5 - Les commères du temps

Un mois s'écoule sur la terre des dragons où les créatures se font un malin plaisir de torturer psychologiquement leur prisonnier. Ils s'alternent tous, montrant leurs colères en faisant ressentir le désespoir à Reirtsedi, qui contre toute attente ne cède pas intérieurement à leurs caprices.

Il n'a pas vu l'homme qui lui avait fait face le jour de son arrivé, ni le jeune Aigüyer qu'il avait repéré derrière lui. Son frère n'a pas dû prendre conscience lors de son attaque, que les fuyards étaient ici. Tandis qu'à l'opposé de l'antre du roi, celui-ci finit d'accomplir le rituel sur le petit Jackiel qui subit pour la vingtième fois, à la base de son sinus, l'imposition du dernier clou. Les hurlement strident du jeune enfant résonnent sur les parois de la grotte.

Le reste des gamins, ressentent la souffrance de leur jeune souverain qui malgré ses cris aiguës se montre plus que résistant. Ysi cautérise la plaie de Jackiel avec une larme de lave avant de se reculer en se frottant les oreilles.

— C'est fini petit, c'était le dernier, grimace-t-il de sa voix caverneuse.

Jackiel laisse les larmes se tarir sur ses joues en se redressant sentant la douleur résonner dans son crâne. Zeildri s'approche les bras croisés sur son torse et tend une main vers le petit pour lui prendre le menton et inspecter la finalité du rituel.

— Bien, bien, bien. Tu as été plus courageux que le plus résistible de mes frères, lorgne-t-il sur Ysi.

— On se moque pas, rétorque celui-ci.

Zeildri sourit, puis prend le petit dans ses bras avant de sortir de la grotte.

— Qu'en est-il de l'état de notre invité ? interroge-t-il en observant la montagne au loin.

— D'apparence je dirais qu'il souffre à point, répond Ysi. Mais si tu sonde son cœur, cela ne m'étonnerais pas qu'il soit encore indemne.

Le roi soupire devant cet information. Il pensait que le défilé de ses congénères allait rendre fou le sage, mais il s'est montré plus résistant qu'il n'y paraît. De plus, l'un des dragons temporelles lui a rapporté une prophétie étrange qui circule entre les univers.

— Ysi, je sais que le petit te fait en voir de toutes couleurs, mais peux-tu le prendre sous ton aile pendant que je vais éclaircir un point ?

— Tu vas le voir ? s'interroge le dragon en fronçant les sourcils.

Zeildri secoue la tête. Il ne se sent pas encore prêt à faire face au sage et préfère se rendre dans la forêt où il peut converser longuement avec un être qu'il chéri particulièrement.

— J'ai une vieille amie à voir.

— Oooohh, souffle Ysi en prenant un air taquin.

Le roi dépose l'enfant qui s'est endormi dans ses bras dans ceux de son second avant de prendre sa forme draconique et de s'élever dans les airs. Ses ailes le porte vers une grande forêt où en son centre se trouve, assise sur un rocher en balançant ses jambes, une femme encapuchonné.

Elle repère Zeildri du coin de l'œil, se poser sur le sol avant de prendre sa forme humaine. Il s'avance lentement vers elle d'un pas assuré avant de s'agenouiller devant sa présence. Elle tend la main pour lui caresser le visage d'un geste tendre.

— Mon roi, sourit-elle de sa voix cristalline.

— Ma déesse, répond-il en lui baisant la paume.

Il se redresse puis l'aide à se relever avant de la prendre dans ses bras, reniflant la douce odeur boisé qu'elle dégage, alors que la déesse profite de cet instant pour écouter le cœur de son bien aimé.

— Je te sens en proie à des incertitude, souffle-t-elle.

— Comme toi ma chère, la perte de mon fils m'a anéanti.

