2. Lueur d'espoir
« Même la nuit la plus sombre prendra fin et le soleil se lèvera. »
Victor Hugo
Alexandre contemplait fixement une petite affiche en face de lui, l'air pensif. C'était un simple bout de papier, mal découpé, où les mots écrits formaient un paragraphe maladroit. Quelques fautes s'y étaient glissées et l'écriture était à peine lisible. Pourquoi donc ce brouillon retenait-il autant son attention ? Il fronça les sourcils, gêné par le brouhaha ambiant de l'hôpital. Il soupira, détachant difficilement un morceau du papier où figurait un numéro de portable.
— Bonjour, Monsieur Duval, dit une voix derrière lui.
La voix mielleuse qui venait de l'interrompre le fit sursauter. Il attrapa les roues de son fauteuil pour se retourner. En face de lui, la femme était souriante.
— Oh, Martine, je ne vous avais pas vue.
— Comment allez-vous ?
— Bien, mes moignons me font un peu moins mal. Dites, avez-vous vu la personne qui a déposé ce papier ? demanda Alexandre en lui montrant le petit morceau qu'il tenait dans sa main droite.
L'infirmière secoua la tête, signe que non. Il grimaça, déposant de nouveau son regard sur le numéro de téléphone écrit à l'encre noire.
— C'est une belle initiative, reprit Martine, vous comptez appeler ce jeune homme ?
— Je n'en ai aucune idée, répondit simplement Alexandre. Quand pensez-vous que je pourrai sortir ?
— Vos moignons ont bien cicatrisé, vos doigts aussi. Je pense que médicalement parlant vous êtes prêt. Mais psychologiquement...
Elle marqua une pause. L'infirmière avait raison, son corps était prêt à affronter le monde extérieur, mais qu'en était-il de son esprit ? L'âme d'Alexandre était bien loin d'être guérie, toujours emplie de noirceur et de douleur.
— Psychologiquement, je vais y réfléchir, continua-t-il.
— C'est le mieux que vous puissiez faire.
Il tourna les talons, souhaitant une bonne journée à la vieille femme. Quelques secondes plus tard, un peu plus loin dans le couloir, il fut de nouveau interpelé :
— Je vais en parler aux médecins, dit Martine. Réfléchissez-y Monsieur Duval.
Alexandre sourit, et tourna dans la grande salle où de nombreux patients bavardaient.
Comme à son habitude, il s'installa prêt de la fenêtre. Dehors, le temps était meilleur que la veille ; les nuages laissaient place à un soleil timide, réchauffant tendrement sa peau de ses rayons. L'air était frais, faisant frétiller les branches des sapins majestueux qui composaient le paysage. L'homme prit le temps d'observer le monde qui l'entourait. L'armée l'avait changé, et pourtant, il avait cette impression de retourner des années plus tôt. Plus jeune, Alexandre était un garçon à l'écart, très silencieux, toujours seul. En intégrant l'armée de terre, et en partant au Mali, il avait appris à partager son quotidien avec de nombreuses personnes. Des nuits courtes, des journées intenses, des combats mortels ; avec ses troupes, Alexandre avait tout vécu. Aujourd'hui, le revoilà là, silencieux, à l'écart, seul. Un gros retour à la case départ. Le prix de son échec.
— Vous pensez trop, mon ami.
Alexandre secoua la tête, de nouveau tiré de ses pensées. Paul venait de le rejoindre. Il lui adressa un sourire.
— Vous avez toujours cet air perdu dans vos pensées, le regard dans le vide... Un jour, vous allez y rester bloqué !
— Ce serait une fin heureuse, songea Alexandre.
Paul haussa simplement les épaules.
— Qu'est-ce que vous tenez dans votre main ?
— Ça ? demanda Alexandre en secouant le petit papier.
Le vieillard acquiesça d'un signe de tête.
— Une annonce bidon dans le couloir, à l'accueil. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai ramassée...
