🍋Remus Lupin x reader (p.4)🍋

Le bal bat son plein. Les gens dansent, boivent, rient, s'amusent. Tu es assise sur les genoux de P/MA avachie complètement contre lui. Il caresse délicatement ton épaule dénudé par ta robe bustier. Ta sieste dans la bibliothèque à eu au moins comme avantage de t'empêcher de t'écrouler de sommeil. Nadia t'incite à aller danser avec elle. Elle a la voix aiguë et la démarche incertaine ce qui te fait rire. Tu te lèves alors et promets à P/A de lui ramener sa copine en un seul morceau. Vous vous dirigez tous les deux vers la piste de danse. Vous dansez ensemble en riant de son ivresse naissante. Elle finit souvent par tomber dans tes bras et tu la fais tourner pour l'embêter. Assez vite, P/A vous rejoint pour ramener P/A dormir dans son dortoir. Alors tu danses encore un peu au milieu des élèves puis décide de ne pas traîner parce que tu as promis de venir travailler le lendemain dans la fin de matinée.

Sur le chemin vers la salle commune, tu te fais attraper par quelqu'un dans un recoin. Tu manques de crier et te débats des bras qui t'enserrent fermement. Mais très vite tu te retournes et vois que ton agresseur n'est autre que Remus. Donc à tes yeux c'est loin d'être un agresseur. Il a le regard légèrement vitreux et tu comprends qu'il a trop bu. Il te détaille en déserrant sa prise sur ton corps.

Puis subitement et avidement il t'embrasse. Tu ne peux te reculer tellement tu manques de gémir de plaisir. Ses lèvres chaudes sont sur les tiennes, tu te sens si bien ainsi dans ce baiser. Remus à toujours su te créer milles et unes sensations extraordinaires. Il te presse contre le mur. Tu sais que parfois il perd le contrôle et tu adores ces moments où il pourrait te faire tous et n'importe quoi animé par une passion pure et dure. Mais tu ne veux pas qu'il regrette son geste demain quand il réalisera qu'il avait un peu trop bu. Tu éloignes tes lèvres des siennes non sans regret. Remus glisse sans ménagement celles ci dans ton cou. Je sens ton corps crier son besoin de lui, ton cœur tellement épris de lui qui se délecte des marques d'attention de l'être aimé.

-"Remus, je n'ai pas envie que tu me détestes encore plus."

Il te soulève pour que tu sois complètement contre lui et ce mur. Tu t'accroches à lui alors qu'il murmure entre deux baisers sur ta peau de ton cou :

-"Il y a quelque chose entre P/A et toi ?"

Tu ouvres de grands yeux. C'est ridicule. De un il est gay et de deux c'est ton meilleur ami depuis des années. Et non ce n'est pas cliché, tu n'y peux rien si ton meilleur ami que tu as depuis tes 3 ans est gay.

Tu susurres entre tes dents pour éviter de gémir aux agréables marques d'attention de Remus sur ton corps :

-"Bien sûr que non Remus..."

Il inspire avec envie l'odeur de ton cou et remonte jusque sur ta mâchoire qu'il embrasse. Tu te liquéfies chaque seconde un peu plus.

-"Tant mieux. J'ai détesté cette soirée."

Il se presse un peu plus contre toi t'arrachant un soupir envieux.

-"Pourquoi ? Tu y es bien allé avec Madeleine."

Ta phrase est amère, empreinte de jalousie. Tu es la dernière personne à pouvoir être jalouse mais tu n'as pas pu t'en empêcher. Tu as envie qu'il t'appartienne rien qu'à toi mais tu as tout foiré tout ça parce que tu avais Sirius qui est un sacrément bon coup et qui t'octroyait de l'attention et du plaisir. Tu es égoïste et cela n'a pas échapper à la règle quand tu as vu Remus accompagné de cette Madeleine. Elle est mignonne, même très belle. Elle a passé la soirée à tenter d'emmener Remus danser ce qu'il a finit par faire. Elle était dans ses bras, le regardait admirative d'être avec le célèbre maraudeur. Tu es medisante. Peut être qu'elle s'intéresse vraiment à lui. Mais tu n'as pas pu t'empêcher de sentir ton corps brûlé de jalousie.

