Sirius Black x reader : enterrement

-"T/P qu'est ce que tu fais ici ?"

Ta petite silhouette s'assit sur le muret à côté d'un garçon brun à lunettes au sourire assez jovial pour un jour d'enterrement. Autour de vous, des personnes n'osant pas trop discuter en ce jour commémoratif observaient la scène étonnés de constater que leur ami connaissait une autre personne de l'événement.

-"Je venais demander à ma tante si elle avait tué son mari pour toucher l'héritage ou juste parce qu'elle le détestait."

Choqués, beaucoup ouvrirent de grands yeux étonnés. James Potter éclata de rire clair s'attirant des regards noirs des autres personnes de l'assemblée.

-"Si tu veux mon avis, ta tante n'y est pour rien. Ton demi frère psychopathe lui par contre."

Tu sembla prendre au sérieux les accusations de ton ami et posa ton menton dans le creux de ta main.

-"Tu n'as pas tord, mais je persiste à croire que ma tante a voulu descendre Joseph. Après tout c'est le quatrième maris dont elle touche un pactole par une mort mystérieuse."

James haussa les épaules se demandant comment autant de personnes pouvaient être présentes aux obsèques d'un vieil homme solitaire à la veuve louche. Sûrement de vieux amis de l'armée. C'était une possibilité qui satisfa beaucoup le garçon aux yeux noisettes.

-"Regarde-la faire la comédie. Je crois que je la hais autant qu'Adam finalement"

James posa gentiment sa main sur ton genou pour montrer son soutient et murmura pour éviter de recevoir un énième flot de regard réprobateurs :

-"Elle cherche une nouvelle proie tu penses ?"

Tu haussas les épaules nonchalamment puis ricanas :

-"Elle a pas besoin de ça. N'importe quel vieux en fin de vie qui déteste ses gosses veut finir dans le lit de ma tante. Au fond ils savent ce qui les attend, ils profitent juste de la cupidité d'une pauvre femme pour satisfaire le peu de libido qu'ils leur reste et laisser planer un mystère sur leur mort."

Tu marquas une pause et ne remarquas pas le visage choqué ou amusé de certaines personnes.

-"Ils sont aussi pathétiques qu'elle."

James retenait un petit rire de ta franchise. Il savait qu'en venant aux funérailles d'un vieux sorciers renommés qui par le plus grand hasard s'avérait être le quatrième oncle de son amie sang pur, il pourrait s'amuser. Il en avait profité pour venir mais ne s'attendait pas à te voir tout de suite.

-"Vois le bon côté des choses. Ta tante est blindée et tu peux profité d'une maison de luxe pour toi toute seule étant donné qu'elle va se trouver une autre victime."

-"Je m'en fou de son fric. Elle connaît juste toute la ville. Si je ne joue pas à la nièce parfaite, elle va me pourrir la vie à chaque seconde de ma putain d'existence."

Tu te tourna pour tenter de voir quelque chose mais ne sembla pas le trouver. Descendant sur tes talons hauts vernis noirs que ta tante t'avaient forcé à mettre, tu te déplaças vers un petit muret derrière lequel tu sortis une bouteille de champagne. Devant le regard interloqué et moqueur de James, tu déclaras d'une voix élégante complètement forcée :

-"Bah quoi ? Il me faut au moins ça pour supporter les larmes de crocodiles de cette tarée."

Tu retiras le bouchon de la bouteille préouverte, avec un sourire, d'une façon gracieuse, du moins tu estimait que ça l'était. Tu portas alors le récipient à tes lèvres et en bû une gorgée rapidement. Tu tendis la bouteille à ton ami qui la prit sans ménagement.

-"Parfois j'ai du mal à imaginer que ta tante est si folle que ça. Elle a l'air si parfaite dans son tailleur noir haute couture..."

Pointant le goulot de la bouteille vers le garçon aux cheveux ébouriffés d'une façon accusatrice tu répondis :

-"Les apparences sont trompeuses. C'est généralement les personnes les plus parfaites qui cachent les plus gros vices."

James approuva finalement et se tourna subitement vers ses amis oubliés à la vue de sa vieille conseillère. Il rencontra le regard gris de Sirius qui le fixait plutôt amusé par la situation. Les maraudeurs ont décidé d'accompagner James dans cette petite escapade afin officiellement de rendre hommage à ce vieil homme disparu. Officieusement ils voulaient absolument rencontré l'ancienne meilleure amie du leur. James parlait vraiment beaucoup de toi, une jeune sorcière qui passait ces étés en Angleterre et rentrait faire ces études à Beauxbatons.

