de la Guerre Sainte, quand les anges se battaient contre les démons, ils ont créée un sceau magique pour pouvoir survivre. Les plus puissants, ceux qui avaient le pouvoir, marquaient les plus faibles pour pouvoir veiller sur eux. Un lien émotionnel et psychique unit les porteurs de la marque. Ainsi, ils peuvent non seulement communiquer entre eux, mais également se transférer l'un et l'autre une partie de leurs pouvoirs en cas d'urgence. C'est grâce à notre lien que j'ai su que tu étais en danger, tout à l'heure. Mais nous en reparlerons plus tard. Et cette marque que je t'ai faite...

Knox pose son visage juste au-dessus de ma marque, je peux sentir sa respiration s'abattre sur ma peau en ébullition. Sans me quitter des yeux, il baisse la tête vers mon tatouage et se lèche la lèvre inférieure. Ce contacte visuel est de loin la chose la plus excitante et intime à laquelle je me suis adonnée de toute mon existence. Tout mon corps meurt d'impatience.

Il baisse son visage, sans rompre son lien visuel avant de tracer le contour d'une épine de sa langue humide, juste au-dessus de mon nombril. Je jette la tête en arrière, et serre les draps entre mes doigts, le souffle court.

La partie la plus intime de mon anatomie se réveille en sentant sa langue goûter mon corps, et ses mains caresser mes côtes.

— Elle représente plus que ça. J'ai été poussé par mon instinct, je n'ai pas pu m'empêcher de te faire mienne, et c'était la seul façon qui s'offrait à moi pour non seulement te protéger, mais également te posséder. ( je le fusille du regard lorsqu'il prononce le mot « posséder ») Nous ne contrôlons pas nos pulsions, mon corps et mon esprit te veulent. Si j'avais combattu cet instinct encore longtemps, je pense que je t'aurai prise contre un mur aux yeux de tous.

Mon corps chauffent face à ces confessions. J'essaye de serrer les cuisses pour apaiser la chaleur de mon intimité mais son corps entre mes jambes m'en empêche. Il me lance un sourire satisfait, celui d'un homme qui sait que le combat est gagné d'avance. Ses mains se font plus curieuses, remontant un peu plus haut sur mon corps, pour venir caresser la gable de mes seins sous mon t-shirt. Et je me maudis d'avoir mis un soutient gorge, car je souhaite ardemment sentir ses mains sur ma poitrine ou encore sa langue. Mais cette dernière est occupée sur mon ventre.

— Je te veux Rhyne. En te marquant, je t'offre la preuve irréfutable de mon engament car désormais, tu as accès à moi et j'ai accès à toi. Tu es peut-être une force, ou ma plus grande faiblesse.

— Tu aurais pu me demander mon accord, dis-je en haletant sous ses caresses.

Et si j'avais su que cette marque ne me soumettrai pas à lui, j'aurai accepté.

Ses lèvres quittent mon ventre, et il glisse pour me faire face. Ses bras m'emprisonnent, et pour rien au monde je ne m'échapperai de cette prison de chair.

— Mais ça n'aurait pas été aussi excitant, dit-il avec un sourire.

— Créti..

— Est-ce que tu me désires ?

Je reste silencieuse un moment, essayant de me concentre sur quelque chose d'autre que son corps si près du mien et de son souffle contre ma peau. Je veux Knox, c'est indéniable mais la discussion que j'ai eu avec Barinthus me freine. Et maintenant que mes pouvoirs sont de retour, je serai davantage sous l'oeil vorace du Conseil. Mais les paroles d'encouragement de Viskaya chassent tout cela. Elle a raison : le plus important c'est que ce je veux, pas ce que les gens attendent de moi.

Mes yeux rencontrent ceux de Knox, pénétrants et j'hoche la tête.

— Je veux t'entendre me le dire.

Je pose ma main sur sa poitrine, sans la quitter des yeux. Son cœur bat si fort que je peux le sentir sous ma main. Je frôle sa joue de ma bouche, un effleurement plus qu'un baiser.

— Je te veux Knox.

Il laisse échapper un long soupir et son regard s'encre en moi. Nos deux visages sont maintenant très proches. Tellement proches. Je plonge mon regard dans le sien, caresse sa face de mes yeux comme si je voulais l'inscrire dans ma mémoire. C'est d'ailleurs un peu ce que je fais. C'est la première caresse, le premier baiser. Après, ce ne sera plus jamais pareil. Ce ne sera jamais plus le premier.

