Comme à mon habitude je m'assois à cette terrasse devant l'école. Cette terrasse où, depuis des années je suis là à regarder les gens sortirent un à un en le cherchant du regard. J'ai 20 ans et je suis à l'Université. J'ai mon propre appartement et ma voiture mais je suis toujours à pied. Je bois mon café habituel : un café froid avec beaucoup de mousse. Beaucoup de monde trouve cela dégueulasse mais moi j'adore ce café...et lui aussi l'aimait. Lui, le "bad boy" de l'Université. Un bad boy qui se transforme en vrai peluche quand il boit de ce café. Lui, il a 22 ans et cela va bientôt faire 2 ans que l'on ne se parle plus, on ne se regarde même plus. C'était un jour de mai, le 10 mai en fait. On venait chaque jour boire un café à cette terrasse. Avant, je faisais partie de la bande des populaires au lycée. Et je le suis même devenue à l'Université. Je ne pensais qu'à mon apparence, le matin je me levais très tôt pour me préparer: douche, brossage, habillage stylé, maquillage. Et lui et moi on s'adorait, les meilleures amis du monde nous disait-on. "Les meilleurs amis du monde" ... Mon cul oui...

Le 10 mai, on buvait le café comme à notre habitude mais on finit bien plus tard que normalement. Il faisait nuit et il décida de me raccompagner de peur qu'il ne m'arrive un truc. Je n'avais pas termine mon café et je gardais le gobelet en main. Sur tout le chemin on a discuté de tout et de rien. Je j'appréciais, je l'adorais, en fait je crois que je l'aimais. Mais à ce moment là, lui ne l'était pas. Je lui ai fait ma déclaration se jour-là, juste avant d'arriver devant chez moi. Et il n'a pas bougé. J'ai vite compris que c'était un refus.

J'ai été très bouleversée. Je suis rentrée en trombe chez moi. Je filai dans ma chambre à la vitesse de la lumière. Je restai dans mon lit pendant plusieurs jours sans aller à l'école, sans manger et en buvant le strict minimum pour survivre. Mes parents s'inquiétaient, ils croyaient que j'étais malade, et ils avaient raison. J'avais attrapé une maladie commune mais qui fait des ravages : l'amour.

Les jours qui suivirent je me laissai totalement aller. Je me levais tard, je ne touchais plus à mon apparence, je ne trainais plus avec la bande des populaire. Et ,vous vous en doutez, ma côte de popularité en a pris un sacré coup. En 1 semaine je suis passé de l'idole à la fille qu'il faut à tout prix éviter. Moi ça m'allait très bien, je restais dans mon petit monde tranquille sans personnes pour me faire du mal. Et puis un jour, j'ai décidé de me reprendre en main. J'ai recommencé à faire attention à mon look, même si moins qu'avant, et je suis passé de la fille qu'il faut éviter à la fille banale. Je suis la fille banale depuis bientôt 2 ans et ça me convient parfaitement. Je garde cette tradition qui consiste à venir boire un café à cette terrasse chaque jour. Peut-être pour me remémorer le bon vieux temps.

Le temps passe vite et me joue des tours, il est déjà 22h et je n'ai même pas vu le soleil se coucher. Je me lève et marche. Je décide de ne pas rentrer tout de suite car demain c'est samedi et exceptionnellement je n'ai pas cours. Je marche vers le parc qui est près de mon appartement. Ça faisait longtemps que je n'étais pas venue. Je me promène entre les bouleaux, les chênes, les saules pleureurs.

Je remarque un petit banc en bois et décidé de m'y installer. Je regarde autour de moi. C'est magnifique toutes ces couleurs, je me demande comment je n'ai pas pu y revenir plus tôt. Je commence à m'assoupir.

"-Salut ! Dit une voix que je connais bien.
-Salut, je m'en vais.
-Non reste.
-Et pourquoi ?
-S'il te plaît, reste."

J'hésite quelques instants mais finis par céder et le laisse s'assoir à côté de moi. Il y eut d'abord un grand blanc entre nous.

"-C'est magnifique n'est ce pas ?
-Mmmmh.
-Je suis venu pour me faire pardonner.
-De quoi, c'est moi qui t'es avoué mes sentiments et tu m'as dis ce que tu ressentais sincèrement.
-Quand même."

Je le trouvais trop chou à essayer de s'excuser... Oui, je suis toujours amoureuse de lui. Mais ce comportement cachait quelque chose.

"-Tu as faits un pari avec tes potes, tu dois me conquérir ?
-Mais non, pas du tout.
-J'aurais plutôt tendance à ne pas te croire.
-Fais comme tu veux mais je ne mens pas.
-Ouais."

