001. Tom Riddle

× tom riddle ×



Maxon ne reconnaissait plus son meilleur ami. Non seulement Tom passait son temps enfermé dans la salle de potions mais en plus, il l'évitait comme un rat crevé. Cela faisait des années qu'ils étaient amis, des années où ils avaient grandi côte à côte. La tante de Tom, chez qui il vivait, avait recueilli Maxon après la perte de ses propres parents, et ensemble, ils avaient formé une sorte de famille.

C'est pourquoi la distance que Tom mettait entre eux lui faisait mal, bien plus que si Tom n'avait été qu'un simple ami. Cette froideur, ce rejet, c'était comme s'il perdait plus qu'un ami, mais une part de son passé.

Le match contre les Gryffondor faisait le tour de toutes les conversations à Poudlard, et habituellement, les deux garçons n'auraient pas laissé passer une occasion de faire parler d'eux, de faire briller la maison Serpentard. Cependant, sans Tom, Maxon ne pouvait pas faire l'idiot, il serait passer pour un double idiot. Avec un soupir, il se dirigea tout de même vers la chambre qu'il partageait avec Tom.

- Par Merlin, il va me rendre dingue, soupira Maxon en se laissant tomber sur son lit.

Il passa le reste de la journée à attendre Tom, mais ce dernier ne daigna revenir que bien plus tard, alors que la nuit s'était déjà installée. Maxon, à bout de patience, se redressa et lança la petite balle, avec laquelle il jouait pour tuer le temps. Sans même lever les yeux, Tom l'attrapa d'un geste précis et la lança dans la corbeille.

- Tu vas me dire ce que tu fabriquais? demanda Maxon d'un ton sec. Ça fait plus de trois heures que je t'attends.

Tom haussa les épaules, comme si ce n'était qu'une broutille.

- J'ai été retardé.

- Par le Père Noël? railla Maxon, agacé.

Tom tourna lentement son regard vers lui, un éclat étrange dans les yeux.

- Tu veux vraiment savoir? répliqua-t-il.

Maxon, visiblement exaspéré, se pencha en avant, les bras croisés.

- Évidemment!

- J'ai été retardé parce que Lyria Flaveli était en train de me sucer.

L'aveu de Tom fut si surprenant que Maxon en resta bouche bée. Bien sûr, Tom attirait l'attention de tout le monde, mais d'habitude, il lui confiait toujours quand une fille lui plaisait, sans hésitation. Là, il ne semblait pas vouloir en parler. Maxon scruta son meilleur ami un moment, avant de se laisser retomber sur le lit.

- OK, dit simplement Maxon.

Tom ne répondit rien, se contentant de retirer sa chemise pour ne garder qu'un débardeur. Le silence qui suivit s'épaissit, lourd de non-dits, comme si les deux savaient qu'il y avait des choses à se dire, mais aucun ne semblait prêt à les prononcer.

Finalement, Maxon éteignit la lumière de son côté et se coucha, se tournant dos à Tom. Il entendit son ami fouiller dans ses livres, et il sut immédiatement lequel il allait prendre. Le bruit familier des pages se tournant fit écho dans la pièce, une distraction qu'il n'arrivait pas à ignorer.

Maxon finit par s'endormir, épuisé par les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête. Lorsqu'il se réveilla en sursaut, il constata qu'il était en retard pour le match. Le lit de Tom était vide, un détail qui lui arracha un grognement. Habituellement, il le réveillait, mais cette fois-ci, rien. Tom n'était pas là.

Il se précipita hors du lit, se ruant pour attraper son petit-déjeuner en hâte avant de courir vers les vestiaires. Enfilant sa tenue à toute vitesse, il faillit se casser la figure, ses gestes précipités trahissant son stress. Plusieurs joueurs de son équipe le regardèrent, des regards curieux échangés, mais Maxon n'eut pas le temps de se soucier de leurs jugements.

- Riddle est déjà sur le terrain, lui expliqua l'un d'eux, remarquant son regard interrogateur.

Maxon gagna le terrain sous un ciel menaçant, d'un noir inquiétant. Tom était en pleine conversation avec deux joueurs, mais son visage se ferma dès qu'il aperçut Maxon. Après un long soupir, le jeune homme monta sur son balai et attendit, l'air concentré, que le match commence. Dès que le coup de sifflet retentit, il s'élança dans l'air, prêt à débuter.

La première partie du match fut simple, cependant, l'humidité et la lourdeur de l'air déclanchèrent la pluie. Maxon, concentré sur le souafle, le suivait en essayant de l'attraper. L'orage éclata soudainement, un éclair frappant le ciel et illuminant les gradins vides. La pluie commença à tomber soudain en torrents, et les spectateurs se précipitèrent hors des tribunes, ne restant que les joueurs, trempés jusqu'aux os.

Maxon serra les dents, mais il se concentra sur le match, le souafle était devenu invisible sous cette averse. Il se retrouva à côté de Tom. Sans raison apparente, il sentit une poussée, une fausse manœuvre de Tom qui le bouscula un peu plus fort que nécessaire. Il perdit l'équilibre sur son balai et faillit tomber, mais il se rattrapa juste à temps.

- Qu'est-ce que tu fous? cria Maxon, en reprenant de justesse son équilibre.

