2- Vision

Un mois s'écoule sans que Reirtsedi ne revoit la jeune femme. Ses frères sont partis visiter une nouvelle contrée, le laissant seul au village. Il traverse la place, au bon matin, saluant d'un signe de tête les habitants qui s'affairent à leurs tâches quotidiennes. Les femmes montrent leurs opulentes poitrines, renvoyant un dégoût au sage qui ne montre qu'un visage impassible.

Il s'avance vers les champs doré où pâture les destriers, puis émet un sifflement pour appeler sa monture. La plus grande des créatures s'avance en trottinant vers lui, reflétant sa propre caractéristique. Traditionnellement connu au pelage noir, ce destrier arbore une robe blanche tachetée de rouge. Ses flancs son striée d'or et de pourpre, tandis que sa queue se divise en quatre tresses traînant sur le sol. Une tâche en forme de griffure arbore son front, révélant ses prunelles vairons d'or d'un côté, et rubis de l'autre.

— Ma belle Lumiana, es-tu prête pour une ballade ?

Le destrier pose son front contre la paume de celui qu'elle considère comme son maître. Il la longe sur le côté, caressant son pelage avant de se hisser sur son dos. Sans donner d'ordre au talon, elle s'élance hors du champs pour rejoindre les limites de sa terre. Reirtsedi profite de ce moment de liberté où le poids des responsabilités qui lui pèse sur les épaules s'envolent.

L'air chaud du matin, frappe son visage alors que Lumiana pénètre dans une forêt qui borde les falaises. Il s'enfonce de plus en plus avant d'atteindre une clairière où un grand arbre trône en son centre. L'arbre sacré des sages, prône de sa grandeur, tournant son tronc tortueux avant d'écarter ses branches fleuris dans un nuancier de rouge, d'or, et de fushia. Les rayons du soleil reflètent les pétales sur le sol avec des teintes orangés.

Reirtsedi descend de sa monture, puis s'approche de l'arbre. Il s'agenouille face à lui, et pose ses mains devant sa tête tout en s'inclinant. Le destrier tape de ses sabots sur le sol, perturbant la prière silencieuse du sage. Il se redresse voulant la calmer, mais rencontre de nouveau la jeune femme qui se tenait derrière lui.

— Que...

— Je pensait que tu faisais une crise, alors je suis apparu, se justifie-t-elle.

D'abord surprit par sa réponse, il se reprend et s'avance vers elle. Il lève la main pour lui effleurer le visage.

— Je ne savais pas quand je te reverrai, mais ce lieu est interdis à tout inconnu, indique-t-il avant d'ajouter, je pensais que tu était le fruit de mon imagination.

La jeune femme se met à glousser face à sa dernière phrase, déstabilisant le sage par le son mélodieux qu'elle procure. Elle recule d'un pas et se met à tourner sur elle même en levant les bras au ciel.

— L'arbre ne me fera rien je le sais. Il te protège et veille sur toi. S'il m'avait considéré comme un danger contre toi, crois moi qu'il m'aurait pas laisser pénétrer sa clairière, sourit-elle.

Elle s'approche de l'arbre à son tour, puis pose sa main contre le tronc en fermant les yeux. Reirtsedi est abasourdi par son comportement qui lui vaudrait à coup sûr d'être longuement torturé pour avoir osé toucher cet arbre. Or, face aux comportement de son destrier qui s'incline devant la jeune femme et de l'arbre qui n'émet aucun mouvement, le sage s'assied sur le sol en observant l'étrange beauté se complaire dans ses mouvements.

— Ce que tu es magnifique, murmure-t-elle à l'arbre. Ma sœur ne pourrait jamais reproduire une tel splendeur, même en y mettant toutes sa puissance...

— Tu as des sœurs ? interroge Reirtsedi en entendant ses paroles.

Elle décale sa tête vers lui en affichant un sourire en coin :

— Oui, répond-elle malicieusement. Nous sommes six sœurs, du moins, je suis plutôt la demi sœur des cinq car je n'appartient pas à un élément à proprement parlé.

— Un élément ? se demande le sage à lui même.

La jeune femme rit devant sa tête surprit, puis s'assied en face de lui.

— Oui, un élément. Une puissance qui défini l'essence même de chaque être supérieur, explique-t-elle.

— Comme mes frères et moi ?