Elle redresse la tête pour fixé de ses yeux dorés le turquoise du regard de Zeldri. Elle essuie une larme qui s'est échappé malgré lui avant de lui répondre :

— Nous avons tous deux perdu un être que nous chérissons. Toi ton fils, et nous notre sœur.

Il hoche lentement la tête, mais avant d'ouvrir la bouche la déesse se décale de ses bras.

— Je vais avoir une demande particulière à te faire, indique-t-elle.

— Tu as encore besoin de métaux ? demande-t-il en arquant un sourcil.

— Plus où moins, c'est plus complexe que cela, souffle-t-elle indécise de se lancer.

Zeidri fronce les sourcils. La déesse était venu sur ses terres il y a des lunes de cela, l'implorant suite à la découverte de sa sœur de lui prêter un matériau gisant sur ses terres. Elle les utilisés pour fabriquer des bijoux, qu'elle offrait à ses sœurs et le dernier fût un anneau aussi noir que le fond des abysses.

Au fil de leurs rencontrent, les deux êtres se sont rapprochés, apportant soutient au grès des voyageurs qui traversaient les univers. La plupart du temps Zeildri leur indiquaient de se rendre dans son monde, leurs promettant la paix, et conservant l'équilibre de ses terres. La déesse fait quelques pas avant de se lancer après s'être marmonné à elle même des encouragements sous le regard étonné du roi.

— J'ai besoin d'un ingrédient particulier, mais je ne peux m'approcher de l'homme le détenant.

— C'est tout ? s'étonne Zeildri par sa demande.

— Non.

La déesse prend une grande inspiration avant d'ouvrir la bouche, mais se ravise aussitôt en rougissant.

— Herba, tu sais que tu peux tout me dire, soupire Zeildri inquiet de la voir hésiter.

Elle sourit rougissant de plus, puis s'approche de lui et se met sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l'oreille. Au fur et à mesure des paroles qui s'immisce dans la tête du dragon, ses yeux s'écarquillent. Elle se recule pour prendre état de la réaction de celui-ci et se rend compte qu'il arbore un air choqué comme pétrifié par sa demande.

Le regard de Zeildri se pose sur la déesse qui se dandine d'un pied à l'autre attendant patiemment sa réponse. Ne le voyant pas répondre elle s'empresse d'ajouter :

— Bien sûr avant que cela ne se fasse, il faut que je réunisse d'autres ingrédients ce qui va me prendre du temps, mais si tu es d'accord cela permettrait à perdurer ta lignée, débite-t-elle rapidement.

Le roi reste interdit, n'arrivant pas à émettre le moindre son. Herba comprend que le choque de sa demande est plus intense que ce qu'elle s'était imaginé. Elle s'assied à nouveau sur le rocher et pose sa tête sur sa paume, attendant que Zeildri reprennent ses esprits.

Un long silence s'étend sur plusieurs minutes entre le roi et la déesse. De tout ce qu'il a connu, Zeildri ne s'attendait pas à cela. Il cligne plusieurs fois des yeux en reprenant sa posture, puis fixe la déesse qui s'amuse à jouer avec une feuille en la faisant tourner entre ses doigts.

— Tu es sûr que s'est ce que tu veux ? arrive-t-il enfin à articuler.

— Pour ce que je compte en faire, oui, répond-elle après avoir réfléchi.

— Mais, pour cela tu vas devoir sacrifier une partie de ton âme, s'indigne le roi.

Herba baisse le regard sur sa feuille en soupirant. Elle se relève pour faire face dignement à Zeildri.

— Comme moi tu as entendu ce qu'il se murmure entre les univers. Sans Timéa, nous avons perdu un moyen redoutable de maintenir cet équilibre, informe-t-elle sérieuse. J'ai pleinement conscience que m'a demande va altérer ma condition, mais je reste encore puissante, il faudra juste que je m'y habitue.

Elle se retourne, s'avance, puis pose une main sur la terre pour élever de la poussière qui forme une boule. Elle l'aplati, tandis que la poussière ondule sous sa paume.