— Elle n'est pas si bidon, sinon vous ne l'auriez pas conservée. De quoi parle-t-elle ?
— Un adolescent qui veut monter un club, comme une organisation d'entraide style alcooliques anonymes...
— Vous êtes alcoolique ? s'étonna Paul.
Alexandre rit vivement.
— C'est un club pour jeunes amputés.
— Vous pensez que je peux venir ? Après tout, je suis encore tout jeune. Soixante-six ans, et presque toutes mes dents !
— Presque, répéta Alexandre en souriant. Mais vous pouvez toujours essayer de l'appeler.
Un court silence s'installa entre eux, laissant le temps au vieil homme de s'allumer une cigarette. Alexandre fut obnubilé par la fumée se dégageant du bout de celle-ci durant un court instant, avant de reprendre ses esprits.
— Ça vous ferait du bien, mon ami.
— Comment le savez-vous ?
— Ça guérirait vos inquiétudes. La peur de l'extérieur est bien moins douloureuse lorsque l'on est accompagné, n'est-ce pas ?
Il hocha la tête. Paul n'avait pas tort. Sortir lui faisait aussi peur qu'envie, et pourtant, il allait bien devoir y passer.
— Je ne suis même pas sûr que ces réunions se feront vraiment.
— C'est sûr que si vous n'appelez pas, ce jeune homme dont vous me parlez ne va pas faire ces réunions tout seul.
Un court silence les sépara de nouveau.
Alexandre observait les nuages avancer doucement. Son cœur battait rapidement. Pourquoi était-il stressé ?
— Appelez, reprit le vieil homme.
Le jeune caporal tourna le regard, croisant celui de Paul. Celui-ci lui adressa un large sourire. Quelque chose avait changé sur son visage, comme si son air constamment amusé s'était effacé. Ce n'était pas un regard oppressant, ni un sourire forcé ; Alexandre ressentait comme de la fierté chez son ami.
— Appelez, Alexandre, insista Paul.
— J'ai peur, avoua le jeune homme.
Il était à bout de souffle. Son pouls s'accélérait de plus en plus, tandis que ses poumons se faisaient plus douloureux à chaque inspiration. Un courant de frissons le parcouru rapidement, de la tête au pied. Il contracta la mâchoire et serra le poing droit.
Le soldat ne pleure pas, il agit.
Ces paroles résonnaient dans son esprit. Il n'avait le droit à aucune faiblesse, à aucun échec supplémentaire. Il avait déjà bien trop échoué. Alexandre se devait de garder la tête haute.
— La peur est une bonne chose.
Il rit nerveusement :
— N'importe quoi, répliqua Alexandre.
— Croyez-moi, mon ami. La peur vous rappelle que vous êtes encore humain, et Dieu sait que c'est important dans ce monde.
Être humain.
Être.
Humain.
Deux mots qui lui firent l'effet d'une claque. Qu'est-ce qu'être humain ? Avait-il encore le droit de l'être après tout ce sang versé ? Pouvait-il se sentir humain après avoir ôté la vie à de nombreux ennemis ? Qu'était-il réellement ? Une machine à tuer ?
Être humain.
Sa vision se flouta, tandis que tout son corps était pris de spasmes incontrôlables. Il se mit à hoqueter, perdant peu à peu son calme. Comment pouvait-il se considérer comme humain quand peur rimait avec échec ? Difficilement, Alexandre attrapa les roues de son fauteuil et se dirigea vers la sortie.
— Mon ami ! Où allez-vous ? s'écria Paul dans son dos.
— Je ne me sens pas très bien, je vais faire une petite sieste.
Ils ne se saluèrent pas, ou du moins, ils n'en eurent pas le temps. Le jeune caporal accéléra la course, avançant à l'aide de ses bras fébriles, se faisant dépasser par de nombreuses personnes.
— Vous avez besoin d'aide, Monsieur ? demanda poliment un homme derrière-lui.
