Ginny Weasley x reader : Amortencia et asthme
Tu observes ton chaudron l'œil incertain, te demandant si la fumée qui s'en échappe est une réaction normale ou tout à fait inquiétante. Au vue du regard réprobateur de ton ami à tes côtés, tu comprends très vite que cela n'augure rien de bon. Il est vrai que tu n'as jamais été très doué en potion. Ce n'est clairement pas ton point fort, tu préfères de loin le soin au créature magique et la métamorphose personnellement. Donc te retrouver enfermée dans les cachots de ton école à tenter de faire une potion extrêmement compliquée même pour les élèves les plus doués ne t'enchante pas. Tes yeux C/Y balaient la pièce à la recherche d'une potion réussie afin de constater l'ampleur de votre méprise ton partenaire et toi. Ton regard s'arrête sur un chaudron dans lequel un liquide a la couleur nacrée et dont une légère fumée s'élève en spirales dans les airs, repose. Tu découvres le confectionneur de cette potion en apercevant une chevelure rousse attachée en une longue queue de cheval, un visage enjouée parsemé de tâches de rousseur et des yeux noisettes chaleureux et emplis de défi.
Ginny Weasley observe le professeur Slughorn la féliciter pour sa parfaite exécution de la recette. Tu observes la jeune lionne recevoir ces compliments un sourire aux lèvres, arborant un air fier d'un défi accompli nécessitant de longues heures de concentration. Tu vois sa silhouette élancée de joueuse de quidditch affirmée se pencher vers son chaudron et en inspirer l'odeur. Elle s'éloigne subitement, étonnée de l'odeur qui s'est insinuée par ses narines. À quelques tables tu vois Ginny se mordiller, distraitement et en pleine réflexion, la lèvre inférieure de stress et d'incompréhension. Tu suis ce mouvement des yeux, dévorant littéralement du regard la bouche de la gryffondor. Perdue dans ta contemplation de la belle rousse, tu n'entends pas P/A t'appeler. Tu réagis seulement lorsque quelqu'un te donne un coup dans l'épaule.
-"Mais ça va pas !"
P/A se penche vers toi avec un sourire malicieux et murmure moqueur :
-"Arrête de regarder la cadette Weasley de cette façon. Elle doit bien être la seule à pas voir comment tu la matte tout le..."
Tu poses rapidement ta main sur la bouche de ton ami en lui lançant un regard noir. Il esquisse un rire devant ton visage cramoisi tout en levant les yeux au ciel face à ta gêne ridicule. Car malheureusement, il est de notoriété publique que tu apprécies beaucoup plus qu'amicalement la jeune gryffondor. Autant qu'elle a apprécié Harry avant sa cinquième annee. Et là est le problème pour toi et ton pauvre petit cœur. Ginny Weasley est hétéro. Ce qui n'est pas du tout ton cas. Et qu'elle bonne idée as tu eu de t'éprendre d'une fille qui n'aime pas les filles alors que tu es une fille. Ceci n'était clairement pas la meilleure idée du siècle. Mais c'est trop tard. Par conséquent étant donné que ta vie est fondée par la démesure, tu t'es laissé aller à ressentir des sentiments beaucoup trop fort pour ton amie.
Tu ne sais si elle se doute de quelque chose ou si tout simplement elle est au courant de l'intérêt que tu lui portes. Au fond de toi, et bien que tu espères fortement le contraire, tu te doutes qu'elle l'a appris. Ginny est loin d'être stupide. Et toi loin d'être discrète. Par conséquent, et parce que tu trouvais la situation trop délicate, tu t'es éloignée de la rousse pour ne pas que cela devienne gênant entre vous. Votre relation avant la naissance et l'accroissement de tes sentiments était fusionnelle et simple. Vous rigoliez ensemble, vous vous confiez l'une à l'autre, vous pouviez vous prendre dans les bras sans que ça ne soit perçu comme plus. Tu regrettes ce temps où tes imbéciles de sentiments n'avaient pas tout gâcher.
Tu soupires à t'en fendre l'âme et reposes tes yeux sur le contenu légèrement fumant de ton chaudron. Tentant de mettre de côté ce terrible sentiment de solitude tu attrapes vivement les derniers ingrédients à ajouter à ta mixture qui écoperas sûrement d'une sale note. Parfois tu te demandes si ton amour pour Ginny se tarira. Si tu pourras ne plut sentir cet étau qui t'enserre le cœur quand elle côtoie quelqu'un d'autre. Si ton estomac ne se retournera plus quand elle te sourie ou bien s'il se retrournera pour quelqu'un d'autre. Tu ne peux le savoir. Mais tu l'espères car l'amour aveugle tous tes autres émotions et brouillent ta vision et tes sens. D'ailleurs tu ne peux t'empêcher de glisser un regard vers ta belle rousse alors que tes doigts lâchent les feuilles d'une plante que tu ne connaît pas dans le récipient. Tu ne peux détacher tes yeux des siens qui te fixent également. Cette légère lueur doré t'obsédant et ton cœur s'accélèrant au fur et à mesure que Ginny ne décroche pas non plus.