Remus rit légèrement en forçant ton corps à se cambrer pour caler la bosse de son pantalon entre tes cuisses chaudes. Il ferme les yeux et t'incite à bouger un peu. Tu tentes de l'en empêcher mais il tire tes cheveux et dévore ton cou. Tu ne sens plus tellement ta raison. Ton corps supplie Remus de te faire l'amour. C'est plus qu'une envie, c'est un besoin que vous repoussez depuis trop de temps maintenant. Il se calme légèrement et déclare :

-"J'ai faillis coucher avec une autre fille."

Tu t'éloigne précipitamment, les yeux grands ouverts, le cœur en miette. Tu n'as pas le droit de te sentir trahie ou blessée. Tu as fait bien pire que lui. Il te déteste pour ça, tu n'as pas le droit de lui en vouloir d'essayer de tourner la page. Page pas super bien tournée dans l'optique ou tu es contre un mur avec son corps entre tes cuisses. Remus mordille ta peau pas du tout conscient de ton intense jalousie. Il continue d'une voix lente du à l'alcool :

-"C'était Madeleine. Mais je n'ai pas réussi. Elle... elle est belle... elle est gentille, attentionnée, mignonne... mais elle n'est pas toi."

Ton cœur rate plusieurs battements à cette déclaration. Tu es partagée entre la joie immense qu'il ne t'est pas oublier, qu'il ressente encore quelque chose pour toi plus que du désir. Mais d'un autre côté tu te sens coupable de lui infliger une peine supplémentaire à une vie pas forcément facile. Remus lui continue en plantant ses yeux dans les tiens :

-"Elle n'a pas ton odeur, sa peau n'est pas pareille sous mes doigts, sa bouche n'a pas le même goût, elle ne gémit pas mon prénom de la même façon, elle n'a pas les mêmes réactions que toi, pas la même façon de caresser mes cicatrices. Je déteste que tu me manques comme ça. J'ai envie de me sentir aimer par toi à nouveau, comme tu le faisais. Je me sens aimé quand c'est avec toi."

Tu es bouche bée. Moi aussi tu as envie de recommencer à l'aimer comme ça. Il te manque atrocement. Ton corps n'est qu'une poupée entre ses doigts, il peut faire ce qu'il veut de toi et tu as envie de faire ce que tu veux de lui. Tu le prends contre toi laissant sa tête se caler dans le creux de ton cou pour une étreinte douce et tendre.

-"Même sans le sexe. Je n'en peux plus de ne plus te voir à l'infirmerie les lendemains de pleine lune, tu n'es plus là quand je me sens mal, tu ne m'apportes plus des chocolats en classe sans aucune raison valable. Je ne te vois plus me regarder avec un sourire. Je ne lis plus. Je n'arrive plus à lire parce que je ne t'ai plus du tout entre les bras pour essayer de lire en même temps que moi. Je suis seul. Je me sens seul. Et ça ne m'était plus arrivé depuis que tu étais entré dans ma vie. Personne n'arrive à me faire sentir aimé comme toi"

Tu caresses délicatement ses cheveux. Tu ressens la même chose. Chaque seconde de cette putain d'existence. Parfois tu te demande si tu es sincèrement une bonne personne. Mais ce que tu sais c'est que ton amour pour Remus est aussi fort que le sien semble l'être. Tu t'en veux tellement. Il ne passe pas un jour sans que tu te sente coupable et terriblement mal. Si tu pouvais revenir en arrière tu'aurais pas entamer cette double liaison. Tu aurais sûrement commencé avec Sirius car il fut le premier mais tu n'aurais pas entamer avec Remus. Tu l'aimais déjà. Tu aurais tout arrêter avec Sirius et tu aurais attendu, révéler ta liaison. Ça aurait fait mal mais moins que là.

Tu murmure contre son oreille.