Elle penche la tête sur le côté en ne comprenant pas sa référence. Il lui explique le rôle des éternels, et leurs catégories. Le sage se sent suffisamment en confiance auprès d'elle pour lui révéler l'histoire de sa famille, et des victoires mené pour sauvegarder la paix pour son peuple. La jeune femme l'écoute attentivement, révélant à son tour l'endroit d'où elle vient. Lui démontrant les pouvoirs de ses sœurs, et que son univers est d'autant plus vaste que le sien.

— J'aimerai tant découvrir ton monde, susurre-t-il.

— Il n'est pas aisé d'y pénétré, indique-t-elle. Bien avant notre naissance, et encore avant que le jeune garçon n'y arrive, seul mon père y résidait. Grâce à mon pouvoir, j'ai pu découvrir ce qu'il s'est passé, et il m'a fait promettre de garder son secret.

— Je comprend, certaines choses doivent demeurer dans l'ombre, baisse-t-il la tête.

La jeune femme soupire en affichant une mine contrite. Reirtsedi pose ses doigts sous son menton, puis émet une pression pour la forcer à le regarder.

— Avec tout ça, je ne connais même pas ton prénom, indique-t-il.

— C'est vrai, nous avons énormément partagé, sauf nos identités, remarque-t-elle.

Elle affiche un sourire timide, puis se lève et recule de trois pas. Elle lève un bras vers le ciel et se présente dans une révérence :

— Enchanté grand sage de l'univers de Voïd, je me nomme Timéa, déesse du temps et de l'espace temps d'Imaginarium.

Il se lève à son tour, et se penche en avant se présentant à son tour :

— Tout l'honneur est pour moi chère déesse. Je me nomme Reirtsedi, grand sage détenant la sagesse de ce monde et la puissance de ...

Une vive douleur lui traverse le crâne le forçant à tomber au sol en se cramponnant la tête. Timéa s'empresse de le rejoindre en glissant sur la terre, puis le prend dans ses bras pour l'aider à calmer sa crise. Celle-ci est plus violente que la première fois, faisant ressentir à son corps des convulsions.

Son état se stabilise au bout de plusieurs longues minutes.

Le souffle saccadé, Reirtsedi peine à se remettre de cette nouvelle vague qui l'a submergé. La déesse pose une main sur son front moite, puis ferme les yeux en se concentrant sur un point intérieur.

— Je vois, il faut que je demande un avis avant de t'indiquer la démarche à suivre, murmure-t-elle à elle même.

— Reviendra-tu ? demande le sage inquiet de la voir de nouveau disparaître.

Il se tourne pour caler sa tête sur les jambes de la déesse tout en la fixant. Elle décale sa main sur sa joue tout en souriant :

— Je te le promet , indique-t-elle.

Reirtsedi lève sa main pour la glisser sur la nuque de Timéa, puis il émet une pression dessus pour l'abaisser vers lui. Il dépose un baisé sur ses lèvres. L'explosion dans leurs cœurs est instantanée, s'emparant des deux êtres qui ne se sépare aucunement. Leurs sentiments envers l'autre à présent timide, grandit en les enveloppes dans une bulle translucide.

Ils se reculent en reprenant leurs souffles, tout en posant leurs fronts contre l'autre. L'éternel sait à présent qu'il a trouvé la femme qui marchera à ses côtés, tel est l'élément qui défini leurs lien. Timéa garde les yeux fermés. Elle est heureuse d'être auprès de lui, mais leurs mondes et leurs fonctionnement sont tellement différent. Elle se doit de retourner à Imaginarium, auprès de ses sœurs et de son père.

Elle se détache de son contact, puis disparaît dans les bras du sage sans le prévenir. Reirtsedi tombe en avant, ressentant le vide de cette séparation brutal.

— Non.

Il touche la terre comme si il allait la trouver dans les craquelures du sol, mais s'allonge sur le sol en se tournant sur le dos. Sa main se pose sur sa poitrine, sentant son cœur battre la chamade en repensant à cette échange. Dans un comportement qu'il ne se serait jamais permis d'avoir, il se met met à rire frénétiquement en rougissant. Bien que sa peau halé ne laisse rien transparaître, ses yeux vairons vert et ambre brille d'une intensité incroyable de joie.

Le sage reste ainsi une bonne partie de la journée avant de retourner au village. Pour ne pas éveiller les soupçons sur son état d'extase, il met son masque impassible. Il regagne sa demeure après avoir libéré son destrier dans le champs, puis s'allonge dans son lit. Profitant que ses frères soit absents, il ferme les yeux pour visualiser le visage de Timéa dans son esprit, imaginant la serrer dans ses bras après avoir exploré son corps avant de s'endormir dans les méandres de la nuit.