Tu n'entends pas P/A demander ce que tu venais de faire, trop absorbée dans le regard doux et pourtant si charismatique de la cadette Weasley. Celle ci a une expression indéchiffrable qui te fait frissonner. Tu décides de prêter attention à ton partenaire de potion et ami seulement quand ce dernier crie presque apeuré.
-"T/P STOP !"
Tu te rends alors compte que tu tiens ta baguette et mélange dans le sens contraire des aiguilles d'une montre beaucoup trop de fois depuis bien trop de temps. Le mélange commence à émettre une fumée verte qui se dégage en masse du chaudron et vient envahir la pièce beaucoup trop rapidement. L'odeur n'a rien d'agréable et tu entends que des élèves se précipitent très vite en dehors de la pièce. Tu comprends seulement maintenant que les feuilles que tu as mises étaient le dernier ingrédient. Celui censer "endormir" le cerveau de la victime de l'amortentia pour qu'elle ne réfléchisse pas. Ainsi tu ne peux réagir ou tenter de faire quoi que se soit que tu t'évanouis sur le coup dans un bruit sourd ne sentant même pas le choc avec le sol froid et rugueux des dalles de la pièce.
Eh bien, on peut aisément dire que ta vie amoureuse est aussi ratée que ta potion.
***
Lorsque tu te réveilles, tu ne sais si tu as dormi longuement ou non. La première chose que ton esprit daigne comprendre est son environnement. Le toucher du drap te revient. Le fraîcheur de la pièce où tu es. Le silence reposant qui t'entoure. C'est seulement après avoir enregistrer toutes ces informations que tu réalises à quel point tu as rendu le cours du professeur Slughorn catastrophique. Et dire que tout cela c'est passé parce que tu étais trop absorbé par l'intensité de tes sentiments et le regard, magnifique certes, de la fille qui hante tes pensées jours et nuits. Quoi que cela ne t'aurais pas tant étonnée si tu avais provoqué un gaz asphixiant même en prenant garde à la recette.
En ouvrant les yeux, tu constates que des rideaux t'entourent et que tu reposes dans la pièce silencieuse qu'est l'infirmerie. Tu soupires en te relevant, une légère douleur pulmonaire lorsque tu tentes de prendre une grande inspiration. Tu remarques que ton souffle est sifflant et que tu peines à respirer convenablement. Tu tentes de te lever rapidement une légère panique s'insinuant en toi et une toux se déclarant. Tu ne peux l'arrêter, le stopper, reprendre une respiration normale. Ton cœur bat vite et ta quinte de toux interminable. Tu as mal à la cage thoracique accentué par tes toussotements incontrôlables.
Soudain un rideau s'ouvre subitement tiré d'une main ferme par Mme Pomfresh, l'infirmière de Poudlard. Elle t'observe de son œil froid mais tout de même compatissant et s'approche d'une posture droite et assurée. Ses longs doigts fins s'ouvrent devant ton visage caché par ta main pour ne pas répendre ta toux irréprimable. Tu découvres une ventoline que tu prends rapidement ne te posant pas plus de questions. Après quelques instants pendant lesquelles Mme Pomfresh s'assit a tes côtés sur le lit blanc, tu réussis à calmer ta crise, ton cœur ralentissant ses battements et tes muscles se relâchant petit à petit. Tu sens que l'angoisse te ta crise se dissipe peu à peu et tu relâches la pression qui t'opressait. Voyant que tu te calmes, l'infirmière se relève en déclarant :
-"Miss T/N, je suis navrée pour vous mais vous faites de l'asthme. Il n'existe malheureusement pas de traitements sorciers pour contrôler votre maladie. Et puis il faut dire que votre potion asphyxiante n'a pas aidé."
Tu ouvres de grands yeux. Jamais avant tu n'avais manifesté un quelconque signe d'un possible asthme. Restée pantoise sur le lit, tu te demandes si tu as réellement besoin de ça et avec un soupir tu réalises que tes douleurs respiratoires occasionnelles sont sûrement dues à cela. Tu remercies Mme Pomfresh et t'étonnes qu'aucun sorcier n'est inventé quelque chose pour calmer l'asthme.
