Cahir (Partie 2) - The Witcher

Partie 2/3

Pardon d'avoir pris tant de temps à publier cette partie, elle était écrite depuis longtemps mais pas corrigée et j'ai enfin trouvé le temps de le faire. Pour les quelques fans de The Witcher qui la lirons, j'espère qu'elle vous plaira !


Nous avons traversé la ville sans embûches. Dans la noirceur de la nuit, Cahir, recouvert de boue, ne semblait être rien d'autre qu'un mendiant pouilleux que tous évitaient comme la peste. En arrivant à l'auberge, il s'est dissimulé près de la porte arrière, attendant que je vienne le chercher. Je suis ensuite entrée par la porte avant, me retrouvant directement dans le bar bondé du rez-de-chaussé de l'établissement.

- T/P, tu as le paiement de cette nuit pour la chambre ? me demande Jack, le propriétaire, en voyant que je suis revenue de ma mission.

- Voilà, je réponds en posant sur le comptoir du bar quelques pièces, le regard fuyant. En passant, aurais-tu la gentillesse de me donner un seau d'eau ? J'aimerais nettoyer mon matériel...

Ou plutôt nettoyer la plaie de l'homme que je vais discrètement faire entrer par la porte arrière dans quelques instants, mais ça, vaut mieux éviter de le mentionner. Je tapote nerveusement ma cuisse tandis que le propriétaire s'affaire à remplir ma demande. En jetant un regard autour de moi, je réalise que le bar est bien bondé et que, heureusement, la majorité des hommes semblent trop soûls ou trop préoccupés par le décolleté d'une prostituée pour faire attention à quoi que ce soit. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir monter Cahir à l'étage sans attirer l'attention.

- Tu veux que j'appelle une domestique pour l'apporter ? lance Jack en posant le seau sur le comptoir.

- Ça ira, merci.

Je me force à esquisser un sourire qui se veut sympathique puis empoigne le seau que je me dépêche de monter à ma chambre, pensant uniquement au chevalier qui se cache derrière la bâtisse. Lorsque je redescends, je m'assure que Jack ne me remarque pas puis me glisse à l'extérieur par la porte arrière, retrouvant Cahir, accroupi au sol.

- Les escaliers sont à notre gauche, le bar à notre droite. Nous devons faire vite pour ne pas attirer les soupçons, je mentionne tandis qu'il se relève difficilement, la main sur son abdomen.

- Combien sont-ils à l'intérieur ?

- Une trentaine, je dirais. Trop pour que tu puisses tous les tuer dans le cas où ils te remarqueraient, si c'est ce à quoi tu pensais.

Cahir me lance un regard noir alors que je pousse discrètement la porte, m'assurant que la voie est libre. J'attends que Jack nous tourne le dos puis fais signe au Nilfgaardien de me suivre. Nous pénétrons dans l'auberge et montons directement à l'étage, traversant hâtivement la moitié du couloir avant d'arriver à la porte de ma chambre que je referme derrière nous.

- Il ne me reste plus beaucoup d'ingrédients, mais je crois pouvoir te soigner avec ce que j'ai, je commence en me dirigeant vers mon sac posé sur mon lit avant d'entendre un bruit sourd dans mon dos.

Je me retourne d'un coup sec pour découvrir Cahir, effondré au sol, à moitié conscient.

- Merde ! je jure en m'empressant de le rejoindre.

Je glisse son bras autour de mes épaules puis l'aide à se traîner jusqu'au lit où il s'étale de tout son long, les yeux mi-clos.

- Cahir, reste avec moi ! Ne t'endors surtout pas !

Je lui donne de vives claques au visage pour le forcer à rester éveillé puis déchire sa tunique, maculée de sang. Avec la noirceur de la nuit, je n'ai pas réalisé plutôt la quantité importante qu'il a perdue. En tirant son chandail vers le haut, je découvre que sa blessure est bien plus grave que ce qu'il laissait entendre: une entaille d'au-moins trois pouces de long traverse le côté de son abdomen.

Je me précipite vers mon sac dont je renverse le contenu sur le lit. Au bout de quelques secondes à retourner le tout, je mets finalement la main sur une plante aux effets coagulants qui devrait arrêter l'hémorragie.

