5X02 - Strangers

Haven - Gian Marco Castro

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*pov Daryl*

Le type glisse maladroitement de son gros rocher alors que j'enlève mon trait de la tête du rôdeur qu'il a achevé.

Le col blanc dans sa tenue intégralement noire me fait frémir.

Bordel de dieu, manquait plus que ça.

Un cureton dans tous ses états.

*pov Rick*

L'homme descend de son perchoir quand tous les rôdeurs sont définitivement étendus.

Il glisse le long du rocher et je me dis qu'il essuie de son bel habit noir les grosses éclaboussures de fluides putrides que le sabre de Michonne et le carreau de Daryl ont couvert son refuge de fortune.

J'approche au plus près de lui, tous les autres restent un peu en arrière.

On se dévisage une seconde mais je sais avoir le dessus, rien qu'à son expression affolée.

Je sens que ça va être facile.

*pov Maggie*

Pauvre homme, qu'est ce qu'il aurait fait si on n'avait pas entendu son appel au secours ?

Sa tenue est plutôt quelconque mais je repère immédiatement son col. Un homme de foi. Il peut nous aider, c'est sûr.

*pov Glenn*

Maggie se tourne vers moi sans rien dire, le visage tout lumineux. Elle semble heureuse qu'on soit venus en aide à ce mec.

Je tends l'oreille sur la conversation que Rick a débutée avec l'inconnu qui glisse maladroitement de son énorme rocher.

C'était quand même moins une.

*pov Y/n*

J'approche du groupe qui s'éparpille un peu autour du gros rocher. Ca me fait penser à mon enfance, dans la forêt où on allait toujours avec l'école. Elle n'était pas comme celle-ci, le sol n'était recouvert que de sable fin, dépaysant pour les petits citadins que nous étions et parmi les fresnes, les chênes et les mélèses, il y avait aussi d'énormes rochers en granit sur lesquels nous avions le droit de grimper comme les gamins que nous étions. Ca faisait passer la leçon de botanique bien plus rapidement et Papa et Maman étaient soulagés de nous voir aller au lit pour une fois plus facilement, épuisés de grand air.

Ce rocher aurait pu être une partie d'escalade aventureuse, quand j'avais 8 ou 10 ans.

Mais aujourd'hui, c'est moi qui suis responsable de l'unique avenir de notre humanité, de notre petite communauté pour le moins. C'est moi l'adulte.

Et la grande adulte arrête ses pas derrière la carrure haute et rassurante de Tyreese.

Je tends l'oreille pour écouter l'échange que le shérif mène avec l'inconnu qui a glissé de ce qu'il devait pensé être son ultime retraite.

Rick mène la danse, j'en suis intimement persuadé vu l'état de stress du jeune noir face à lui, qui reste acculé contre la roche maculée de giclées sanguinolentes.

Je commence à connaître notre homme de loi, son ton se veut autoritaire, directif au moins.

-Combien as-tu tué de rôdeurs ?

-Aucun !

-Combien as-tu tué de vivants ?

-Mais aucun !!

-On a tous dû faire des choses. Tu n'y fais pas exception...

Pourquoi l'assaisonner de la sorte ?

Je me décale un peu de mon abri humain.

-Oh, vous avez un bébé...

Rick se retourne au mot de l'inconnu et ils portent tout deux leur attention sur moi et la tête de Bébé Judith contre ma clavicule.

Perso, je ne vois que le col blanc du mec noir.

J'en connais que ça doit ravire, rassurer ou pas plaire du tout.

Tyreese me sourit par dessus son épaule. Je lui tends l'enfant qui reste assoupie malgré ma marche soutenue. Le grand ne refuse pas, jamais, et attrape délicatement le corps tout mou de la petite fille.

Les voilà réunis, et leur soupir commun m'accompagne jusqu'à l'homme de loi qui cuisine l'homme de foi.

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17.04.20