Commande de Anneso88

Montant le plus silencieusement les marches en bois qui amenait à ta chambre, tu faisais du mieux que tu pouvais pour faire impasse de la douleur qui brûlait tes bras en dessous des épaules.
Lentement, tu posas ton pieds sur la dernière marche en soupirant.

Fille adoptive de la puritaine Mary Lou Barebone, la présidente de la fondation philanthropique du nouveau Salem, tout comme Credence, tu ne pouvais que te voir infliger des punitions à chaque fois qu'une action de ta part était faite de travers ou que tu commençais à vouloir te la jouer rebelle.
Avant tu avais toujours encaissé sans rien dire, croyant au début que tu méritais cette violence pour un but précis.
Mais au fil des années tu avais fini par ne plus en pouvoir, que ce soit pour toi ou pour tes autres "frères et sœurs" quitte à faire tout l'opposer de ce qu'on te demandait de faire même si tu savais ce qui t'attendait le soir.
Mais continuer à distribuer les stupides tracts et à se plaindre des sorciers et sorcières dans la rue ne t'intéressais pas et c'était pour toi que des idées totalement saugrenues.

Tu n'avais pas vu Credence de la journée et il te manquait déjà, ce fut pour cela que tu t'arrêtas devant sa porte. Frappant doucement sur cette dernière, tu n'attendis même pas pour entrer à l'intérieur.

Tous les deux très proche, il était indéniable que vous deviez vous soutenir et arriver à vous sortir un jour de là. Vous étiez en plus les plus âgés du groupe.

- Credence ?

Tu le vis assis sur le sol, près de son lit, les jambes repliés contre son torse. Il était en train de regarder par la petite fenêtre qui donnait dans une petite ruelle mais il tourna la tête vers toi quand tu l'appelas.

- Salut Anne Sophie, murmura t-il de son air toujours triste.

Tu fermas la porte et t'approchas de lui en le saluant dans une petite étreinte.

- Je veux que nous sortions ce soir, annonças tu alors.

- Quoi ? s'alarma Credence, nous ne pouvons pas tu le sais bien...

- Nous l'avons déjà fait une fois. Tu ne te souviens pas ? Elle ne l'a jamais appris.

- Nous ne devrions pas prendre de risque...

- Moi je pense que cela en vaut la peine, coupas tu sûre de toi et décidé à vous faire changer les idées.

Credence se mit à réfléchir et finalement son cœur décida de te suivre. Tu lui soufflas un "merci" et le rassuras encore plusieurs fois.

Vérifiant une dernière fois que la voie était libre, vous quittiez tous les deux discrètement le quartier général de la fondation en passant par la porte arrière.

Tu attrapas vivement la main du brun et te mit à courir dans la rue en direction de Central Park. Un grand sourire éclairait ton visage et tu poussas un petit cri empli de joie en te sentant libre. L'air frais entra dans tes poumons quand tu inspiras longtemps en fermant les yeux.

Si Credence avait toujours sa tête rentrée dans ses épaules et un air peu confiant sur le visage, il avait fini par lâcher prise à son tour et le voir esquisser un demi sourire te mit du baume au cœur.

Manquant de glisser sur les chemins glacés, tu te rattrapas au jeune homme en riant. Quand cela arriva une seconde fois, c'est lui qui te rattrapa, mais en te retenant par le haut de tes bras.
Tu ne pus alors t'empêcher de grimacer doucement et Credence comprit bien vite.

- Désolé, s'excusa t-il.

- Ce n'est pas grave.

- Non ce que je veux dire c'est que je suis vraiment désolé, ajouta t-il la gorge serrée, tu ne mérites pas ça...

- Credence, dis tu avec fermeté mais aussi doucement en posant ta main sur son avant bras, je t'assure que ce n'est pas grave. D'accord ?

Un petit silence s'installa et tandis qu'il fixait le sol en fonçant les sourcils d'un air mécontent en repensant à ce que tu avais dû subir, toi tu relevas la tête et entrepris de le fixer pendant quelque instants.

Tu ne pouvais résister à l'envie de poser tes lèvres sur les siennes quand il leva à son tour son regard vers toi.
C'est donc ce que tu fis, en comblant l'espace entre vous petit à petit.
Assez perturbé en voyant ce que tu t'apprêtais à faire, Credence ne réagit pas, restant quasiment stoïque. Mais tu ne déposas qu'un rapide baiser, digne de l'innocence des enfants, mais qui pourtant le fit doucement rougir et augmenter ses battements de cœur.

- Viens, lui soufflas tu avec un petit sourire en lui tendant de nouveau ta main.

Son visage caché à demi dans son écharpe il attrapa doucement ta main et serra ses doigts entre les siens. Tu l'amenas jusqu'au petit lac gelé. La dernière fois que tu étais sortie et que tu t'étais autorisée toi même une petite promenade, tu avais atteri ici et voyant des enfants patiner tu avais de suite voulu y revenir un jour avec Credence.

- Oh non Anne Sophie je..., commença le jeune homme en comprenant ce que tu voulais faire.

- Mais si tu vas voir on va bien s'amuser ! t'exclamas tu, tu me fais confiance ?

À la vue de ton regard remplit de joie et ton sourire qu'il aimait tant, Credence finit par accepter.
Et à son tour il oublia rapidement tout ses soucis et tout ce qui comptait pour lui actuellement c'était de passer un bon moment avec toi.

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[ Et hop un autre imagine aujourd'hui !
J'espère qu'il te plaît ! ]

Always ❤️