— Cela a commencé avec le premier. Et Imaginarium sera le dernier rempart, souffle-t-elle avec amertume. J'ai besoin du sang de l'éternel pour confectionner sa base, du métaux qui gît sur tes terres, des éclats de mon monde et la liste est encore bien trop longue. Et bien sûr ces ingrédients s'accompagne du cadeau que je te ferai pour l'achever. Avant le départ de l'ami de notre père nous avions déjà confectionner une potion, mais cela ne suffira pas.

Zeildri s'approche de la déesse, comprenant que le temps est compté pour leurs mondes respectifs. Il se rappel ce qu'il a vu en sondant l'âme de l'étranger, puis se résous à accepter sa demande alors qu'il ne voulait en aucun cas faire face à l'éternel.

— Peux-tu m'accompagner, je détient justement le sang que tu recherches sous la griffe.

— Je t'ai dit que je ne peux m'en approcher tu te rappel, souligne-t-elle.

— Je le sais, tu restera à l'entrée de l'antre, il est sous bonne garde, confirme-t-il.

Herba hoche la tête, puis grimpe sur le dos du roi après sa transformation. Ils arrivent ensembles jusqu'à la montagne, où Cyldry et quinze autres dragons veillent entre l'extérieur et l'intérieur de l'antre.

La déesse s'incline devant la seconde des mers qui lui rend son salue. Le roi lui ordonne de veiller sur la présence de son amie, avant de pénétrer en gardant sa forme dans son antre. La lumière apparaissant du sommet de la montagne éclaire en son centre le sage maintenue par de lourdes chaînes lui entravant les poignets en le maintenant les bras levés.

Le roi se délecte du spectacle en apposant lourdement ses pattes sur le sol. Il s'avance avec une lenteur précise jusqu'au sage qui lève le regard sur lui.

Ta résistance m'impressionne l'éternel, susurre-t-il dans sa tête.

Reirtsedi remarque la présence de la déesse au loin puis fronce les sourcils quand elle disparaît derrière l'aile de Cyldry. Il se débat sur les chaînes voulant la rejoindre mais le dragon ne le lui laisse pas l'occasion de faire le moindre mouvement en l'enserrant dans ses serres.

Je t'interdis de vouloir t'approcher d'elle, menace-t-il en fixant son regard dans celui du sage.

Crois-tu être le seul avec ton espèce à posséder cette forme de communication ? rétorque Reirtsedi par le même biais. J'ai entendu le moindre de vos conversations, ce qui m'a aidé à comprendre votre histoire, vos coutumes, et le garçon que vous me cachez.

Zeildri sonde le sage en y décelant que la vérité dans ses paroles. Il le repose brutalement sur le sol avant de le griffer au torse. Prenant sa forme humaine, il cueille avec une fiole le liquide poisseux qui s'écoule avant de se retourner. Arrivée à l'entrée de la montagne, il la tend à la déesse avant d'ordonner :

— Détacher le et amener le à la lisière.

Mon roi vous êtes sûr ? s'inquiète Cyldry.

Il hoche la tête plus que sérieux, puis il part en compagnie d'Herba jusqu'à son point d'ancrage.

— Les évènements vont bientôt s'accélérer de ce que j'ai pu voir dans le cœur de cet homme.

— Je fais au plus vite, répond-elle en posant sa main sur sa joue.

Zeildri prend le visage de la déesse entre ses mains et pose ses lèvres avec passion sur les siennes. Il la laisse disparaître après cet échange intense avant de s'envoler vers le prisonnier. Il atterrie prestement à la lisière de la forêt et indique au sage de grimper sur son dos. Cyldry étant resté à ses cotés, lance un regard méfiant au roi qui hoche la tête pour la rassurer.

