Fred Weasley x Reader :

Encore désolé de mon très looonng retard mais voici pour toi loofeto j'espère sincèrement qu'il te plaira :

La lettre à l'écriture aérienne et voluptueuse de ta mère froissée entre tes mains, tu marches d'un pas vif à travers l'école. Baignés de la lumière froide de ce matin de novembre, les couloirs te paraissent bien grands pour retrouver tes amis. À peine t'es-tu installer dans la grande salle qu'un hibou au plumage gris a lâché une enveloppe dans ton assiette encore d'un blanc immaculé. Ton sang s'est glacé lorsque tu as reconnu les lettres manuscrites caractéristiques de ta chère mère indiquant l'école de sorcellerie Poudlard. Avec un soupir d'appréhension tu as ouverte l'enveloppe pour en sortir un papier parfaitement propre et lisse sur lequel une belle écriture trônait. Tes yeux ont parcouru les phrases lentement, ta main gauche tellement serrée autour de ta fourchette que les jointures de tes doigts en étaient blanches. Toujours la même rengaine. Cette lettre n'est qu'un amas de critique sur tes mauvaises notes en potion et en arithmancie, sur la façon dont ton cousin excel scolairement et ces même mots qui sont chaque fois un peu plus blessant et emplis de pression : "Je suis très déçue de toi jeune fille. Jamais de toute ma vie je n'ai vu des résultats si mauvais. Si cela ne s'améliore pas tu ne réussiras jamais rien." Ta mère n'a jamais été doué pour te remonter le moral et pour te pousser vers le haut. Bien qu'elle s'excuse souvent de ses mots durs après quelques jours dans une autre lettre, elle n'a jamais réellement compris ton désintérêt pour ces deux disciplines. C'est d'ailleurs de sa faute si l'arithlancie fait partie de tes matières enseignées. Jamais tu n'aurais voulu te tourner vers ce choix préférant largement le soins aux créatures magiques. Mais il faut bien avouer que rendre fière ta mère à toujours été un de tes buts dans la vie.

Tu marches rapidement tentant de trouver quelqu'un susceptible d'accepter ta présence et ta mauvaise humeur du jour. Soudain sans faire attention, au détour d'un couloir ton corps percute violemment celui d'un autre élève. Tu tombes alors au sol lourdement avec une petite exclamation surprise. Le rire qui résonne dans le couloir en cet instant tu le reconnaîtrais entre mille. Fred Weasley. Tes yeux se relèvent sur sa silhouette penché vers toi. Il semble encore amusé de la situation, ses cheveux roux flamboyant contrastant énormément avec l'ambiance terne de cette matinée. Le voir réchauffe instantanément ton cœur et apaise tes pensées. Ses taches de rousseurs et ses blagues t'ont vite conquises. Tu soupires pour montrer la fatigue évidente ressentie déjà en cette heure matinale et accepte la main que le lion te tend. Il t'aide à te relever et t'offre un de ses sourires ravageurs.

-"On s'est levé du pied gauche Miss T/N ?"

Pour simple réponse tu tends ta lettre au rouquin qui fronce les sourcils en reconnaissant l'écriture de ta mère. Il affiche une fraction de seconde seulement une expression peinée puis se ressaisit et s'approche de toi rapidement. Il passe son bras autour de tes épaules et comme à chaque fois ton cœur rate un battement de ce geste si simple et pourtant qui signifie tellement plus pour toi. Avec un sourire joueur il déclare :

-"Ta mère ne va pas gâcher cette journée ! Crois moi elle ne sait pas de quoi elle parle. Tu es une des personnes les plus ibtelligentes que je connaisse. Après Granger il faut pas l'oublier, cette fille est une vraie encyclopédie parfois c'en est presque..."

-"J'ai saisi l'idée Freddie, c'est bon !"

Il te guide à travers l'école jusqu'à la salle de métamorphose en riant de son égarement. Presque arrivés à la hauteur de ta salle de classe, Fred s'arrête et se place devant toi en relevant délicatement ton menton de son index puis murmure :

-"Je suis sérieux T/P. Tu vaux bien plus que ce que ta mère veut bien dire. Ne doute pas de toi."

