Loin des yeux, mais à jamais prêt du cœur !
Ce petit texte est en hommage a une amie qui déménage et qui kiffe les anges et les démons.

Bonne lecture ! 

***

"Enfin", soupirais-je lorsque la sonnerie retentit. La récréation ! Pour moi qui déteste cette école, c'est un soulagement ! Vous vous demandez pourquoi je déteste mon école ? 

Premièrement, elle est envahie de gosses de riches qui s'amusent à me persécuter. 

Secondement, je n'ai pas d'amis. Pourquoi ? Parce que les autres ont peur de moi et me haïssent pour ça. Cela me faisait encore plus mal que les coups dont ils m'affublaient. Qu'ils me frappent, c'est une chose. Tous les gosses sont méchants, mais qu'ils me haïssent... Je ne le supporte pas. Il parait que c'est à cause de mes yeux. On dirait deux perles luisantes comme un feu qui se consume. Ils sont encore plus luisant quand je m'énerve. Ce qui n'arrive presque jamais. Je ne combats plus mes ennemis, je leurs suis soumise, et je n'ai pas le choix. Vous vous demandez pourquoi ? C'est parce que foutre une  raclée à un gosse, c'est une chose, mais se battre contre une bande de quinze mecs encore plus violents que moi lorsque je suis énervée... Alors je me bats, mais ça m'attire toujours des problèmes ! 

- Eh, l'anomalie, comment ça va aujourd'hui ? demanda un gars en approchant du banc derrière lequel je me cachais, Arthur : le pire d'entres tous. 

- S'il te plait Arthur, laisse-moi ! 

- Tu sais que tu es plutôt craquante, quel dommage que tes yeux gâchent tout ! Se plaignit-il, comme si j'était un trophée un peu cabossé qu'il aurait aimé obtenir s'il avait été en meilleur état. 

Je savais que j'aurais pu être jolie, sachant que ces paroles sont dénuées de tout narcissisme. Avec mes cheveux aussi sombres que la nuit et ma peau un peu bronzée. Seulement, il y avait mes yeux.

- Tu serais craquant, toi aussi, sans tes boutons, tes cheveux crasseux et tes vêtements de riches ! répliquais-je.

Et voilà, c'est reparti pour un tour ! A chaque je ne peux m'empêcher de répondre, et à chaque fois, mes réponses sont accueillies par un coups. Les hématomes ? J'en suis couverte de la tête au pieds. Alors instinctivement, je me mis en garde. Juste à temps pour parer son coup. Les sbires d'Arthur rappliquèrent immédiatement. Deux gars aussi carrés qu'un immeuble m'immobilisèrent tandis que les autres s'apprêtaient à me frapper, sous les rires des filles alentours. Je ferma les yeux, ne voulant pas voir ce qui allait se passer.

- Eh ! Laissez-là ! cria quelqu'un d'un ton assez autoritaire, mais étonnamment tranquille.

J'ouvris les yeux de stupeur. Quelqu'un qui me défendait ? Impossible ! Pourtant, ce garçon là, il approchait d'un pas déterminé. Ah, je comprenais mieux : c'est le nouveau. Il était arrivé il y a peu (ce matin) et il était plutôt mignon. Musclé, ses cheveux blonds tombaient en courtes boucles, essayant d'atteindre ses épaules. Ses yeux étaient aussi étranges que les mieux, à ceci près que les siens étaient divinement beaux : aussi clairs que le ciel, sans cesses voilés par quelques tâches blanches, comme des nuages. Il s'approcha d'Arthur, et aussitôt celui-ci ordonna à ses sbires de me lâcher, sans les empêcher de me pousser. Il y en a même un qui m'a mis un coup de pied dans les côtes ! Puis après ils sont partis en me lançant un regard qui signifiait clairement "tu me paies rien pour attendre !". Le nouveaux m'aida à me relever, sans cesser de m'observer. 

- T'es qui ? Pourquoi tu m'as aidé ? demandais-je, en me méfiant, comme un chat sauvage.

Il soupira, et je vis un petit sourire se former au coin de ses lèvres.

- Un merci ne serait pas de trop ? questionna-t-il.

- Merci, bougonnais-je.

Il me regarda, avant d'éclater de rire, un rire cristallin, faisant s'envoler ma méfiance.

- Adrian, je m'appelle Adrian Tenshi, déclara t-il ensuite avant de me complimenter : tu as de très beaux yeux.        

Ma méfiance revint instantanément.

- Personne n'aime mes yeux ! dis-je avant de m'en aller en le poussant légèrement. 

Non mais franchement ! Il est vraiment...

Craquant ?    

Tais-toi, sale esprit de mer... faut vraiment que je me calme avant de m'insulter moi-même ! Il n'empêche qu'il n'était pas comme les autres. Cette nonchalance et cette force tranquille qui se ressent dans son comportement... Bizarrement, cela me fait encore plus frissonner que les menaces de ces crétins du collège.

Si je savais alors dans quoi j'allais m'embarquer...

***

Je préviens ! Cette partie me plait pas mal, alors je ferais certainement d'autres parties. De même que je vais sûrement inclure des extraits de fanfiction très prochainement.

A bientôt !