Reirtsedi n'est pas rassurer de devoir se hisser sur une créature aussi imposante, mais devant le regard insistant du roi, il ne veut pas jouer avec ses nerfs. Sans indiquer le moindre signal, Zeildri décolle forçant le sage à s'agripper à sa crête. Le dragon entame un ballet dans le ciel, testant la résistance de son passager. Il fait des piquets vers le sol avant de se redresser et de frôler la terre en zigzagant entre les arbres.

Le sage retient plusieurs haut le cœur en tentant de trouver un équilibre sur le dos du roi à chaque virage. Et quand il pense enfin trouver la bonne position, le dragon glisse le long d'une falaise en descendant en flèche vers la mer.

— Non, hurle Reirtsedi en voyant l'eau se rapprocher de plus en plus.

Zeildri sourit en plissant les yeux avant de plonger les ailes replier le long de son flanc. Le sage découvre en ouvrant les yeux les vestiges d'une ancienne civilisation marine, habité à présent par des créatures serpentant dans les lieux et les rochers. Or, il n'a pas le temps d'en profiter qu'il ressent une chaleur intense lui coupant l'oxygène alors que Zeildri remonte à la surface, montrant un endroit dévasté par les flammes, où la terre crache sa colère par des jets de lave.

Le roi continue sa traverser au milieu des volcans jusqu'à atteindre un lieu particulier. Apercevant les premières broussailles, il prend un peu plus d'altitudes pour faire découvrir l'antre des dragons temporelles. Ces créatures âgées repose entre des îles flottants où des lianes les relies. Les roches escarpés permettent aux wyvernes de s'y accrocher avant de planer au dessus d'une mer turquoise. Le sage remarque que quand l'un des monstres disparaît dans l'eau, une lueur blanche s'intensifie au moment de leurs passages.

Des rugissements acclame l'arrivé de leurs roi au sein de leurs contrés, tandis que Zeildri répond à leurs salue sur le même ton. Il arrive à hauteur de la plus haute île où réside les jumeaux régissant sur ses terres célestes. Comme figé dans le temps, deux wyvernes se dresse sur leurs pattes en joignant la pointe de leurs ailes en un arc voûté. Leurs cou son tendu en arrière levant leurs gueules vers le ciel. Le roi se pose sur le sol, laissant son prisonnier glisser de son dos. Le sage tombe sur ses genoux posant ses mains sur la terre ferme en reprenant son souffle difficilement devant la visite express que la créature lui à fait. S'il n'y avait pas le roi à ses côtés il est prêt à embrasser le sol.

Prenant sa forme humaine, Zeildri l'observe en croisant les bras sur son torse, souriant satisfait de l'état du sage. Il commence à s'avancer en lançant :

— Si j'avais su que tu tiendrais difficilement le rythme sur mon dos, j'aurais demandé à mes second d'employer la torture de la voltige en premier lieu. Allez viens, les jumelles ne sont pas d'une grande patience.

Reirtsedi écarquille les yeux devant ses paroles et se redresse les jambes tremblant encore de son voyage pour suivre le roi qui se trouve à présent entre les statues. Le sage dresse la tête pour admirer l'œuvre des sculptures. Il tend une main, mais Zeildri l'arrête en lui disant acerbe :

— Si tu tiens à ta main tu éviterais de chatouiller une wyverne en état de projection.

Les humains sont si stupide. résonne une voix caverneuse dans l'air.

C'est étonnant vu son pédigree qu'il ne sache pas plus réfléchir, tonne une autre voix sur un ton moqueur.

Ça nous rappelle Jojo, rirent les voix ensemble.

Zeildri ferment ses paupières en soufflant déjà exaspéré d'être en présence des vieilles commères. Reirtsedi quand à lui, se tourne et retourne pour essayer d'identifier les êtres qui le font tourner en bourrique.

— Pouvez-vous vous montrez avant qu'il ne fasse une malencontreusement chute qui pourrait potentiellement le tuer, soupire Zeildri en grognant.