- Une égratignure, tu parles oui ! je grogne en lui relevant la tête pour lui faire avaler la petite fleur rouge.

- J'ai... J'ai connu pire, gémit Cahir à voix basse tandis que je m'affaire à trouver ce qu'il faut pour concocter une potion cicatrisante.

- Ferme-là au lieu de me parler de ta vie et garde tes forces ou tu ne passeras pas la nuit.

La mention de sa possible mort éminente semble le secouer puisqu'il ouvre grandement les yeux, fixant le plafond dans une tentative désespérée de rester éveillé.

Les mains tremblantes, je commence à mélanger les ingrédients, comme je l'ai fait de si nombreuses fois. Habituellement, je suis capable de rester calme dans de telles circonstances, mais cette fois-ci, c'est différent. Non seulement la vie de Cahir dépend de moi, mais également la mienne.

Je réussis finalement à mélanger les herbes et les essences puis la mixture prend une teinte verdâtre, exactement ce qu'il fallait. J'en prends le contenu dans ma main puis lève les yeux vers le chevalier dont le regard paniqué s'accroche au miens.

- Ça va faire mal, très mal, mais tu ne dois pas crier, sinon on va nous entendre, je lui confie très sérieusement en attrapant son bras de ma main libre, comme pour appuyer le fait que tout cela est bien réel.

- Fais ce que tu as à faire.

J'hoche de la tête puis, sans perdre une seconde de plus, pose ma main contenant la mixture cicatrisante sur sa plaie. Son corps se raidit brutalement et sa tête bascule vers l'arrière. Un horrible cri étouffé s'échappe de sa bouche et je me mords la lèvre en fermant les yeux, priant à la fois qu'il ne cède pas, mais également incapable de le regarder se tordre de douleur ainsi.

J'ai beau détester Nilfgaard et les membres de son armée du plus profond de mon être, voir quelqu'un souffrir ainsi m'est insupportable. La mixture que je presse contre lui est de celles à utiliser en combinaison avec une potion de sédation, ou bien en tout dernier recours, comme en ce moment. La douleur qu'elle provoque en échange de ses bienfaits est reconnue pour être atroce, comme si un millier d'aiguilles vous transperçaient au même endroit. 

- Je sais, c'est bientôt fini... je murmure dans une tentative de l'apaiser, même si je suis consciente que c'est probablement inutile.

Malgré la douleur, il réussi à se contrôler, ne laissant rien sortir de plus que le bruit que ferait un animal à la fin de son agonie. Au bout de longues secondes, son corps commence à se relâcher et son cri étouffé se transforme en de fortes respirations, vives et régulières. Je soulève lentement ma main de sur sa plaie qui termine de se refermer sous mes yeux. Un soupire de soulagement s'échappe de mes lèvres puis je remonte mon regard vers le sien.

- La potion a fonctionné, je lui annonce en m'efforçant de sourire de façon rassurante, caressant instinctivement ses cheveux. Tu peux te reposer maintenant.

Cahir soupire à son tour puis ferme finalement les yeux, complètement vidé de toute énergie.

J'attends que sa respiration se calme alors qu'il vogue vers le sommeil avant de finalement me redresser. J'essuie d'un revers de manche les larmes qui ont coulées d'elles-même sur mes joues puis me dirige vers le seau d'eau pour laver mes mains, encore tremblantes et couvertes de son sang. Bien que le moment le plus difficile soit passé, mon cœur se déchaîne encore dans ma poitrine. Les prochaines heures vont être décisives et je prie intérieurement d'avoir bien fait ce qu'il fallait.

Je prends un instant pour récupérer mes esprits avant de revenir vers lui avec le seau d'eau et des bandages. Avec la plus grande délicatesse, de peur de le réveiller, je commence à nettoyer la plaie et son contour. La blessure s'est refermée, mais elle est encore très sensible, la peau à vif, ce qui signifie que nous ne pourrons certainement pas prendre la route demain matin.

Savoir que je devrai probablement le cacher encore quelques jours me désespère, mais je sais qu'au moins, je n'aurai pas à attendre une éternité avant de pouvoir rentrer chez moi. Quelques jours valent mieux que quelques semaines, ou encore quelques mois.