-"C'est parce que je t'aime."

Il relève précipitamment la tête. Tu vois de l'incompréhension, de la surprise. Il est submergé par les émotions sûrement à cause de l'alcool qui intensifie un peu tout.

-"Répète."

Tu prends son visage entre tes mains en coupe et le regarde avec des yeux tristes. Tu n'arrives pas à cacher ta peine de le savoir tiraillé à cause de toi.

-"Je t'aime Remus. Et je suis désolé pour tout."

Il ne réagit pas. Tu acceptes ce mutisme te disant que tu l'aurais probablement extrêmement mal pris. Mais la réaction de Remus est tout autre. Il se jette de nouveau sur tes lèvres avec une avidité encore plus impressionnante que la première fois. Tu réponds au baiser avec envie. Vos langues se rejoignent vite dans un concert de soupir pour chacun d'entre vous. Il bouge son bassin contre le tien à travers vos vêtements désireux de retrouver ton corps. Cela te fait soupirer encore plus d'envie et mouiller encore plus de désir. Tu es en train de t'accrocher à lui, de ressentir toutes les sensations qu'il te procure. Son corps, sa fougue t'ont tellement manqués. C'en est indécent. Tu as envie qu'il te prenne contre ce mur, de crier son prénom et qu'il t'en empêche pour ne pas être entendu. Qu'il te fasse l'amour comme si tu étais la seule femme de ce monde qui comptait réellement. Tu as envie de tout ça.

Mais Remus n'a pas envie d'un petit coup passager. Il veut te faire l'amour entièrement, complètement, dans les règles de l'art. Il t'emmène dans la salle sur demande en te portant tentant de trouver son chemin alors que tu embrasses son cou, lui laisse un suçon que cette Madeleine verra à coup sûr. Il se laisse faire en silence mais quand enfin vous arrivez dans la pièce magique il t'écroule sur le lit et s'attaque à tes lèvres. Ce sont des retrouvailles passionnées mais surtout désespérées. Ses lèvres t'avaient tellement manquées, sa chaleur quand il t'étreint était absente de ton corps. C'était une torture. Tu sens ses mains remonter ta robe pour qu'il aie plus accès à ton corps. Il embrasse ton cou, tes épaules, tes clavicules qu'il mordille au passage. Vos soupirs sont largement révélateurs.

-"Tu es magnifique dans cette robe. Je te dis ça avant de te l'enlever parce que tu es vraiment à couper le souffle."

Il dit cette phrase tout en te déshabillant. Tu rougis à ce commentaire et bredouille un petit merci presque inaudible. Cela le fait sourire alors qu'il observe ton corps simplement vêtu d'un tenga vert. Il effleure le tissu du bout des doigts et tu resserres les cuisses pour les emprisonner sur ton intimité. C'était machinal mais tu as tellement envie de lui que ton corps réagit tout seul. Il te sourit une nouvelle fois avant de se baisser pour embrasser ton corps. Tu lui retires avant cela sa chemise désireuse de sentir sa peau contre la tienne. Lorsqu'il s'allonge de nouveau finalement sur toi, la rencontre de vos deux corps découvert est fabuleuse. Tes seins sont pressés sur son torse et ses mains caressent avec envie tes cuisses. Tu tentes de lui retirer son pantalon mais il t'en empêche et commence à embrasser ton corps. Tu soupires de plaisir. Remus porte particulièrement attention à tes seins qu'il suce gentiment. Sentir ses lèvres sur cette partie si érogène de ton corps te fait l'effet d'un shot d'alcool dans le sang. Il te dévore la poitrine avec l'envie de la sentir contre tout son corps.

