2x13 - Beside the dying fire

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*pov Y/n*

On rentre à la ferme tous les trois. Daryl explique à tous qu'on a bien trouvé Randall, version rôdeur.

"Rick et Shane sont avec vous ? demande Lori.

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"HERSHEL !! crie Lori.

La grange en feu illumine la façade de la maison.

-Lori, il faut y aller ! supplie Carol.

-Je dois retrouver Carl !

-Il aura besoin de sa mère si on le retrouve... Viens...!

On doit abandonner la ferme. Carl est introuvable et le doc refuse de se rendre, de se replier, d'abandonner ce bout de terre qu'il a cultivé toute sa vie. Mais il doit venir avec nous.

-Hershel !!!

Je descends du perron alors que les femmes s'éloignent avec Beth et Patricia.

-Hershel... m'approchant plus calmement du vieil homme.

-Je peux pas... se tourne-t-il vers moi.

-Ok... haussant les épaules.

Je me mets sur sa ligne et dégomme du rôdeur à sa cadence.

Il tourne la tête vers moi, le regard vide. Mais il reprend sa position initiale et sa séance de tirs.

C'est la débandade, je ne sais où sont partis tous les autres. J'ignore surtout où est Carl, tout comme son père ou même Glenn et Maggie, encore moins Daryl. Alors autant être avec Hershel et l'accompagner jusqu'au bout. Si c'est son dernier souhait.

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Ca ne s'arrête jamais. Mais Hershel recharge et me donne autant de munitions pour mon Glock19, sorties de je ne sais où. Au bout d'un moment, on recule vers la maison. Le vieux recharge encore une fois et je tire devant moi. Quand un coup de feu explose juste derrière nous. 

"OU EST LORI ?!!!

On se retourne comme un seul homme pour découvrir Rick et Carl. Le petit se jette dans mes bras sans un mot.
Je regarde une seconde au dela du shérif, réalisant que les quatre femmes sont parties sans plus nous attendre.

"On doit y aller !!!

Rick tire fermement Hershel vers son pick-up. Je le suis avec Carl agrippé à moi. Puis on roule dans le suburban rouge des Greene jusqu'au jour, jusqu'à l'autoroute.

"Je vais attendre mes filles et les autres ici... déclare Hershel en descendant de l'arrière de son véhicule où il a passé le voyage. Va mettre Carl en sécurité. 

Je regarde le shérif. Il ne va pas accepter ? Il me fixe d'abord sans un mot. 

"On reste ensemble, conclue-t-il en se tournant vers notre doyen.

-Tu dois la sécurité à ton fils.

-On reste ensemble, secouant la tête sans lâcher son regard, catégorique.

Je baisse la tête, soulagée. Pour un temps. Carl me fixe toujours sans rien dire. Il s'est un peu assoupi sur moi, dans la voiture. Mais pas très longtemps ; comme moi, il a fixé la route qui défilait sous la conduite rapide de son père. 

Hershel passe aussi la seconde.

"Ta seule priorité, maintenant, est la survie de ton fils... reprend-il.

Rick me regarde encore une fois. Comme s'il cherchait dans mes yeux mon approbation, mon accord. Mais je me contente de fixer aussi ses iris d'eau sans desserrer ma mâchoire. Il sait ce que je veux. Parce que je veux ce qu'il veut. On ne se sépare pas. Mes mains se crispent sur le tee-shirt de Carl qui repose contre moi. Son fils le fixe tout autant.

Pourtant, il hoche la tête, me faisant froncer les sourcils.

"On peut patienter encore un peu ! dis je enfin.

-C'est vrai... on peut attendre encore... me soutient le gamin.

-Carl... s'accroupit son père. Hershel a raison... On va...

Nous levons tous les quatre le nez au bruit de moteurs qui approche.

"Dixon... Dieu merci... dis je bien malgré moi en reconnaissant le ronronnement de la Triomph avant de l'apercevoir parmi les voitures immobilisées, conduite par le chasseur, les bras en l'air. Ce guidon me semble tellement ridicule.

