Twins - Han x Reader - Fin
Note de l'auteur : Milles excuses pour ce retard énorme qui n'était absolument pas prévu ! Je suis sincèrement désolée pour tout.es celles et ceux qui ont vraiment fini par croire que l'histoire se finissait comme ça ! J'ai eu pas mal d'empêchement et j'ai bien souffert du syndrome de la page blanche après ça ! Si malgré tout ce temps d'attente vous êtes toujours intéressés par la vraie fin de l'histoire, la voici ! Encore désolée et bonne lecture ❤️
***
Quelques jours plus tard, PDV Han :
Appuyé sur l'encadrement de la porte, j'attends qu'elle sorte de son ancienne chambre - celle qu'elle partageait avec toutes les autres concurrentes - avec sa valise. Depuis là où je suis, je parviens à entendre des bribes de conversation entre Camilla et elle.
- Cet endroit va me manquer... Déclare la plus jeune des deux en reniflant
- Vraiment ? J'aurai pensé que ne plus entendre les ronflements de Haewon te réconforterait !
Elle a beau essayer de plaisanter, je connais suffisament (t/p) pour savoir qu'elle aussi est triste de faire ses adieux à cet endroit qui a probablement été le théâtre d'autant de peines que de moments de joies et de partage.
Lorsque la porte s'ouvre enfin, les yeux de la jeune femme rencontre aussitôt les miens. Comme je l'imaginais, un voile de tristesse terni légèrement l'éclat de son regard d'habitude si vif et déterminé.
- On y va ? Je demande en la soulageant du poids de la grosse valise qu'elle peine à porter
Même si elles ne s'en plaignent pas, il est évident que la rude compétition et le stress qu'elles ont toutes deux vécu leur ont laissé de lourds stigmates, affaiblissant autant leur corps que leur esprit. C'est avec un soupir de soulagement que Camilla me laisse à son tour sa valise.
- Oui je suis prête. Répond (t/p) en embrassant une dernière fois du regard l'ancien dortoir, C'est bon pour toi aussi Cam ?
Après que la plus jeune aie acquiescé en silence, nous quittons tous les trois le bâtiment déjà désert. À l'extérieur, la nuit est déjà tombée depuis un bon bout de temps et seule la voiture noire garée devant l'entrée émet un petit peu de bruit. Je m'occupe de charger les valises dans le coffre tandis que les deux filles prennent place sur la banquette arrière.
Je m'installe enfin sur la place du passager et la voiture démarre, nous éloignant une bonne fois pour toute du bâtiment des trainees de la JYPE. Quitter cet endroit dans de telles conditions me donne vraiment l'impression d'assister à la fuite de deux prisonnières.
Lorsque le chauffeur coupe enfin le moteur après une vingtaine de minutes de route dans le cœur de Séoul, un nouveau bâtiment, familier lui aussi, nous accueille de ses faibles lumières perçant à travers les fenêtres entrouvertes du deuxième étage.
- C'est ici ? Demande Camilla à demi-voix, comme si elle n'y croyait pas vraiment
- C'est ici. Je confirme en ouvrant la portière
J'ai à peine le temps de sortir les valises du coffre qu'une tribu de filles envahit le trottoir.
- Unnie ! Camilla ! Vous nous avez manquées !
Les deux dernières membres manquantes de cette marée féminine se retrouvent aussitôt submergées sous les étreintes et les larmes. Je ne peux qu'imaginer le soulagement qu'elles doivent toutes ressentir. Après tant de rebondissements, elles sont enfin sûres de débuter toutes ensemble. Il faut dire qu'avec ce coup d'état de (t/p) rien n'était gagné.
- C'est à cette heure là que vous arrivez ? Tonne une voix grave derrière moi
Je me retourne pour faire face à Felix. Celui-ci arbore de larges cernes et des vêtements pleins de poussière.
