4 - L'enfant des Aigüyers
Bien des lieux au travers des univers, il y a un monde où de majestueuses créatures dominent le ciel, la terre et les mers. Un endroit où les monticules s'élèvent dans les nuages, et où des forêts suscitent leurs prestance par leurs hauteurs magistrales, éloignant leurs troncs les uns des autres pour laisser faufiler entre eux les gardiens de cette terre.
Hurlant de joie sur le dos du roi, un jeune garçon à la peau chocolaté rit de plaisir et d'adrénaline en écartant les bras vers le ciel pour effleurer le feuillage de ses petits doigts. Il s'accroche aux pointes dorsales de la bête quand il effectue un virage serré en prenant de la hauteur dans le ciel, battant ses ailes avec puissance avant de se stabiliser au dessus des cumulus.
— Encore, encore ! s'exclame le petit de sa voix sur-aiguë.
Le roi ferme les yeux d'exaspération, mais descend en piqué en prenant de plus en plus de vitesse avant d'inspirer fortement, et de cracher un jet de flamme sur le sol. L'enfant explose de joie en frappant dans ses mains, tandis que le dragon pose ses pattes sur le sol en faisant trembler la terre.
— C'est tout pour aujourd'hui Jackiel, tonne-t-il de sa voix.
La petit fait une moue, puis hoche la tête quand le museau de la créature se tourne vers lui. Il descend du dos de la bête, laissant le roi prendre sa forme secondaire quand il se déplace parmi les êtres humains qui sont venu se réfugier dans son monde.
Aussi impressionnant que sous sa forme draconique , l'homme se dresse devant le jeune garçon. Sa chevelure argenté reflète les écailles restant présent sur ses avants bras. Sa peau cendré contraste avec ses yeux turquoises où la fente noire de ses pupilles vacillent de fatigue. Ses ailes anthracites restent dans son dos en traînant dans la poussière l'habillant tel une cape. Torse nu, sa musculature fait ressortir les cicatrices de ses combats, alors qu'une longue jupe vert émeraude s'étend jusqu'au sol.
Zeildri, roi de cet univers, est craint et respectés de tout ses congénères de tout horizon. Il a mené une multitude de bataille pour protéger son peuple contre les envahisseurs, et offre sa protection à tous ceux demandant l'asile. Les derniers à se présenter ainsi sur sa terre ont été une ribambelle de gamin ressemblant tous plus où moins au petit devant lui.
Du moins ils sont beaucoup moins insistant que celui-ci, pense-t-il de surcroît.
Il s'approche du jeune garçon en posant sa main sur sa tête, effleurant le clou au sommet de son crâne.
— Tu a été brave en ne ressentant point la douleur Jackiel, ta force m'impressionne, indique le roi d'un ton se voulant sage.
— Et ce ne sera pas le dernier, s'extasie le petit dans un large sourire.
Zeildri émet un fin sourire et s'abaisse à sa hauteur, alors que le petit bombe le torse fier :
— Tu seras un grand guerrier, je n'en doute pas une seconde, mais il va vraiment falloir faire quelque chose pour ta voix, rit-il.
Jackiel croise les bras boudeur sur son torse mais glousse tout de même. Le roi avait particulièrement prit sous son aile ce petit garçon qui se faisait exclure du groupe d'enfant qu'ils avaient accueillit. Tous l'avaient repousser à cause de son timbre particulièrement aiguë, le forçant à se taire en lui mettant un bâillon.
Or, pour le roi des dragons, tous à sa place en ses terres et il n'a pas particulièrement apprécié cet acte envers le plus jeune du groupe. De plus, la raison de leurs fuitent l'a fait rentrer dans une colère intense qui avait durer plusieurs mois.
Comment est-ce possible d'anéantir l'avenir de cette petite bouille, songe-t-il.
Jackiel se met à courir vers l'antre du roi, mais s'arrête en repérant une forme apparaître à la lisière de la forêt.
— Zeilgri, là bas, montre-t-il du doigt.
— Zeildri, c'est Zeildri combien de fois vais-je devoir te le répéter, s'exaspère-t-il en portant ses doigts sur ses paupières et soufflant.
