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Je regarde une dernière fois mon téléphone espérant recevoir un message me disant que mon père va venir mais rien. Il a été invité à un gala, je devais l'accompagné, mais au dernier moment il m'a annoncé qu'il avait une urgence et donc que je devais m'y présenter toute seule.

Déjà que je n'aime pas ce genre d'endroit alors y aller seule ne m'enchante guère plus. Mais bon, dans ce genre de milieu vous ne pouvez renoncer à rien. L'apparence est ce qui compte le plus alors quand son père ne peux pas y assister, Élodie prend la relève...

Sur ces pensées la limousine noir de la famille s'arrête devant la grande salle où se déroule le gala et notre chauffeur personnel vient m'ouvrir. Il m'aide à descendre et je suis aussitôt happée par des dizaines de photographes et journalistes venus pour se délecter des plus grands personnalités de la soirée.

Moi je ne suis connue que pour être la fille du célèbre scientifique qui a découvert un traitement pour les personnes atteintes du cancer afin de leur assurer quelques années de plus. J'espère qu'un jour je serais vue comme l'une des meilleures ingénieurs. Cette passion pour la technologie, l'invention, la création. Quand je pense que cela m'est venue grâce à un homme que j'admirais tant autre fois et qui est devenue si différent aujourd'hui. Je préfère ne plus y penser.

Une fois à l'intérieur je prend une coupe de champagne qui m'est proposée par un des serveurs et pars me mettre dans le fond de la pièce ne voulant pas être exposé aux autres.

En regardant tous ces gens je ne peux m'empêcher de les trouver de plus en plus ridicules. Tous faux, paraissants impeccable, soignés, toute cette mascarade pour cacher au final de sombres dettes ou une entreprise basée sur de l'escroquerie ou de la manigance.

Tout ce monde là au quel je suis confrontée depuis petite et au quel je n'ai jamais réussi à m'adapter.

Alors que je trempe mes lèvres dans le liquide pétillant de nombreuses exclamations se font entendre et plusieurs filles se dirigent vers le sujet en question.

Lorsque je vois de qui il s'agit je manque de m'étouffer avec mon champagne.

Tony Stark vient de faire son entrée et elle n'est pas passée inaperçue. Je suis tout de suite subjuguée par son charisme, sa prestance, et il faut avouer qu'il est vraiment pas mal. Mais lorsque mes vieilles pensées resurgissent une haine se ressens au plus profond de mon être et je décide de détourner le regard et de me concentrer sur autre chose.

La soirée continu et quelques personnalités prennent la parole. Je m'ennuie énormément et reste dans mon coin à observer les gens.

Alors que je m'apprête à prendre ma deuxième coupe de champagne sur le plateau d'un serveur, quelqu'un s'en empare et me la tend.

- Vous vouliez ceci ?

Lorsque je relève la tête mes yeux rentrent en contact avec ceux de Tony Stark et je reste hypnotisé par ceux-ci.

- C'est une coloration ?

Je reprend mes esprits rapidement face à sa question et ne comprend pas vraiment ce qu'il veut dire.

- Pardon ?

- Vos cheveux.

- Non.

- Ça vous donne un petit côté sauvage. C'est la première fois que je vois des cheveux aussi roux que les votre, enfin dans le passé j'ai connue quelqu'un avec ces cheveux là mais c'est de l'histoire ancienne on va dire.

Je ne répond pas à sa remarque ridicule et attend qu'il ne daigne partir. Mais malheureusement il n'en a pas finit avec moi.

- Que faites vous ici toute seule ? Vous n'êtes pas accompagnée ?

- Je pense que ça se voit.

- Je demandais juste au cas où. Vous travaillez dans quoi ?

- Je viens d'être diplômé en ingénierie alors je ne travaille pas encore.

- Il me semble que cette soirée n'est pas réservée aux étudiants.

Son ton supérieur et arrogant m'agace et je n'ai qu'une seule envie, m'en aller.

- Effectivement, je suis là pour représenter mon père.

- Qui est-ce ?

- Un scientifique.

- Ça ne m'apporte pas plus d'informations.

- Ça ne vous regarde peut être pas.

Il semble amusé par ma répartie mais de mon côté je n'en suis pas le moins du monde distraite.

- Vous me dites vraiment quelque chose.

- Tant mieux.

- Nous n'avons pas couché ensemble par hasard ?!

Je lève un sourcil face à sa question. Est-il sérieux ?

- Non nous n'avons pas couché ensemble.

- On peut le faire alors.

Je reste choquée devant sa réponse.

- Non mais pour qui vous vous prenez ?! Ce n'est pas parce que vous êtes Tony Stark que vous pouvez tout vous permettre ! Dis-je en haussant le ton.

- Euh bah d'habitude elles disent oui je pensais que ça marcherait.

- Et bien moi je dis non, je ne serais pas une conquête de plus à votre tableau de chasse. Décidément vous avez bien changé.

Je m'apprête à partir mais il me retient en attrapant mon poignet.

- Comment ça j'ai bien changé ?

- Laissez tomber.

- On se connaît pas vrai ?

- On se connaissait.

Je réussi à me libérer et me dirige vers la sortie. Tant pis pour mes principes et mon cher père pour qui je vais à cette soirée. Au final, lui aussi n'en a rien à faire.

Alors que je passe la porte, l'aire frais du soir me fait frissonner. Quelques paparazzis sont encore devant la salle et me prennent en photo mais je les ignores.

Je cherche désespérément un endroit calme pour pouvoir appeler mon chauffeur mais je ne pense pas qu'il soit disponible avant au moins une demie heure, lui qui était censé venir me chercher dans deux heures...

Je décide alors de m'assoir sur un banc à l'abris des regards et de l'appeler. Manque de bol il est sur répondeur. Je lui écris donc un message pour lui dire de venir me chercher en espérant qu'il réponde rapidement.

Alors que je souffle en regardant le parking désert en face de moi des bruits de pas se font entendre. En tournant la tête j'aperçois Tony s'approcher les mains dans les poches et s'adosser à un poto à côté de lui.

- Dites moi au moins votre prénom.

Je croise les bras et hésite un peu.

- Je... Élodie, je m'appelle Élodie.

Je lève mon regard vers lui et il semble buger.

- Et... votre âge ?

- Vingt cinq ans.

Il parait choqué et n'arrive plus à articuler. Il passe sa main dans ses cheveux.

- C'est Élodie la petit Élodie celle qui...

- Oui c'est bien moi.

- Je... ça doit faire quatorze ans au moins.

- Quinze pour être exacte.

- Tu as tellement changée je ne t'avais pas reconnue.

- J'ai vue ça.

- Pourquoi tu ne me la pas dis directement.

- J'aurais préféré que tu ne le sache pas.

- Je comprend pas.

- Tu m'a abandonné Tony ! Tu es partis sans un mot, au moment où j'avais le plus besoin de toi. Je pensais réellement que je pouvais compter sur toi mais je me suis trompée.

- Je ne pouvais pas faire autrement je...

- Oh que si tu pouvais, mais t'as préféré choisir la facilité. Tu vois, j'ai suivis tes traces mais moi au moins je ne suis pas devenue un connard prétentieux qui prend les gens pour des serviteurs ou des conquêtes d'un soir.

Je vois au loin ma limousine arriver alors je décide de me lever et de la rejoindre.

- Élodie attend.

Je ne fais pas attention à lui et ouvre la porte avant qu'il n'atteigne ma hauteur.

- On peut en parler s'il te plaît.

- Cette fois c'est moi qui pars et je n'ai plus rien à dire.