Plusieurs flash s'accapare de son doux rêve, remplaçant son étreinte par un cadavre ensanglanté. En ouvrant les yeux il se rend compte que ce qu'il tient, se sont les membres restant de son peuple, tandis que la forêt brûle dans un brasier gigantesque. Le hennissement des destriers courant le dos en flamme, se ruent sur tout être dans la souffrance. L'arbre sacré perd ses fleurs et se meurt en s'asséchant. Voïd s'effondre, se brise, se disperse, mais un seul homme reste debout au milieu de tout se carnage. Le sage tente de l'apercevoir, mais il est encapuchonné et ne dévoile son visage. Il tombe à genoux devant se désastre, impuissant de ne pouvoir intervenir et tente de hurler sans qu'un son n'arrive à franchir ses lèvres.

Reirtsedi se réveille en sursaut la peur aux tripes et reprenant difficilement sa respiration. Ce cauchemar bien plus que réelle lui fait perdre la notion du temps. Il ne sait si la nuit est avancé ou si le jour est levé. Il s'allonge en portant la main à son front, déboussolé par une tel vision de son peuple.

— Enfin réveillé, s'inquiète une voix entrant dans sa chambre.

Le sage reconnaît Gan. Il hoche la tête sans pour autant bouger.

— Quand nous sommes revenu tu dormais déjà et la domestique nous a indiqué que cela faisait déjà trois mois que tu étais plongés dans ton sommeil, indique-t-il.

Reirtsedi tique sur cet information et demande la voix pâteuse :

— Et vous êtes revenu il y a combien de temps ?

— Sept années, souffle celui-ci avant d'ajouter, tu nous a beaucoup inquiété...

— Tu te moque de moi là, se redresse le sage en sentant son corps endoloris par ce long sommeil.

Gan secoue la tête le visage sérieux, puis il se décale dans la pièce pour prendre une timbale et la plonge dans la vasque d'argile cuite pour la remplir. Il s'approche de son frère en lui apportant le récipient.

— On s'est relayé avec Hellakiel pour diriger à ta place, mais pour le coup je ne sais pas ce que tu a fait pour te mettre dans cet état, soupire-t-il en expliquant, même moi je n'ai pu tenir deux années en méditation. Et je n'ai pu intervenir pour savoir ce qu'il se passait dans ta tête.

Le sage accueille chaleureusement l'eau qui humidifie sa gorge sèche, puis repousse les couvertures pour se lever.

— Attend un peu Reir, je vais réveiller tes muscles sinon tu va pas allez plus loin que le sol, gronde Gan.

Reirtsedi soupire d'exaspération, mais se laisse faire par son frère qui pose ses mains sur ses jambes en transmettant son énergie. Il en profite pour lui indiquer les évènements majeurs durant son absence.

— Nous avons connu une période de famine une année après notre retour, indique-t-il le visage concentré sur sa tâche. Nous avons perdu plus de la moitié des villageois, surtout les vieillards et les plus jeunes enfants. Hellakiel à sillonner avec un groupe plusieurs univers pour rapporter des vivres, mais il a été confronté à des barrières qu'il n'a su maîtriser sans tes conseils.

— Que s'est-il passé ? s'inquiète le sage.

Gan ferme les yeux devant cette question avant de reprendre la mâchoire crispé :

— Après avoir réussit deux allées retours, ramenant ce qu'il fallait il est partie plus loin qu'à son habitude. Son armée étaient épuisés, mais Hellakiel, lui, était acharné. Il a prit sur ses épaules le poids de soutenir coûte que coûte le peuple à ta place, souffle Gan. Il est tombé nez à nez avec de gigantesques créatures qui n'ont pas apprécié de se faire piller. Son armée a été décimé sous son regard, et il a perdu l'un de ses bras sur place après avoir tuer la créature. À son retour, il tenait dans son bras la moitié d'un corps d'une bête étrange. Il a pu mettre fin à la famine, mais son regard...

— Où est-il ? hurle Reirtsedi. Où ?

Le sage n'attends pas la fin du rituel de son frère et se lève. Or se que Gan pratiquait sur lui ne devait en aucun cas être interrompu au risque de complication. Reirtsedi arrive à faire quelques pas avant de tomber sur le sol. Gan se précipite sur lui et relève le tissu pour remarquer avec effroi l'ombre ronger la chair de son frère.

