9- Dix ans plus tôt
La lumière s'affaiblit à la disparition de Draguir, Sophia et Evy. Une onde de choc se dégage de l'arbre, propulsant Gan et Reirtsedi resté proche de lui. Le fauconnier s'éclipse en tombant dans une chute libre pour retrouver aussitôt le sol, tandis que le sage se rattrape de justesse à une racine pendante. Forçant les déesses à se maintenir cramponnées dans les îles flottantes, peinant sans leur pouvoir à tenir debout. Tandis que tous ceux ayant pu rejoindre la plaine se font coucher par le souffle, sous les cris de frayeur de chacun.
Chaque zone n'a pas pu être épargnée, faisant ressentir aux habitants de chaque village et ville les tremblements de la terre sous leurs pieds. Perturbant les habitudes des animaux qui dressent leurs oreilles, les sens en alerte après ce phénomène bien étrange. Chaque âme retient sa respiration, craignant le pire arrivé, mais rien ne se produit. La tension et le silence s'effondrent, laissant les soldats de Destria, les rabatteurs et le groupe se relever, choqué, par cet évènement imprévisible.
Les destriers, soufflés au passage, peinent à se redresser sur leurs pattes, tandis que Jackiel, Gabriel et Elias tentent de les apaiser. Les jumeaux prennent forme humaine en se rapprochant de Jojo qui reste appuyé sur ses coudes en regardant vers l'arbre haut dans le ciel, les yeux grands ouverts par le choc. Patrick, proche de lui, se redresse, puis s'avance vers les montagnes séparant les plaines de Blackvoïd. Ses poings sont serrés de colère, mais surtout de tristesse de ne plus voir sa fille.
— Est-ce que tout le monde va bien ? hurle Astos en se faisant aider par Thomas.
Des voix se mélangent à des complaintes parmi l'armée, les rabatteurs et les esclaves. Chacun prenant conscience que la victoire et la liberté de ne plus être sous les ordres de Hellakiel leur permettent d'enfin respirer l'air d'Imaginarium à pleins poumons. En revanche, certaines peinent à trouver leurs places dans tout ce raffut, habituées à commander et à torturer. C'est le cas pour Félix, Alex et quelques autres qui se regroupent derrière eux, ne voyant plus en Méric, Keith et les fauconniers des rôles de leaders.
L'incompréhension les fait murmurer entre eux, en petit groupe largement restreint, tandis que les autres les fusillent du regard. Astos souffle en voyant cela, puis s'organise avec Thomas pour faire un état des blessés, ainsi que des esclaves qui doivent retrouver leurs chemins. Il ne compte pas demander de l'aide au doyen, qui semble déconnecté, et interpelle Lyvia pour qu'elle lui prête main forte, établissant ainsi une organisation de grande envergure.
Du haut de l'une des îles, Gothika, Loa et Herba se remettent de l'onde, retrouvant de nouveau leurs pouvoirs qui avaient momentanément disparu. La déesse des vies repère le sage en se maintenant à l'une des racines. Elle manipule ses doigts pour développer les branchages, reliant les deux îles par un pont, aidant ainsi Reirtsedi qui arrive à se hisser dessus en reprenant son souffle allongé sur le dos. Il n'avait pas ressenti de telles émotions depuis la terre des dragons. Pourtant, en tournant la tête vers le nouveau Blackvoïd, son cœur se contracte en observant le paysage ressemblant fortement à la région des wyvernes du temps.
— Est-ce que ce qu'a fait Evy aura une conséquence sur Imaginarium ? Interroge Loa en prenant à son tour conscience du paysage.
— Seul l'avenir nous le dira, indique Herba, peu sûr de vouloir connaître la réponse.