Toujours riant de leurs blagues, deux esprits apparaissent sous l'arche des wyvernes. Leurs peaux étincelles d'écailles dorées, tandis que des cornes en bois noirs se dresse sur leurs têtes. Leurs regard sont voilés d'un blanc translucide, alors qu'une griffure traverse leurs visage en partant du haut de leurs front, passant dans un sourcils en regagnant leurs joues par le biais de l'un de leur œil. Cette particularité différencie les jumelles car la cicatrice se trouve à l'opposé de l'autre, mais ce qui étonne surtout le sage, c'est l'apparence enfantine des jumelles.

— On l'a perdu mon roi, rétorque celle de gauche en plissant les yeux vers le prisonnier.

— S'il savait ce qu'il l'attend, pouffe sa sœur.

— Justement il sait, indique Zeildri en coupant cours à leurs moquerie.

Reirtsedi fixe le roi étonné par son annonce. Celui-ci se tourne vers lui et l'informe :

— Je lis en toi comme dans le cerveau d'un premier né. Je sais que tu es doté de la vision c'est aussi pour cela que nous somme là, et ne te fis pas à l'apparence des projections des deux commères, elles aimes jouer avec l'esprit de ceux qu'elles rencontres.

Il se tourne vers les jumelles en fixant ses prunelles turquoises sur elle :

— Asmara dragonne du passé, et Argadia dragonne du futur, pouvez vous confirmer mes craintes ?

— Tu connais le prix mon roi, indique Asmara se trouvant à droite.

— Mais tu sais que nos capacités sont limités, complète Argadia à sa gauche.

— Nous formulons, mais l'incertitude sera toujours présente, ajoute-t-elle ensemble.

— Même avec lui en complément ? montre-t-il du menton le sage.

Les jumelles figes leurs têtes vers Reirtsedi qui se sent complètement perdu dans leurs échanges. Asmara et Argadia s'avance vers lui et le scrute derrière leurs voiles le moindre détails de son corps, le faisant ressentir complètement nu devant les petites filles. L'une d'elle se retourne vers le roi puis annonce :

— Son pouvoir est immense et il ne le contrôle pas encore.

— Mais son sang pourra préciser votre demande et clarifier les points les plus flous, complète sa sœur.

— Mon... Mon sang ? s'inquiète Reirtsedi en blanchissant.

Les deux petites filles hochent vigoureusement la tête avant de se mettre à courir en se croisant et de disparaître dans leurs corps respectives. Les deux wyvernes ouvrent leurs yeux d'un blanc éclatant et retombent sur leurs griffes avant en craquant leurs cou. Elles se tournent vers leurs souverain. Zeildri arrache une écaille de son avant bras, puis s'approche du sage en le fixant :

— Il faut que ce soit toi qui fasse une offrande aux jumelles, elles pourront ainsi confirmer tes visions et l'avenir que nous réserve le temps.

— C'est sans risque ? s'interroge le sage plus pour lui même.

Zeildri hausse les épaules avec un sourire en coin ce qui ne rassure pas Reirtsedi, mais curieux d'en savoir plus et ne pouvant s'échapper par ses propres moyens, il s'entaille la main en la présentant devant lui.

Asmara lèche la paume du sage en y laissant un filet de bave gluant sur celui-ci, tandis que plus respectueuse envers le roi, Argadia ouvre sa gueule pour qu'il y dépose son écaille. Les deux Wyvernes se retournent et s'avance vers le précipice. Zeildri indique à Reirtsedi qu'il faut monter sur leurs dos, ce qu'il fait à reculons en sentant ses jambes se dérober sous lui devant la ballade proposé.

À contre cœur, mais surtout devant le grognement de sa futur monture, il se hisse en se cramponnant sur la crête de la wyverne. Les jumelles décolles dans un bond montant au zénith avant de descendre en tourbillonnant l'une autour de l'autre pour plonger dans la mer turquoise. Une lumière aveuglante fait disparaître les quatre êtres de la surface de la terre des dragon. 

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