43 - Allumé
En fait j'ai un trac de malade ! 😣
J'ai envie et en même temps n'ose mettre "déjà" en ligne ce que j'ai écrit ces deux premières semaines...
EponymeAnonyme nous régale déjà de la suite de sa Timidité des Cimes et moi... je temble d'y aller peut être un peu vite.
(C'est le monde à l'envers pas vrai Epo? ! 😂😂)
Bref je me lance.
Surtout que je m'étais arrêtée parce que je voulais justement écrire correctement ce passage là. J'avais avancé sur la suite mais pas sur ça, qui me tenait à coeur *teasing de fou !*
Alors voilà... #campnanowrimo2019
Previously on The Walkin... TeamRickandDaryl...
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3x14 - prey
If only - Fink
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*pov Rick*
L'échelle grince un peu sous mon poids. Il n'y a plus de lumière et la nuit criquette à en être assourdissante. En arrivant à la porte en face de l'échelle, la pièce est plongée dans le noir et, a priori, vide.
La porte gémit un peu trop à mon goût, annonçant mon arrivée que je voulais pourtant discrète. L'autre porte, juste en face, est entre ouverte aussi. J'avance lentement. Le matelas au sol est inoccupé, mais le duvet en est absent. J'atteinds la passerelle qui fait tout le tour de la tour de guet carrée.
"Ici... là...
Sa petite voix attire mon regard vers le sol alors que je passe le seuil de la seconde porte.
"Tout va bien ?
-Mmmh...
-Ne bouge pas... tendant la main vers elle alors qu'elle fait mine de se relever, interrompant son mouvement.
Je fixe une seconde la lisère de la forêt que nous surplombons, avant de m'asseoir lentement près d'elle.
"Mon tour n'est pas terminé Shérif...
-Je sais... J'arrive pas à me rendormir...
-C'est quand même pas à toi de prendre le tour suivant...
Son sourire taquin luit sous la lune quand elle tourne la tête vers moi et la mienne vers elle, juste un peu en dessous de mon menton.
"J'avais rien à lire... la faisant glousser dans le duvet qu'elle remonte d'un geste contre sa bouche. Quoi ?! riant déjà avec elle.
-Rien... j'ai rien dit... me fixant à nouveau.
-Mouai... amusé, déportant mon regard à travers la balustrade.
-Rien à signaler de fabuleux en guise de débrief...
-Il est trois heures à tout casser Lieutenant, ta garde n'est pas encore terminée.
Elle inspire, comme si elle allait dire quelque chose, mais elle le retient au dernier moment.
"Thé ? levant un thermos sorti de son côté gauche.
-Aller... sur le même ton.
Elle se redresse un peu, le dos plus droit, resserrant sa position en tailleur sans se défaire du duvet entièrement déplié qu'elle tient sur elle. Elle verse le liquide fumant dans le grand capuchon de plastique vieux orange qu'elle me tend avec précaution. Puis elle se sert dans un mug rose à licorne sous amphèt'.
J'attends qu'elle termine. On se regarde enfin en face un moment complet. La lumière lunaire l'éclaire toute entière. Elle vient choquer doucement sa tasse contre la mienne. Deux sonorités différentes, de céramique et de plastique, de temps tout deux révolus mais survivants encore. Un peu comme nous, dans le fond. Les derniers specimens encore debout, encore conscients, encore présents.
Son sourire s'adoucit davantage sur son visage si juvénile, entouré de ses boucles luisantes et plus qu'en bataille. Je n'arrive plus à la quitter des yeux alors qu'elle porte la tasse fumante à ses lèvres.
Le râle permanent des rôdeurs au pied de la tour, à la lisière des grillages et des bois ne me distrait aucunement de ce regard là, qui ne me lâche pas, de cette lèvre là qui brille un peu plus dans la nuit douce.
Puis elle baisse la tête, la tasse entre ses mains, posées dans le duvet lisse et troué par endroits, devant elle.
Son genou droit se découvre de la couverture et fait comme une tâche toute blanche dans la petite masse sombre.
"Je peux prendre la relève maintenant si tu veux et...
Je l'entends avant de la sentir, basculer vers moi, tel un de ces culbuto, son petit genou approche de ma jambe avant que sa tête ne se pose sur mon épaule.
Ses mèches folles du dessus de sa tête envahissent mon cou, son souffle tombe jusque sur mon bras à la manche de chemise relevée.
"Dure journée hein...