Tu souris sincèrement face à ses paroles qui réchauffent ton petit cœur et ton humeur maussade. Fred a toujours eu les mots pour te réconforter comme toi tu sais lui redonner le sourire quand, et c'est rare, son moral n'est pas au beau fixe. Ton rouquin préféré ouvre alors les bras pour que tu ailles t'y réfugier. Rien de mieux qu'un bon câlin pour oublier à quel point là vie peut être merdique de temps en temps. Avec un soupire tu cèdes à l'invitation de Fred et te blottis contre lui. Il referme ses bras autour de toi et répond à ton étreinte en te serrant fort contre lui. Ton cœur bat la chamade ainsi contre lui. Ton cerveau s'est transformé en guimauve et l'envie que cet instant ne s'arrête jamais te vient soudain. Comment ne pas tomber amoureuse de ce grand roux farceur ?

-"Comment tu savais que j'ai métamorphose ?"

Il semble hésité quelques secondes devant cette question anodine puis déclare prestement comme pour changer de sujet :

-"Ron me l'a dit hier. Cet imbécile a peur d'être en retenue parce qu'il n'a pas fait son devoir."

Tu hoches la tête comprenant soudain puis te mets sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue de Fred. Ce geste tu ne l'as que très rarement. Tu le réserves à ce genre de moment pendant lesquels Fred est là pour toi. Ce dernier tente d'ailleurs de cacher des légères rougeurs naissantes :

-"Merci Freddie, tu as rendu ma journée plus supportable."

Il attrape alors ta main pour lui embrasser le dos l'air théâtralement gentleman et déclare l'œil charmeur :

-"Tout comme vous rendez ma vie plus belle chaque jour un peu plus Miss T/N."

Le contact de ses lèvres contre ta peau à la don de te faire fondre. Ton cœur ratant un battement tu t'éloignes en souriant aussi rouge que l'écharpe que tu portes autour du cou. Fred crie à travers tout le couloir :

-"Ne pense pas trop à moi surtout, je ne voudrais pas te déconcentrer !"

Tu lèves les yeux au ciel immédiatement le traitant mentalement d'imbécile. Avec un sourire tu pénètres dans la salle de Mme McGonagall qui observe l'œil comme à son habitude sévère mais tendre ses élèves s'installer. Quand Ron, Harry et Hermione arrivent tous les trois inséparables comme à leur habitude, ils discutent d'Ombrage et de la folie qu'elle amène dans Poudlard. La brune aux couleurs de gryffondor se pose à tes côtés lançant déjà un regard courroucé à tes feuilles éparpillées un peu partout. Quand Ron se tourne vers toi pour te saluer tu demandes moqueuse :

-"Alors tu as oublié de faire ton devoir Ronnie ?"

Il arbore presque immédiatement un regard fier et sort son parchemin sur lequel plein de petites écritures rondes à l'encre noir se trouvent.

-"Je l'ai fini il y a deux jours et je n'ai même pas demandé de l'aide à Hermione !"

Devant sa fierté tu le félicites mais tu ne peux t'empêcher d'être bouleversée et décontenancée par le mensonge de Fred. Comment pouvait il savoir que tu avais métamorphose ? Et puis ça n'aurait pas réellement poser de problème s'il n'avait pas inventé une excuse bidon. Il aurait très pu s'en souvenir alors pourquoi sortir un mensonge pour rien ? Tu parcours la salle et les élèves du regard mais ne trouve toujours pas de réponse convaincante à ta question. Le goût amer d'un secret ne te plaît guère et pourtant tu sens que quelque chose se trame. Et c'est là que tu l'entends. Une fille de Gryffondor de ton année converse avec une de ses amies derrière toi et déclare en chuchotant avec un certain entrain :

-"Il m'a offert une des ses sucreries alors que lui et son frère ne font jamais de cadeau ! C'est pas génial ! Il m'a même dit qu'on se reverrait très bientôt avec un clin d'œil et qu'il me trouvait jolie dans ma robe ! Je crois que Fred Weasley a enfin posé les yeux sur moi Marlène !"