Elle se tourne vers son autre sœur, cherchant dans son regard noir une information, mais celle-ci reste impassible, tandis que le vent soulève ses cheveux ébène. Le sage, non loin d'elles, entend la conversation, puis se redresse pour se rapprocher. Herba lui lance une œillade sévère, se disant qu'elle l'a sauvé en sa mémoire, mais il ne doit pas tenter de la provoquer. Il passe outre son regard et s'avance vers elle, la voix chargée de crainte :
— Ce n'est que le début, annonce-t-il gravement. Cela va empirer.
— Comment peux-tu le savoir ? crache Gothika en croisant ses bras sur sa poitrine.
Reirtsedi ne doute pas de la confirmation que lui a apporté la déesse de la mort en posant sa question. Il l'avait vu en vision, parmi toutes celles qui sont apparues dès son arrivée à Imaginarium. Cette terre est condamnée à mourir en même temps que la jeune femme censée la sauver. D'autant plus, en levant la tête vers l'arbre sacré de son ancien monde, il ne sait pas combien de temps la connexion entre l'épée et Draguir prendra. Car, cette claymore était destinée à la demoiselle, pas au fauconnier qui l'accompagnait. Un long soupir s'échappe de ses lèvres, alors qu'il porte son regard sur les plaines.
— Nous ne pourrons pas sauver tout le monde, murmure-t-il à lui-même.
— Que veux-tu dire ? interroge Herba en fronçant les sourcils.
Reirtsedi se tourne vers elle.
— Imaginarium est condamné, informe-t-il sérieusement.
Loa ne disant rien depuis le début, réfléchit à la sentence que le sage vient d'indiquer. Elle a le menton d'appuyer sur son poing, fixant le sol en évaluant toutes les solutions à sa portée. Une, parmi les autres, lui semble la meilleure, mais cela impliquerait de rassembler énormément de pouvoir. La déesse des océans lève la tête sur ses sœurs :
— Il y a une solution, affirme-t-elle, mais ce ne sera pas sans conséquence.
— On t'écoute, réplique sèchement Gothika.
Sa sœur vérifie que tout le monde écoute, cependant elle ne veut pas dévoiler tout le plan devant le sage. Elle lui indique de rassembler toute son armée, leurs compagnons, et de voir parmi les rescapés de Blackvoïd qui souhaite se joindre à eux ou préfère rentrer auprès de leurs familles. Le sage acquiesce et se fait aider de Herba pour descendre jusqu'aux plaines. Se trouvant enfin seule avec ses sœurs, Loa entame son explication :
— Nous allons sceller le temps.
— Comment veux-tu faire, la seule qui puisse nous aider dans ce domaine n'est plus, rétorque Gothika outrée par une telle proposition.
Loa glisse un regard vers Herba, étrangement silencieuse à l'annonce de celle-ci. Les deux savent que Timéa se trouve au bois avec Tidus et Guénaël, ainsi que la sphère. Cependant, elle n'entrevoit pas d'autre choix au problème qui s'impose.
— Chacune, se positionnant dans nos lieux respectifs, explique-t-elle, peu sûre de pouvoir convaincre ses sœurs, nous allons puiser dans nos pouvoirs et dans nos créations pour sceller dans le temps une partie d'Imaginarium. Tous ne pourront pas bénéficier de ce sort, mais ensemble, avec l'aide des deux enfants, nous pourrons l'effectuer.
— C'est très risqué, on ne sait pas ce qu'il adviendra durant notre sommeil après avoir réalisé cela, et surtout combien de temps cela va durer, rétorque Herba devant l'absurdité de la proposition.
Cependant, Gothika hoche la tête, voyant en cela la possibilité de revoir la parcelle de pouvoir coulant dans les veines du fils de Cycla, sa défunte tendre sœur. Elle avait été admirative devant sa décision de prendre part au mémorial du géant de glace.
— J'approuve, confirme-t-elle. Je prendrai Tidus avec moi et tout lui expliquerai avant d'enclencher le sort.