Deux autres véhicules le suivent rapidement avant de s'arrêter près de nous. Les Greene s'enlacent. Lori vient se jeter dans les bras de ses hommes alors que je m'écarte.

T-Dog avance vers moi d'abord lentement, avec un sourire avant de m'embrasser le front, vite bousculé par Glenn.

"Y/n, putain... t'étais où... me serre-t-il contre lui.

Je lui rends son câlin avec un sourire. Maggie me regarde, blottie contre ce qu'il reste de sa famille. Cette nuit, c'est eux qui ont le plus perdu. Un sourire naît sur ses lèvres.

Carol me salue à son tour discrètement avant Daryl qui opine à peine du chef, gardant ses distances. Même pas la force ni l'envie de le vanner. Juste heureuse de les voir, après cette nuit infernale.

"Il manque quand même Jimmy, Patricia et Andrea à l'appel...

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Après quelques heures, on est arrêtés sur une route forestière, au milieu de nulle part et en rade d'essence. Tout le monde descend.

"J'ai froid, dit Carl, se laissant enlacer par sa mère.

-On campe ici, annonce Rick.

-Et si Randall et son groupe nous retrouve, s'inquiète Beth auprès du shérif.

-On a trouvé Randall, rappelle Daryl. Il était transformé, mais pas mordu... nuque brisée.

-Comment c'est possible ?

-Shane a tué Randall. Comme il le voulait depuis le départ.

-C'est la horde qui l'a eu ? demande tout haut Lori.

Je regarde Rick de plus en plus soucieux, mais soudain trop muet.

Un silence tombe sur le groupe perplexe. Bien trop pesant.

"Nous sommes tous infectés, lâche alors le shérif.

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Ils sont tous offusqués. Je le vois à leurs visages. Lori fixe son mari de son oeil condescendant, je vois les rouages de son cerveau mouliner à toute vitesse, pour analyser et trouver le chemin lui permettant de ne pas lui en vouloir. Sans parvenir à le trouver.

Même Glenn est fâché et le fait savoir.

Moi, je ne vois que l'expression du shérif. De plus en plus déterminée. Il se ferme, s'assombrit, fait bloc contre eux tous, pour les actes et décisions qu'il a dû prendre, seul.

Mon coeur se serre pour cet homme qu'on accuse, qu'on accable d'avoir mené le groupe, toujours seul. A chaque fois.

*pov Rick*

J'approche des ruines de fondations qui feront notre camp pour la nuit. C'est surtout pour m'éloigner d'eux tous. L'état de Randall confirme ce que m'a révélé Jenner au CDC. Fallait que je leur dise. Même si ce n'était pas foncièrement le meilleur moment, je n'ai pas eu le choix. Cela répond à toutes leurs interrogations, à toutes les questions qui s'inscrivaient sur leurs visages, en lettres lumineuses rouges, accusatrices, dans les yeux de ma propre femme. Qu'est ce que je pouvais faire d'autre ?!!

Lori vient m'enlacer. Je sens ses bras autour de mon torse, son corps contre mon dos, sa bouche sur mon épaule. Et je déballe encore tout. Parce que j'en peux plus de tout porter tout seul.

Mais elle s'écarte quand je lui dis que j'ai dû tuer Shane, qu'il avait déjà tout planifié et que j'ai vite compris que cette balade nocturne dans les bois n'était qu'un piège pour m'avoir, moi, mais que je l'ai laissé faire aussi. Je l'ai volontairement suivi sur cette voie, c'est vrai.

Elle recule encore quand j'avoue que c'est Carl qui a dû tirer sur le rôdeur que Shane est ensuite devenu. Pour me sauver la vie. Qu'encore une fois, c'était lui ou moi. 

Je me retourne vers elle, elle se plie en deux, les mains sur les genoux, comme prête à vomir. A vomir son rejet de moi. Ouvertement.

