L E W A N D O W S K I
00h00, Munich
"Joyeux anniversaire..."
Tous les invités commencèrent à chanter, alors que la lumière s'éteignait. J'avais réussi à réunir toute ma famille. C'était la première fois depuis longtemps. J'avais aussi proposé à quelques uns de mes coéquipiers de venir, mais je voulais que cette fête reste en petit comité. De plus, l'équipe m'avait déjà préparé une petit surprise pour le repas après l'entraînement de demain. Depuis que j'avais quitté Dortmund, je n'avais plus vraiment peur des jours d'anniversaire. Avant, c'était Marco qui s'en chargeait. Pour tout le monde. Ce mec était fou. Il avait toujours des idées plus dangereuses les unes que les autres. Il me manquait énormément. Il ne voulait plus entendre parler de moi depuis que j'avais quitté le club.
"Robert, joyeux anniv' mon gars."
C'était lui. Marco m'avait amené mon gâteau d'anniversaire. Marco Reus. Mon ex meilleur ami. Celui qui m'ignorait depuis deux ans. J'étais perdu. Qu'est-ce que cela signifiait ?
"T'avais pas match ?
_Le coach m'a fait sortir en avance pour que je puisse venir...
_Maman, qu'est ce que... ?
_Je suis vieille mais pas stupide, mon chéri... Tu allais mal ces temps-ci, j'me suis dit qu'il pourrait te remonter le moral.
_Je peux partir si tu préfères, proposa-t-il.
_Non, non. Surtout pas. Il faut qu'on parle..."
Je découpais le gâteau en quatrième vitesse, et sortais sur le balcon avec Marco. Il sortit un paquet de cigarette et m'en tendit une. J'acceptais. Mauvaise habitude.
"Par où commencer... ?
_Par le début. Pourquoi t'es parti, putain ?
_Marco ! Le Bayern ! Comment j'aurai pu refuser ??
_T'as foutu notre amitié en l'air pour des billets, lâcha-t-il.
_Ils t'ont fait une offre, j'te rappel.
_J'suis pas un vendu, moi. Dortmund m'a tout donné.
_Arrête d'insinuer n'importe quoi. Tu crois quoi ? Que je m'en suis jamais voulu ?
_Tu donnais pas cette impression, effectivement.
_Écoute bien, j'le répéterai pas deux fois. J'ai passé les deux dernières années de ma vie à remettre chacun de mes choix en cause. Tu ne m'as pas aidé, d'ailleurs. Ton regard après ce premier match... Ton regard, rempli de haine... Tu me détestait, alors que moi, je t'aimais ! C'était horrible, Marco. Ça l'est toujours.
_Mais, imbécile... C'est justement parce que je t'aimais que je t'en ais autant voulu. Tu m'as laissé tomber."
Je cherchais une faille dans son regard, mais non. Il était sérieux.
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