Il descend finalement ses baisers sur ton ventre qu'il prend le temps d'embrasser réellement. Il te laisse même un suçon sur le bas ventre et glisse sa langue dans ton nombril ce qui te fait rire. Puis cette langue il la descend jusque sur ton intimité. Un gémissement rauque sort d'entre tes lèvres. Il s'occupe de cette partie si sensible de ton corps, caresse avec son muscle humide ton clitoris tout aussi humide. Tu cambres ton corps sur ce lit les draps se froissant à ton passage. Les mains dans les cheveux de Remus, tu appuies sur sa tête pour l'inciter à accélérer la cadence de ses mouvements de langues. Il n'a pas besoin de ses doigts pour que tu viennes et tu sens le plaisir monter encore et encore au fur et à mesure qu'il continue son activité. Il n'y a rien de plus sexy que de voir la tête de Remus entre tes cuisses en train de te faire l'amour. Tu gémis de plus en plus fort à la sensation de sa langue sur ton morceau de chair complètement fou de cette danse qu'on lui impose.

-"Oh mon dieu, Remus oui !"

Ton orgasme est fort, tellement bon et jouissif que tes cuisses se resserent d'elle même. Remus prolonge ton plaisir en décélérant son action. Petit à petit ta respiration se calme vite remplacé par le désir de le sentir en toi. Mais ce cunnulingus était fabuleux et Remus sait à quel point c'est une des tes choses préférées. Il revient contre toi pour t'embrasser ce que tu acceptes volontiers. Vos retrouvailles sont enflammées, le désir est déroutant. Tu as le cerveau complètement ailleurs, entre les bras chauds de Remus qui te fait tourné la tête avec ses baisers.

Il se lève précipitamment et avec des gestes empressés essaye de retirer son pantalon. Tu te lève alors et t'agenouille devant lui pour l'aider à lui retirer. Tu vois dans ses yeux un brasier brûlé. Il te veux toute entière et tu es tellement heureuse de lui procurer cette envie forte et intense. Ainsi en sous vêtement tu l'observes. Son corps n'est pas trop fin, couvert de ses fines cicatrices blanches qu'il hait plus que tout. Tu caresses du bout des doigts celles sur son ventre puis descends finalement ta main vers la bosse de son boxer. Il ferme les yeux, le désir accentué par ta délicate caresse.

-"Est ce que tu..."

Tu ne le laisses pas finir que tu l'aides à retirer le dernier morceau de tissus. Son sexe est tendu et tu mesures l'ampleur de son désir. Tu laisses ta langue parcourir sa longueur et il soupire de plaisir en s'adossant au pieds du lit. Il te regarde dans les yeux alors que tu commences à faire de grands mouvements de vas et viens avec son membre en bouche. Il se laisse faire le souffle irrégulier ponctué de soupirs clairement dénonciateur de la chaleur qu'il ressent. Il aime sentir ta bouche chaude et humide autour de sa verge tendue. Quand tu fais en sorte que son penis aille au plus profond de ta bouche touchant ta gorge, il jette sa tête en arrière et attrape tes cheveux pour t'inciter a faire de plus grands mouvements et à ce que cela touche plus souvent là profondeur de ta gorge. Il laisse des râles de plaisir s'échapper de lui, gemissant tendrement ton prénom. Au bout d'un moment il vient dans ta bouche en gémissant plus fort ton prénom avec une pointe d'un je ne sais quoi en plus.

Tu avales le liquide chaud en le regardant dans les yeux. Il est essoufflé mais te force à te relever prestement pour s'emparer de ton corps et de tes lèvres avec avidité. Il te jette sur le lit sans ménagement et revient au dessus de toi dévorant ton cou, tes lèvres, l'intégralité de ton corps. Tu ris en déclarant :

-"J'imagine que tu as aimé..."

Il grogne et se place entre tes jambes sans répondre. Tu connais Remus, il aime dominer. Il aime t'entendre crier. Il est vraiment très dominateur et sait comment faire tourner la tête de quelqu'un. Tout ton corps le désire avec frénésie et fébrilité. Tu as envie d'être sienne complètement et pour toute la nuit. Tu sens son érection sur ton ventre alors qu'il t'observe le regard brûlant.