Mais en suivant la direction que lui indique le jeune garçon, il remarque l'inquiétude du petit quand un homme se redresse en se tenant contre le tronc d'un arbre. Il fronce des sourcils en reconnaissant l'accoutrement de celui-ci et indique d'un ton ferme à Jackiel :
— Reste bien derrière moi.
Le roi reprend sa forme draconique faisant luire ses écailles d'argent sur sa peau. Puis il s'approche de l'homme en montrant toutes sa grandeur. La dernière fois qu'un être de cette stature avait fait don de sa présence, c'était pour piller ses terres. Les dragons se sont fait une joie de les réduire en cendre, mais l'un d'eux avait réussit à tuer son enfant ce qui l'avait dévasté.
Quand l'homme se retourne pour prendre connaissance du nouveau lieu où il a atterrie, il se plaque le dos contre l'arbre en voyant la créature gigantesque face à lui. Zeildri n'empêche pas une grondement sonore en repérant que l'intrus comporte à un œil près, la similitude de l'envahisseur. Il gronde de surcroît :
— Si tu es venu ici pour achever le travail de ton soldat, laisse moi te déchiqueter de suite.
Reirtsedi devine sans mal que l'imposante bête désigne son plus jeune frère, et pour la première fois dans son existence, il se sent ridiculement petit face au dragon. Il s'écroule de surprise sous son regard en levant les mains en signe de peur. Satisfait de son état, Zeildri lève une de ses pattes avant puis griffe la joue du sage.
— Comment veux tu ta cuisson ? ordonne le roi. À point ou saignant, sourit-il en montrant toute une rangé de dents pointues.
— Je ne suis pas comme mon frère, je l'ai moi même condamné à une mort imminente, se justifie le sage.
Zeildri fronce son front et sonde l'âme de l'homme. Il perçoit son cœur meurtri, la colère qui l'anime envers ledit frère, mais surtout le pouvoir unique qui s'écoule dans ses veines. Il est surprit de faire face à un être doté de vision, puis revêt sa peau humaine sous les yeux ébahi de Reirtsedi. Caché derrière les ailes du roi, Jackiel est étonné de le voir baissé sa garde. Les dragons les avaient protégés de l'attaque une année plus tôt et avait eu du mal a redonner goût à la vie à Zeildri qui se morfondait sur son trône en tenant la coquille de l'œuf de son fils.
Le jeune garçon se pencha sur le côté pour observer le sage qui est assis sur le postérieur l'air agar. Deux rugissements puissants transpercent le ciel, annonçant l'arriver des chefs secondaires de la terre des dragons.
Les deux se posèrent en faisant trembler le sol derrière le roi. Ils avaient perçut son appel silencieux qu'il avait transmit en repérant l'homme et ont volé jusqu'à lui. Le plus robuste aux écailles luisant d'un rouge flamboyant se dresse devant le sage. Sa crête tirant sur le brun se termine en plusieurs pointes au bout de sa queue arrondit. Ysi, dragon régissant les terres volcaniques fronce ses épais sourcils en repérant le sage.
À ses côtés, de forme plus longiligne se tenant sur deux pattes, Cyldry serpente sa queue où une nageoire dorsale domine de tout son long. Sa peau bleue céruléen font refléter une aurore boréale en fonction de ses mouvements. Elle siffle faisant ressortir une langue fourchu, attrapant le le petit sous son aile, tel la mère protectrice des océans.
Zeildri lève la tête en regardant de haut le sage. Il ne doute en aucun cas sur sa sincérité, mais les dégât causé par son frère et envers le peuple du petit Jackiel, il ne peut se montrer clément pour l'instant.
— Ton heure n'est pas encore venu, clame le roi d'une voix forte, mais tu ne sera ici qu'en étant mon prisonnier et non comme un invité. Sache que du monde dont tu viens, vous avez ébranlé l'équilibre des univers...
— Ce n'est pas ce que vous croyez, coupe Reirtsedi pour se défendre.
— Silence, impose Zeildri en faisant frissonner l'air.
Le sage rentre sa tête entre ses épaules comprenant que même sans sa forme originale, l'homme en face de lui reste d'une puissance impressionnante. Le roi porte un regard vers ses seconds avant de glisser ses fentes vers le sage.