-"En réalité ça reste très rare dans le monde sorcier. Vous êtes un cas assez à part et le seul dans l'école. Heureusement les moldus ont créé cette... ventoline pour que vous puissiez palier vos crises. Je ne sais d'ailleurs si vous en aurait beaucoup par la suite. Le temps nous le diras."
Tu offres un sourire crispé à l'infirmière et attrapes tes affaires rapidement pour sortir de la pièce. Lorsque tu te retrouves dehors tu prends une grande bouffée d'air pur et frais. Avec un soupir de satisfaction face à la constatation de la disparition de ta douleur pulmonale, tu réalises que cela fait plusieurs heures que tu dors profondément dans l'infirmerie. Tu pars alors d'un pas décidé en quête du professeur Slughorn afin de lui présenter tes excuses pour cette affreuse potion. En arrivant dans le cachot humide et sombre, tu frissonnes légèrement. Tu détestes cet endroit qui te paraît bien peu chaleureux et accueillant.
Sur le seuil de la porte ouverte de la classe du professeur de potions tu constates que la salle est en parfait état et que le petit homme est accompagné de Ginny Weasley qui semble revenir d'un entraînement de quidditch à en jugé par sa tenue et la boue qui la recouvre. Les deux t'aperçoivent immédiatement et stoppent leur discussion. Ils évoquaient te semblait il l'amortencia. Ne voulant pas laisser de blanc inconfortable dans cette conversation qui se doit d'être brève pour le bien de cette fin de journée catastrophique, tu declares rapidement :
-"Bonsoir Professeur. Je tenais à m'excuser pour le bazard que j'ai mis dans votre cours. Je suis désolé j'aurais dû faire plus attention..."
Slughorn semblant désintéresser par tes dires balaie de la main l'air t'indiquant que cela est déjà oublié. De toute façon il ne prête pas grande attention aux élèves moyens dans ton genre. Et ceux même lorsqu'ils asphyxient toute une salle. Ginny cependant paraît étonnée de te voir là et son regard confus s'accroche au tient tandis que le professeur continu prestement :
-"Vous avez fait perdre quelques points à votre maison en poussant 4 de mes élèves à s'évanouir. Ils sont d'ailleurs éveillés depuis bien longtemps. Que vous est-il arrivé Miss T/N pour que vous veniez si tard ?"
Tu rougis automatiquement sentant les yeux de la rousse te brûler. Il faut qu'elle arrête de te regarde de la sorte tu risques de retomber dans les pommes ou déclencher une nouvelle crise à cause de la panique.
-"Eh bien... Il s'avère que je suis asthmatique et mes poumons n'ont pas vraiment supporté la fumée asphyxiante..."
Avec un hochement de tête indiquant son désintérêt, tu décides de ne pas t'éterniser, t'excuses et tournes les talons avec le peu d'assurance qu'il te reste. Ton cœur bat un peu plus vite en imaginant Ginny suivre tes mouvements. Tu ne peux te la sortir de ta tête. Impossible. Sa joie, son humour, sa combativité, sa gentillesse, ses valeurs. Tu ne pouvais que tomber pour elle. Son physique étant un plus non négligeable.
Marchant tranquillement dans le silence religieux qui planait dans les couloirs de Poudlard, tu repenses à cette histoire d'asthme. Cela n'augure rien de bon. Ta petite sœur fait de l'asthme également et tu sais à quel point cela peut être handicapant. Avec un soupir de résignation tu n'entends pas quelqu'un derrière toi. C'est seulement lorsqu'une main se pose sur ton épaule te faisant sursauter que tu réalises qu'on t'appelle depuis quelques secondes. Tu te retournes alors encore un peu choquée et découvre le visage jovial de Ginny. Elle t'observe de son regard noisette plein de détermination. Tu la regarde bloquée par ce contact beaucoup trop proche selon toi et attend silencieusement une raison de sa présence. Elle perdit alors un peu son sourire mais déclara avec assurance :
-"Je savais pas pour ton asthme, j'espère que ça va."
Tu esquisses un léger sourire devant cette discussion bien banale et répond la voix faible de gêne :
-"Je ne le savais pas non plus. Mais ça va, j'ai de la ventoline."
-"Vento-quoi ?"
Tu te maudis intérieurement de trouver ses sourcils froncés et son visage interrogateur sexy. Essayant d'éloigner de toi l'envie de capturer ses lèvres magnifiques des tiennes, tu déclares prestement :
-"Un remède moldu... C'est pas courant l'asthme chez les sorciers."