- Qu'est ce que tu as fait pour te retrouver dans cet état ? Je demande sans prendre soin de répondre à sa question
- Les deux lits de ces demoiselles ne se montent pas tout seuls, ça fait deux heures que j'essaie d'assembler ces fichus lits superposés.
En temps normal, une telle situation m'aurait sans doute plus fait rire qu'autre chose. Malheureusement, elle traduit aussi une triste vérité : normalement la JYPE aurait engagé du personnel pour se charger de l'installation des nouvelles membres du tout nouveau Girlgroup de l'agence, mais dans le cas de (t/p) et Camilla, qui ne sont là que grâce aux revendications des fans du monde entier, les choses sont et seront toujours plus compliquées. L'agence leur fera toujours comprendre qu'elles sont de trop.
- Bon je vais t'aider.
Au bout d'une heure de pure galère, nous parvenons enfin à monter les deux lits sans oublier une vis où bien se tromper de sens. L'unique mobilier de la petite chambre dédiée aux deux filles est sommaire mais au moins elles pourront dormir tranquillement.
- Vous avez réussi ? Vient demander (t/p) à la seconde même où je m'assois sur son matelas pour tester la résistance de notre bricolage
Les cheveux humides et vêtue seulement d'une petite robe d'été azur, elle est extrêmement mignonne.
Je me relève aussitôt, manquant de peu de m'assomer sur le lit du haut. Felix me lance un regard qui en dit long sur le fond de sa pensée.
- Oui oui c'est bon ! Je bégaie en frottant machinalement mon crâne à l'endroit qui a frôlé le mobilier
- On montera votre armoire demain. Répond son jumeau en désignant du menton le carton qui attend patiemment à l'autre bout de la petite pièce, Par "on" j'entends Chan hyung et moi. Précise-t-il avec un regard en coin à mon égard
Même s'il a accepté que je vienne assister avec lui à la finale du survival show, il m'en veut encore de ne pas lui avoir parlé de mes sentiments pour sa sœur avant. Je ne peux que le comprendre.
- D'accord... Murmure (t/p) en croisant mon regard une fraction de seconde
Je remarque soudain que les jointures de ses doigts sont particulièrement pâles, trahissant la force avec laquelle elle doit actuellement s'aggripper au rebord de la porte. Quelque chose ne va pas.
- Tout va bien (t/p)? Je demande aussitôt, croyant assister à un début de crise
- Ça va. Répond-t-elle en inspirant un grand coup, Je vais juste faire un tour pour me rafraichir.
Felix s'apprête à rétorquer quelque chose pour l'empêcher de sortir à cette heure si tardive lorsque Camilla fait soudain irruption dans la chambre, donnant à (t/p) la diversion parfaite pour s'éclipser.
- Oppa on a un souci avec la salle de bain ! S'exclame-t-elle, Je crois que notre salle de bain fuit !
Je lance un regard à la ceinture à outils, toujours accrochée à la taille de mon ami. C'est lui qui va devoir s'y coller.
- Occupe toi de la salle de bain, je vais chercher ta sœur. Je déclare, sans réellement lui laisser le choix, avant de m'élancer derrière (t/p)
Lorsque je parviens à sortir de l'appartement, celle-ci a déjà descendu la flopée d'escaliers menant au rez de chaussée et s'apprête à sortir dans la rue.
- Attends (t/p) !
Je finis par la rattraper sur le pas de la porte entrouverte. Un courant d'air vient faire s'envoler quelques mèches de ses cheveux encore humides qui viennent retomber le long de son visage.
- J'ai vraiment besoin de sortir. Déclare-t-elle, la main tremblant sur la poignée, Laisse moi s'il te plait.
Je recouvre sa main de la mienne presque par réflexe.
- Non. Je t'avais dit que je serai là pour toi, ça vaut toujours je te signale. Même si la compétition est finie.
Et même si je suis toujours incapable de te dire à quel point je t'aime.
Je lui met ma veste sur les épaules avant qu'elle n'ait le temps de répliquer quoi que ce soit.
