60 - Ferji
4x05 - Internment
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*pov Daryl*
Y/n avance juste devant. Il fait trop sombre et Blake est sur nos talons. J'entends son sifflement qui résonne dans les couloirs déserts.
"Avance ! je souffle à Y/n, agacé.
- Lève la plus haut ! sur le même ton.
- Chuis largement au dessus de ta tête, espèce de naine !
Mais j'obéis, et lève un peu plus l'arbalète pour que la torche perce davantage la pénombre devant nous. Un long établi longe le mur sur notre gauche. Quand le faisceau lumineux fait enfin luire un carré de verre au bout.
"Y a une porte ! C'est sans doute une sortie ! Allez Dixon ! s'écrit Miss Monde.
Sans prévenir, elle se met à courir devant moi alors que je perds une seconde de trop à réagir.
"Att'... ! Put... !
Elle me rend dingue cette nana, c'est pas vrai !
Elle ouvre la porte sans réfléchir cette tarée, et ça grince à en faire vibrer les murs. Du moins c'est mon impression alors qu'arrivant près d'elle, je m'appuie contre l'établi et fais un arc de cercle pour éclairer le couloir derrière nous. Je suis sûr qu'elle va avoir attiré une horde entière jusqu'ici, ou le Gouv...
"Lumière !
- Apipoulaï !
- Quoi ?! se retournant vers moi en fronçant les sourcils.
- Tiens... retournant une nouvelle fois la torche en plein dans sa face.
- Ferji !
- Mais t'as fum... !
Le sifflement retentit dans mon dos alors que dans un réflexe qui m'étonne moi-même, j'attire Y/n contre moi.
"Hey ! Tu t'crois chez ta mamie !... rouspète-t-elle avant de regarder dans la même direction que moi.
"Vous voilà enfin... sussurre le Gouverneur qui approche lentement, visiblement satisfait, à l'autre extrémité du couloir.
De rage, je pointe encore l'arbalète vers lui, l'éclairant faiblement de la torche. En même temps, je sens Y/n s'étirer dans le sens opposé, vers la pièce voisine, sans pour autant bouger de là où je la tiens, appuyée qu'elle est contre moi. Mais la pénombre retombée entre nous la camoufle.
"Tu fous quoi, putain ?!
- Occupe le... J'ai plus d'munition et toi non plus...
Je perçois, à sa voix que sa tête est passée de l'autre côté de la cloison, par la porte restée entreouverte. Je réalise surtout qu'on n'est pas devant une sortie de secours, mais bien face à un cul-de-sac.
Une vague de résignation m'envahit alors que je déclenche, d'une seule main, le carreau qui fuse mais que l'homme, là-bas, évite facilement, d'un rire narquois.
"C'est bon Y/n...
- Il t'en faut finalement pas des masses, Chasseur... son ton salement moqueur. Couvre moi !
J'en crois pas mes oreilles. Comment peut elle encore déconner alors qu'on est clairement foutus ?! Et puis elle fait quoi à appuyer son bassin contre moi, à me faire bander en une demi seconde et à trifouiller je ne sais quoi de l'autre côté de cette putain de porte qui ne mène finalement nulle part !?
"Rendez vous et on ne vous fera aucun mal !
Je regarde l'homme qui nous annonce ça avec un ton presque amical.
- Tu peux t'brosser Martine !... ronchonne-t-elle en se redressant, me faisant à nouveau face.
Je regarde, consterné, la gamine furieuse qui s'appuie contre moi. Elle n'a jamais été aussi près, je sens ses hanches, je sens ses seins, je sens ma....
Je sais que c'est le bout du chemin alors j'arrête de réfléchir, j'arrête de me retenir depuis des semaines et l'attire à moi un peu brutalement.
*pov Y/n*
Je me redresse après avoir mis la main sur la table de l'autre côté de la cloison. Ce n'est pas la sortie que j'escomptais, trois fois hélas. Ce n'est qu'un bureau, en désordre et aveugle, mais par bonheur inoccupé d'un éventuel rôdeur zélé. Comment peut on travailler ici en vérité ?!