Elle hoche la tête. Un silence s'installe entre vous et tu tentes de t'échapper en lançant une de ces phrases bateaux qui servent juste à éviter les situations gênantes. Cependant pour toi, Ginny remarque ton embarras et déclare presqu'en criant :
-"Attends T/P ! Je voulais qu'on parle de nous deux..."
Tu sens ton cœur se décrocher de ta poitrine et tomber au sol. Le stress t'envahis rapidement. Ça y'est. Elle va t'annoncer qu'elle est au courant pour tes sentiments. Que ce n'est pas réciproque. Que tu vas juste finir seule avec des chats parce que tu crush seulement sur des filles hétéros. Tu ne peux soutenir son regard et hoche la tête positivement. Bien que tu veux partir t'enterrer six pieds sous terre tu t'es préparé à cet instant et sait que c'est potentiellement la dernière discussion que tu entrediendras avec la rousse qui fait tant battre ton cœur. Elle t'entraînes dans la salle sur demande et tu dois contenir ton souffle que ton inquiétude rend rapide et saccadé. Pourquoi fallait il que tu sois tombé amoureuse d'elle tu te demandes à l'instant où tu refermes la porte. Et bien toi même tu ne sais pas.
Elle te scrute d'un air assez inquiet. Elle même semble se demander si ce qu'il est entrain de se passer est une bonne idée. Mais toute Gryffondor qu'elle est, Ginny Weasley n'a pas peur d'affronter les autres et les sentiments. Alors que toi bien que ta maison soit celle des rouge et or, tu n'es même pas capable de soutenir son regard, les joues en feur et le poul rapide.
-"Je ne vais pas passer par quatre chemins. Je sais que je ne te laisse pas indifférente T/P."
Trop rapide. Ton poul est définitivement trop rapide. Tu sens ton souffle accéléré. Oh non. Une toux commence à te prendre et incotrolablement tu sens la panique s'emparer de toi. L'idée de s'étouffer devant la personne qu'on aime en secret pas si secret en plus n'aide pas du tout. Tu peines à respirer et ton environnement à disparu. Seule ta crise compte. Tu as tellement mal à la poitrine que ta vue se brouille. A cet instant il te semble impossible de reprendre une grande inspiration. C'est tellement compliqué pour toi que tu t'assois sur les dalles froides de la salle sur demande. Oui effectivement le courage n'a pas l'air d'être une si grande qualité. Tu te demandes même si le choipeaux ne c'est pas trompé.
Tu tentes d'attraper ta ventoline dans ta poche à taton entre deux quintes de toux. N'y parvenant pas tu sens encore plus ton cœur s'accélérer et ton corps tenter de rejeter la panique. Ginny s'accroupit alors face à toi. Tu ne remarques pas du tout son expression et la laisse attraper l'objet de ton désir pour que tu puisses calmer ta crise. Tu appuies, inspires, comptes. Et cela trois fois. Tu te détends au fur et à mesure. Laissant ton corps relâcher la pression contre la personne même qui a déclenché cette crise, tu peux petit à petit reprendre des inspirations correctes bien que encore un peu sifflante. Ginny est là à tes côtés, t'observant l'œil inquiet et frottant ton dos de bas en haut en signe de réconfort. Tu tournes ton visage et souris timidement à la rousse pendant que tes joues se colorent de rouge face à votre proximité.
-"Désolé... C'était ridicule... Je... Merci de m'avoir aidé... Je suis... Enfin... Qu'est que je raconte..."
La cadette Weasley rit légèrement face à cette déclaration sans sens t'aide à te relever en te tendant sa main. Ses doigts contre les tiens, ce simple contact te transporte bien trop loin. La caresse chaude de sa peau te fais oublier à quel point tu es gênée.
-"Tu es loin d'être ridicule T/P. Je me doute que ça doit pas être facile. C'est même moi qui devrait être désolé d'avoir lâché une bombe pareille sans te préparer."
Tu souris triste que cela marque la fin de tes rêves idylliques. Même si tu te doutais que Ginny ne partage pas ton attirance pour les filles ou du moins qu'elle n'a pas d'attirance pour toi, tu étais obligé de garder une part d'espoir. Mais là tu sais que cela est terminé.
-"D'ailleurs... Ne soit pas gênée. Je t'apprécies c'est vrai mais je ne vais pas te courir après comme Lavande court après Ron. Je ne suis pas folle."