— Tu ne pouvait pas attendre que je finisse, hurle-t-il.

— Si c'est le prix à payer tant pis, rétorque Reirtsedi, il faut impérativement que je le vois.

— Il est sous bonne surveillance ajoute une voix derrière.

Le sage se retourne en la reconnaissant et écarquillant les yeux. Timéa, se tient dans l'encadrement de la porte, gardant un visage impassible.

— J'aurais dû commencé par parler de cette jeune femme, marmonne Gan.

— Tu... tu...

Timéa s'approche et s'abaisse à la hauteur du sage. Elle lève une main pour lui caresser le visage qu'il accueille en ressentant son cœur s'accélérer. Sous le regard ébahi de Gan, son frère se jette dans les bras de la jeune femme avant d'y apposer ses lèvres sur les siennes. Il souffle un coup en se levant, les laissant seuls dans la pièce en refermant la porte derrière lui.

— Tu m'as tellement manqué, susurre Reirtsedi en se reculant.

— Pour toi il ne s'est passé qu'une nuit. Pour ton monde sept années, et le mien seulement sept mois. Malgré mon habitude, la différence entre l'écoulement du temps de chaque univers reste perturbant, glousse-t-elle.

Timéa se cale dans les bras du sage, heureuse de le revoir enfin en bonne et dû forme. Il se redresse péniblement en la tenant fermement, puis se dirige vers son lit traînant sa jambe.

— Tu ne devrais pas forcer, observe-t-elle, laisse moi regarder.

Elle se décale puis soulève le tissu recouvrant l'ombre grignotant la chair du sage, puis sort d'une petite sacoche accroché à sa ceinture une fiole contenant un liquide azur. Elle l'a dé-bouchonne avec ses dents, puis verse le contenu sur les zones infectés. Reirtsedi l'observe dans sa manipulation et est surprit de voir l'ombre disparaître et les plaies se cicatriser.

— Qu'est-ce que c'est ? interroge-t-il émerveillé.

— De l'eau provenant les sources d'une de mes sœurs, indique-t-elle. L'ombre s'est dissipé, mais les dégâts intérieurs auront des séquelles. Lève toi et marche, ordonne-t-elle.

Reirtsedi s'exécute en se levant, puis il s'avance lentement et remarque que sa jambe boîte. Timéa soupir en redoutant cet état de fait, et ramène ses jambes contre sa poitrine en calant son menton sur ses genoux perdant son regard dans le vide. Il remarque son changement de comportement et s'approche d'elle avant de s'accroupir pour se mettre à sa hauteur.

— J'ai juste besoin d'une canne pour me déplacer, rien ne sert de t'inquiéter, rassure-t-il.

Le fixant d'abord, elle détourne le regard en marmonnant :

— Ce n'est pas ça qui m'inquiète le plus.

— Alors qu'est-ce que c'est ?

Un nouveau soupire franchit les lèvres de la déesse. Avant de revenir ici elle avait parlé de l'état du sage à son père en la présence de sa sœur bien aimée, Herba. Celle-ci s'inquiétait de ses longs voyages temporelle au travers des univers. Timéa avait indiqué le chemin jusqu'à un monde reculé, où celle-ci avait pu trouvé des matériaux pour fabriquer des bijoux spécifiques, mais elle avait été contraint de ne plus y retourner suite à une attaque subit que les créatures de ce monde ont eu du mal à repousser. Elle en avait d'autant plus découvert sur ce qui se produit dans la tête de l'homme au doux regard devant elle. Prenant son courage à deux mains, elle s'élance dans son explication en redressant la tête :

— Reirtsedi, avant que nous nous quittions la dernière fois, tu avais eu une crise.

Il hoche la tête se souvenant de son état comme si c'était la veille, grimaçant en se rappelant la douleur.

— De ce que j'ai appris auprès de plusieurs peuples, le pouvoir qui s'immisce en toi et un don de la vision.

Elle lève la main quand il ouvre la bouche pour en savoir plus, puis continue son récit :

— Je n'ai pas ce don car mon pouvoir me permet seulement de savoir ce qu'il s'est passé, de me déplacer dans le présent des univers, et de voir les multiples possibilités qui arrivera dans un futur proche, indique-t-elle en ajoutant, tout comme bloquer, ralentir et accélérer le temps. Mais en ce qui te concerne, ce pouvoir en plus des tiens est un don très rare seulement en possession d'une seule personne tout monde confondu.