— Mais vous êtes complètement folle, hurle Herba, n'en revenant pas. De ta part, une idée pareille m'étonne beaucoup, pointe-t-elle du doigt Loa. Quant à toi, cela ne m'étonne guère que tu suives ce genre d'idées, le nombre d'habitants qui mourront te satisfait au plus haut point.
— La vie, la mort, tel est le prix à payer que mon fils paye en cet instant, perdu dans cet arbre dont nous n'avons aucun accès, réplique Gothika à la tirade de sa jumelle.
— Nous ne possédons pas d'autre choix, impose calmement Loa. Organisons-nous et expliquons la situation à Jojo avant de nous retrouver au bois.
La déesse des vies ne démord pas. Or, la seule qui pourra confirmer la décision, se trouve actuellement avec Tidus et Guénaël. Elles descendent toutes trois rejoindre la foule dans les plaines, divisée en deux groupes bien distincts. D'un côté, les fervents du peuple Destria, se rassemblant sous la bannière du sage, accompagnés des fauconniers et de leur destrier, ainsi que Patrick, les jumeaux, Keith, Méric, Lyvia et Jojo. De l'autre, des rabatteurs désarçonnés, des esclaves retrouvant la liberté, Alex et Félix voyant d'un mauvais œil le sage et ses ordres. Le blond n'adhère pas à sa proposition de les rejoindre et préfère catégoriquement y mettre son veto.
— Arrête d'être si stupide, Alex, et vient te mettre à l'abri, crache Gabriel à cran.
— Pour me retrouver entouré de traître, je ne crois pas non ! rétorque celui-ci sarcastique. Nous avons enfin la possibilité de vivre comme bon nous semble.
Impatient, le fauconnier de la mémoire va pour l'attraper par le col, mais son geste est arrêté par l'arme de Loa qui se tend devant lui. Elle lui jette un regard en arrière, plissant les yeux. Gabriel comprend à ce moment-là, en lisant dans son esprit, le plan établi. Il serre les poings, devinant également qu'il ne reverra pas son fils de sitôt. La gravité de la situation ne va faire qu'empirer, et le temps leur est compté. Il lance un regard à Alex qui campe sur ses positions, avant de se détourner et de rejoindre ses amis qui l'attendent sur le point de partir.
Herba rejoint ses sœurs, avec un hochement de tête, confirmant que l'information a bien été transmise au doyen, et seulement à lui. Ne faisant aucunement confiance au sage. Toutes trois disparaissent dans un éclat de lumière sous le regard du dernier groupe, laissé seul au milieu des plaines. Ils hurlent de joie et pour la plupart partent dans des directions opposées, retrouver leurs familles, leurs amis, leur village. Tandis qu'un petit noyau reste, comprenant deux rabatteurs n'ayant plus de chez soi, ainsi que Félix et Alex.
— Nous sommes enfin libres, s'exclame Félix. De plus, j'ai entendu dire que la déesse Flamma n'est plus de ce monde, nous pouvons prendre position dans son bâtiment.
— J'ai une meilleure idée, sourit narquoisement Alex.
Tous le regardent, les yeux pétillants d'excitation, attendant la réponse à son regard. Il se tourne vers un endroit stratégique, puis pointe du doigt le lieu de leurs destinations tout en expliquant :
— Il n'ira plus dans son domaine, débute-t-il diaboliquement. Nous pouvons établir notre propre refuge en accueillant toute âme voulant se réfugier et en profiter de notre côté. Ainsi, le souvenir tendre que les habitants portent en ce lieu leur donneront bien plus que des cauchemars, s'ils survivent.
Il se met à s'esclaffer, rejoint par les autres, tandis qu'ils se mettent en route. Occultant de cette façon tout le danger autour d'eux.
À l'intérieur du bois sacré, après une nuit à se disputer au sujet du plan de Loa, la décision a été tranchée. L'épaule adossée contre un arbre, Tidus a le regard fixé sur l'arbre, se balançant en haut de l'île. Les regrets de n'avoir pas pu accompagner la jeune femme dans sa mission l'étreint, de plus, ne pas avoir pu revoir son père malgré l'animosité à son égard lui fendent le cœur. Les déesses ont débattu longuement sur la stratégie à suivre. Pourtant, la femme qu'il gardait sous surveillance avec le jeune garçon a été plus catégorique que les autres.