Ton cœur se sert subitement. Fred s'intéresse à une fille. Et ce n'est pas toi. Tu avais déjà tiqué lorsqu'il avait invité Angelina Johnson l'année passée au bal de Noël mais avais fait bonne figure pour ne pas entraver son bonheur. Et tu t'en voulais d'avoir été si heureuse que cela ne dure pas entre eux mais tu n'avais pas pu t'empêcher d'avoir un certain soulagement lorsqu'il se cala contre toi pour que tu le réconfortes. C'est triste à admettre et bien que tu ne souhaites que le bien à ton ami, tu ne peux t'empêcher de ressentir une violente jalousie te tordre les intestins. Cette fille tu ne la connais pas mais tu ressens cette violente envie de lui rabattre son clapet pour que plus jamais de sa vie elle ne parle de Fred. Celui ci a sûrement dû apprendre les horaires de la Gryffondor pour mieux la croiser "accidentellement". Tu soupires de tristesse et te demande pourquoi ton stupide cœur a décider de s'éprendre du jumeau Weasley. Mais pour ta défense il l'a cherché. Lui et son ton flirty, ses geste tendres et ses attentions qu'il n'a que pour toi. Comment résister ? Cependant maintenant tu regrettes et maudits chaque jour ton traître de cœur un peu plus. Qui sait, sa mise en scène de toute a l'heure n'était peut être destinée qu'à rendre jalouse cette grande brune au yeux bleus limpides. Avec un soupir las tu te reconcentres sur le cours du professeur McGonagall en lançant un sourire aux yeux interrogateurs de ta meilleure amie. Un haussement d'épaule et Hermione abandonne réfléchissant sûrement au meilleur moment pour te poser des questions. Cette fille ne te lâchera pas avant d'avoir obtenu une réponse convaincante et sincère. Hermione Granger est loin d'être bête et à sûrement déjà remarqué comment tu ne pouvais t'empêcher de rougir aux compliments d'un certain roux.

-"Je t'en supplis T/P, dis moi que tu viens à la bibliothèque réviser avec nous le devoir de potion s'il te plaît. Je ne peux pas faire face à cette épreuve seule avec Hermione !"

Cette derrière lance une regard sévère à Ron en lui frappant la tête avec son livre. Harry à sûrement écopé d'une retenue avec sa chère professeur de défense contre les forces du mal ou alors doit chercher un moyen de contacter son parrain. Tu lances un regard désolé à ton ami puis déclare prudemment :

-"Désolé Ronnie, j'ai promis à Drago de réviser avec lui pour ce devoir..."

Ron mime un épanouissement en repliquant :

-"Comment ose tu me faire ça ? A moi ton meilleur ami !"

Derrière cette blague se cache un réel reproche. Ron n'apprécie pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout, Drago. Malefoy n'a en même temps pas arrangé les choses. Mais il change et évolue et devient de plus en plus quelqu'un de bien. Son entrée dans la brigade inquisitoriale du crapaud rose n'a pas vraiment aidé et même toi tu as montrer ta déception face à cette décision. Une violente dispute s'était déclarée entre vous et désormais vous tentez de vous racheter chacun de votre côté. Lui en t'aidant comme il peut avec les potions et en t'apportant à chaque séance de révision de quoi manger et toi en lui témoignant ton amitié comme tu sais si bien le faire. Tu comprends la tristesse de Ron qui vient de recevoir un avertissement de McGonagall mais peu importe ce qu'il peut dire, tu as confiance en Drago. Et il est un des seuls à avoir compris ton attirance bien plus qu'amicale pour un certain lion farceur et roux et t'en avoir parlé franchement.

Le cours t'as paru long et interminable, le goût âcre de la jalousie encore en bouche et l'envie de jeter cette Gryffondor du haut de la tour d'astronomie ancré dans tes plus profonds désirs du moment. Quand tu trouves Drago dans un coin isolé du château tu lui offres un grand sourire auquel il répond par un hochement de tête discret. Vous commencez à travailler en silence puis nait au fil des minutes une conversation banale. Un cookie à la main, tu vois Drago tiqué face à aux miettes que tu laisses tombé sur tes cours. Aussi psychorigide qu'Hermione celui là. Il reste un instant jusqu'au moment où il décide de déclarer :

-"Quand est ce que tu compte dire à Fred que tu l'aimes ?"

Tu ouvres de grands yeux choquée de sa franchise. Il sait pertinemment que jamais tu n'oseras lui dévoiler l'ampleur des sentiments que tu ressens pour lui. Ton amour pour Fred est enterré bien profond dans ton cerveau et ne fait surface qu'en cas d'extrême jalousie comme aujourd'hui. Bien que tu saches que votre relation possède une certaine ambiguïté tu ne peux imaginer qu'elle soit différente. Et puis Fred agit de la sorte seulement parce qu'il sait qu'il et  à le droit et qu'il trouve ça amusant. S'il savait comment parfois tu meures d'envie de te jeter sur lui pour dévorer ses lèvres il stopperait immédiatement son comportement flirty.

