Non mais c'était une blague, les gens ! Je ne suis pas tombée sur Annabeth Chase ! Je suis sûre que vous vous êtes tous dit "Oh mon dieu comment va t-elle faire pour s'en sortir !!!" et "Elle a réussit !!! Elle a trouvé Annabeth ! Celle-ci va la conduire à la Colonie des Sangs-Mêlés !" XD  Bah... Non ! ( je suis morte de rire en imaginant vos têtes). 

Donc sur cette parenthèse assez drôle, je trouve, je reprends la véritable histoire. Je suis montée dans le taxi, et il ne s'est rien passé. Il m'a emmené à Long Island, et j'ai fini à pied. J'ai marché une petite demi-heure avant que la nuit s'annonce. J'ai établi mon campement et fait griller des marshmallow avec un peu de viande (les deux ensemble donne un truc plutôt pas mal)  en buvant un jus de pomme. J'aime pas les boissons gazeuses, c'est tellement industriel... 

Croyez-moi : ne campez jamais dans la forêt de Long Island si vous tenez à votre santé mentale. Des bruits grave chelou ont résonné toute la nuit, m'empêchant de fermer l'œil. J'entendais comme des rugissements, parfois des bruits d'épées qui s'entrechoquaient, parfois une voix qui m'appelle... 

J'ai une confidence à vous faire : j'entends une voix dans ma tête qui me conseil, comme la voix de la raison. Lorsqu'elle me parle, j'ai l'impression de voir une femme aux yeux verts pétant me parler.  C'est trop bizarre ! D'autant plus que la voix s'est agitée depuis qu'on est aux Etats Unis. Elle ne cesse de me baragouiner des trucs complètements timbrés ! Genre "Dégage d'ici et vite fait !" "Non, en faite tue-les plutôt !" "J'aime bien ta nouvelle coiffure". Comment voulez-vous dormir avec tous les bruits bizarres de la forêt et cette voix ?  

Autre truc bizarre : j'arrivai pas à enlever mes lentilles. Quoique je fasse, elles étaient comme collées à mes yeux. D'ailleurs, je n'avais pas l'impression d'avoir de lentille. C'était comme si elles avaient intégrées mes yeux. Bizarre, non ? D'autant plus que le vendeur avait l'air plutôt gentil, avec ses yeux vairons (un marron et un bleu). 

Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas dormi. Le lendemain, j'ai fouillé la forêt tout en restant assez prêt de mon campement afin de ne pas me perdre. Mais le résultat fut négatif : je n'ai rien trouvé. Les jours se sont succédés, tous les même. Et toujours le même résultat : rien. "Cherche encore" me disait la femme aux yeux verts. Mais je commençais à perdre espoir. 

En plus, je n'avais presque plus d'argent. Et la seule fois où j'ai été en ville pour me réapprovisionner, j'ai vu la police circuler. Mes parents avaient tout compris, et ils avaient retrouvés ma trace à New York (trop fort, ces parents : j'ai envie de les étriper). Je devais être le plus discret possible.   

J'ai fait le plein, il ne me restait presque rien (comme argent) et j'avais de quoi manger pour un mois environ. Après, il faudrait trouver une autre solution. Je commençais donc à perdre patience. Le matin je me levais de plus en plus tôt, parfois alors même que le soleil n'était pas encore levé, je rentrai au campement de plus en plus tard, sans rien de nouveau. 

Un soir, j'étais tellement en colère que j'ai attrapé mes vivres, mes armes et je suis partie, laissant mon matériel de camping derrière moi. J'ai marché dans cette forêt flippante, seule. "Non, pas seule ma chérie". Ah oui, j'étais encore hantée par cette voix inutile ! J'ai donc marché de nuit, sans aucune discrétion. Je rouspétais à voix haute, et lorsque je me pris les pieds dans les racines d'un arbre, j'étais tellement en colère que je lui asséna un coup de poignard (je sais : je suis bête). L'arbre commença à se réduire sur lui même, à une vitesse ahurissante. Ses racines s'arrachaient en faisant un horrible bruit. J'ai fermé les yeux. Lorsque je les aient rouvert, je n'ai vu plus aucune trace de l'arbre. 

- C'est moi qui ai fait ça ? me demandais-je, horrifiée.

"Bah ouais, c'est pas le facteur" me répondit la voix. J'avais envie de lui répondre d'aller se faire voir, mais là tout de suite j'avais trop peur pour faire quoi que ce soit. Mais qu'est-ce qui m'avait pris de quitter le campement ! Qu'est-ce qui m'avait pris de venir à New York ! J'étais pourtant bien à Londres ! Néanmoins, je continua ma route, tressaillant au moindre morceau de brindille qui craquait sous ma chaussure. 

Soudain, je me suis immobilisée net. Comme si je n'avais pas assez la poisse, un hurlement au loin venait de m'indiquer que des loups rodaient pas loin. Et comme si ça ne suffisait pas, la lune était soudain cachée par des nuages, plongeant la forêt dans une obscurité totale. 

J'ai dégainé mes poignards, et j'ai mis mon lasso autour de mon avant bras. Si les loups approchaient, je devrai pouvoir les arrêter mais je n'étais pas sûre. Un bruit sec m'indiqua que quelqu'un ou quelque chose approchait à gauche. Je me suis tournée, assénant un coup de poignard au premier loup, qui s'apprêtait à sauter sur moi. 

Le second me sauta dessus par derrière, me faisant tomber durement au sol. J'ai réussi à éviter ses crocs, en me retournant afin de planter mon poignard gauche dans sa gueule. Bien qu'il soit mort, j'entendais de plus en plus de hurlements, et je n'arrivais pas à me défaire de son corps, qui m'écrasait.  

"Utilise la forêt, idiote !" me répétait sans cesse la femme. 

- Utiliser la forêt ! Sérieusement ! T'a pas d'autres conseils de ce style à me donner ? 

J'étais paniquée, les loups m'avaient encerclés : je le sentais et si j'arrivais à me défaire du loup mort, ils me tueraient sans aucune pitié. Quelque part, j'avais envie de me laisser faire. Après tout, je n'avais pas trouvé la colonie. Je ne verrai jamais ceux que j'idolâtrais et mon seul conseil du moment provenait d'une voix dans ma tête qui me disait d'utiliser la forêt. Alors franchement, l'idée de mourir n'était qu'une utopie de calme. Plus de quête, plus de forêt flippante, plus de loups. 

Mais là, j'ai senti comme un courant d'air qui m'appelait. Un vent qui me disait de venir. C'était électrisant. "Je t'attends" semblait-il me dire. J'ai eu un déclic, et le sol se déroba sous les loups. 

J'espère que vous n'êtes pas trop déçu du début XD mais j'avais envie d'un retournement de situation. J'espère que ça vous plait. La suite bientôt !!!

Gros bisous,

L.V