* * * * *
— Cela ne m'enchante pas plus que vous, annonce-t-elle sèchement dans le brouhaha, mais me réveiller des centaines d'années en ressentant la vision des sœurs du temps se réaliser, et ne pouvant pas le rejoindre pour les sauver, je n'entrevois pas d'autres solutions. Loa a pensé comme moi, et a pris la meilleure décision.
Herba souffle, elle n'approuve toujours pas. Cependant, elle comprend le point de vue de sa tendre demi-sœur. Elle avait pu rassembler son esprit après sa perte, en lui insufflant de la vie par petite dose quand elle se régénérait. La déesse des vies n'avait jamais accepté sa disparition. Or, au lieu de la retrouver, la jeune femme innocente qu'elle avait tant chérie, elle se retrouve face à une déesse du temps au caractère de poigne. Ne prenant plus la neutralité due à son pouvoir.
Loa acquiesce, satisfaite que sa stratégie soit accueillie. Elle glisse un regard vers Tidus et Guénaël tous deux assis avec elle, tentant de suivre les informations qui leur sont données. Leur indiquant leurs rôles, que chacun devront mettre à contribution grâce au don que leurs défuntes mères leur ont légués. N'ayant pas eu le meilleur exemple d'amour fraternel, les deux sont assez perplexes. Or, concernant Tidus qui a vécu une partie de l'aventure de Sophia, il comprend l'enjeu en cours.
— Je ferai ce qu'il faut, affirme-t-il, sentant une pointe d'appréhension lui compresser l'estomac.
Guénaël, qui à ce jour ne comprend pas comment il en est arrivée là, le regarde avec de grands yeux choqués. Le petit, maltraité par la déesse des volcans, abusés par les hommes de feu, baladés d'un monde à l'autre par le fauconnier de la peur, ne voit pas pourquoi il devrait prendre part à tout cela. Tidus pose une main rassurante sur son épaule.
— Tu vas pouvoir te venger petit, explique Tidus d'une voix tendre. Nous allons devoir puiser dans une énergie propre à celle de nos mamans, et qui est la source la plus concrète de celle de Flamma ?
Le petit frissonne à l'entente du nom de cette femme, cependant il réfléchit à la question en posant ses doigts maigres sur sa bouche. D'une petite voix éraillée, il répond dans un murmure :
— Les hommes de feu...
Tidus hoche la tête.
— Oui, c'est ça.
Les déesses les regardent, d'amour pour certaines, d'indifférence pour d'autres. Puis, elles s'échangent leurs consentements, avant de se préparer à partir.
— Nous terminerons par Herba et moi, annonce Timéa en indiquant par la suite l'ordre établi pour que le sort puisse fonctionner. Nous n'en saurons pas les conséquences, mais nous ne pouvons pas faire machine arrière.
Tous hochent la tête.
* * * * *
Une main se pose sur l'épaule de Tidus tandis qu'il se remémorait le plan. Il se tourne vers Loa, qui, malgré son air combatif et sûr d'elle, montre une appréhension pour la suite des évènements.
— Je souhaiterais te confier une mission supplémentaire, déclare-t-elle en regardant par-dessus son épaule, vérifiant que les autres soient trop occupés pour les écouter.
Le jeune homme hoche la tête. La déesse manipule ses mains, révélant la mallette contenant la sphère.
— Je vais d'abord l'emmener avec moi, mais par la suite la transférer aux bosquets de Pharekht, indique-t-elle à voix basse. C'est là-bas que tu dois te rendre pour accomplir ta partie du sort...
— Vous souhaitez que je veille dessus ? Mais, comment, demande-t-il en lui coupant la parole. Nous serons tous endormis.