Puis sans prévenir il s'éloigne. Désarçonnée tu te relève sur les coudes pour constater de ce qu'il se passe. Remus revient alors avec une cravate dans la main. Il attache tes mains au barreaux du lit et caresse tout mon corps du bout des doigts. Tu adores quand il fait ça et il le sait. L'attacher ou t'attacher est une de tes pratiques favorites. Tu adores qu'il te tire les cheveux et surtout qu'il t'étrangle. La légère violence de Remus te fait toujours extrêmement de bien. Mais tu sais que là, il va te laisser des marques de son passages. Des morsures, griffures, suçons. Il marque son territoire et surtout laisse son plaisir bestial parler. C'est comme s'il se retenait avant. Alors que là tu vas clairement passer la nuit là plus torride et agitée de ta vie.

***
Les rayons chauds du soleil passe par la fenêtre entrouverte que Remus à sûrement du aller ouvrir. Les draps glissent sur ton corps dépourvu de vêtements tandis que tu sens l'odeur musquée de Remus parvenir jusqu'à toi. Ses bras t'enlacent avec delicatesse, pas la même qu'il a mis dans cette nuit. Vous avez peu dormi préférant retrouver vos deux corps et les sensations que cela procure. Remus caresse du bout des doigts les formes que forment tes grains de beauté entre eux. Il sourit légèrement en constatant que tu es réveillé. Vous ne parlez pas, vous complaisant dans ce silence qui cette nuit était troublé par vos gémissements. Il te serre contre lui et tu dois bien avouer que cette étreinte matinale te fait rougir de plaisir. Il arrête ses papouilles sur ton épaule et tu te tortille pour qu'il recommence. Tu tend ton bras hors du drap pour l'inciter à le caresser. Il esquisse un sourire amusé et effleure ta peau afin de te provoquer des frissons. Cette tendresse il était loin de l'avoir hier alors que tu le suppliais de te laisser jouir sous son corps. Il était bien moins doux quand il t'avait attaché et que tu criais ton plaisir.

Tu te relève un peu sur le coude pour embrasser chastement ses lèvres. Il sourit en te rendant ton baiser. Il a l'air de ne pas regretter cette nuit, de ne pas te détester, de vouloir rester ici avec ton corps entre ses bras. Mais tu dois dire que maintenant le plaisir passé, tu te poses pas mal de questions. Qu'est ce que cela implique ? Tu trace songeusement les contour de son visage du bout des doigts et finit par demander :

-"Remus ?"

Il a les yeux à moitié fermé et préfère profiter de tes caresses plutôt que de se confronter à la lumière et la réalité qui vous attend. Vous êtes enfermés dans un doux songe, mythe de votre nuit de folie.

-"Hmmmm ?"

Tu ne peux m'empêcher de l'embrasser prestement une nouvelle fois sur la bouche, la joue, le cou, tout son visage accessible à tes lèvres ce qui le fait rire. Tu aimes l'entendre rire, ça t'avait tant manqué.

-"Je... est ce que... enfin... tu penses que..."

Il rit et te fait basculer sous lui. Tu lâches un petit cri alors qu'il dépose un flot de baisers sur ton visage lui aussi. Tu soupires de plaisir et passe tes mains dans ses cheveux complètement désordonné.

-"Je sais que j'y suis allé un peu fort mais de là à perdre le langage T/P."

Tu frappes son épaule et il rit. Il déclare tout de même :

-"Je sais ce que tu veux demander. Non je ne suis pas prêt à te pardonner. Mais j'y travaille et tu me manques. Alors peut être qu'on pourrait se voir de temps en temps."

Tu te relève sur les coudes approchant vos deux visages. Tu as vraiment envie d'être avec lui, de pouvoir t'endormir dans ses bras, t'allonger contre lui dans la salle commune, lui murmurer que tu l'aimes avant d'aller à un des cours que vous n'avez pas en commun, lui laisser manger ton chocolat quand il est triste. Tu as envie de sortir rien qu'avec lui à Pré au Lard. Mais si tu dois te contenter de moments volés et des secret tu te contenteras de ça. Tu l'aimes trop pour passer à côté de ça. Tu hoches la tête avec une certaine appréhension sur ce qui vous attend.

