23 :02, Marseille
   "MAXIME, LÂCHE-MOI !
_Bébé, écoute-moi... me suppliait-il.
_Y'A PAS DE BÉBÉ QUI TIENNE. CASSE TOI."

Je le détestais. Il me forçait à lui faire une scène aux milieux des escaliers du Vélodrome, alors que tout le monde nous regardait. Je pensais que sa lourde défaite contre Paris aurait retardé notre disputé, mais apparemment ça n'avait fait que la précipiter. Je n'avais plus en vie de lui parler, pas après ce qu'il avait fait.

   "VA T'OCCUPER DE TES COÉQUIPIERS AU LIEU DE ME FAIRE CHIER, PUTAIN.
_Descend d'un ton, j'suis pas ton pote.
_Je m'en fous, tu comprends ça ? T'es plus rien pour moi.
_Raconte pas de la merde, viens par là."

Il attrapa mon bras, et je pus ressentir toute la haine qu'il contenait. Il me faisait mal, inconsciemment. Il voulait juste mettre un terme à ce vacarme. Moi aussi. Il nous emmena à la tribune la plus proche, par chance, il n'y avait plus personne. Seulement les caméras qui pointèrent directement vers nous.

   "Dis moi ce qui va pas, bébé...
_Ne m'appelle pas comme ça, répondis-je fermement.
_Pardon. Elya, qu'est ce que je t'ai fait ?
_J'veux pas en parler.
_Tu partiras pas tant qu'on en aura pas parlé.
_Je..."

Tout sortit d'un coup. Tout ce que j'avais sur le cœur depuis des mois. Le manque d'attention perpétuel, le football qui prenait trop d'ampleur dans nos vies, le ras-le-bol de Marseille, et, par dessus tout, les tromperies que m'avait rapporté Dimitri.

   "PARDON ? QUI T'AS DIT ÇA ?
_C'est pas l'important...
_Écoute Elya, si, c'est important. Je n'ai jamais ne serait-ce qu'imaginer te tromper un jour. Celui qui t'as raconté ça veut détruire notre couple, tu t'en rends compte ? Elya, pour rien au monde je ne te tromperai. Tu es tout ce que j'ai de plus précieux. Je t'aime, plus que tout.
_Mais...
_Ne parle plus."

Il posa délicatement ses lèvres contre les miennes. Officialisant ainsi notre relation.

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