Je lève les yeux autour de nous. Heureusement, personne d'autre n'est visible dans tout ce orange d'automne forestier. Sauf Y/n.

Mes yeux tombent sur elle qui s'amène pour commencer à installer le camp.

Goalé. Forcément.

*pov Y/n*

La nuit tombée, T-Dog monte la garde sur un des murets. On est tous installés autour du petit feu, plus ou moins silencieux, tous exténués.

J'entends Maggie, avec sa soeur et son père, Carol avec Daryl, discuter. Je ne comprends pas tous les mots, plongée dans mes propres pensées. Mais leur animosité transpire de leurs tons à toutes deux. Hershel et Daryl tempèrent à leur manière, leur voix plus calmes, toutes deux plus basses. C'est presqu'amusant que deux consiliabules se tiennent en même temps sur le même sujet. Ca fait un drôle d'effet de les entendre chacun dans une oreille différente mais qui fasse un tel ensemble stéréo.

"Tu mérites mieux... perçois je du côté de Carol.

-J'mérite mieux qu'quoi ?! s'agace tout bas le chasseur. Comme si j'devais mériter quelque chose. Mais toi, tu veux quoi au juste ?

-Un homme bien... honorable...

Sans me regarder, me tournant le dos aux trois quarts, Daryl me tend un biscuit, le bras en extension maximum. Je ne suis finalement pas loin. Il me donne à manger mais regarde toujours la femme aux cheveux argent. Il se retourne juste vers moi parce que je ne peux retenir un gloussement amer.

"Tu veux pas d'cookie ? me grogne-t-il dessus en me jetant un oeil noir davantage mérité par sa voisine que par moi.

-C'est tout ce qu'on a en magasin... dis je en me penchant vers Carol de mon ton inhabituellement très sérieux. Merci, mon Chat... radoucie, croquant dans le biscuit un peu rassi.

Rick n'est pas sourd. Lui aussi a entendu les mots véhéments des membres de son groupe. Il explique soudain tout haut, à tous, tout ce qui s'est produit ces dernières vingt quatre heures. Randall, Shane, la horde, la ferme.

"Si vous voulez tenter par vous mêmes, allez y, je vous regarde... Faites vous plaisir, surtout...

Il ne se gêne pas pour fixer les femmes, un sourcil arqué vers Maggie, puis Carol... qui baissent toutes deux la tête, dépitées. Il marque encore une pause silencieuse mais on perçoit sa colère, sa frustration dans son  regard qu'il nous jette à tous, sans distinction.

"Mais si vous restez... Sachez qu'il n'y a plus démocratie qui tienne...

Les pleurs de Carl sont assourdis contre sa mère. Une nouvelle minute de silence repose sur le groupe. Bien, bien, bien plus pesante. 

Je croque encore dans mon biscuit en soupirant.

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Ces deux derniers chapitres ne sont pas du tout mes préférés... j'ai exactement fait ce que je déteste et ce que je reproche à certaines fic : recopier l'épisode diffusé... je déteste et donc je les déteste...

Mais tout est si important, ces deux derniers épisodes sont si denses et géniaux... Ca m'a fait du bien de les regarder à nouveau et d'y insérer notre petite Y/n... Même si je l'ai très mal fait... 

Désolée...

Voila les deux premières saisons de ratissées. Je n'en reviens pas...

Je ne sais pas si je vais coller autant pour la saison suivante... Parce qu'on tape dans le meilleur. Et parce que surtout je ne veux traiter que certains passages bien précis... alors ce sera peut être différent à partir de là... 

Mais comme je n'ai rien écrit encore quand j'écris ces lignes ci...
Je verrai...
Vous verrez 😊 si j'avance assez pour écrire la suite... et si vous voulez toujours...

Merci à vous d'être venus jusque là en tous cas... C'est grâce à vous si je continue. Sûre.