Elle rigole à cette déclaration en approuvant à quel point elle déteste Lavande elle aussi. Cependant tu ne peux croiser son regard par peur de pleurer. C'est pathétique mais là tu en as bien besoin. Ginny comprenant ton mutisme, s'approche de toi. Quand tu réalises que son corps est à seulement quelques centimètres de toi, tu manques de t'étouffer avec ta salive. Son odeur se mêle au parfum de la pièce et tu ne souhaites qu'une seule chose : se réfugier dans ses bras et y rester pour l'éternité. Elle murmure comme si elle avait peur de te brusquer :
-"A vrai dire je le sais depuis un moment. Même quand nous étions encore amies. Mais je n'avais rien dit."
Tu frissones en sentant sa main jouer avec le pendentif de ton collier. Ton cerveau a déconnecter. Est ce qu'elle fait exprès d'être aussi proche. Ginny n'est pas cruelle alors pourquoi est ce qu'elle est en train de tout faire pour que tu tombes dans les pommes ? Ta petite voix incertaine demande :
-"Pourquoi ?"
Elle attrape alors ta main et entrelace vos doigts. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe. La rousse laisse passer quelques secondes pour que tu prennes bien le temps de réaliser le geste votre position. Cependant tu gardes tes yeux fixés sur son épaule laissant ton cœur s'emballer.
-"Parce que finalement, cette situation me plaisait. Je savais que je t'intéressais et égoïstement j'ai continué en faisant comme si de rien n'était parce que ça flattait mon ego d'un côté..."
Tu sens ton cœur se brisé lentement. Le fait qu'elle avoue cela avec une aisance tout particulièrement te fend encore plus. Comment peut elle te balancer ça après une crise d'asthme ? Ta tristesse décuplée par ta gêne d'être si proche de Ginny te fait fermer les yeux.
-"Je m'en veux. Parce qu'à ce moment j'étais persuader d'aimer seulement les garçons. Mais avec du recul je me dis que finalement j'aimais tout simplement ton contact, ton rire, tes yeux pétillants de joie quand on était à Pré au Lard. Oui finalement je t'apprécieais beaucoup moi aussi."
Tu retiens immédiatement ton souffle. Est ce qu'elle vient de dire ce qu'elle vient de dire ? Tu ouvres grands les yeux d'étonnement et d'incompréhension ne voulant pas assimiler l'information. Elle relève ton menton de ses doigts et plonges ses yeux noisettes dans les tiens d'un C/Y profond. Elle sourit devant ton visage complètement perdue et caresse ta joue de son pouce. Tu crois défaillir à ce contact et doit d'ailleurs t'appuyer sur elle. Heureusement pour toi, le quidditch muscle et elle parvient à te retenir dans problème avec un sourire malicieux.
-"Eh bien il en fait peu pour que tu tombes dans mes bras."
Tu n'oses pas lui avouer qu'il suffirait qu'elle le demande simplement et que tu serais toute à elle. Tu ne sais si c'est de la joie ou de l'amour qui t'aime l'atout de suite mais tu enfouis ta tête dans son cou laissant tes sentiments parler. Peut être les deux. Peut être que c'est encore autre chose. Mais là tout de suite, le parfum de ta rousse te suffit amplement ainsi que ses mains délicatement caressant ton dos.
-"Pitié dis moi que tout ça est vrai et que même si s'étouffer devant toi n'était pas du tout la chose la plus sexy que tu aie vu, tu veux bien sortir avec moi ?"
La cadette Weasley hoche alors la tête avec un grand sourire. Tu sens le soulagement t'envahir en même temps que la rousse s'empare de tes lèvres. Tu as l'impression que c'est quelque dont vous rêviez depuis trop longtemps. Avec un soupir de satisfaction tu réponds à son baiser. Il faut dire que toutes les limites que vous aviez érigées se sont détruites d'un seul coup. La caresse de ses lèvres contre les tiennes te transporte et tu sais que c'est bien la première fois que tu ressens une telle sensation. Tes mains autour de sa taille tu l'approches un peu plus de toi pour bien sentir son corps contre le tien. Elle ne se fait d'ailleurs pas prier et ses mains qui tiennent ton visage semble vouloir descendre plus bas elles aussi.
Eh bien tu peux le dire aisément. Même si une guerre se prépare. Qu'il a fallu que Ginny sente ton odeur dans l'amortencia et demande au professeur Slughorn s'il n'y avait pas d'erreur, pour avoir un déclic. Tu es plus qu'heureuse d'avoir attendue. Ça en valait clairement la peine.
***
C'est un assez long OS aujourd'hui sur mon crush de toujours dans la sage (des livres hein) Harry Potter : Ginny Weasley. J'espère qu'ils vous a plus et à très vite (même si je connais ma régularité qui est proche du néant).
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