Commande de lumalefoy

- Hé Amélia attend moi !

Tandis que tu traversais un couloir de l'école, tu étais passée devant une foule d'élèves qui entouraient Cédric, ton petit ami.  Tous admiratif de sa prestation avec les dragons, ils ne le lâchaient plus d'une semelle.

- Je n'ai pas le temps, répondis tu sans émotion sans t'arrêter.

Mais le jeune homme finit par te rattraper en se postant devant toi, t'obligeant à stopper tes pas. Tu levas les yeux au ciel.

- On ne s'est pas vu hier, il y a un problème ? demanda t-il doucement avec une légère inquiétude.

- Oui on ne s'est pas vu car tu n'as même pas le temps de passer quelques heures avec moi ! dis tu soudain sèchement, tu préfères te promener avec ta horde de fan !

- Quoi qu'est ce qu'il y a tu me fais une crise de jalousie ? Tu es jalouse parce que je m'attire les faveurs de Poudlard ? Ou parce que je représente les Poufsouffle et que ce n'est pas ta maison à l'honneur ?

- Oui et bien ces faveurs comme tu dis, tu les prends un peu trop à cœur.

- Je ne reçois même pas un quelconque soutien de ma petite copine ! s'exclama t-il énervé.

- Tu en aurais si tu faisais plus attention à elle qu'à ton stupide œuf de Pâques !

Tu le poussas quelque peu et continuas ton chemin mais tu le vis te suivre alors tu t'arrêtas subitement.

-

Et ne t'avise pas de me suivre ! t'exclamas tu froidement en pointant un doigt sur son torse, parce que je n'ai pas envie de te voir !

Sur ce tu fis demi tour et, d'un pas rageux, tu te rendis dans la bibliothèque. Tu avais besoin de calme, d'un lieu ou personne ne viendrait te parler ni t'embêter, au risque de se faire renvoyer par la bibliothécaire si elle entendait un seul brin de voix.

[...]

Cela faisait bientôt une semaine que tu n'avais pas adressé la parole à Cédric. Et ce n'était pas bien difficile de l'ignorer car, tu ne sais par quelle sorcellerie, vous ne vous croisiez quasiment jamais. Tu ne voyais que sur les badges que portaient certaines personnes ou tu entendais les gens parler de lui. Et ce n'était pas pour te déplaire, car tu n'avais pas l'envie, ni le courage d'ailleurs, d'aller lui présenter tes excuses pour le moment.

Tu n'avais pas voulu te disputer avec lui, mais il l'avait bien cherché tout de même. Mais voilà que tu t'étais plains de ne plus passer de temps avec lui et vous vous retrouvez maintenant dans une situation qui n'était pas mieux.
Il fallait bien l'admettre vous étiez tout deux assez pathétique.
Mais qui de vous deux allez enfin faire le premier pas ? Seul le temps allait te le dire.

Tu étais assise sur un des murets qui donnait vu sur la parc. Les genoux repliés contre ta poitrine et ta tête posée dessus, tu réfléchis seule dans ton coin.

Avant que Cédric ne débarque en se postant près de toi sur le muret. Il semblait bien joyeux. En tout cas lui, il n'aimait pas le disputes et n'était pas du tout rancunier.

- Salut !

- J'avais dit que je ne voulais pas te parler, grommelas tu.

- Oh ton petit numéro dans les couloirs pour impressionner et te donner une image de fille hautaine, ça ne marche pas avec moi. Je te connais.

- Si tu me connais tant que ça, que crois-tu que je ressente en ce moment ? demandas tu en gardant ton menton posé sur tes genoux et ton regard concentré sur le paysage.

Cédric soupira doucement et se décala pour se rapprocher un peu plus de toi.

- Je pense que tu t'en veux un peu.

- Ah oui ? répliquas tu avec une légère ironie, qu'est ce qui te fait penser ça ? Ce n'est pas parce que toi tu t'en veux que moi aussi.

- Allez Amélia regarde moi, te dit-il gentiment.

Tu tournas légèrement la tête et finis par déplier tes jambes avant de t'assoir correctement sur le muret. Tu pouvais maintenant le regarder correctement.

- J'attends, ajoutas tu en balançant faiblement tes jambes tout en faisant mine de ne pas y pendre grande importance.

Le contact de ses mains sur tes joues te fit alors sursauter. Tandis que son visage s'avança près du tien, tu ne bougeas pas et ne te dégageas pas, finissant même par combler les quelques centimètres qui séparaient vos lèvres.
Il fallait l'admettre, tu l'aimais toujours et ce n'était pas une stupide dispute qui allait vous séparer. Votre baiser ne faisait que traduire le flot de sentiment qui vous envahissaient.

- Et voilà j'ai ma réponse, te dit-il d'un léger air malicieux en se détachant de toi tout en caressant doucement tes joues.

- Oh ça va, répondis tu en rougissant légèrement.

- En tout cas je m'excuse, dit-il sincèrement en resserrant son écharpe autour de son cou, c'est de ma faute aussi bien évidemment. Il est vrai que la célébrité et la victoire me montait un peu à la tête..

- Un peu beaucoup oui, coupas tu en pouffant légèrement.

- Oui bon un peu, admit il en riant légèrement, mais tu me connais aussi ça n'aurait pas empirer plus que ça. Je sais garder les pieds sur terre tout de même. C'est juste que je souhaite vraiment donner la victoire à notre école et rendre fière mon père. Et puis ton léger désintérêt pour le Tournoi m'avait quelque peu rendu triste à vrai dire, je n'avais pas l'impression que tu étais contente pour moi..

- N'en doute plus maintenant, dis-tu en lui prenant la main, je vais t'encourager à fond pour le reste des épreuves. Tu es mon champion préféré après tout.