***
Tu es allongée sur un canapé de la salle commune. Avachie serait plutôt le mot juste. Alors que tu te laisses aller à la fatigue, tu somnoles sans faire attention aux personnes autour de moi. Tu es fatiguée, complètement hébétée. Tu es allongée sur les genoux de P/A qui lit un livre tranquillement. La chaleur du feu qui brûle dans l'âtre t'enferme dans un petit cocon agréable qui te fait sourire d'apaisement.

Remus et toi continuez à vous voir la plupart du temps pour des étreintes enflammées mais aussi pour se retrouver rien que vous deux à rire, passer du temps ensemble. Tout se passe bien, vous agissez comme si vous étiez inconnus face aux autres mais ensemble vous faites tout comme un couple. Il passe son temps à être attentionné et présent mais tu as comme l'impression qu'il n'arrive pas à te pardonner tout de même. Il prétend ne pas vouloir en parler à Sirius mais tu sais qu'il s'éloigne un peu de ton cœur.

Et en plus de tout ça il continue de fréquenter Madeleine. Il ne l'éloigne pas quand elle vient le voir devant ses amis. Cela te rend folle de jalousie et tu sais que Remus l'a compris. Mais tu ne comprends pas son comportement.

En parlant d'eux ils viennent d'arriver dans la salle commune. Madeleine sourit jusqu'aux oreilles, les joues d'un rouge vif alors que Remus ne te lâche pas de ses yeux noisettes. Ils sont proches, trop proches. Tu te relèves un peu sur les coudes tirant P/A de sa lecture. Ton cœur bat vite, comme s'il anticipait un problème. Remus scrute chacune de tes réactions. Une des amies de Madeleine s'approche d'elle et prend ses mains entre les siennes.

-"Alors ça y'est vous deux ?"

Tu sens ton cœur se fissurer. Madeleine sourit en hochant positivement la tête. Elle se tourne vers son petit ami et embrasse rapidement ses lèvres. Même dans le baiser, Remus ne te lâche pas des yeux. Tu ressens une douleur lancinante, ton ventre se retourne et tu restes bloquée. Il sort vraiment avec cette fille ? Alors qu'hier soir à peine, il te faisait l'amour d'une façon possessive et passionnée. Tu te lèves d'un coup complètement choquée. Tu te sens trahie, tu te sens tellement mal. Tu passes à côté d'eux sans même oser croiser le regard de Remus. Tu te sens vraiment incapable de soutenir son regard alors qu'il est en train de briser ton cœur. Tu sens ta respiration sifflante, ta crise commence. Te dire qu'il embrasse cette fille alors que le soir il te fait l'amour comme si tu n'étais qu'une vulgaire maîtresse.

Tu t'écroule dans les bras de Lily qui passait par là et éclate en sanglot. Elle te tient contre elle et tu sais qu'elle lance un regard étonné à James qui l'observait. Elle g'enferme dans une étreinte réconfortante alors que tu te sens profondément trahie au plus profond de toi même.

***
Remus n'a pas cherché à t'éviter mais toi si. Tu as essayé de ne jamais le croiser mais il est continuellement près de toi avec sa Madeleine qui le colle aux basques. Tu travaille le plus possible pour oublier ta tristesse. Tout est compliqué. Ta mère t'envoie des lettres assassines dans lesquelles elle te dit que tu ne prends pas assez soin de tes frère et sœurs. Ton père me manque. Tes frères et sœurs cherchent de l'attention. Remus te manque, t'oublie de plus en plus. Tu es une épave qui cache ses sentiments entre les planches décrépies qui te servent de maison. Lily tente de te remonter le moral, que tu prennes du temps pour toi. Mais tu es complètement à la merci de la solitude et de la tristesse. Cela fait 3 mois qu'il sort avec cette autre fille, te lance des regards quand il l'embrasse, t'écrit des lettres pour se faire pardonner, t'offre des livres pour te voir sourire que tu lui rends inévitablement en les donnant à Sirius pour qui les pose sur son lit.