-"Je sais ce que tu vas dire Drago. Arrête de le regarder comme s'il était la huitième merveille du monde et va lui avouer tes sentiments. C'est pas très courageux de faire semblant d'être sa meilleure amie alors que tu rêves de lui la nuit."

Tu te stoppes aussitôt réalisant ce que tu viens de dire. Drago t'offre alors un regard moqueur en répliquant :

-"Ça je n'étais pas obliger de le savoir."

Tu lui tires la langue boudeuse et rouge de honte arborant un air renfrogné sur le visage. Il soupire alors faussement énervé de ta petite crise et s'approche de toi lentement. Il pose alors sa main sur ton épaule et s'approche de ton oreille pour murmurer :

-"Je suis certain qu'il rêve de toi la nuit aussi ne t'inquiète pas. J'ai hâte que tu te rendes compte à quel point il te dévore du regard en permanence. C'en est presque gênant pour nous les Serpentards alors je n'imagine même pas pour tes amis les lions ce qu'ils doivent endurer."

Tu frémis à l'idée d'un Fred endormi laissant son esprit se perdre avec toi comme acteur principal au beau milieu d'une nuit calme. Tu re souviens d'une fois lors de vacances chez les Weasley pendant lesquelles toi et Fred avez passé la soirée à discuter, rire et se confier. Arrivés à une certaines heure vous tombiez de sommeil et tu te réveillas le lendemain avec un rouquin avachi sur toi. Suite à cela vous avez passé une journée peuplée de moqueries ou d'exclamation "ils sont trop mignons", "j'espère qu'ils vont pas tarder à se mettre ensemble ces deux là", "c'était adorable". De quoi être gênée pendant dix ans. Au moins tu es certaine d'être accepté par la famille.

-"Tu dis n'importe quoi... Et puis depuis quand tu ressens de la compassion pour des Gryffondor toi ?"

Il hausse les épaules en souriant à demi :

-"Depuis que je suis tes histoires d'amour en avant première."

Tu ris doucement devant son petit air faussement fatigué de mes soit disant histoires d'amour. Car peut on réellement parler d'histoire d'amour quand cette dernière consiste seulement à rougir quand ton meilleur ami t'embrasse la joue ou détruire la Terre entière quand une fille autre que sa sœur est trop proche de lui ? Tu ne penses sincèrement pas. Cette séance révision t'aura au moins permise de constater que ton amitié avec Drago Malefoy n'est pas perdue et se renforce de plus en plus qui plus est.

En marchant seule dans le couloir jusqu'à la salle commune tu croises George seul sans son frère. Il paraît soucieux mais surtout très en colère contre toi. Cela t'étonnes de voir ses iris noisettes si semblables à celles de Fred assombries par un énervement croissant.

-"Je peux savoir à quoi tu joues avec Malefoy ?"

Tu prends quelques secondes afin d'assimiler la question. Cela n'a décidément aucun sens et tu te demandes ce qui a bien pu piquer George pour te parler ainsi. Tu ne peux empêcher ton cœur de battre plus vite et une inquiétude s'immiscer dans ton esprit.

-"Mais de quoi tu parles ?"

Le rouquin paraît excédé face à ton comportement ce que tu ne comprends pas le moins du monde :

-"Je pensais que tu t'intéressais à Fred moi !"

Tu deviens immédiatement écarlate. Il a touché un point sensible. Très sensible. Tu n'es pas dupe et tu sais très bien que George avait à de nombreuses reprises décelé tes regards bien plus qu'amicaux envers son jumeau. Mais jamais il n'avait réellement relever ô combien tu transpirais d'amour face à Fred.

-"Mais... je... ou... oui... pour... pourquoi ?"

Tu te maudis intérieurement de ta remarque si stupide et tentes de calmer la tempête de gêne qui fait rage en toi. Tu as chaud. Très chaud même. Les remarques franches et accusatrices de George t'effraient et tu te demandes pourquoi il te pose ces questions maintenant alors que cela fait quatre ans que tu manques de tomber dans les pommes à chaque fois que Fred te prend la main.

-"Figures toi que Fred t'as vu avec Drago et qu'il vous a trouvé très proche !"

Drago et toi ? C'est la chose la plus stupide que tu aies entendu depuis longtemps. Tu savais que l'aversion des Weasley envers les Malefoy s'étendait sur des générations mais tu ne pensais pas qu'elle allait au point de dénigrer même ses propres amis pour si peu.

