83 - Vagal
5X01 - No Sanctuary
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*pov Y/n*
-Combien de cartouches ?
-38...
-Et toi... ?
-Pas compté...
-Comment tu veux qu'on s'en sorte si tu comptes pas les cartouches que tu utilises ? On t'a déjà expliqué, non ?
-C'était la première fois...
-Tu iras les compter avant qu'on les ramasse... Faut préparer ces huit là d'ab... Pourquoi y en a neuf ? On avait dit quatre du A et quatre du B ?
-Elle a fait son intéressante, la minette...
Ma tête part en arrière. Il me tire par les cheveux et j'ouvre à peine les yeux....
"... fur cha gueu' de fouine...
-Qu'est ce que tu dis, Gamine ?
-J'ai une promesse à tenir...
-J'crois qu'on a tiré encore un sacré numéro, pas vrai Shérif ?!
Il rigole en me tenant toujours par les cheveux mais en se tournant vers la droite.
Il redevient sérieux en me regardant à nouveau. Ses mouvements que je suis des yeux me donnent la nausées. Le bourdonnement entre les oreilles, la douleur dans les boyaux me font perdre le fil encore. Il devient flou une seconde de plus.
"Amène la, là...
Il se redresse alors que je pique de nouveau du nez, je ne vois plus le métal gris qui arrive à toute vitesse devant mes yeux qui se ferment tout seuls.
Mais une autre main me soulève par le col de ma veste et me maintient debout, les chevilles attachées serré, j'ai les fourmis dans les membres et les abeilles entre les oreilles s'agacent de ne pas être tranquilles une minute.
Il me fait encore valser et me revoilà à genoux mais de l'autre côté de la bassine.
Mes cheveux me collent à la figure et sentent une odeur qui n'est pas la mienne. Des pointes sont collées à ma bouche qu'elles chatouillent et piquent mais mes mains liées m'empêchent de les enlever. Je souffle en même temps que le bâillon fait des bulles avec ma salive, pas aidant non plus à mon confort. Le goût me titille la langue, métallique mais pas le métallique de mon propre sang, un que je ne connais pas. Dégueulasse.
-On avait dit huit, les gars.
-Elle nous a nargué et elle prend pas d'place d'toute manière !
-C'est pas la taille qui compte, crétin ! Vous avez deux heures pour préparer les huit corps, vous aurez pas l'temps !
-Alors on fait quoi ?
-On reste sur huit. Elle va regarder... ainsi, elle pourra tout raconter à ses p'tits amis, pas vrai Gamine ?
Les garçons s'agitent en face de moi. J'ouvre les yeux parce qu'il m'a encore chopée par le col et m'oblige à les regarder. Mes cheveux puent clairement maintenant et recouvrent mon visage. Ils sont tous à me fixer, affolés pour la moitié. Dixon est le seul qui me dévisage froidement, sans ciller, droit comme un piquet. Ils lui ont peut être mis un balai dans le cul pour le tenir si raide. Le pauvre. Quant à Rick, il ne me jette pas un regard, il préfère toiser la fouine dans mon dos. Je ne suis pas jalouse pour le coup.
Il a encore ce regard que je ne lui ai jamais vu, ce coup d'oeil qu'il nous a fait pour la première fois la nuit dernière.
Bob gigote davantage et réclame une audition.
Alors c'est le moment des pourparlers.
Si je suis témoin, faut que je parvienne à me souvenir de ce qu'il se passe autour de moi. Les bourdonnements s'éloignent un peu. Etrangement, ça m'a fait du bien qu'ils me déplacent, me bougent et me tiennent un peu droite. La douleur qui a irradié mes boyaux tout à l'heure à me faire tourner de l'oeil est moins aiguë maintenant.
Putain...
Encore ce regard si froid du shérif qui révèle sa cachette d'armes. Je secoue la tête. Je sais qu'il me voit, mais pas Gareth, trop proche de lui. C'est pas son genre de lâcher les infos aussi facilement.
Jusqu'à la machette au manche rouge.
Mais puis je m'en rassurer ?
On est ligotés comme des rôtis, le corps mutilé sur la table derrière la rangée de mes amis me fait de plus en plus de l'oeil alors qu'ils bavassent. C'est quoi ici ? Je ne suis pas habituée aux métiers de bouche, et encore moins à celui de boucher... mais je dirais que ça sent fort...
La viande.
J'aurais finalement préféré que ma semi inconscience dure un peu plus longtemps. C'est égoïste je sais mais là, c'est bientôt le clap de fin.
Secousse.
Une secousse, impressionnante, nous prend tous par surprise.
On tombe tous à terre, alors que le sol tremble réellement sous nos corps. C'est quoi encore que ce bordel ?
Un séisme, vraiment, en pleine Georgie ???
Putain de malaise vagal.
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11.04.20
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