— Comment pourrais-tu le savoir ? remarque-t-il surprit, c'est impossible de connaître ce détail entre tout les univers qui existe.

Elle sourit devant son air perdu et plisse les yeux.

— Seule un endroit possède autant de médium, mais celui-ci est or d'atteinte de tout être de nos rangs, en tout cas pour l'instant.

— Et il pourrait nous renseigner sur mon état ? questionne-t-il curieux.

Timéa secoue la tête, faisant retomber l'espoir qui gonflait le cœur de Reirtsedi.

— Tout ce que je sais c'est : quand tu ressent le pouvoir s'infiltrer dans tes veines, ne la repousse pas. La douleur est un premier aperçu avant que la vision ne prenne forme dans ton esprit.

Reirtsedi baisse son regard. Il repense au cauchemar qu'il a vécu dans son long sommeil se demandant s'il n'avait pas eu affaire à une vision comme l'indique la déesse. Cela pourrait également expliquer que l'énergie pour produire dans une tel illusion ai épuisé toutes son essence.

— Je vais devoir replonger dans les archives de ma famille pour trouver une explication, bougonne-t-il fatigué d'avance.

Timéa pose sa main sur son épaule en hochant la tête et lui demandant :

— Puis-je t'accompagner ?

Le sage sourit à sa demande en lui répondant :

— Bien sûr.

Ils se lèvent tous deux, puis sortent de la chambre sous le regard de Gan appuyé contre le mur les bras croisés sur son torse. Il regarde farouchement la jeune femme qui se tient au bras de son frère, se méfiant de sa venu.

— Nous n'avons pas fini notre conversation, siffle-t-il à son encontre.

— Tu n'as pas à lui parler ainsi, rétorque Reirtsedi, c'est à ma compagne à qui tu t'adresses.

— Tu n'est pas sérieux, s'indigne Gan surprit.

Le sage redresse la tête devant son frère, apposant son autorité. Gan est offusqué qu'il utilise sa grandeur contre lui, son frère, et le tout à cause d'une femme. Il ne sait ce dont ils ont parlés dans la pièce, et cela l'agace fortement. Par un poids invisible, il sent son échine se plier, s'inclinant de force devant le couple.

Le message est passé au travers de l'éternel des esprits qui est contraint de se connecter à tout être vivant de Voïd. Il est dorénavant impossible d'approcher le sage et la femme l'accompagnant, lien de parenté ou non. La position de Reirtsedi jusqu'à présent était inaccessible à moins de côtoyer les frères, mais dorénavant elle sera inatteignable.

Gan arrive à se redresser quand le couple disparaît. Il se dirige chancelant vers la chambre de Hellakiel, qui hurle de rage à l'annonce en balançant tout sur son passage. Ce retournement est si soudain, alors que les frères s'étaient toujours promis de rester unis quoiqu'il arrive. Et cela, si Gan est contrarié par cette réaction, le jeune frère quand à lui est dévasté et réagit de manière impulsive.

— Je vais la tuer, s'égosille Hellakiel.

— Impossible et tu le sais, intervient Gan en apparaissant après avoir vu une chaise voler à travers la porte.

— Il n'a pas le droit ! Sait-il ce que nous avons vécu pendant son sommeil ? Sait-il ce qu'il est advenu de mon bras ? réplique-t-il en montrant ledit bras.

Gan pose un regard plein d'amertume par le membre qui à prit possession de la continuité de l'épaule d'Hellakiel. Une malédiction, c'est tout ce qu'il voit. Après son retour sans son armée, le jeune frère avait subit une réimplantation, comme trophée, la patte de la créature. Or ce contraste entre un éternel et ce monstre, ont donné un bras recouvert d'écaille brunit avec de longues griffes acérés. Il n'a pu expliquer cet partie au sage avant que la jeune femme n'intervienne.

— Observons pour l'instant Hellakiel.

Il pose son regard vert perçant sur son jeune frère qui tombe sur ses genoux, abattu par cet ordre, loin de s'imaginer la suite des évènements, et sentant la haine gonfler dans son corps.   



// Bonjour à tous, 

Eh oui, avant de reprendre avec nos protagonistes favoris il y aura encore un ou deux chapitres autours de Reirtsedi et de ses origines. C'est un peu une mise en bouche avant tout ce qu'il va se passer. 

En tout cas j'espère que ce chapitre vous aura plus, les révelations, la construction... 

N'hésitez pas si vous apercevez une (ou plusieurs) fautes. 

Et vous dit à bientôt. // 


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