John Murphy - Les 100
Voici l'imagine pour aimie_army ! J'ai pris une éternité pour l'écrire (désolée hihi) mais c'est de loin le plus long texte de ce recueil alors j'espère qu'il te plaira !
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La Terre: une planète qui paraissait si fabuleuse au premier regard, il y a quelques semaines, lorsque moi et les 100 avons posé les pieds dessus pour la première fois. Nous avons clamé notre joie, le nouveau monde qui semblait nous offrir une liberté sans condition.
Tout semblait si merveilleux...
Seulement, les apparences sont souvent trompeuses et la planète bleue ne fait pas exception à la règle. La haine, la détresse, la peur et tous ces sentiments humains mais destructifs ont fini par créer un véritable chaos entre les murs que nous avons dû dresser pour notre protection.
La nouvelle vie qui semblait nous être offerte est rapidement devenue une véritable mission de survie. Nous avons perdu plusieurs personnes déjà et même bani un des nôtres. Face à la menace des natifs le paradis est vite devenu l'enfer.
- C'est complètement dingue, on ne sait même plus à qui l'on peut faire confiance, me lance Monty, assis à mes côtés près du feu, alors que nous discutons de tous les malheurs qui nous sont tombés dessus depuis notre arrivé.
Son meilleur ami, Jasper, est d'une certaine façon devenu la vedette du camp depuis qu'il a survécu à une lance reçue en pleine poitrine. Ce petit succès lui a pris la tête et a créé des embrouilles avec Monty. Si il y a quelqu'un qui peut comprendre ce que s'est que de se sentir seul, c'est bien lui.
J'hoche lentement de la tête en entendant ses mots remplis de vérité puis réponds:
- Il faut croire que la Terre fait ressortir les pires facettes de chacun d'entre nous. J'ai l'impression de voir uniquement de la colère et de la trahison tout autour de moi.
- En toute honnêteté, je crois que tu as tort sur ce point.
J'hausse les sourcils, étonnée tandis qu'il reprend pour s'expliquer:
- Je pense que les épreuves font aussi ressortir le bon chez certains. Toi par exemple; depuis que nous sommes ici tu as toujours eu une oreille pour m'écouter, des mots pour me réconforter.
- C'est rien ça... je réponds en souriant bêtement, timide.
- Au contraire, tu as fait beaucoup pour moi et sans doutes pareillement pour plusieurs autres.
Gênée d'être complimentée ainsi, je ne trouve rien à dire et hausse simplement les épaules.
Au même moment, un coup de feu retentit dans la forêt et nos regards se tournent à l'unisson vers cette dernière. Je me lève pour me précipiter vers la provenance du bruit mais Monty me retient avant que je dépasse la balustrade.
- Attends, c'est peut être les natifs, il lance en fixant les gars armés se diriger vers l'origine du coup de feu.
Quelques instants plus tard, il reviennent à l'intérieur des limites du camp avec une personne, ensanglantée.
Je pense aussitôt à un de nos ennemis mais lorsque le visage de l'inconnu se dessine au travers de la lumière du feu, mon cœur s'arrête.
Non, c'est impossible, ça ne peut pas être lui.
- John ? je murmure en m'approchant lentement de l'homme porté par deux des nôtres, horrifiée en voyant l'état pitoyable dans lequel il est.
Celui qu'on a banni il y a quelques temps m'affiche un bref regard avant de baisser la tête.
- Emmenez-le dans la navette et les autres restés à l'écart, ordonne précipitamment Bellamy aux gars qui viennent de le trouver.
Monty ne peut cette fois pas m'empêcher de me diriger moi aussi vers la navette mais Bellamy me retient de monter à l'étage où ils emmènent Murphy.
- Laisse moi lui parler, j'insiste alors qu'il me bloque le passage.
- On doit d'abord savoir pourquoi il est revenu. Vu son état, il a sans doutes rencontré les natifs et on doit connaître ses intentions.
- Ses intentions ? John n'est pas un ange mais il n'est sûrement pas revenu ici dans le but de nous tuer.
- Murphy ne pense qu'à lui, regarde ce qui est arrivé à Charlotte à cause de son besoin de vengeance.
J'ouvre la bouche avec l'intention de renchérir mais aucun son n'en sort. La vérité, c'est qu'après ce qu'il vient de dire, je n'ai plus aucun argument pour défendre John.
Je détourne le regard et abandonne l'idée de passer la trappe qui mène à l'étage. Le dos contre le bas de l'échelle, je m'assois au sol puis attends que Bellamy et les autres finissent de l'interroger. Clarke sort la première et visiblement, elle semble plutôt préoccupée.