Il secoua la tête, tournant dans le couloir, muet. Sa vue se floutait de plus en plus, rendant sa trajectoire incertaine. Son cœur menaçait de sortir de sa poitrine, tambourinant violemment dans sa cage thoracique, tandis que son crâne était prêt à exploser. Quand il arriva enfin dans sa chambre, Alexandre claqua la porte derrière-lui. Il relâcha sa mâchoire, détendit son poing, et s'avança une dernière fois. Quand il croisa son regard dans le miroir, il explosa. C'était comme si des années d'émotions éclataient en lui. Bien loin des fameux papillons dont tout le monde parlait. Son cœur était transpercé d'une lame invisible, froide et empoisonnée, le faisant agoniser péniblement. Ses poumons étaient comme écrasés par une force inexistante, saccadant sa respiration douloureusement. Alexandre avait l'impression de mourir intérieurement, à petit feu. En face de lui, l'homme qu'il fixait était pitoyable. Un corps frêle, des cicatrices horribles, des membres en moins. Il laissa glisser sa main le long de ses bras, constatant l'ampleur des dégâts ; ses muscles gonflés avaient disparu, laissant place à des os à peine solides. Sa course continua, atteignant désormais sa main gauche.
Ses doigts n'étaient plus là, et pourtant, Alexandre sentait sa main droite les caresser. Une sensation horrible et effrayante. Sous ses yeux irrités, sa main gauche se contractait nerveusement, mais ne bougeait pas. Son corps à lui seul était une belle antithèse. Sentir des membres qui n'étaient plus, et puis quoi encore ? Se sentir pousser des ailes ? Il sourit nerveusement, serrant les dents. Son regard se déposa sur ses bandages. Cachant ses deux moignons, ceux-ci servaient de camouflage à une lourde trace que lui avait laissé la vie. Parce que la vie laissait des traces ; elle brisait des cœurs, elle éteignait des âmes et meurtrissait les corps. Et si c'était ça être humain, Alexandre aurait préféré ne pas survivre à cet Engin Explosif Improvisé.
⁂
La nuit qui suivit leur discussion, Alexandre ne parvint pas à dormir. Allongé dans son lit aux draps bouillants, il pensait. Les émotions qui l'avaient torturé la veille étaient bien loin d'être parties. Dans la pénombre, il fixait le plafond, serrant la couette dans son poing droit. C'était comme attendre que la mort vienne le chercher. Mais rien ne se passait. Il restait là, étendu dans son lit d'hôpital, attendant le lendemain. Les jours défilaient lentement ici, comme s'il était prisonnier d'une bulle temporelle. Était-ce parce qu'ils se ressemblaient atrocement ? Alexandre n'en savait trop rien. Lui pensait à l'extérieur. De plus en plus, la vision d'un monde différent se mettait à le hanter. D'un monde différent de celui-ci, se résumant à quatre étages, trois bâtiments et des centaines de chambres.
Le jeune caporal tourna la tête, contemplant le croissant de lune qui illuminait la nuit. À quoi ressemblerait son monde, désormais ? Comment retrouver une vie normale ? Des milliers de questions, sans réponse. Alexandre connaissait bien Lyon ; né dans le septième arrondissement, il avait toujours grandi dans cette ville des Lumières, de sa naissance à ses dix-huit ans. À la suite de quoi, il avait rejoint l'armée pour fuir le cocon familial. Il était parti pour le Mali à vingt et un ans, devenant caporal l'année suivante. Plus de trois ans qu'il n'avait pas mis les pieds en France. Ce que le temps pouvait passer vite. Il filait entre les doigts comme une traînée de poussière. Il jeta un coup d'œil à la table de chevet où se trouvait le numéro de téléphone du garçon. Il resta là quelques secondes, le regard rivé sur le morceau de papier, silencieux.
Appelez.
Les paroles de Paul résonnèrent dans son esprit. Au-dessus de lui, l'horloge affichait une heure passée.
Il ne répondra jamais, à cette heure-là.