Knox aurait pu approcher encore un peu ses lèvres, mais il ne le fait pas. Ses yeux étudient mon visage tout
comme je viens de le faire, mais il s'arrête là. C'est moi qui m'approche de lui, pose ma bouche sur la sienne. Je l'embrasse doucement. Ses lèvres sont terriblement immobiles sous les miennes. Seule sa bouche entrouverte et le battement de son cœur me permettent de savoir qu'il en a envie. Je commence à m'éloigner, mais il pose la main sur ma nuque et m'attire à lui. Il attrape une poignée de cheveux, la fait glisser entre ses doigts, l'écrasant, la soupesant. Puis il pose ses lèvres sur les miennes d'un geste possessif.

J'entrouvre la bouche pour l'accueillir, agace ses lèvres par petites touches de ma langue jusqu'à ce que nos bouches s'offrent enfin l'une à l'autre en un long baiser. Il passe une main derrière mes cuisses et m'attira vers lui, collant nos corps. J'ai l'impression que sa bouche se nourrit de la mienne, qu'elle possède des talents que je n'ai jamais connus jusque-là. J'entoure ses épaules de mes bras, le pressant contre moi, avide, insatiable.

Je peux le sentir tendu et pressé contre son pantalon, et contre moi.
A ce contact, je pousse un violent soupir. Ses mains se sont  littéralement emparées de mon corps, pétrissant mes hanches, me collant encore plus fermement contre lui.

À bout de souffle, il laisse alors échapper un gémissement sourd et descend plus bas sur mon corps pour embrasser sa marque.
Je me relève sur mes coudes et pose ma main dans ses cheveux. Ils sont doux comme de la soie et glisse sur mes doigts comme de l'eau.  Ses yeux sont animés par une faim et un désir qui me couple le souffle. C'est la première fois qu'on me regarde ainsi, c'est la première fois que je me sens aussi désirée.

Knox m'embrasse sur le ventre, marquant ma peau d'une traînée de baisers mouillés. Je n'arrive plus à penser. Sa langue joue avec la dentelle de ma culotte et il m'agace les sens à petits coups de dents.
Mais une partie plus basse de mon anatomie souhaite également être goûtée...

Knox doit comprendre cela dans mes pensées, car il pose la  bouche sur la fermeture éclaire de mon pantalon,  et la glisse en s'aidant seulement de ses dents avec une lenteur douloureusement érotique. Ses yeux ne quittent pas les miens lorsqu'il me retire mon pantalon avant d'embrasser mes chevilles. Je me tortille sur place, tendant les jambes à mon maximum en le suppliant du regard.

Ses mains m'écartent doucement les jambes, glissent la long de mes genoux, chatouillent mes cuisses, quand soudain, la porte s'ouvre sur Viskaya...

— Oups.

Knox déploie ses ailes pour me cacher à sa vue et je me dépêche de remonter mon pantalon et de baisser mon t-shirt, le cœur en furie. Tout mon sang se dirige vers mon visage quand Knox baisse ses ailes. Les yeux de Viskaya vont de Knox à moi encore et encore. Puis ils s'ouvrent en grand, sous le choc avant qu'un énorme sourire prennent place sur son visage.
Mon cœur bat à tout rompre alors que Knox sourit. Et je menace de fondre, encore une fois.

Ce n'est pas drôle, dis-je par télépathie.

Je peux t'assurer que ton visage l'est. Je ne t'ai jamais vu aussi rouge

— « Oups ». C'est tout ce que tu as à dire ? Dis-je à Viskaya en reboutonnant mon pantalon.

— Désolée! Si j'avais su que tu étais passée à l'attaque, je ne serais jamais venue !

Elle vient d'interrompre le moment le plus intime de mon existence. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Les joies de la colocation...
Quelques minutes de plus, et Knox aurait posé sa bouche là où j'ai le plus chaud. Il semble percevoir ma déception derrière mon masque d'impassibilité car il m'envoie une caresse mentale.

Je n'en ai pas fini avec toi, sois-en sure.

Il avance vers la porte de sortie, salut Viskaya de la tête puis sort dans un mot.

Moi non plus Knox. Soit en sûr.

Et alors que Viskaya se confond en excuse, j'entends encore la caresse de son rire dans mon esprit.

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