Bref. J'entends l'autre pseudo politicien nous menacer de sa voix qui se veut charmeuse mais qui me glace le sang. Je n'aurais jamais voté pour ce type, c'est sûr et certain.
Ma main a trouvé ce que je cherche, ma vie est un véritable rêve éveillé. Je me redresse donc, toujours collée à Dixon qui m'a attrapée et ne semble pas consentir à me lâcher ce couillon. Mais il reste stoïque... enfin, je lève les yeux vers lui, les siens sont fixés sur moi comme un merlan frit. Je ne l'ai jamais vu comme ça, ni dans cet état. Il me fait quoi, là ? Je sais que si je l'ouvre, le grand con du bout du couloir va m'entendre, alors je me contente de pencher la tête d'incompréhension en faisant une grimace, sentant contre mon bas ventre enfler sa... !!!
"DARYL DIXON ! j'articule d'une grimace outrée mais sans le son.
La bouille effarée mais restant tout aussi silencieux, sa main gauche attrape ma nuque alors que je prends sa main droite qui lâche sa précieuse arbalète qu'il laisse tomber au sol sans tiquer !
Il a une fièvre de cheval ou c'est moi qui rêve ?!
Je colle le flingue que j'ai trouvé sur la table dans sa main qui se glisse entre nos deux ventres alors qu'il continue d'étirer ma tête vers la sienne qui se penche un peu.
Dans la pénombre peu éclairée par la lampe torche de l'arbalète qui git maintenant à nos pieds, je ne vois que les mèches sombres qui lui barre le visage, l'air grave, et de plus en plus près de mon nez, envahissant mon odorat d'une odeur de tabac, de sueur et de mauvaise haleine. Ses lèvres se posent sauvagement sur les miennes, ses poils de barbe vont m'irriter la peau et je serai la première goalée de ce qu'on est en train de faire... sale petit con sexy qui casse quand même furieusement sa mère.
"T'es séri... ?! dis je contre ses dents.
Je le vois fermer les yeux, sentant ses doigts tirer sur les plus petits cheveux de ma nuque, alors que j'écarquille les miens. Je pousse l'arme contre son ventre, de mon bras coincé entre nous deux, en espérant le faire reculer. Mais il ne bronche pas alors que sa langue m'oblige à ouvrir la bouche. Je gémis, entre l'outrage et le dégoût quand ses yeux s'ouvrent à nouveau, comme revenu subitement à lui, réalisant où il se trouve : bien plaqué contre moi, sa langue complètement dans ma bouche, sa virilité bien trop éveillée sous l'arme qu'on tient tous les deux de nos doigts enlacés.
Il se décolle enfin alors que nous reprenons mutuellement notre propre souffle, comme repoussés par une répulsion mutuelle. Ses doigts contre mon ventre prennent le contrôle de l'arme noire qu'il sort d'un mouvement en arc aussi parfait et lent que dans les films, détaillant la musculature luisante de son bras dénudé sous mon nez saturé d'odeurs et ma bouche pleine de sensations jusque là inimaginables...
Le coup de feu explose à mes oreilles anéantissant tout ce qui a fait mon monde jusqu'à maintenant.
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Ne cherchez pas, j'ai mis cet épisode parce que ça colle à la chronologie, mais ne cherchez pas l'évènement... il n'existe pas. J'avoue je l'ai rêvé... pas exactement comme ça... mais les positions, la lumière, le couloir, la porte, l'arme sur la table dans la pièce, les mouvements étaient les mêmes... et le petit chat avait les cheveux... ras et tout blonds... (?!) mais c'était le petit chat...
le #CampNanoWriMo2019 est terminé mais j'ai été inspirée en ce jour férié (moment du mois de mai où j'écris ces lignes que vous ne verrez que dans plusieurs semaines héhé...). Du coup, je me dis que le GoalTracker du NanoWrimo peut m'aider à continuer sur ma lancée...
J'ai mis un lien externe sur le langage de Leeloo ! Parce que ça m'a fait délirer de trouver ce lexique 😄
Bref, mon blabla habituel... j'espère que mon rêve vous aura plu... j'ai, perso, passé une bonne journée 😌
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