-"Scusez, je vous présente T/P T/N. On se connaît depuis qu'on a trois ans et apparemment elle est la nièce par alliance de ce... Mort."

Tu ricanas devant cette constation qui en aurait choqué plus d'un et fis alors un salut général en disant :

-"Ravie de faire votre connaissance. Je ne vous ferai pas l'affront de jouer la comédie. J'ai une flemme pas possible et en réalité je m'en tape de ce gars. Désolé si vous le connaissiez."

Remus hocha la tête comme si toute cette conversation était naturelle et observa la jeune fille reprendre une gorgée d'un champagne hors de prix.

-"C'est juste une vieille connaissance des parents de James."

-"C'était."

Le jeune Potter avait sortit ça sans s'en rendre compte ce qui te fit rire.

-"Mais vous qu'est ce que vous faites là en fait ?"

Ils haussèrent les épaules en guise de réponse et Sirius demanda à prendre la bouteille pour avaler une gorgée acidulé.

-"J'espérais secrètement un buffet. Surtout que le défunt est blindé."

Tu ne pouvais qu'approuver ses dires toi même ayant été fortement déçue en constatant qu'il n'y aurait aucune bouteille dans laquelle noyée son chagrin qui pour ta part n'était pas affiché en façade et encore moi en profondeur.

-"Je comprends j'aurais fait la même."

Cette nonchalance dans la mort d'une personne lambda était rarement observable surtout chez les sorciers. Donc voir des sangs purs faire de l'humour noir avec une fille cynique à la tante tueuse était quelque chose de peu commun. Tu savais que rien ne pouvait égayer cette journée même ton ami qui tu le savais au fond c'était déplacer uniquement pour toi. Il n'avait même pas fait les présentations signe que ses amis te connaissaient déjà et que vu le nombre de fois où James t'a parlé d'eux tu pouvais toi aussi décrire leur vie dans les moindres détails. En particulier celle de Sirius dont James ne tarissait jamais les éloges. Tu savais ce que ça faisait d'avoir une famille dont la simple mention te donnait la nausée. Ta tante était la dernière personne sur qui compter sur ce continent et cela ne t'enchantait pas.

Tu cachas rapidement la bouteille de champagne en voyant une grande femme à la tignasse décolorée, perchée sur des talons aiguilles noirs, en tailleur chic ébène coiffée d'un immense chapeau noir arrivers vers toi. Elle s'avancait de cette démarche élégante qui convient au personne de la haute société. Les personnes charismatiques et fières. Elle s'arrêta devant toi, sa nièce trop C/C, trop T/T, trop différente, trop rebelle et murmura d'une voix mielleuse :

-"Ma chérie que fais tu là ? Tu devrais me soutenir dans cette étape difficile.

Tu levas les yeux au ciel et tes dents crissèrent toute seule en entendant son insupportable voix. Les surnoms tu les haïssais autant qu'elle. Tu répondis avec une voix sarcastique.

-"Les deux premières fois j'avais de la compassion puis je crois que j'en ai plus rien à foutre tatie."

Toute personne qui t'observait attentivement remarqua cette lueur dans ton regard. Un instant précis où tu te détesta d'avoir tenu tête à ta trop connue de tante. Ton petit soupir accentua cette observation pensa Sirius Black qui ne te lâchait plus des yeux. Il rencontrait enfin la deuxième fille dont son meilleure amie n'avait qu'à la bouche. Marie Edgecombe, pinça les lèvres touchée dans son ego. Son sourire se transforma en un rictus mauvais devant la remarque de sa nièce qu'elle détestait.

-"Continue comme ça T/P et tu rejoindras ta mère à l'asile."

Elle reprit alors son sourire radieux et remercia les adolescents à ses côtés d'un hochement de tête digne. Le regard dur et froid, tu avais la mâchoire contractée d'une colère sourde. Tu observas la femme repartir faisant briller sous un grand soleil ses cheveux blonds platines. James posa alors sa main sur ton épaule sans rien dire. Tu repris la bouteille et bus une grande gorgée de la liqueur acidulée, le regard noir puis plantas tes yeux verts, assombris par la colère, dans ceux sombres du garçon à lunettes et declaras sans préambule :

-"Tu sais pourquoi je déteste les enterrements James ? Parce que ce n'est pas le sien."