Alors que tu rentre de ton travail à la tête de sanglier, tu remarques que Remus t'attend sur le chemin que tu empruntes d'habitude. Il te regarde avec regret et culpabilité. Tu fais comme si tu ne l'avais pas vu et continue, une colère naissante en toi. Il a fermé les yeux sur votre relation, sur nmvous, sur votre futur, sur ce que vous auriez pu créer ensemble. Mais d'un autre côté il a le droit de te faire vivre ça après la trahison que tu lui as toi même infligée. Tu es fatiguée de prétendre que tout va bien mais tu es épuisée. Ta vie n'est qu'un profond gouffre de merde et de solitude. Tu le dépasse sans le regarder. Tu n'as pas envie de souffrir, de le faire souffrir. Alors tu l'ignores.

Tu l'entends te suivre d'un pas hésitant. Alors tu accélères le pas comme si c'était un fou qui te suivait dans la rue en pleine nuit. Mais ce n'est que ton ex amant qui souhaite sûrement s'excuser. Le simple fait de le voir te donne envie de pleurer de tristesse. Il passe son temps avec cette Madeleine, il paraît comme à son habitude très calme et affectueux.

-"T/P ! S'il te plaît, attend moi, je dois te parler."

Il attrape délicatement ton épaule te forçant à te retourner. Tu te dégage cependant de façon machinale. Tu vois une immense culpabilité passée dans les yeux noisettes d'un Remus troublé par ton refus.

Il ne t'a pas trompé certes mais tu l'as vécu comme une trahison. Tu sais que c'est une façon de se venger en faisant subir la même chose que ce que tu lui as fait. Le même acte abject d'utiliser les autres autour de soit simplement pour se sentir bien et combler son pauvre petit cœur meurtri. Tu sais que tout est de ta faute, que tu l'as mérité.

Mais tu ne veux plus subir cette situation, c'est rabaisser Remus à quelqu'un qui ne souhaite, quelqu'un qui se venge aussi bassement que ce que tu lui as fait. Il mérite mieux que tout ça, mieux que toi. Tu es heureuse s'il trouve quelqu'un et jamais tu ne lui en voudrais de ce qu'il vient de se passer même si t'imaginr cette Madeleine entre les bras du gryffondor te rend malade. Elle a le droit de l'embrasser, de poser ses lèvres sur lui, de toucher ses cicatrices, d'entendre son rire, il lui destine des sourires et lui fait des lectures. Toi tu n'es qu'une étrangère pour lui désormais.

Sirius t'a pardonné. Il t'a dit qu'il ne t'en voulait plus et que cette situation aurait très bien pu lui arriver car il est aussi stupide que toi. Il a compris que tu aimes sincèrement Remus et qu'il te manque mais soutient à juste titre son ami. James qui lui aussi était très en colère contre toi, accepte ta bêtise bien qu'il t'ait tout de même demandé lequel des deux maraudeurs est un meilleur coup. Lily ne t'en a jamais voulu, elle ne cautionnait pas mais ne remettait pas en cause ta valeur et votre amitié. Elle a réellement été d'un soutient sans faille pendant cette période car bien que tu comprennes Remus, tu n'en restes pas moins amoureuse et cela te fend le cœur.

Ce dernier t'observe avec regret et avec une certaine maladresse s'approche de toi. Il murmure :

-"Je suis désolé."

Tu le contournes avec une fausse nonchalance et continues ta route sur quelques pas en répondant d'une voix étranglée :

-"Tu n'as pas à l'être."

Ses mains se posent sur tes épaules ce qui te fait t'arrêter. Son contact aussi léger soit il te manque tellement que tu sens ton corps frissonner. Il vient te prendre dans ses bras, ton dos contre son buste et enfouie sa tête dans ton cou.

-"J'ai discuté avec Sirius. Il m'a fait comprendre que tout ça ne rimait à rien."

Tu sens son nez inspirer contre ton cou ton odeur alors qu'il remonte vers ta mâchoire. Un soupir de plaisir s'échappe de tes lèvres scellées.