Pourtant, une petite voix intérieure lui chuchotait de le faire. Alexandre attrapa le fixe à côté de lui, entra les chiffres sur le petit clavier, et appuya sur le bouton vert.
Inspirer, expirer.
L'appel sonna dans le vide quelques instants, tandis que le cœur du jeune caporal s'affolait étrangement.
— Allô ? demanda une voix masculine à l'autre bout du fil.
Alexandre resta muet.
— Y a quelqu'un ? répéta le garçon.
— Bonjour... Je m'appelle Alexandre, j'appelle suite à votre annonce concernant la création d'un club.
— Salut ! Tu m'as fait peur, j'ai cru que c'était encore un de ces traquenards bidons de mes potes.
Il ne répondit pas, ne sachant quoi dire de plus. Devait-il parler de son amputation ? Se présenter ? Prendre rendez-vous ?
— Je m'appelle Romain, reprit le garçon, Romain Moreau.
— Moi c'est Alexandre Duval, enchanté.
— T'es insomniaque pour m'appeler à cette heure-là, Alexandre ? C'est vrai quoi, c'est une heure du mat' !
Ils rirent en chœur.
— Ça doit à peu près être ça... Disons que votre annonce trotte dans ma tête depuis que je l'ai vue.
— Excuse-moi, j'voulais pas te faire cet effet-là !
Un silence les sépara. Alexandre souriait, tandis que quelques larmes perlaient encore le long de ses joues chaudes.
— Tu peux me tutoyer, reprit l'adolescent à l'autre bout du fil.
Naturellement, pensa Alexandre.
— Entendu.
Un nouveau silence.
— Et toi, tu ne dors pas ? demanda-t-il à son tour.
— Non plus ! Ça doit être un superpouvoir d'amputé.
Romain rit vivement, faisant esquisser un sourire au caporal.
— Tu parles d'un superpouvoir... souffla Alexandre, parfois, je préférerai être un moldu.
— Toi, t'as de bonnes références, je te kiffe !
— Qui ne l'aurait pas, en même temps.
Ils rirent simplement. Cela lui faisait tellement du bien. Ça faisait des mois qu'Alexandre n'avait pas parlé à quelqu'un d'autre qu'un médecin, ou Paul. Aussi étrange que cela puisse paraître, cet échange téléphonique l'apaisait. Un simple appel, avec un simple garçon.
— T'es disponible quand ?
— Heu... bégaya le caporal.
— Pour la réunion je veux dire, je ne suis pas en train de te date hein !
Alexandre éclata de rire, avant de reprendre :
— Pour tout te dire, je n'en sais trop rien... Je suis toujours à l'hôpital à l'heure qu'il est.
— C'est pas grave, on t'attendra !
On ?
Le caporal marqua une pause. Demain, Martine aurait sûrement parlé aux médecins ; elle lui dirait s'il était possible de sortir ou non de l'hôpital. Une fois la réponse obtenue, Alexandre demanderait l'avis de son plus proche ami, Paul Kavinski.
— Combien y aura-t-il de personne à cette première réunion ? demanda-t-il.
— En partant du principe que tu seras présent, nous serons quatre. Toi, Justine, Imany et moi.
Justine & Imany. Quatre personnes.
Il ne s'attendait pas à autant d'amputés dans un tel projet de club.
— T'es toujours là ?
— Oui, oui.
— Alors, qu'est-ce que t'en dis ?
— J'aurai sûrement une réponse ce soir. Je pourrai te rappeler ?
— Carrément ! À demain. Enfin t'as compris, après la nuit quoi. Pour moi, tant qu'on n'a pas dormi on est encore le jour d'avant.
Alexandre rigola de nouveau. Ce Romain Moreau, du haut de ses seize ans, regorgeait d'énergie ; ce qui ne faisait pas de mal. Comment pouvait-il vivre aussi joyeusement après une amputation ? Quel était son secret ?
— Je vois, répondit simplement le jeune homme.