Je finis par penser la blessure comme je le peux puis fais de l'ordre dans mes affaires, commençant la préparation des potions et mixtures qui me seront probablement utiles pour les jours à venir. Malgré la fatigue qui m'envoûte, je ne veux pas dormir, au cas où son état s'aggraverait.

Pendant un moment, je le regarde simplement dormir, me surprenant à penser à tout ce qui peut bien se cacher derrière un commandant d'armée d'une jeunesse si inhabituelle pour des responsabilités pareilles. J'ignore son âge exact mais il doit bien être à peine plus vieux que moi, ce qui me donne des frissons. Jamais je ne pourrais m'imaginer confronter ne serait-ce que le quart des horreurs qu'il a probablement déjà dû voir et exécuter entant que commandant pour Nilfgaard.

La vérité est que, en ce moment même, malgré toute ma haine envers lui et ceux de son espèce, je réalise que j'aurais été incapable de le laisser mourir. Même si mon retour à Nazair ne dépendait pas de sa vie, je sais que je n'aurais pas pu le laisser s'éteindre sans agir. Durant chacune de mes manipulations, alors qu'il était si près de mourir, une force intérieure que je n'arrive pas à décrire me poussait à agir. Au plus profond de moi, je savais que je devais le sauver, tout simplement.

~•~

C'est alors que je suis sur le point de m'endormir sur mes potions que le bruit d'une soudaine profonde respiration me fait sursauter. Jusqu'ici assise au sol, adossée contre le lit, je me relève pour apercevoir Cahir qui tente de se redresser, visiblement paniqué.

- Oh ! Doucement, tout va bien, je lui lance en me précipitant à son chevet, paniquée à l'idée que ses mouvements ouvrent sa plaie.

- Qu'est-ce que...

- Tu t'es endormi durant quelques heures après que j'aie appliqué la mixture pour refermer ta blessure, je le coupe en m'asseyant sur le bord du lit, tu te rappelles ?

Par son regard, je comprends que les souvenirs semblent doucement lui revenir, puis il penche la tête pour regarder l'endroit de sa plaie. Il soulève doucement le bandage et remonte un regard perturbé sur moi.

- C'est toi qui a fait ça ? il me demande d'un air surpris.

- Oui, un mélange d'herbes et d'essences. La guérison est loin d'être terminée mais, au moins, tu ne te vides plus de ton sang.

- Comment tu... qu'est-ce que tu es ? il marmonne alors avec une certaine suspicion dans la voix.

J'échappe un petit rire et hausse les sourcils.

- Pas un mage ou quelque chose du genre, si c'est ce qui t'inquiète. Tout ce que je fais c'est de l'alchimie. Ça requiert des connaissances précises sur le Chaos et les éléments qui nous entourent ainsi que beaucoup de pratique, mais aucun pouvoir magique. Le Chaos est présent tout autour de nous, presque tous peuvent manipuler les sources où il est présent en prenant la peine de s'y intéresser.

Ma réponse semble le rassurer, comme s'il craignait que je possède la faculté d'utiliser le Chaos comme le font ceux qui en ont le pouvoir. D'un côté, c'est compréhensible; j'aurais très bien pu être un mage envoyé par un des pays du Nord pour l'enlever. Dans son état, le capturer aurait été chose aisée pour quelqu'un possédant des facultés magiques.

Avec précaution, Cahir se redresse en position assise et j'enlève son bandage pour regarder l'état de sa blessure. Heureusement, son réveil brusque ne l'a pas réouverte. Le chevalier semble d'ailleurs avoir regagné une certaine énergie, ce qui me rassure bien.

- Tu dois éviter les mouvements brusques, mais tu peux prendre un bain pour enlever toute la terre que tu as sur la tête.

Je me dirige vers mon sac d'où je sors quelques pièces, puis pointe un grand baril rempli d'eau situé dans le coin de la pièce avant de poursuivre:

- J'ai fait monter une baignoire plus tôt dans la journée, mais je n'ai pas eu le temps de l'utiliser, et tu en a plus besoin que moi en ce moment. Je vais descendre prendre un verre. Et ne tente pas de t'enfuir car tu ne survivras pas le restant de la nuit sans mes soins.

- Ce n'était pas mon intention, il m'affirme en commençant à défaire son plastron.