- Est-ce que ça va ? je lui demande en fronçant les sourcils.
- Oui, ne t'en fais pas, elle répond après un moment sur un air qui me laisse soucieuse. Tu attendais pour voir Murphy ?
- En effet, est-ce que je peux monter ?
- Si c'est ce que tu veux. Seulement, je te préviens; il a été retenu par les natifs, c'est eux qui l'ont mis dans cet état. Il n'est pas en super forme.
J'hoche de la tête avant d'entrer dans la navette où John se trouve, assis au sol, entouré par deux gars et Bellamy.
- Quelqu'un doit s'occuper de lui et le surveiller. Plus vite il sera sur pied, plus vite il partira, lance notre chef en croisant les bras.
Un silence pesant empli soudainement la pièce avant d'être cassé par Murphy:
- Ne vous proposez surtout pas tous en même temps, il dit en rigolant presque d'un air sarcastique.
Les trois garçons se regardent, attendant visiblement qu'un se propose en sacrifice pour faire le sale boulot. Je lève les yeux au ciel avant de m'avancer pour prendre la parole:
- Moi, je vais m'en occuper.
- Tu n'as pas à faire ça, t/p, s'impose Bellamy en se retournant vers moi.
- Il faut bien que quelqu'un le fasse et vu votre enthousiasme, je vais vous éviter de devoir jouer à pile ou face en prenant les devants.
Le brun hoche de la tête et fait signe à Derek de rester dans la pièce. Il quitte aux côtés de l'autre garçon puis je m'accroupis près de John.
- Si c'est pas la gentille bisounours qui va me soigner, vas-y, mon corps est tout à toi chérie, lance ce dernier en souriant faiblement malgré la douleur.
Mon regard rencontre de nouveau le plafond et un petit rire m'échappe. Son humour est peut-être douteuse mais elle me prouve que les natifs ne l'ont pas changé.
Je me redresse alors pour me tourner vers Derek qui, son arme chargée à la main, surveille Murphy comme si il s'agissait du plus dangereux des criminels.
- Ne reste pas là, je suis capable de m'occuper de lui seule. Va rejoindre les autres afin de te rendre réellement utile.
- Bellamy m'a dit de rest-
- Je ne fiche de ce qu'à dit Bellamy, je le coupe en poussant un soupire de frustration. Aux dernières nouvelles il n'est pas le chancelier alors ses ordres ne valent rien. Quitte cette pièce, Derek.
Il finit par céder et je me retrouve seule avec John qui se trouve dans un état pitoyable. Je pars chercher un seau d'eau puis m'accroupis de nouveau face à lui, commençant aussitôt à essuyer le sang sur son visage.
- Ils sont cruels, je murmure en me pinçant les lèvres pour tenter de contrôler ma rage envers les natifs.
- Peut-être mais dans tous les cas, même défiguré je ne perd pas mon charme.
De nouveau, ses paroles m'arrachent un petit rire que je ne peux pas contrôler.
- Tu es impossible, John Murphy, je lui dis en m'attelant à panser ses blessures.
Je l'aide à s'installer dans un hamac après l'avoir soigné comme possible avec le peu de matériel médical que nous avons.
Il me raconte rapidement ce qu'il vient de dire à Clarke et Bellamy; que les natifs comptent nous attaquer. La nouvelle m'inquiète, énormément même, mais je tente de ne pas y penser pour l'instant.
Je m'assure qu'il est bien installé et il commence soudainement à grommeler. Alors que j'insiste pour lui faire boire un verre d'eau, il repousse ce dernier en poussant un long soupire de frustration.
- John, à quoi tu joues ? Tu dois te réhydrater.
- C'est pas ça, il grogne en se pinçant les lèvres.
Ses yeux se baladent sur les parois de la navette avant de finalement s'arrêter sur moi au moment où il me pose la dernière question que je pensais entendre venant de lui:
- Pourquoi tu t'occupes de moi comme ça, t/p ? Tout le monde me déteste ici.
- Tu as peut-être été un connard avec les autres mais, même si j'ignore pourquoi, tu as toujours été correct avec moi. Te soigner est la moindre des choses, je réponds en haussant les épaules.
- Je ne le mérite pas.
- Personne ne mérite de souffrir.
Il me fixe longuement mais je détourne rapidement le regard, mal à l'aise. Je m'empresse de ramasser les bandages et serviettes que j'ai utilisé pour le nettoyer puis le soigner avant de me diriger vers la sortie.
- C'est pour ça, il lance finalement avant que je passe la porte de la navette.