Tu pointais du bout de la bouteille la silhouette fluette de ta tante qui se pavanait entre les tombes et les personnes présentes. Les sourcils froncés tu te retenait d'aller jeter la femme dans ces trous béants qui attendaient le corps d'un défunt. Que se passerait-il si celui de ta tante trop vivante se retrouvait dedans ?

Sirius comprenait ce genre de pensées que beaucoup trouvaient choquantes. Ils avaient plusieurs fois les mêmes et ne comprenaient pas comment quelques fois ils venaient à se dire qu'il y avait encore une part de lui qui aimait sa famille.

Tu te levas précipitamment et déclaras soudainement :

-"Je vais faire un tour et imaginer une façon de la faire disparaître de cette planète."

En s'éloignant sans un regard tu te demandas pourquoi tu t'étais retrouvée sous la tutelle de ta méprisable tante. Ta mère dans un asile du Colorado ne t'envoyait plus de lettres et ton frère enrôlé dans un équipe de quidditch ne s'intéressait plus à tellement à toi. Tu étais seule désormais. Complètement seule. En ruminant ses idées noires tu faillis te prendre un arbre en pleine tête. Un ricanement moqueur résonna dans ton dos. Tu te retournas pour découvrir le visage satisfait de la plus méchante des manières de ta terrible responsable légale.

-"Eh bien chérie, peut être qu'avec un petit coup sur la tête tu deviendras aussi folle que ta tarée de mère."

Tu serras les dents ne répondant pas aux attaques de ta tante. Tu retins des larmes de rage et écoutas la grande femme qui se penchait face à toi :

-"De toute façon tu sais comment on appelle une femme qui parlent plus à ses chats qu'à des humains ?"

Ne lui laissant pas le temps de répondre à sa qusstion réthorique tu renchéris folle de colère :

-"Et toi tu sais comment on appelle une femme qui couche avec des hommes riches plus qu'elle ne travaille pour s'entretenir ?"

La femme ouvrit de grands yeux choqués. Tu ne sentis pas tout de suite la claque que te donna sa tante. Tu pris du temps à réaliser que ta tête avait tourné sur le côté à cause de la gifle qui t'avait été assénée. Les yeux grands ouverts d'une colère noire, tu repris tes esprits et poussa ta tante pour l'éloigner de toi. Tu ne t'attendais pas à voir la grande femme vaciller sur ses talons et perdre l'équilibre pour tomber comme tu l'avais souhaité précédemment dans un de ces immenses trous.

Un petit cri sortit de la gorge de Marie Edgecombe pendant sa chute. Tu euss d'abord un mouvement de recul face à la peur de voir tomber ta tante dans une tombe. La surprise passée, tu dû retenir un cri.

Les maraudeurs qui avaient assisté à absolument toute la scène avaient de grands yeux ouverts choqués. Puis sans retenir sa pulsion, Sirius éclata d'un rire tonitruant bientôt suivi par James. Tu te retournas et pâlis devant les témoins qui se dressait devant toi. Tu avais jeter une femme, ta tante, dans une tombe. Et ils l'avaient vu. Tu espèras à ce moment là que James n'est pas trop deçu de la superbe impression que tu donnais avec cette tentarive de meurtre involontaire. Tu lanças un regard coupable au quatres jeunes hommes devant toi et demandas stressée :

-"Vous ne direz rien promis ?"

James rigola de plus belle te rendant rouge de honte pendant que Sirius te rassurait :

-"Non on ne va pas te dénoncer. Et puis à ce qu'on en a vu elle l'a bien cherchée."

Un cri résonna d'ailleurs de plus bas, ce qui n'aida pas James à arrêter son fou rire. Sirius attrapa alors ta main rapidement en même temps que le bras de Remus pour entraîner le groupe plus loin. Angoissée à l'idée de ce que ta tante serait capable de faire une fois sortie, tu ne réalisas pas que tu avais gardé la main de Sirius dans la tienne et serrais parfois un peu trop fort.

-"Je vais me faire tuer. Et si ce n'est pas le cas, elle va porter plainte pour atteinte physique et je vais me retrouver juger pour tentative de meurtre au premier degré !"

La panique se lisait très clairement sur tes traits et tu lâchas finalement la main du brun pour t'éventer tentant comme tu le pouvais de faire redescendre ton stress. James se calma finalement et déclara prestement :

-"On est là pour témoigner au cas où. Elle t'a menacé et on a vu que ce n'était qu'un accident. Maintenant on va chercher de l'aide et tu n'auras rien à te reprocher."