Un autre silence s'immisça. Je ne cherchais pas à prendre la parole car j'ai été habituée au silence. C'est vrai, c'est deux dernières années n'ont été que silence donc ça ne me change pas vraiment de d'habitude.

"-Bon, je me casse, c'est trop déprimant ici. Dis-je."

Je me levai et marchai vers chez moi. Je sentis une présence dans mon dos.

"-Qu'es ce que tu fous ?
-Rien."

C'est bien ce qu'il me semblait, il me suit mais je ne sais pas pourquoi. J'accelerai le pas et au lieu de prendre la petite ruelle qui mène jusque chez moi je pris celle juste avant. Je me tapis dans l'ombre et attendus. Je n'en pas vraiment à attendre car il passa quelques micros-secondes après.

"-Où es-tu ? Dit-il.
-Pas ici."

Je dis cela en sortant et en me pistant derrière lui.

"-Tu m'as fait peur.
-Oui, c'était le but. Maintenant tu vas me dire pourquoi tu me suis ?
- Non, je fais ce que je veux.
-Non , pas quand ça me concerne."

Et d'un coup, il se mit à pleuvoir.

"-Génial. Dis-je.
-Ho ça va.
-Toi la ferme !
-Mais, qu'est-ce qu'y te prends.
-Ce qui me prend ? Ce qui me prend, petit con, c'est que le jour où je t'ai avoué mes sentiments, tu m'as repoussé et que, depuis, tu ne me parles plus alors que nous étions meilleurs amis !
-Mais...enfin...
-Tais-toi ! J'en ai plus rien à battre de tes explications à la noix ! Je t'attendais, tu sais, je t'attendais quand j'étais dans mon lit ! Je croyais que tu viendrais me voir! Pour t'excuser, non même pas, pour me tenir compagnie ! Mais non, tu as préféré rester avec ton groupe et tu m'as délaissée ! Et moi qui pensais que tu pouvais ressentir la moindre once d'amour pour moi !"

Sans que je m'en rende compte des larmes se sont mises à couler.

"-Je pensais que tu viendrais quand je suis revenue ! Je pensais tu ne me laisserais pas seule comme tu la fais ! Je me suis sentie dans un état incompréhensible et j'avais besoin de toi ! Mais non ! Alors d'accord, laisse-moi seule, laisse-moi vivre ma vie, mais ne revient pas deux ans après fier comme un pinson de toutes tes conquêtes ! Je pensais que tu vaudrais mieux que ça ! "

Je marchai avec fureur et passai à côté de lui. Il fit une chose à laquelle je ne m'attendais vraiment pas. Il me saisit par le bras et me retourna. Je l'entendis murmurer.

"-Pourquoi je suis amoureux d'une idiote ?"

Je n'en croyais pas mes oreilles. Mais il n'avait pas terminé. Il me saisit la tête à deux mains et m'embrassa. Un baiser fougueux et doux à la fois. Un baiser sous la pluie, on ne peut pas trouver plus cliché que ça. Ma colère retomba peu à peu au fur et à mesure que le baiser durait. Ce n'était pas mon premier baiser mais ce serait certainement le plus beau. On se sépara.

"-Là, je dois dire que je ne comprends plus rien. Dis-je.
-C'est pourtant très simple. Je suis amoureux de toi depuis le premier jour. Lorsque tu m'as annoncé que tu étais amoureuse de moi, j'ai été tellement surpris que je ne pouvais plus bouger. Tu as pris ça comme un refus et tu es partie. Je m'en suis voulu et la raison pour laquelle je ne suis pas venu te voir est que j'étais moi-même en train de déprimer dans mon lit. Pendant deux ans j'ai subi la pression des gens qui m'entourent et qui m'empêchaient de venir vers toi. Pendant deux ans, mes sentiments ont encore évolué et je suis devenu un bad boy ou un coureur de jupons pour oublier ton absence. Mais je t'ai vu évoluer, devenir sublime, encore plus que tu ne l'étais à l'époque et c'est aujourd'hui que j'ai décidé de revenir vers toi.
-Ho..."

Je ne pus rien dire d'autre. J'était stupéfaite. Je me remis à pleurer mais pas de tristesse ou de colère, de joie.

"-Ho non, ne pleure pas princesse. "

Il sécha mes larmes avec ses doigts. Je ne lui laissai pas le temps de dire autre chose, je lui sautai au cou et l'embrassai. Un baiser sous la pluie avec celui que l'on aime, comment faire mieux ?

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Voilà, première mini fiction achevée j'espère qu'elle vous a plus et n'hésitez pas à me donnez des idées. Mais donnez les moi en MP c'est mieux.
Bisous et à la prochaine.

Helllia