Je fais demi-tour sur moi-même puis le regarde, les sourcils hausses. Grimaçant légèrement sous la douleur, il se redresse dans son hamac pour mieux me voir puis reprend la parole en voyant mon air incrédule:
- C'est pour ça que j'ai toujours été correcte avec toi, car tu es sensible. La majorité des personnes présentes ici sont des égoïstes, des menteurs, des manipulateurs mais toi tu n'es pas comme ça. Toi tu ne m'a pas jugé et tu continus d'être gentille avec moi après tout ce que j'ai fait. Tu as un bon cœur, bisounours.
Depuis notre première conversation, il a toujours utilisé ce surnom pour s'adresser à moi. Je croyais qu'il s'agissait uniquement d'une façon de se moquer de moi mais je comprends maintenant que c'était bien plus que ça.
Mon cœur se ressert d'une manière étrange alors que je réfléchis rapidement à tout ce que l'humour de John peut réellement camoufler. Tout le monde le croient sans cœur mais la vérité est visiblement beaucoup plus profonde.
Je quitte simplement la navette sans rien ajouter de plus pour rejoindre ma tante. Après toute les émotions que je viens de vivre, je suis complètement épuisée.
Sans même prendre le temps de retirer mes vêtements, je me laisse tomber sur mon lit, prête à me laisser emporter dans les bras de Morphée.
*
Après une courte nuit de sommeil, je suis brusquement réveillée par une toux profonde qui me coupe le souffle. Malgré ma tête lourde et mes muscles faibles, je me redresse lentement dans mon lit de fortune.
Au même moment, Monty tire le rideau de ma tente qui me sépare de l'extérieur, le bas du visage recouvert d'une bande de tissue. Il semble visiblement inquiet.
- Qu'est-ce qui se passe ? je lui demande d'une petite voix en voyant son regard préoccupé.
- La moitié des personnes se sont réveillées avec une fièvre hémorragique ce matin. Clarke croit que les natifs ont envoyés Murphy comme arme biologi -
Il s'arrête soudainement de parler lorsque ses yeux rencontrent un point bien précis derrière moi. Les sourcils froncés, je tourne la tête pour voir ce qui a bien pu couper son élan de parole et mon cœur s'arrête de battre.
Une énorme tache de sang recouvre mon oreiller à l'endroit où ma tête a reposé. Systématiquement, je porte une main à mon visage pour finalement réaliser que du sang a coulé de mon nez durant la nuit.
- Monty, ne t'approche pas, je lance alors que mon ami fait un pas dans ma direction en voyant le liquide rouge s'écouler le long de ma mâchoire.
- Il t'a contaminée... Murphy t'as contaminée lorsque tu l'as soigné.
- Il ne savait pas qu'il portait cette maladie... pas vrai ?
Monty hoche négativement de la tête pour confirmer mes pensées. La panique commence à s'emparer de moi à l'idée de la gravité de cette maladie mais je ne ressaisit rapidement.
- Bon, quelles sont les mesures prises pour éviter la propagation, je demande à mon ami.
- Clarke a organisé une quarantaine dans la navette. Elle est malade aussi alors elle reste à aider les malades pendant que Bellamy, Finn et Raven s'occupe de préparer une bombe pour empêcher les natifs d'arriver jusqu'ici.
Je pousse un long soupire et hoche de la tête. Tout en m'assurant de garder mes distances avec ceux encore sur pieds, je me dirige vers la navette rejoindre les autres malades.
En me voyant rentrer, John se précipite vers moi, les sourcils froncés.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es malade ? il lance en m'examinant du regard.
- Oui mais moi ça va, par contre ici il y en a visiblement qui ont besoin de soins. Qu'est-ce que je peux faire ?
Le brun ne semble pas d'accord à ce que je joue les infirmières mais le regard que je lui lance le dissuade vite de m'obliger à me reposer. Il me donne un seau d'eau ainsi qu'une serviette puis je commence à m'occuper des autres contaminés comme je le peux.
Au bout de quelques heures, je commence à sentir ma tête devenir de plus en plus lourde. Après avoir aidé un des gars étendu au sol à boire un peu d'eau, je tente de me redresser mais la force me manque et je retombe aussitôt.
J'heurte le parquet de la navette de tout mon poids dans un bruit sourd qui résonne dans mon crâne. Je suis prise de puissants étourdissement, je commence à tousser profondément et l'air me déchire les poumons.
Les yeux mi-clos, j'aperçois une silhouette se dessiner au dessus de moi. Une main glisse sous ma tête pour la relever et c'est là que je reconnais John, penché au dessus de moi. D'habitude si indifférent, il semble cette fois complètement affolé.