Tu hochas la tête et laissas le brun à lunettes s'occuper de l'incident. Sirius et Remus, eux restaient à tes côtés et tentaient de t'occuper pour ne pas que tu vois les regards des invités pédants de ta tante convergé vers toi.

-"James parle beaucoup de toi. Il passe son temps à nous dire qu'on t'aimerais beaucoup et je crois que je commence à comprendre pourquoi.

Tu hochas la tête en riant doucement pour que personne ne remarque ta joie puis haussas les épaules en déclarant.

-"Tu ne pensais pas que j'étais capable de haïr quelqu'un comme ça hein ?"

Sirius Black le comprenait au contraire très bien.

-"Détrompe toi. Je sais ce que ça fait d'avoir une famille de tarés."

Tu savais que la famille Black était une des familles de sang pur la plus influente d'Angleterre. Il faut dire que les îles britanniques sont le berceau de cette idéologie qui possède un arrière goût assez amer en France. Mais à écouter James, Sirius était un sorcier fantastique qui avait réussis à s'émanciper de cette doctrine. Tu ne pouvais que t'incliner devant tant de clairevoyance et de détermination alors qu'il a grandit dans un environnement oppressif et absuif.

Encore plus lorsque la menace d'une guerre planait au dessus de leur tête. Pourtant on voyait dans les yeux du jeune homme une envie qu'il connaissait bien. Ce désir de sentir ta main autre part que dans la sienne. Et de découvrir ton corps de tous les vêtements que le recouvre. Mais il chassa cette pensée. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il l'attirait irrémédiablement vers toi si désemparée d'avoir fait du mal alors qu'au fond tu haissais plus que tout la femme que tu as vu tomber. Il ne saurait dire pourquoi il s'était tut et laissait ses yeux détailler les contours de ta bouche qui guettait nerveusement les actions des personnes outrées par les annonces de James. Sirius Black n'était pas du genre sentimental mais là tout de suite il se promit de tout faire pour te protéger quoi que cela lui en coûte.

De ton côté, tu n'en menais pas large. Tes yeux balayaient l'assemblée mais tu sentais le regard du brun brûler sur ta peau. Tu avais frémis à la caresse subtile des doigts de Sirius dans ton dos. Ce n'était sûrement qu'un geste de réconfort mais tu n'avais pu empêcher ton corps de réagir. Remus, lui n'était pas stupide et avait bien vu comment son ami te convoitait et comment cette dernière ressentait un sentiment réciproque. Mais il savait que son meilleur ami n'avait pas besoin de lui pour amener une fille dans son lit. Non ça, Sirius Black s'en occupait très bien toute seule.

James revint vers vous brisant le silence intense qui s'était installé et déclara de but en blanc :

-"Ils vont sortir ta tante de ce trou et une fille à vu l'altercation et t'as défendu. Normalement tu n'auras rien. Par contre ta tante à des côtes fêlées et une entorse à la cheville. Elle n'est pas sorcière donc on a pas osé utiliser de magie."

Tu haussas les épaules et déclara assez bat pour que personne n'entende :

-"Oh, elle ne mérite pas de guérir vite de toute façon."

Sirius approuva d'un hochement de tête et d'un signe indiqua à ses interlocuteurs de partir de cet endroit. Il te tendit presque automatiquement son bras que tu attrapas sans tarder en pleine pensée intérieure. James levas les yeux au ciel de ce spectacle. Vous vous connaissez réellement depuis 2 heures et il avait déjà l'impression que ses deux meilleurs amis aux univers bien différents allaient se jeter l'unsur l'autre.

-"J'aime pas trop T/P... C'est trop formel. Ça te va si je t'appelle T/S ?"

Tu réfléchis un instant avant de hocher positivement la tête à l'égard du brun qui sourit de cette réaction. Il était content de voir un vrai sourire sur ton visage et il ne put s'empêcher de te trouver adorable.

-"T/S ? Ça me va. T'en pense quoi James ?"

James se retint de dire qu'il pensait que Sirius n'allait faire qu'une bouchée de toi rien qu'avec son regard. Il avait appris à voir quand son meilleur ami était intéressé par quelqu'un mais ce regard était presque trop intéressé.

-"J'en pense que T/S est un surnom beaucoup trop mignon pour la peste que tu es et qui vient de jeter sa tante dans un trou."