- Et couvre toi, tes cheveux sont encore trempés et les nuits sont fraîches.
N'ayant probablement pas la force de me contredire, elle se contente de resserer la veste autour de ses épaules avant de sortir dans la rue.
Nous marchons côtes à côtes de longues minutes, dans le silence le plus complet, ne croisant aucun passant à cette heure aussi tardive. Après une longue inspiration, elle finit enfin par parler.
- Je suis ridicule n'est-ce pas ? Soupire-t-elle en baissant la tête
- Pourquoi ça ?
- Je joue les dures à la télévision, je parviens à me rebeller en direct devant près d'un million de téléspectateurs et maintenant que j'ai tout ce dont j'ai toujours rêvé, je me dégonfle...
Sa voix se fait de plus en plus faible, comme si elle luttait contre les larmes. Je profite de la lueur d'un lampadaire pour m'arrêter de marcher, la forçant à faire de même, et l'incite à relever la tête en prenant son menton entre mes doigts.
Une larme vient rouler sur mes doigts à l'instant où son regard recontre le mien.
- Et si j'avais fait une erreur ? Demande-t-elle d'une voix étranglée sans se dégager de mes doigts, les yeux toujours ancrés dans les miens, Il y a déjà tellement d'obstacles qui se dressent devant moi.
Je reste interdit de longues secondes devant sa détresse. Dans les romans, c'est dans les moments comme ça que le personnage principal sort le discours du siècle pour remonter le moral de son amoureuse. C'est typiquement le genre de scène qui termine par un baiser romantique.
Mais je n'ai rien des héros des livres. Je ne suis que moi, un gars paumé qui a la fille la plus parfaite qui soit sous les yeux et qui a déjà raté une fois l'occasion parfaite de lui faire sa déclaration.
- (T/p)... Je soupire, me maudissant intérieurement d'être aussi nul, Si tu veux que je sois parfaitement honnête, je pense que ta décision a indéniablement compliqué la suite des choses et particulièrement ta carrière future.
Les mots sortent sans filtre, crus. Sa lèvre inférieure se met à trembler.
- Mais je pense aussi que prendre la défense de ton amie était la plus juste à faire et que quand on fait ce qui est juste, on ne fait jamais d'erreur.
Son regard sonde le mien avec une telle intensité que j'ai du mal à le soutenir. Je finis par poser mon front contre le sien et fermer les yeux pour pouvoir continuer de parler sans me perdre dans les siens.
- La suite sera compliquée et j'en suis désolé. Mais je te promets que tu n'es plus seule. Tes amies sont là, ton frère est là, je suis là... Et je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour que jamais les obstacles ne t'empêchent d'avancer.
Avec une telle proximité, je sens son souffle tiède et irrégulier jusque dans mon cou. Tout ce que je voudrais, c'est qu'elle me croit. Car même si je n'ai rien des héros de romans, tout ce que j'ai dit n'est que pure vérité.
- Et si je ne suis pas assez forte pour avancer ? Murmure-t-elle à quelques centimètres à peine de mon visage
- Tu es déjà bien assez forte. Je te rappelle que tu as passé une année sous une pression quasi constante et que tu es toujours là. Tu t'es hissée au sommet par tes propres moyens, en restant toujours fidèle à toi-même et tu as séduit des milliers de fan. Tu es forte (t/p), plus que tu ne le penses et si un jour tu es trop fatiguée pour l'être, alors je serai là et on avancera ensemble.
Je sens sa respiration se bloquer aussitôt. Elle se décolle de moi, juste assez pour pouvoir me regarder dans les yeux, une mélange d'incompréhension et d'espoir teintant son regard.
- Han...
Alors que je me pensais incapable d'aller jusqu'au bout de ma pensée, cette lueur d'espoir dans ses yeux parvient à me faire sauter le pas.