Tom, déjà devant lui, ne se tourna même pas pour lui répondre. Un éclair déchira le ciel au-dessus d'eux. Le match était en train de devenir chaotique.

- Tu m'évites depuis des jours, et aujourd'hui, tu me bouscules sur le terrain? Tu veux vraiment que je comprenne quoi, Tom? lança Maxon d'un ton dur.

Maxon dut crier pour se faire entendre, mais Tom l'ignora. La colère envahit Maxon. Alors qu'ils volaient près du sol, il poussa violemment Tom, et les deux garçons chutèrent dans la boue, roulant sur le sol. Un coup violent frappa Maxon en pleine mâchoire, mais il répliqua instantanément, envoyant un coup de poing en retour. Ils luttèrent sous la pluie battante, leurs corps s'entrechoquant dans une rage incontrôlable.

- Putain, mais c'est quoi ton problème? hurla Maxon en agrippant le maillot de Tom.

Haletant, Maxon prit le dessus et plaqua Tom au sol. Il remarqua alors qu'une entaille lui avait ouvert la lèvre, mais ce qui attira son attention fut l'expression de Tom. Ce n'était pas la peur de ce qui venait de se passer, mais quelque chose de plus sombre, de plus personnel, qui se cachait dans son regard. Maxon prit une profonde inspiration, son souffle court, puis, après un silence lourd, il relâcha Tom. Il se redressa, tendant la main vers lui. Tom la prit, se relevant difficilement, les yeux baissés, l'air honteux.

- Tu vas m'expliquer ce qui se passe, oui? lança Maxon, la voix dure. Putain, Tom, ça fait des jours que tu évites quelque chose. On est censés tout se dire, alors arrête de fuir.

- Tu veux vraiment savoir ce qui se passe? s'écria Tom, la colère perçant dans sa voix. C'est pas compliqué, Maxon... c'est parce que je ressens des choses pour toi, d'accord?! Depuis longtemps, et c'est ça que j'essaye de fuir!

Maxon le dévisagea, peut-être que la pluie lui avait fait mal entendre. Tom avait le souffle court et semblait sur le point de vomir.

- T'es vraiment con, lança Maxon, presque hors de lui. Tu sais très bien qui je suis!

- Justement! Ça me fout la trouille, tu comprends? Je... je sais pas comment faire.

Maxon observa Tom, et soudain, il comprit. La peur, la souffrance qu'il portait depuis si longtemps, tout était là dans ses yeux. Il se traita intérieurement d'idiot de ne pas avoir vu ça plus tôt. Il s'approcha alors, mais Tom recula instinctivement. Maxon s'arrêta net.

- Tu n'as pas à savoir comment faire, dit-il doucement. Tom...

Ils se dévisagèrent, trempés jusqu'aux os, mais aucun d'eux ne semblait s'en rendre compte. Maxon avait mis de côté ses sentiments depuis des années, refusant de se confronter à la douleur, mais la confession de Tom faisait remonter à la surface tout ce qu'il éprouvait pour lui.

- S'il te plaît, murmura Maxon en s'avançant, ne gâche pas tout. Ne fuis pas, je t'en prie. Regarde-moi, Tom. Regarde-moi vraiment.

Au fur et à mesure qu'il parlait, il s'approcha lentement, jusqu'à se retrouver face à Tom. Ils étaient à la même hauteur, et lorsque Maxon posa sa main sur la joue de Tom, il sentit un léger frémissement, un tremblement qui ne lui échappa pas.

Maxon resta un instant figé, sa main toujours posée sur la joue de Tom, comme s'il cherchait à lire dans ses yeux la permission de franchir cette frontière qu'ils avaient tous les deux ignorée jusque-là. Leurs respirations se mêlaient, courtes et irrégulières, tandis que la pluie continuait de les marteler sans relâche.

Tom, les yeux fixés sur lui, ne bougea pas. Maxon hésita, son cœur battant à tout rompre, puis, lentement, il s'approcha encore. La distance entre leurs lèvres se réduisit et c'est alors que Tom ferma les yeux.

Leurs lèvres se frôlèrent d'abord, presque timides, puis le baiser se fit plus intense, comme si tout ce qu'ils avaient refoulé jusque-là se déversait dans ce seul contact. Maxon sentit les mains tremblantes de Tom se poser sur ses bras, et il répondit immédiatement, une chaleur l'envahissant.

Ils se séparèrent lentement, les yeux toujours fermés, et Maxon resta là, presque incrédule, le souffle court. Tom, de son côté, ouvrit les yeux, un mélange de confusion et de soulagement dans le regard.

- Tu... tu sais ce que ça signifie, n'est-ce pas? souffla Maxon, sa voix rauque.

- Oui, je crois, répondit Tom.

- Alors ne fuis pas, ne fuis plus jamais loin de moi, demanda-t-il.

Tom hocha la tête, Maxon savait à quel point il était terrifié mais il l'était tout autant. Il entendit à peine les hurlements dans le ciel, ceux qui annonçaient une victoire parce que sa victoire à lui était d'avoir embrassé le garçon qui lui plaisait depuis des années.





⚡️ Voilà ton imagine Jaxine-Bat j'espère qu'il t'a plu ♡

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