Tu souris seulement encore un peu perturbée de cette altercation. James ne regrettait pas comme tu le pensais cette rencontre. Il ne pouvait pas espérer mieux pour que ses amis de Poudlard te découvrent avec ton côté atypique et ta maladresse légendaire.

***
Tu avais revu les maraudeurs. Plusieurs fois. Tu ne te lassais plus d'eux. James, tu me connaissais depuis longtemps et tu aimais la compagnie de cet ami si fidèle. Remus partageait ta passion de la lecture et vous vous retrouviez souvent tous les deux dans des bibliothèques moldues ou des cafés pour discuter. Peter t'était assez insignifiant mais il était mignon et apportait toujours à manger quand vous vous retrouviez tous ensemble. Tu avais découvert la petite amie de James dont tu ne pouvais plus te passer. James se plaignait souvent que tu venais plus la voir elle, plutôt que lui, mais votre amitié était forte bien que nouvelle et souvent vous vous retrouviez le soir dans ton appartement pour boire du vin en parlant ce que James appelle communément des "trucs de moldus".

Mais la personne dont tu cherchais le plus la compagnie était Sirius. Tous les prétextes étaient bons pour vous voir et passer du temps ensemble. La plupart du temps, il venait dans ton appartement acheté grâce à ton travail dans une petite librairie qui se situait juste en dessous ta nouvelle demeure. Il ramenait toujours de quoi boire un vin français qualifiant tes connaissances en la matière de blasphématoires. Souvent vous finissiez la soirée dans les bras l'un de l'autre sans que votre chasteté ne soit entachée. Sirius n'est pas le genre de personne à perdre son temps avec quelqu'un qu'il n'apprécie pas vraiment. Tu l'as compris et te prélasses de l'intérêt réciproque que vous vous porter.

Un soir alors que tu travaillais à la librairie seule rangeant les quelques livres fraîchement arrivés. Tu entendis la clochette de la porte d'entrée tinter annonçant l'arrivée de quelqu'un en cette heure tardive. Tu savais sans même voir qui était rentré. Tu te levas précipitamment un immense sourire aux lèvres et découvrit le visage de Sirius. Ton sourire se fana en constatant les larmes qui coulaient sur le visage du beau brun. Tu te precipitas vers lui avec des yeux effarés. Sirius n'attendit aucune question pour se réfugier dans tes bras libérant sa tristesse et pleurant de tout son soûl. Son corps se levait et se baissait aux mêmes rythmes de ses sanglots incontrôlables qu'il tentait d'étouffer. Jamais tu n'avais vu de tristesse semblable, déchirante et brisante.

Sirius était le genre de personne qui acceptait chaque émotion complètement. C'est un trait de sa personnalité qui te touche et auquel tu te t'identifie. Il reste longtemps contre toi, calmant la douleur de son cœur en inspirant ton odeur. Ce n'est qu'après de longues minutes qui t'ont parues être une éternité pendant laquelle tu ne savais pas ce qui tourmentait autant ton brun, qu'il s'est éloigné de toi. Ses yeux gris se sont ancrés dans les tiens et tu as cru défaillir devant tant de souffrance. Tes mains encerclèrent rapidement le visage fin de Sirius dont les larmes roulaient incontrôlablement sur ses joues.

Vos fronts se rejoignirent alors que les mains de l'ancien gryffondor se posait sur ta taille. Tu n'eu pas besoin de demander ce qu'il se passait que Sirius murmuré la voix étouffée :

-"C'est mon frère...."

Tu ne compris pas tout de suite. Sachant que Sirius et Regulus ne se parlaient plus depuis des années, tu fus confuse de constater une telle tristesse émanée de l'ancien rouge et or à la mention de son cadet. Tu savais qu'au fond de lui il aimait son frère. Il regrettait de ne plus avoir de liens avec lui mais ne pouvait se résoudre à partager la vie de quelqu'un qui possède des idées aussi extrêmes et racistes. Tu caressas délicatement de tes pouces les joues pleines de larmes de Sirius tentant d'essuyer ces gouttes salées.

-"Il est... mort..."

Sa voix se brisa à la fin de la phrase en même temps que tu ouvris de grands yeux plein d'effroi. Tu ne sû quoi dire car il n'y avait rien à dire. Tu decidas simplement de serrer le brun entre tes bras qui tremblait de la douleur que devait ressentir Sirius. Tu ne comprenais pas sa douleur car même en perdant des proches, elle était différente pour chacun. Dire que l'on comprend la douleur de la perte c'est comme décrire l'amour à quelqu'un. C'est indescriptible, immatériel, unique et propre à chacun. Le deuil l'est aussi.