— Tu n'a en aucun droit à la parole si je ne te la donne pas, siffle-t-il menaçant. Si tu te permet la moindre familiarité mes seconds se feront un plaisir de te torturer à la place de ton frère. Tu réclamera de mourir avant que je ne t'achève.
Reirtsedi baisse le regard en émettant un rictus, tandis que Jackiel tapote la membrane de Cyldry pour lui murmurer une information.
Mon roi, le petit indique que seul un être de son espèce peu l'achever en lui arrachant le cœur, transmet-elle par télépathie.
Voilà qui est fâcheux, soupire Zeildri en comprenant la réaction du sage.
— Emmenez le dans la montagne, et posté dix de vos créatures les plus féroces devant sa cellule, ordonne le roi.
Les dragons hochent leurs museaux avant de s'emparer du sage. Zeildri prend dans ses bras le petit qui ne semble pas avoir peur, se sentant rassurer par la présence des chefs. Ils regardent ensemble une pluie de dragons venant de tout horizon s'abattre sur la montagne, rugissant leurs colères, leurs complaintes, leurs envies meurtrières face à l'homme prisonnier des serres de Ysi.
Le roi se détourne en s'enfonçant dans la forêt, ne voulant en aucun cas faire face au sage, qui certes n'est pas responsable de la mort de son fils, mais qui fait partit de la famille du tueur de celui-ci. Il rejoint une grotte où sont basé les enfants rescapés, tout en transportant l'enfant qui s'est endormit dans ses bras.
Il est accueillit par l'aînée du groupe qui récupère Jackiel dans ses bras. Seul trois jeunes filles avaient pu réchapper à la mort, accompagnant cinq garçons et le petit. Tous arborent de l'inquiétude en voyant le ballet des créatures s'intensifier dans le ciel. Zeildri s'assied sur le rocher au centre de la clairière qui fait face à leurs cavernes et leurs indiquent la situation en les rassurant le plus possible. L'une des jeunes filles se met à trembler et souffle paniqué :
— Oh non, il vont venir finir ce qu'ils ont commencé.
— Je ne le permettrais pas, promet Zeildri.
— Ils sont puissant, enchaîne l'un des plus vieux garçon.
Le roi fait face à la frayeur des enfants qui avaient pu se remettre de la mort de leurs peuples. Il joint ses mains entre elles posant ses coudes écaillés sur ses jambes. Il ressasse l'information que le petit à transmit à Cyldry.
— Jackiel était présent avec moi et à indiqué à la mère des océans que nous ne pouvions tuer cet homme, indique-t-il soucieux de ce détail.
La jeune fille tenant Jackiel, demande à sa sœur de le prendre dans ses bras et de se mettre dans la grotte avec les plus petits. Elle attends que les trois quart du groupe s'abrite avant de pouvoir apporter l'explication au roi accompagné des plus âgés.
— Jackiel est le dernier détenteur du contrôle du pouvoir des Aigüyers, informe-t-elle après un regard vers ses congénères. Quand les éternels ont attaqués notre village, sa mère m'a confié sa garde en nous indiquant de suivre le groupe de femme avec qui elle était en contact pour nous aider à nous enfuir.
— Tous, dès la naissance dans les rangs de nos maîtres, reprend un garçon, savaient comment manipuler les émotions et s'entraînaient dès qu'ils commençaient à marcher et parler, à combattre pour défendre nos terres.
— Seul Jackiel, enchaîne une autre fille, avait été mis à l'écart par son géniteur même s'il connaissait les enjeux qui nous entouraient.
— Et pourquoi donc, s'étonne le roi.
— À cause de sa voix, clame ensemble les trois enfants en riant.
Ils se moque ouvertement devant Zeildri de l'handicape du petit. Le roi fronça les sourcils en soufflant de colère les figeant sur place. Ils arrêtèrent leurs gloussement avant de se reprendre en se raclant la gorge gênés.
— Dès sa naissance, le maître l'a écarté du village à cause de son timbre particulier, tente d'expliquer la première. Sa mère s'occupait de lui dans son dos, car elle ne voulait pas l'abandonner à cause de cela, mais il avait été affaibli sans la protection de l'Aigüyer principal.