- Très bien, c'est le mieux pour toi de toute façon. Je reviendrai d'ici un peu plus d'un quart d'heure.

Je quitte la pièce pour lui laisser un peu d'intimité puis descends au bar qui est désormais presque vide. La nuit est déjà bien entamée et seulement quelques ivrognes sont encore entrain de boire, à moitié endormis sur les tables.

Surpris de me voir à une heure pareille, Jack commence à me poser des questions sur ma présence auxquelles je m'explique en disant être incapable de dormir. Il engage la discussion sur la femme dont j'ai soigné le fils plus tôt dans la soirée, discussion à laquelle je décide de participer. Même si je n'ai pas réellement le goût de parler, je sais que c'est la seule chose qui va m'empêcher de sombrer dans l'angoisse de mes pensées actuelles. Si seulement il savait que le commandant de l'armée Nilfgaardienne est entrain de prendre un bain dans l'une de ses chambres...

Après avoir avalé deux verres complets, je remonte finalement à l'étage puis entrouvre la porte de ma chambre.

- C'est moi, puis-je entrer ? je demande à Cahir.

- Oui, entre.

Je pousse la porte puis me glisse à l'intérieur avant de la refermer rapidement derrière moi, de peur que quelqu'un passe au même moment dans le couloir. Cahir se dresse devant moi, le torse dénudé et les cheveux encore trempés. Le voir comme ça, droit et fier, sans toute cette saleté, ses muscles scintillants à la lumière des chandelles, me fait l'effet d'un choc. Déjà était-il intimidant sur les nombreuses affiches de propagande de Nilfgaard, il l'est encore plus maintenant qu'il se dresse ainsi devant moi.

- Tu as réussi à ne pas réouvrir ta plaie, mes félicitations, je lui lance sur un ton sarcastique, cette remarque étant la seule chose que je trouve à dire pour briser le silence.

- Je ne suis pas idiot non plus, il m'affirme en haussant un sourcil.

J'esquisse un bref sourire timide puis me dirige vers mon matériel en évitant de le croiser du regard.

- Installe-toi sur le lit, je vais appliquer une pommade à base d'Achillée millefeuille qui va accentuer les effets de cicatrisation de la mixture que j'ai mis tout à l'heure. Sans ça, il y a de fortes chances que ta plaie s'ouvre et que tu te vides de ton sang dans les prochaines heures.

Cahir s'exécute et je reviens vers lui avec la potion que j'ai concoctée pendant qu'il dormait. Je me concentre à l'appliquer méticuleusement du bout des doigts, comme si c'était la chose la plus délicate au monde alors que ce ne l'est absolument pas. De cette façon, je tente de faire abstraction au sentiment de malaise que sa présence me procure maintenant qu'il n'est plus aussi vulnérable qu'il l'était.

- Tu vas dormir sur le lit cette nuit et je prendrai le sol. Tu as besoin de récupérer si je veux pouvoir quitter cet endroit le plus rapidement possible, je lance en évitant toujours de lever les yeux vers son visage.

- Ce n'est pas nécessaire, je suis habitué à dormir sur bien pire que le plancher d'une auberge. Tu as besoin de repos tout autant que moi.

- Pas besoin de jouer les gentleman, le plancher me va très bien. Si tu décides de te lever pour me tuer et te débarrasser de moi pendant mon sommeil, au moins je t'entendrai te lever, je dis sur un ton de plaisanterie alors qu'une partie de moi le pense peut-être un peu réellement.

Cahir semble aussitôt comprendre la pensée réelle derrière mes paroles puisqu'il se redresse d'un coup, me faisant relever la tête vers lui malgré moi. Son regard très sérieux se plonge dans le mien et je sens ma gorge se nouer.

- J'ai une dette envers toi et je compte la payer. Tu rentreras saine et sauve chez toi, je t'en donne ma parole.

La pesanteur de ses mots me prend légèrement au dépourvu. Il semble réellement être sincère, même si cette impression n'est pas une raison pour me donner confiance.

- De toute façon, tu ne survivrais pas les prochains jours sans mes soins, je mentionne, essayant au fond de me convaincre plus moi-même que lui que je ne risque rien.