Loa secoue la tête en baissant son regard.
— Tu seras l'exception, je vais personnellement m'en occuper, chuchote-t-elle.
Elle prend ses mains dans les siennes et ancre son regard dans le sien. Tidus, hoche imperceptiblement la tête, tandis que Loa dissimule la mallette dans un liquide. Il tourne la tête une dernière fois vers l'île, promettant en son for intérieur d'accomplir cette mission qui lui a été particulièrement accordée. Puis, il se tourne pour rejoindre Gothika qui l'attend les bras croisés pour se mettre en chemin. Loa les accompagnent avant de se fondre dans le fleuve la menant à Cascalaris, tandis que Timéa et Herba emmènent le jeune Guénaël à Voltamur.
En l'espace de quelques jours, chacun prend position dans le lieu conservant une partie de l'élément propre aux déesses. Le signal de la déesse du temps est transmis. Le premier à entamer le sort est Guénaël, après avoir réussi à se faufiler dans le bastion de Voltamur, il applique les consignes d'Herba. Il pose ses mains sur le dallage bouillant de la salle, invoquant le feu coulant dans les veines des hommes de feu. Un à un, les soldats enflammés perdent de leurs vitalités, laissant leurs corps de flamme s'assécher, devenant seulement du charbon se réduisant en cendre. Une lumière rouge vif englobe Voltamur avant de se dissiper dans le ciel.
À l'opposé de lui, sur l'île de Cascalaris, Loa a pu mettre à l'abri dans la sphère une partie des habitants de Cerulazu, Pharekht et Cascalaris. Avant de la transmettre à Tidus via un portail le menant au bosquet du désert. Elle s'avance lentement vers la place centrale où trône sa statue, baignant sous la chaleur du soleil, tandis que les marins et le restant des villageois s'affairent dans une étrange sérénité autour d'elle. La déesse lève ses paumes vers le ciel, appelant la force endormie dans la coupole pour absorber la bulle protectrice de la ville.
Dans sa grotte glaciale, Gothika s'entoure d'un tourbillon noir, posant ses mains sur le sol, invoquant les damnés de Blasqueen à la posséder. Tandis qu'aux bosquets du désert, Tidus en appelle au vent et à la foudre qu'il manipule entre ses mains. Un maelstrom se forme au-dessus de lui, brisant la frontière invisible séparant les deux régions.
Aux bois sacrés, Herba s'introduit dans le ruisseau, tendant les bras de chaque côté pour faire voler le feuillage autour d'elle. Elle ne pensait pas, depuis le début de leurs naissances et après avoir rencontré Sophia, devoir sacrifier une telle partie de son âme en n'entrevoyant plus l'avenir d'Imaginarium. Un avenir plus qu'incertain, qu'elle espère un jour revoir.
Chaque éclat lumineux, éclairant déesse et demi-dieu, s'envole dans les airs, regagnant un seul et même être. Se tenant debout, au sommet des montagnes de Cerulazu. Timéa accueille en elle la force de ses sœurs et de ses neveux. Elle porte un regard tendre envers l'homme qui s'avance vers les destriers courant dans les plaines, ne se doutant aucunement d'être observé. Une larme s'échappe malgré elle, avant qu'elle ne lève ses propres mains en demi-cercle devant elle. Les cheveux balayés par le vent, elle ferme les yeux en concentrant toute son énergie pour appliquer la finalité du sort. Une vive lumière dorée englobe Imaginarium, avant de disparaître soudainement sous le sourire sadique de Gan.
// Hello mes p'tits loups,
je n'allais pas vous laissé dans le flou plus longtemps sur ce qu'il s'est passé avant le réveil de Sophia et Draguir.
Cela se passera en deux chapitres, avant de reprendre avec nos quatre lascars ^^.
N'hésitez pas à donner vos avis, et me dire si des fautes traînent.
à bientôt pour de folles aventures. //
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