Plonges dans mes yeux. Que vois-tu ? Des couleurs, du noir ? Regarde plus près. Oui, comme ça, approche-toi. Tu la vois ? Cette force animale qui m'habite, que j'abrite presque malgré moi. Oui, tu la sens cette tension électrique. Tu le vois ce feu qui flambe haut et clair au fond de mes prunelles. Il chauffe si fort; sans te toucher, sans mot dire, la chaleur se déploie au plus profond de tes entrailles.

Je ne t'ai pas encore touché. Tu sais que ça va venir. Mon regard te met mal à l'aise. Tu sais qu'il n'y a qu'une seule issue. Je te dévore, te consume par ces yeux inquisiteurs qui te déshabille une première fois avant que tes vêtements ne tombent.

Mal à l'aise car tu sais que tu ne résiste pas. Ces vagues qui te transporte toujours plus loin au fur et à mesure que mon emprise sature ton corps. Tu aimes ce contrôle. Tu aimes t'abandonner. Tu te laisses aller car je prends tout. Je t'ôtes toute capacité, toute mémoire. Le lieu, l'heure, l'endroit. Le bien, le mal. Il n'y a plus rien qui n'existe pour toi que moi qui te possède. C'est salutaire.

Il est tard, il est tôt. Il fait chaud ou froid. Peu importe. Cette attraction t'attire et tu y succombe. Je suis parfait pour toi. Ferme les yeux. Que vois-tu ? Moi bien sûr. La texture et la longueur de mes cheveux. Mon nez qui chatouille la peau délicate de ton cou. Ma bouche et mes dents qui effleurent parfois le lobe de ton oreille. Tu pourrai me décrire, me dessiner les yeux fermés. Mes bras qui te serrent contre mon corps. Mes mains douces qui suivent tes courbes et mes doigts. Fins et agiles. Qui tracent des lignes de feu sur ton corps incandescent. Je pourrai te faire l'amour même dans ton subconscient. Je l'ai déjà fait. Tu t'en souviens ? Tu avais joui si fort.

Écoute-moi. Arrêtes de te mordiller les lèvres dans l'attente d'un mouvement de ma part. Prends les devants. Passe tes mains sur ton corps, montre moi ce que tu aime. Tu rêves de ces moment où je suis là, face à toi, pour toi.

Fais courir tes mains vers ton plaisir. Montre-moi l'excitation qui coule dans tes veines. Je te prendrai à point.

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De la gêne ? Pourquoi cette culpabilité ? Parce que tu sais au fond que je viens des ténèbres. Cette lumière dans mes yeux n'est autre que celle des enfers. Je suis la dépravation. L'image de ton fantasme. Un cliché pris par ton mental qui ne garde que ce qui lui procure de la satisfaction. Le physique, la réussite, un comportement, une allusion, un sourire, une fossette.

Je n'ai rien eu à faire. J'ai laissé courir ton imagination.

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L'imagination. Sacré concept. Qui permet de ressentir des choses physiques en passant par le psychique.

Ça va, ça redescend ? C'est bizarre hein. Je suis sure qu'il s'est passé quelque chose. Qu'avez vous ressenti ? Des émotions ? Quelque chose de physique ? Les mots sont-ils aussi puissant que les actes parfois ? Avez-vous réussi à vous projeter, à visualiser quelqu'un de précis ?

Un hors série car il vient de mon imagination à moi. Et je trouvais le titre plutôt adapté. Je trouvais pas le sommeil et j'étais plutôt dans un mood hmm... coquinou. Une suite, un remake ? Ou c'est trop glauque pour vous ? 😂

... des bisous 😏