- Et je le sais. Je tue pour protéger, survivre, et répondre aux ordres de la Flamme Blanche. En aucun cas je ne te tuerais pour me débarrasser de toi, surtout que j'ai besoin de toi. De plus, Nazair est désormais la terre de Nilfgaard, alors il est de mon devoir de te protéger.

Sa dernière phrase se voulait rassurante, mais la seule chose à laquelle je pense est qu'à mes yeux, Nilfgaard a toujours fait tout l'inverse de protéger des gens. Je refuse d'appartenir aux gens de son peuple.

- Je ne suis pas certaine que les familles de ceux que ton armée a tué pendant la guerre se soient senties très protégées. Je ne serai jamais Nilfgaardienne.

- Et je ne le suis pas plus. Je suis Vicovarien et ça ne changera jamais, mais nos deux peuples font maintenant partie de l'empire de Nilfgaard. Que l'idée te plaise ou non, nous ne sommes plus ennemis.

Son raisonnement a du sens et je le sais. De plus, comme il l'a mentionné plus tôt, il n'est pas idiot, et me tuer reviendrais à se condamner lui-même. Il semble penser réellement ses mots, et même si je déteste croire ce qui sort de sa bouche, mes craintes s'apaisent légèrement, même si elles sont encore loin d'être dissipées.

- Bien, je finis par lâcher en baissant de nouveau les yeux. Mais je maintiens le fait qu'il est hors de question que tu dormes au sol; tu dois récupérer le plus vite possible.

Je me lève et commence à ramasser mon matériel, lui tendant un bandage propre pour qu'il repense sa blessure.

- Je te laisse le côté souillé de terre et de sang, et ne me parle pas de ma dignité car nous allons partager la même couche; j'en ai rien à foutre en ce moment.

Un petit rire presque imperceptible s'échappe de ses lèvres puis il hoche la tête. La situation n'est pas aux bonnes manières et, au final, il a raison de dire que j'ai tout autant besoin de bien dormir que lui. Enfin, pour le mieux qu'il est possible de dormir avec un chevalier tueur à ses côtés.

Pendant que je termine de ramasser mes affaires, Cahir descend lentement du lit puis s'accroupit sous mon regard intrigué. Il sort son épée de sous le matelas et je recule instinctivement d'un pas, mon cœur commençant à tambouriner dans ma poitrine.

- Calme-toi, je viens de t'assurer que tu n'as rien à craindre, dit-il en poussant un soupire avant de me tendre l'épée. Garde-la de ton côté si ça peut te rassurer. De cette façon, tu es certaine que je ne te trancherai pas la tête avec. 

Hésitante un moment, j'attrape finalement la lourde arme sous son regard insistant. J'évite de penser au nombre possible de personnes qu'il a bien dû tuer avec puis la dépose de mon côté du lit, appuyée contre le mur.

Il se glisse finalement sous la couette et je fais de même, encore vêtue de ma robe, gardant ce qu'il est possible d'avoir de distance entre nous.

- Une chose que j'aimerais savoir; que fais tu ici seule ? Ce n'est pas un endroit sûr pour une jeune femme, il me demande alors que je fixe le plafond.

- Le Continent au complet n'est pas un endroit sûr pour personne. Et pour répondre à ta question, j'étais venue chercher des ingrédients. Il y a quelqu'un de malade chez moi qui a besoin de mes soins.

- C'est pour ça que tu tiens à ce point à retourner rapidement chez toi ?

Je me mords la lèvre en repensant au poids que je porte, soit celui de la santé d'un être cher, puis ferme les yeux.

- C'est pour ça que tu es toujours en vie.

- Je suis encore en vie car je n'ai pas encore accompli ma mission, ma destinée.

Je pousse un soupire et roule des yeux sous mes paupières.

- Je ne crois pas en la destinée, je réponds en lui tournant le dos, soufflant la bougie dans l'espoir de trouver le sommeil rapidement.

Partie 2/3


Voilà ! Cet imagine était légèrement différent des autres pour la simple et bonne raison qu'il est plutôt l'extrait d'une fanfiction que j'aurais aimé écrire, si j'en avais eu le temps et la motivation. Malgré qu'il ne soit pas le cœur d'une histoire romantique mais bien le début, j'espère qu'il vous aura plu !

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, c'est toujours très apprécié !

Bisous xx

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