-"Eh doucement George. Tu me parles sur un autre ton s'il te plaît déjà et ensuite bien sûr que non je ne sors pas avec Drago ou n'ai le moindre sentiment pour lui ! C'est mon ami !"

George te jauge de la tête au pied semblant peser le pour et le contre de cette amitié. Il finit par soupirer et déclare en t'incitant à le suivre jusqu'à la salle commune :

-"En tout cas Fred n'aime pas trop ça apparemment... Courage il est d'une humeur massacrante."

Tu te retiens de balancer que lui aussi voit d'autres personnes en dehors de toi mais t'abstiens pour ne pas créer plus d'histoire entre George et toi. La salle commune est peu remplie, les quelques élèves présents à moitié endormi devant leur fameux devoir de potions ou le manuel de défenses contre les forces du mal qu'Ombrage vous oblige à lire dans son intégralité. Tu scannes de tes yeux C/Y la pièce chaleureuse pour trouver ton rouquin favori qui en ce moment te contrarie plus qu'il ne te comble de joie. Il est dans un coin de la salle en train de dévorer des dragés surprises l'air triste. Oula il ne va vraiment pas bien. Depuis quand Feed Weasley mange t-il des sucreries en étant triste ?  Ça ne lui ressemble pas du tout. Quand il t'aperçoit il relève son visage et une certaine rancœur passe dans ses yeux noisettes. Tu t'approches et dépose violemment tes affaires sur la table pour te poster devant lui. C'est bien la première fois que tu es plus grande que lui. Il te fixe dans les yeux penchant légèrement la tête en arrière pour te voir. Sa rancune est tenace et il semble ne pas du tout cautionner ta petite amitié avec la fils Malefoy.

-"Alors tu révises plus avec la belette blonde platine ?"

Sa voix transpire la jalousie et tu n'apprécies pas du tout la façon dont il semble cracher l'appellation qu'il a employé pour qualifier Drago. Comme si ça lui avait brûlé la bouche de prononcer son prénom.

-"Et toi tu ne dois pas allez voir madame la grande perche brune aux yeux bleus ? Sa robe est tellement belle apparemment."

Il ouvre de grands yeux surpris en se levant précipitamment renversant au passage la chaise sur laquelle il était assis.

-"Je n'ai pas le droit d'avoir d'autres amis ? Comme toi avec Malefoy ?"

Tu soupires et détournes le regard tentant de cacher la peine qui voile tes yeux. Il n'a même pas démenti ressentir un certain attachement pour elle.

-"C'est différent je ne flirte pas avec Drago."

Il rit amèrement en répliquant :

-"Drago ? Parce que tu l'appelles par son prénom maintenant ? Tu arrives à le faire rire et sourire sincèrement, te confies à lui et il te touches sans problème et tu dis que vous ne flirtez pas ensemble ?"

-"Bien sûr que non ! On agit de la même manière tous les deux et en dix fois moins pire !"

Il a les sourcils froncés et toute la colère que tu vois dans ses yeux cache un voile de peine qui te déconcerte.

-"Ce n'est pas la même chose T/P."

C'est à ton tour de commencer à sentir le sang bouillir dans tes veines et tes tempes devenir douloureuses lançant des terribles assauts épineux au même rythme que les battements frénétiques de ton cœur.

-"Alors qu'est ce que c'est au juste ? Pourquoi tu aurais le droit d'avoir une autre amie qui n'attend clairement pas que vous soyez simplement des amis alors que moi je n'ai pas le droit de réviser mes potions et avoir un autre confident que tes frère ?"

-"Et pourquoi tu ne pourrais pas parler à Ron et George de tes problèmes quand tu ne peux pas me les confier ?"

Il évite le sujet qui le met en porte à faux. Il n'a pas compris que tu en as assez entendu et que son comportement puéril ne t'importe plus. Enfin c'est ce que tu aimerais. Cependant ton cœur meurtri n'arrive pas à envoyer des messages cohérents à ton cerveau et ta colère récente obscurci tes pensées. Jamais il n'avait réellement élevé la voix sur toi. Votre relation était toujours au beau fixe basée sur des blagues, des câlins et autres témoignages d'affection. Mais là tout de suite seules la tristesse et la rancœur emplissent ton corps et résonnent en toi.