— Nous, nous excuserons auprès de lui roi des dragons, mais nous avons eu l'habitude de le montrer du doigt sous l'exemple de nos parents, rajoute le garçon, et inconsciemment nous le montrons aux autres par habitude.
— Or, en le repoussant, nous le protégeons car son don est à présent unique. Nous ne connaissons pas d'autres peuples le possédant, indique la dernière. On sait qu'il est fort, mais on veut également, comme les plus jeunes d'entre nous, qu'il profite au goût de la liberté.
Zeildri hoche la tête comprenant le sens des paroles des plus grands. Il les invitent à rejoindre le reste de leurs groupes, mais aperçoit la plus grande rester sur place le visage sérieux, alors que les deux autres court vers la grotte.
— Roi des dragons, dit-elle le timbre grave. Jackiel est maintenant notre maître. Nous le suivrons où qu'il aille, même si nous n'avons pas toujours été respectueux envers lui. Il est vrai qu'il est difficile d'être mené par un homme qui portera toujours ce timbre, mais il reste notre dernier Aigûyer, et il ne doit pas tomber entre les mains des éternels.
Le dragon se lève de son rocher et s'approche de la jeune fille. Il pose une main sur son épaule, et solennellement lui répond :
— Il sera constamment sous ma protection. Je ne lui impose pas la ma marque pour le plaisir, il doit s'en montrer digne.
La jeune fille hoche la tête et se détourne pour rejoindre les autres. Zeildri avait senti la différence de Jackiel dès son arrivé par rapport aux autres enfants, et avec les informations qu'il a recueillit auprès des plus grands, il comprend mieux leurs inquiétudes par rapport à l'arrivé de l'éternel. Il transmet une demande par rapport à la défense autour de l'homme et entend Ysi lui répondre par télépathie :
S'il tente quoique ce soit il risque de ne pas être déçu du voyage, ricane-t-il.
Ne me dis pas que...
Oh que si ! Tu en a demandé dix des nôtres, mais je peux t'assurer que plus de la moitié, ciel, terre et mer confondu ont fait le déplacement pour clamer la fureur de la mort de l'héritier.
Zeildri ferme les yeux d'exaspération en se frottant les paupières tout en soufflant. En plus d'une bande de gamins bruyant, ses compagnons ailées font un caprice, mais il comprend sans mal leurs ressentis quand ils ont été impuissant face à sa détresse. Il perçoit la voix de Cyldry qui lui communique :
Laisse leurs ce désir de montrer à quoi il se frotte quand on ose meurtrir le coeur d'un dragon.
Je vous laisse un mois, se résigne le roi. Pendant ce temps je vais rester auprès des jeunes et parfaire l'entraînement du petit. De plus tant que la marque n'est pas complètement imposé, je ne veux pas qu'il lui fasse face.
À vos ordres notre roi, répondent en cœur ses seconds.
Un tonnerre de rugissement suivirent leurs conversations, indiquant que l'information a été transmis auprès des autres dragons. Fatigué, Zeildri s'approche de la grotte pour rejoindre les enfants. Il ne sait si c'est une bonne décision de laisser le prisonnier aux griffes de son armé, et encore moins de rester un mois auprès des enfants qui ont tendance à le pousser à bout. Mais pour garder un œil sur Jackiel, c'est la seule solution qu'il perçoit pour l'instant, et à choisir entre une réunion bruyante de dragon et d'enfant, il préfère de loin les gamins.
// Hello,
Bon je m'étais dit qu'après ce chapitre en postant celui d'avant que l'on repasserait officiellement sur Draguir et Sophia, mais comment vous expliquer qu'une fois de plus je suis partie en cacahuète.
La terre des dragons, franchement, je ne pouvais pas faire un seul chapitre dessus, surtout vue comment commence le tome 1 !
Bref...
Sur tous nos fauconniers, il me semble que nous n'avions pas les histoires de Gan et Jackiel. Vous connaissiez bien sûr une partie de Gan depuis le tome 2, et plus en profondeur depuis le début de ce tome, maintenant vous avez celle de Jackiel, qui fait partie d'un de mes joyeux lurons préféré.
Allez, qu'avez-vous pensés de ce chapitre !
N'oubliez pas de m'indiquer s'il y a des fautes, et vous dit à dimanche prochain. //
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top