Sirius n'a pas parlé. Il n'a pas voulu aborder le souvenir de Regulus, ne t'a pas expliqué les raisons de son décès, n'a pas réussi à exprimer ce qu'il ressentait autre que par les larmes et les étreintes possessives. Tu étais là toute la nuit, ne t'es pas endormie avant que lui même ne puisse retenir son épuisement et s'endorme contre toi. Sirius à décidé de venir te voir avant tout le monde ce qui te fait, dans ce malheur, rougir de plaisir. Déclarer l'inverse serait hypocrite.

Ce matin là en ouvrant tes yeux, tu sens le lit étrangement froid et vide. Immédiatement inquiète, tu te lèves et cherche l'ex gryffondor dans ton appartement le cœur battant. Tu as peur, peur qu'il soit partit faire une bêtise. Dormir dans son odeur et contre lui étais quelque chose dont tu doutes de pouvoir te passer. En arrivant dans ta petite cuisine au bois chaleureux tu découvre Sirius, une tasse de café à la main qui regardait dans le vide. Il secoue la tête en te voyant et sourit faiblement. Ses cernes sont révélatrices de sa fatigue et ses yeux rouges de ses pleurs. Le plus déchirant est l'absence de son si habituel sourire qui te fait rougir la plupart du temps.

Tu viens t'asseoir sur la chaise libre à ses côtés. Il te tend la tasse sans un mot que tu saisis avec un sourire et bois une grande gorgée de café. Le brun se lève et va chercher du pain acheté à la moldue ce matin dans la boulangerie en bas de la rue. Tu le remercie et prends ton petit déjeuner dans cette ambiance pesante mais étrangement tu te dis quand dans d'autres circonstances cela serait réellement agréable. Au bout d'un certain temps, Sirius déclare de but en blanc :

-"Est ce que tu veux bien m'accompagner à sa veillée."

Tu tournes alors brusquement ta tête vers lui renversant légèrement ton café. Sirius attrape donc le torchon de la cuisine et vien immédiatement essuyer ta maladresse en s'agenouillant à tes pieds.

-"Quoi ?"

Il se relève pas et pose le tissu sur la table puis pose ses mains sur tes genoux en te regardant dans les yeux. Ton cœur manque un battement en constatant la tristesse de son regard. Tu ne pu que passer délicatement ta main sur sa joue alors qu'il déclare en murmurant comme si la tristesse l'empêchait de parler plus fort que ça :

-"On n'a pas retrouvé son corps mais ils organisent des obsèques quand même. Je me demandais si... tu voulais bien venir avec moi."

Tu hoches gravement la tête positivement. Encore une fois il éclate une nouvelle en sanglot comme si le fait d'évoquer la situation à voix haute ne la rendait que plus réelle. Chaque phrase l'en coûte car elle ancre un peu plus la mort de Regulus dans le réel. Il e serre alors ta taille entre ses bras et pose son front sur ta cuisse, les larmes roulant sur ta peau découverte par ton short de nuit. D'une voix étouffée et rauque, Sirius déclare :

-"J'ai besoin de toi T/P."

Tu l'éloignes de toi puis pousse la chaise derrière toi afin de le prendre dans tes bras sur le carrelage froid et blanc de ta cuisine. Sirius et toi ne formez qu'un seul et même corps ainsi dans les bras l'un de l'autre le soutenant dans sa tristesse, sa douleur et sa peine. Aucun mot ne sera jamais assez fort pour exprimer la souffrance qu'il ressent et tu n'as pas besoin de mots pour aider Sirius à soulager sa peine.

-"Je serais là."

Il hoche la tête et pendant de longues minutes restez là l'un contre l'autre. Votre relation est particulière s'est forgé sur des événements terribles et tristes. Tu as eu besoin de lui à la perte d'un être qui ne t'étais pas cher et lui a eu besoin de ta présence pour un des plus terribles douleurs qu'il ne ressentira jamais. Des enterrements voilà les deux points de rupture que votre début de relation a connu. Et bien que cela soit la chose la moins romantique et la plus douloureuse, cela ne vous a pas empêcher de tomber follement amoureux. Une histoire longue, lente mais remplie d'amour. Car quand on s'aime à ce point, la mort ne l'emportera jamais.

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