— Et évite de m'appeler à une heure du mat' cette fois mon pote, dit le garçon, c'est pas que j'aime pas parler avec toi au milieu d'une aussi belle nuit, mais t'as interrompu ma game. J'étais en classé !
— C'est noté.
— À toute !
— À demain, dit Alexandre.
Romain raccrocha, tandis que le jeune caporal tenait toujours le téléphone contre son oreille, un large sourire aux lèvres. Le bip désagréable de l'appareil le ramena à la réalité. Il reposa le fixe sur son pied, veillant à ne pas emmêler le fil. Brusquement, le silence de la nuit vint lui rappeler combien il était seul dans cette chambre sombre. Dehors, les étoiles se cachaient timidement derrière d'épais nuages menaçants. Il fixa le ciel un long moment, pensif.
La nuit fut longue après cet appel ; Alexandre ne parvint pas à fermer l'œil. L'hôpital se réveillait lentement quand le jour se levait à son tour. En quelques heures seulement, le brouhaha incessant inondait de nouveau le bâtiment. Toujours allongé dans son lit, le caporal n'avait pas décroché son regard du ciel. Le monde extérieur l'attirait. Des heures qu'il rêvassait des jours qui l'attendaient, qu'il s'imaginait sortir de cette prison dorée. Un simple bout de papier et un court appel nocturne lui avait suffi à le plonger dans une transe inexplicable. Son pouls était rapide, ses pensées fusaient et un sentiment de hâte intense l'inondait. L'extérieur l'appelait, désespérément.
Je veux sortir...
Quand l'heure de la visite quotidienne de Martine arriva enfin, Alexandre ne put attendre une seconde de plus.
— Vous avez eu une réponse des médecins ? demanda-t-il précipitamment.
Elle lui adressa un coup d'œil surpris, tâtant ses jambes en quête du moindre problème.
— Je suppose que cela signifie que vous êtes prêt, répondit-elle simplement.
La vieille femme faisait mention à leur discussion de la veille. Il hocha systématiquement la tête, attendant une réponse la plus claire et la plus rapide possible. Martine prit son temps, veillant à bien faire sa vérification habituelle correctement. Alexandre se laissa manipuler, impatient d'entendre le verdict.
— Avez-vous au moins dormi ?
— Cette nuit, j'ai appelé ce garçon.
Il secoua le petit bout de papier de sa main droite. Elle hocha la tête, faisant mine de comprendre. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres fines.
— C'est donc pour ce jeune homme que vous allez nous quitter ?
— Cela signifie-t-il que je vais sortir ?
Le jeune caporal ne tenait plus en place. Ses yeux émerveillés et avides de toutes informations scrutaient la femme. Elle plongea à son tour son regard dans le sien, un regard réconfortant et plein de bonnes ondes.
— Docteur Lamoureux passe vous voir dans la matinée, dit-elle.
Le docteur Lamoureux était le spécialiste en charge d'Alexandre, celui qui l'avait accompagné des opérations à aujourd'hui. Le cœur du jeune caporal se pinça. Monsieur Lamoureux était un homme froid, droit et impartial. Ses espoirs de sortir s'évanouirent en même temps qu'il entendit le nom de son médecin. Il grimaça, baissant les yeux.
— Ne vous en faites pas, tout se passera bien.
Il marmonna.
— J'aurais dû me douter que c'était lui qui avait le pouvoir sur mon hospitalisation... Merci d'avoir fait remonter le message Martine.
— Monsieur Lamoureux est un homme dur, mais les choses semblent être en votre faveur.
Elle lui adressa un léger clin d'œil, quittant la chambre. Alexandre resta bouche-bée, redoutant l'arrivée de l'homme qui détenait sa liberté entre ses mains.
-ˋˏ Merci d'avoir lu ce chapitre ! ˎˊ-
Hello ! ☀️
Alors, pensez-vous qu'Alexandre pourra sortir de l'hôpital ? Que pensez-vous de Romain ? 😉
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