-"Parce que si je ne peux pas te parler à toi c'est pas pour aller dire à tes frère à quel point tu comptes pour moi alors que tu ne remarques rien !"

Tu ne réalises pas tout de suite tes mots mais quand c'est le cas tu ouvres grand tes yeux et te tourne rapidement. Attrapant au passage ton sac, tu tentes de mettre le plus de distance possible entre toi et Fred. C'est trop tôt pour affronter ton ami. Ton cœur bat la chamade et jamais tes jambes ne t'ont parue si lourdes. Tu sors de la salle commune sans but précis ayant encore le droit de te balader dans les couloirs. Ombrege ne peut pas vous interdir de vous déplacer tout de même. Tu n'entends pas de pas te suivre et en conclus donc que Fred a trop honte de tes paroles pour te suivre. Tu sais qu'il a beau être stupide il n'est complètement con tout de même. Tu tentes donc de faire abstraction du terrible sentiment de détresse qui te sert la poitrine et laisses des larmes coulées sur tes joues. Bien que vous soyez tous les deux très intelligents votre relation ne sera plus jamais la même. Tu aimes Fred de tout ton cœur depuis trop longtemps maintenant. La façon qu'il a de froncer les sourcils quand il ne comprend pas un devoir, son sourire rayonnant quand il trouve une idée pour ses création, son rire qui sonne si fabuleusement merveilleux à tes oreilles, la façon dont il s'endort quand vous parlez toute une nuit dans la salle commune. Tout chez lui te rend dingue. Pendant un moment tu avais cru que les baisers sur la joue, les câlins même devant toute l'école, ses clins d'œil complice, et surtout le regard qu'il a quand vous êtes ensemble manifestaient un attachement plus qu'amical envers toi. Néanmoins tu sembles t'être trompée.

Arrivée à côté de la serre de botanique déserte tu t'assois dans l'herbe à l'abri des regards en laissant ta tristesse parlée à ta place. Au bout de quelques minutes seulement tu entends des pas précipités venir jusqu'à toi. En relevant la tête tu t'attendais à Ron, Hermione ou George, mais pas le moins du monde à un Fred essoufflé de sa course.

Il s'écroule à tes côtés puis approche son visage du tien hésitant. Ton cœur se stoppe, tu ne réfléchis plus. Tu ne peux pas croire qu'il soit si proche. Ses lèvres à seulement quelques centimètre des tiennes. Il t'observe d'une expression indéchiffrable et pose très délicatement sa main sur ta mâchoire. Tu frémis en sentant ce contact et la deuxième venir doucement caresser ton dos le long de ta colonne vertébrale. Ton souffle coupé tu es comme paralysé par l'instant. Aussi bien physiquement que mentalement.

-"A quel point est ce que je compte pour toi ?"

Sa question te désarçonne et tu restes figée les yeux fixés sur ses belles lèvres ayant suivis des yeux avidement le mouvement qui leur a permise de poser cette demande. Alors pour simple réponse tu prends tout le courage que ta maison prône et comble l'espace entre vos bouches. En quelques secondes toute ta frustration s'envole et tu n'es plus animée que par la passion de ce baiser auquel Fred répond sans attendre. Vos lèvres se mouvoient parfaitement ensemble. Une explosion de sentiments fait rage dans tout ton corps. Tu dois te retenir pour ne pas te jeter sur lui et ne plus jamais le lâcher. A mesure que le baiser continue tu sens ton rouquin t'attirer plus vers lui. Tu ne peux y croire. Tes lèvres s'entrouvent et la langue de ton lion vient s'insinuer à travers la barrière que tu as décellée. Cet échange est merveilleux. Jamais tu ne pourras l'oublier. Lorsque tu éloignes ton visage du sien pour reprendre de l'air tu déclares précipitamment :

-"A ce point là..."

Il hoche la tête haletant d'avoir approfondi le baiser jusqu'à ce que votre manque de souffle devienne une question vitale. Mais ça ne l'empêche pas de fondre à nouveau sur tes lèvres et de se délecter une nouvelle fois de ce désir qui lui tordait le ventre depuis bien trop longtemps.

-"Je crois que tu comptes à ce point aussi pour moi."

Tu souris et vous restez là de longues heures ratant ton si détesté cours d'arithmancie pour découvrir ses nouvelles sensations.

Bien que cela reste tôt pour le dire vous vous aimez à un point inimaginable.

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