*pov Y/n*
La nuit est à peine tiède. Les rôdeurs sont somme toute calmes. Ils déambulent sans trop râler le long de la haute clôture. J'ai chaud encore de cette journée caniculaire, malgré les quelques mètres d'altitude que m'offre la tour de guet, la brise est à peine fraîche.
Il n'est pas loin de trois heures du matin si ce n'est déjà plus. Le ciel est limpide, les étoiles scintillent et la lune est quasi pleine. Sans doute pour ça que je suis bien réveillée, malgré la fatigue qui me tient le ventre. Aller, je fais un dernier tour de carré et ensuite, je descends d'un niveau.
Ma ronde faite, rapide mais vigilante, je rentre une seconde dans la pièce vide, posant le fusil à lunettes contre un des murs, le canon vers le haut. Je baisse mon froc d'un coup, le finissant en levant mes genoux, le piétinant sans grande précaution. Pendant ce temps, mes mains font glisser le zip de la fermeture du duvet pour l'ouvrir en entier. Une fois fait, je sors à nouveau sur le balcon, côté extérieur de la prison que je laisse dans mon dos. Mes macchabées préférés sont toujours à mes pieds, faisant leurs cent pas, inlassables. Ils ne leur en faut vraiment pas des masses à eux non plus.
Je tombe en tailleur, le duvet autour de ma taille s'écarte comme une toile de tente entre mes genoux. Le canon du fusil claque un peu trop fort sur la dalle de béton quand son poids tombe perpendiculaire au mur contre mon dos. Cela ne fait pas davantage enrager les rôdeurs qui dansent au pied de la tour.
Je tourne la tête vers la gauche pour une dernière inspection. Thermos, ok. Bento, ok.
Puis j'appuie mon dos contre la paroi de la salle de surveillance toujours tiède du soleil de la journée. Je soupire en pensant à ces dernières heures, à notre situation qui semble devenir chaque jour plus merdique que les douze heures précédentes. Le shérif est contrarié, préoccupé. Rien ne va comment il veut, je le vois bien, je le sens encore mieux. Même s'il me traite comme tous les autres : il ne me dit pas davantage. Et je le comprends, pourquoi faire différemment ? Qui suis je pour prétendre quoi que ce soit ?
Encore quelques heures et tout le monde sera réveillé. Il dira peut être enfin ce qui est sorti de cette entrevue bizarre dans le champ aux silos chantants et insupportables. Parce que moi, je n'ai fait qu'apercevoir la cause de nos tourments actuels. Un grand homme, sec, aussi bien physiquement que dans l'allure générale, aussi noir à l'intérieur qu'à l'extérieur. Et je ne suis pas Dixon : je ne parle pas de sa couleur de peau, évidemment. Il me file la chair de poule ce type. Quand je l'ai vu sortir de la grange et se diriger vers son gros pick-up sale, alors que Daryl était déjà à côté de moi et que Rick revenait à nous, le visage déjà passablement fermé, je n'ai senti que la chair de poule me hérisser l'échine en ne fixant que le manteau de cuir souple qui s'éloignait, dédaigneux. A moins que ce soit son oeil unique.
"Maggie... c'est lui qui... ?
-Ouai... a lâché Rick en s'approchant. Aller, on rentre, Y/n...
Il regardait davantage Daryl que moi, m'invitant de son bras à faire demi tour avec eux. Daryl a reniflé de mépris.
"Tout le monde ne s'est pas fait un nouveau pote aujourd'hui alors ?
-Pas d'danger... grimaçant à ma plaisanterie douteuse, j'avoue.
-Hershel si... même Dixon ! C'est fort, pas vrai...
-Arrête tes conneries, c'est pas mon pote ! a protesté le chasseur.
-Filer des clopes en moins d'une heure, par les temps qui courent, ça vaut même le bff pour moi !
-Mais qu'elle est relou... !
-J'vois qu'il y en a qui se sont amusés...
-Clair ! Avec des chaînes, des battes et des gueules de rôdeurs... un vrai centre aéré de moyenne section !
La nuit tombe tout autour de moi. Drôle de journée, ouai...
Des pas résonnent sur l'échelle mais je ne bronche pas. Les rôdeurs ne grimpent pas aux arbres ni aux tours de guet. On n'est quand même pas dans ZNation, faut pas déconner...
C'est Carol ou peut être Glenn...
La porte grince et Rick avance jusqu'à la balustrade, me tournant le dos. Il regarde au loin une ou deux secondes en silence. Il ne m'a peut être pas vue...
"Mon tour n'est pas terminé Shérif...
-Je sais...
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