- Je t'aime (t/p). Je t'aime depuis le jour où je t'ai rencontrée. J'aime ta force de caractère et chaque aspect de toi, tes qualités comme tes défauts. Ça fait une éternité que je veux te le dire.
Les mots sortent de ma bouche avec une telle facilité que je suis incapable de m'arrêter.
- L'autre jour dans l'ascenseur, je voulais tellement te le dire... mais j'ai eu peur. Peur que tu sois trop bien pour moi, peur de te retenir plutôt que de t'aider à avancer... Et même maintenant je suis toujours convaincu que tu es beaucoup trop bien pour quelqu'un comme moi.
Le flot de syllabes se tarit enfin, laissant place au silence. Seul le bruit de nos respirations hésitantes et du grésillement du réverbère au-dessus de nos tête empêche le silence de nous englober totalement.
- Je t'en suplie dit quelque chose... Je soupire, sentant déjà un flot de pensées tenter de m'innonder
Pitoyable Jisung. Probablement l'une des déclarations les plus pétées de l'histoire. Elle se confie sur ses doutes et toi tu viens la noyer sous les tiens. Décidément, t'es loin d'être un héros de...
Un éclat de rire s'échappe de sa gorge, me sortant aussitôt de mes pensées.
- Qu'est ce qui te fait rire ? Je m'étonne, mi soulagé mi vexé
- Alors c'est ça qui te bloquait ? S'exclame-t-elle en essuyant les traînées de larmes sur ses joues, Visiblement je ne suis pas la seule à sans arrêt douter de moi ...
Elle inspire un grand coup, posant sa main sur sa poitrine, comme libérée d'un poids.
- Han. Tu es le garçon le plus parfait que je connaisse. Et je ne dis pas ça en sous-entendant que tu n'as pas de défaut. Je dis ça parce que malgré tes défauts, tu trouves toujours le moyen de faire ressortir le meilleur de toi et des autres. Je ne suis pas trop bien pour toi et je ne le serai jamais. Tu es exactement qui tu dois être.
Sur ses mots, un énorme poid semble s'enlever de mes épaules. Est-ce que j'ai vraiment le droit de l'aimer moi aussi ?
Pris d'une envie folle de l'embrasser, je me rapproche d'elle et vient sceller ses lèvres des miennes. Elle répond aussitôt à mon geste et approfondit le baiser, venant aggripper le col de ma chemise et me tirant jusqu'à elle jusqu'à ce que son dos rencontre le mur.
Nous restons un long moment ainsi, l'un contre l'autre, éclairés seulement par la lueur du réverbère. Lorsque je me détache d'elle pour détailler son visage de tout mon soûl et m'imprégner de son regard, un sourire malicieux vient étirer ses lèvres.
- Quoi ?
- Tu vas devoir avouer ça à mon frère tu sais ?
Je laisse échapper un râlement.
- Arg... c'est vraiment obligé ? Il va me trucider...
- Courage Oppa ~
Elle accompagne sa pique d'un rire cristallin, savourant ma douleur à l'avance.
- Méchante. Comme si le simple fait de me faire désobéir à la règle numéro un de mon contrat avec JYPE ne suffisait pas. Je rétorque déposant un nouveau baiser sur son nez cette fois
- Les artistes s'engagent à ne pas outrepasser une relation purement professionnelle avec les artistes du même label... Récite-t-elle à quelques centimètres de mes lèvres, Bon après je ne suis pas sûre que tenir tête à JYP lui-même en direct à la télévision face parti du contrat non plus, je ne suis plus à ça prêt...
Je souris à sa plaisanterie, réalisant à quel point cette règle paraît désormais bien ridicule pour la jeune femme.
- Seriez-vous en train d'essayer de me faire passer du côté obscur mademoiselle ? Je demande sur le ton de la provocation, n'attendant que sa réponse pour combler les quelques centimètres qui séparent nos lèvres
- Ça se pourrait bien...
- Alors avançons ensemble jusqu'à la fin.
- Publié le 17/07
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