- Hé, tu m'entends ? Reste avec moi ok, ça va aller.
Clarke qui a vu la scène s'empresse de venir l'aider à m'installer alors qu'il me soulève pour me déposer sur un hamac de fortune. Il reprend le seau d'eau qu'il m'a donné un instant plus tôt pour passer un linge humide sur mon front.
- Ne t'inquiète pas, je vais être correcte, je murmure avant de toussoter profondément ce qui enlève toute crédibilité à mes paroles.
- Arrête un peu bisounours et laisse moi m'occuper de toi. Aider les gens n'est peut être pas ma tasse de thé mais pour toi, je peux bien faire un effort.
Je souris faiblement et hoche de la tête, le laissant tenter de faire descendre ma fièvre et essuyer le sang qui peinture mon visage.
La fatigue vient rapidement à bout de moi et sous les soins de John, je m'endort, mon corps étant épuisé par la fièvre.
*
J'ai dormi par fraction durant la journée, submergée d'importantes toux à répétition, avant de finalement réussir à passer une nuit potable. Bien que violente et douloureuse, la fièvre hémorragique ne m'a pas atteinte plus de vingt-quatre heures.
- Ton système semble l'avoir combattu, m'annonce Clarke alors qu'elle m'examine une dernière fois. Tu n'as plus aucun symptôme ?
- Non, pas depuis mon réveil il y a une heure.
- C'est très bien. À ce que j'ai pu comprendre de cette fièvre, au stade où tu es, tu n'es plus contagieuse. Tu peux retourner avec les autres.
J'hoche de la tête en souriant, mais je perd ma joie lorsque j'aperçois ses sourcils se froncer.
- Qu'est-ce qu'il y a, Clarke ?
- Jasper et Finn sont partis derrière Raven pour faire exploser la bombe. Monty est allé les rejoindre.
- Il est parti seul ?
- Armé mais oui. En ce moment j'espère juste qu'ils vont tous revenir sains et sauf.
La simple idée qu'il puisse être arrivé quelque chose à mon ami me tord l'estomac. Je remercie la blondinette pour ses soins avant de finalement sortir de la navette.
Je commence à faire les cents pas, inquiète comme tout le monde présent ici. Si ils n'y arrivent pas, les natifs réussiront à nous atteindre et ils seront probablement tués en tout premier lieu.
Soudainement, un bruit sourd résonne dans toute la forêt suivit d'un énorme nuage de fumée grise. La bombe a explosée et c'est seulement près d'une heure plus tard que sous un tonnerre d'applaudissement, nos quatre héros reviennent au bercail.
Monty m'offre un radieux sourire dès que son regard rempli de fierté rencontre le miens. Sans réfléchir plus longtemps, je me jette dans ses bras qui m'accueillent chaleureusement.
- Tu vas mieux toi il semblerait, il me dit en m'observant de haut en bas.
- Et toi tu es sain et sauf.
- Puis en bonus je suis devenu un héros. Il parait que les filles aiment ça.
Il me lance un clin d'œil faussement dragueur et j'éclate de rire en lui donnant un coup amical sur le bras. Je tourne la tête à la recherche de Jasper pour le féliciter à son tour mais je tombe plutôt sur Murphy, debout près de la sortie de la navette.
Contrairement à tout le monde qui se réjouit ici, il semble indifférent, même presque déçu à en croire son regard qui me fixe longuement.
Je m'excuse à Monty puis le rejoins en fronçant les sourcils. Seulement, dès que je m'approche, il me tourne le dos pour partir vers le côté de la navette.
- Qu'est-ce qui se passe John ? je lance en le suivant, déterminée à lui parler.
- Rien, tout va bien. Ton petit ami et les autres ont réussi à repousser les natifs, c'est super, il répond sur un ton ironique.
- Mon « petit ami » ?
- Monty.
- Mais qu'est-ce que tu-
- Oh, arrête, je t'en prie, il me coupe en se retournant pour me faire face. Je vous ai bien vu tantôt, n'essaye pas de me faire croire qu'il ne se passe rien entre vous.
Je n'arrive pas à y croire. Est-ce qu'il pense vraiment qu'il y a quelque chose entre moi et Monty, le meilleur ami que j'ai depuis que je suis arrivée ici ?
- John, tu es ridicule. On est proche mais c'est seulement amical.
- Ne me prends pas pour un idiot ! il me balance à la figure en élevant la voix.