-"Je ne t'en veux pas. Tu as simplement fait ce que je t'ai fais."

Il te force à te retourner tout en te tenant contre lui, ses mains enserrant ta taille avec une douce force dont lui seul a le secret. Il plante son regard dans le tien et c'est une rencontre pleine de regret et de remords pour lui comme pour toi.

-"Ecoute. Tu as fait une connerie, une énorme connerie. Une connerie telle que je t'en veux encore chaque seconde."

Tu baisses les yeux sur son pull marron, celui qu'il porte les jours où il préfère lire devant la cheminée de la salle commune sans que personne n'ait le droit de venir lui parler. Tes mains se posent dessus et tu fais tomber ta tête contre le tissu. Tu inspires profondément pour sentir son odeur s'insinuer entre tes narines. C'est à la fois libérateur et terriblement douloureux.

-"Si tu savais comme je m'en veux."

De grosses larmes s'échappent de tes yeux alors que tu te fonds contre lui. Il te prend franchement dans ses bras enfouissant sa tête dans tes cheveux et caressant avec delicatesse ton dos.

-"Je sais. Et je crois que je ne te pardonnerais jamais réellement."

Tes sanglots redoublent et tu t'accroches à son pull, un douleur proportionnelle à ta peine et ta colère envers goi même se fait sentir dans ton estomac. Ton cœur bat si fort qu'il veut sortir de ta poitrine. Remus caresse tes cheveux t'invitant à te calmer.

-"Mais je t'aime."

Tu relèves les yeux avec force et une surprise si forte que tu resseres encore plus tes mains autour du tissu de son pull. Il t'observe avec une légère rougeur sur les joues essuyant du bout des doigts tes larmes. Il sourit avec une certaine timidité et une nostalgie quand tu demandes :

-"Répète."

Il déclare doucement :

-"Je t'aime T/P. Et je suis désolé pour tout."

Tu ris de cette référence à tes propres paroles quand tu lui as fait part de tes sentiments. Comment peut on se faire aussi mal en s'aimant aussi fort ? Être jeune et stupide n'est pas simple. Alors qu'il allait se pencher pour t'embrasser, tu éloignes son visage le prenant entre tes mains.

-"Je ne me pardonnerais jamais moi même. Alors ne le fais pas."

Il sourit en passant sa main sous ton propre pull te faisant frissonner de froid et de plaisir.

-"Je n'y arriverais pas du moins je crois. Mais ma colère va s'atténuer. On s'est fait du mal alors qu'on a déjà assez de problème comme ça. Je n'aurais jamais dû faire ça à Madeleine, j'en ai finis avec elle il y a trois jours. C'était spécialement pour te blesser et j'étais réellement satisfait de te voir souffrir autant que tu m'avais fait souffrir. Mais je ne l'aime pas. Et chaque jour tu me manque un peu plus. La vie n'est pas parfaite et les relations amoureuses non plus. On n'est pas dans un roman. Les gens se trompent et font des choses stupides. Mais parfois on peut aller de l'avant et surpasser tout ça."

Tu souris à travers tes larmes et te jette sur ses lèvres. Il t'étreint avec force et répond au baiser sans attendre. Remus à raison l'amour est compliqué. C'est un sentiment si fort et si abstrait qu'on en perd toute notion de bien ou de mal. Le plaisir nous pousse à être malheureux dans sa quête et l'amour l'a justement mis en travers de notre chemin pour voir qui en était digne. Il faut nous surpasser, nous et nos erreurs. Certaines sont impardonnables mais quand on s'en sent capables et qu'on a confiance en l'autre on peut aller de l'avant. Certes ce n'est pas toujours le cas et le plaisir nous corromps parfois une nouvelle fois mais il ne faut pas oublier les belles années passées ensemble et la beauté d'accorder une seconde chance.

Remus te l'a offerte et tu ne la gâcheras plus. A travers ce baiser, vous vous échangez plus que des promesses, vous écrivez notre avenir et réécrivez le présent.

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