- Mais ce n'est pas le cas ! je cri presque à mon tour en m'approchant de lui sans le quitter des yeux. Je ne suis pas amoureuse de Monty, pourquoi me piques-tu une crise de... de jalousie ou je ne sais quoi en ce moment ?
Au moment où mes dernières paroles franchissent la barrière de mes lèvres, sa mâchoire commence à se crisper. Ses poings se serrent et il fait un pas dans ma direction.
Sans prévenir, il attrape soudainement mes hanches pour me plaquer contre la paroi de la navette. Mon dos heurte le fer avec violence, son corps m'emprisonne et mon cœur s'emballe.
Qu'est-ce qui lui prend ?
Il s'appuie d'une main à côté de ma tête et plonge son regard noir dans le mien rempli d'incompréhension.
- Toi. Tu es la raison pour laquelle je « pique une crise de jalousie » comme tu le dis si bien. La seule à avoir été gentille avec moi, la seule à avoir essayé de me comprendre, c'est toi.
- Mais... pour Monty... je bégaye en tentant d'assimiler tout ce qu'il me déballe en ce moment, son visage à deux pouces du mien.
- Tu te demandes le rapport de Monty dans tout ça ? C'est simple; chaque fois que je le vois te prendre dans ses bras, ça me fou une telle rage. Je l'envie, je veux que mes mains soient à la place des siennes... que ça soit mon nez dans tes cheveux.
- John...
- La seule chose que je ferais de différent si j'étais à sa place, c'est que je ne perdrais pas ma chance et que je t'embrasserais comme si ma putain de vie en dépendait.
Je recommence à respirer uniquement au moment où il termine sa dernière phrase. Mes jambes trembles, le rythme de mon cœur continu de s'accélérer à chacun de ses soupires qui s'écrasent contre mon visage.
Ses yeux restent longuement plongés dans les miens comme si il espérait qu'ils lui donnent la réponse qu'il attend. Cependant, la seule chose que mes prunelles grandes ouvertes reflètent est le choc que j'éprouve encore en ce moment alors que je réalise à peine ce que ses paroles signifient vraiment.
Au bout d'un instant, il finit par baisser le regard avant de faire un pas en arrière, desserrant de concert l'emprise de sa main sur ma hanche.
J'avale difficilement ma salive, une boule me serrant la gorge. Chaque centimètre qui s'ajoutent entre nous tandis qu'il recule peu à peu me laisse avec le sentiment d'un vide, le même vide que j'ai ressentit les jours qui ont suivis sont bannissement.
Il retire finalement son autre main de la paroi de la navette mais j'attrape son poignet avant qu'il ai le temps de s'éloigner plus de moi. Il se retourne, les sourcils relevés, attendant visiblement que je dise quelque chose.
Alors sans même savoir ce qui me pousse à faire l'idée qui me traverse l'esprit, je m'approche de lui puis pose délicatement sa main sur le bas de mon dos. Ce simple contact me fait frissonner.
J'entoure son cou d'un bras et plonge à mon tour mes yeux dans les siens, ouvrant ensuite la bouche pour dire les seuls mots qui me passent en tête:
- Tes doigts, ils sont exactement à l'endroit où ceux de Monty étaient lorsqu'il m'a pris dans ses bras tout à l'heure. Tu as dit que si tu étais à sa place tu ne perdrais pas ta chance, prouve-moi que c'est ce que tu ferais.
John me regarde l'espace d'un instant comme si j'étais complémentèrent cinglée et avec raison. J'ignore moi-même ce que je suis entrain de faire ou même si ça a réellement du sens.
Seulement, un petit sourire finit par se dessiner au coin de ses lèvres. En un instant comble l'espace entre nous en m'attirant contre lui pour m'embrasser passionnément.
J'entrouvre la bouche pour accueillir sa langue alors qu'il me repousse contre la navette, m'y gardant collée jusqu'à ce que le manque de souffle nous force à nous séparer.
Son front contre le mien, il caresse ma taille du bout des doigts en me regardant fiévreusement mais d'un air satisfait.
- Pour un bisounours, je dois dire que tu sembles cacher un côté plutôt vilain.
Il m'adresse un clin d'œil rempli de sous-entendus et je ne peux faire autrement qu'éclater de rire.
- John Murphy, tu ne changeras jamais.
- Seulement pour le mieux si c'est avec toi.
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Voilà la fin de cet imagine ! Je dois dire que l'écrire n'a pas été simple et que j'ai longtemps réécris certains passages mais même si ce n'est pas parfait, je crois que le résultat est pas mal ! J'espère avoir répondu à toutes tes attentes, n'hésite pas à me dire si ce n'est pas le cas !
Bisous xx
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