1- Les éternels
Des centaines d'années avant l'arrivée de Sophia dans les contrés d'Imaginarium, mais surtout dans un monde au-delà de l'imagination, et plus loin que la terre des dragons, un homme admire le ciel rouge-orangé qui surplombe les montagnes de sa tribu.
Il vient de célébrer son passage en tant que grand sage du village malgré son jeune âge. Il observe ses frères qui le précède, s'entraîner à combattre entre eux dans la poussière brunâtre. Du haut de ses vingt années depuis sa naissance, Reirtsedi a toujours été passionné par les destriers dont son pays en fait la fierté. Plutôt solitaire, il montre de lui une façade souriant face à son peuple, mais dès qu'il est seul près des créatures ou en forêt, il se laisse submerger par la souffrance de sa terre et de sa position qui l'éloigne de sa fratrie.
— Je savais bien que je te trouverai ici, grand sage, souligne un homme arrivant dans son dos.
— Oh pitié, arrête avec ses révérence absurde, Hellakiel.
— Très bien, très bien, lève-t-il les mains avant de s'installer à ses côtés. Encore perdu dans tes songes ?
Reirtsedi baisse la tête en fermant les yeux. Hellakiel est le dernier de sa famille, tête brûlé, aventureux, ayant la liberté de pouvoir visiter de nouveau paysage au travers des portails créés par les femmes du village. Gan, le second, est quand à lui plus réserver, sournois pour contrer leurs ennemis, et à ce jour s'exerce à développer son essence d'éternel.
Chaque membre d'une famille de sage, devient un éternel. Une certaine aisance à l'immortalité qui ne peux être réduit que quand leurs cœurs est arraché. Leurs parents ont périt ainsi face à leurs ennemis qui contrôle les émotions : Les Aigüyers. Leurs plus grande faiblesse, devant ces hommes à la peau foncée qui partage leurs terres de l'autre côté des montagnes. Seul un éternel peut arracher cet organe. Mais durant la dernière des guerres le nombre des Aigüyers s'étaient accroît et ont pu manipuler ainsi les membres des éternels en tête de la famille pour les forcer à s'auto-arracher le cœur.
Cela a entraîné une bataille des plus sanglant sous la colère des enfants des éternels. Quand l'un entamait sa cérémonie pour prendre la tête du village, les deux autres exterminaient avec leurs armées, hommes, femmes et enfants Aigüyers. Tous ne partageaient pas leurs soif de sang à ce moment. C'est ainsi qu'un groupe de femmes ont permis aux progénitures de leurs ennemis de s'échapper au travers de portails menant sur d'autres univers. Plus aucun indigène ne vit sur le monde de Voïd.
Durant les semaines qui ont suivit ce massacre, Hellakiel et ses hommes ce sont attelé à torturer les traîtresses pour connaître la destination des portails. Les humiliants sur la place public. Les isolants des journées entières dans une grotte sombre, mais surtout les frappants en poussant leurs inventions au plus sophistiqué et tordu. Le sage souffle un coup, posant la question qu'il redoute tant d'entendre la réponse :
— As-tu pu en retrouver ?
Hellakiel secoue la tête avant de la posé sur son poing.
— Nous avons suivit une piste que la dernière des traîtresses avait lâcher avant de mourir, mais nous nous sommes retrouvé face à un monde nous interdisant l'accès par une barrière mystérieuse.
Reirtsedi arque un sourcil devant sa réponse, soulagé d'une part que les enfants ont pu y réchapper, car il a horreur qu'un innocent paye pour les aînés. Mais il est également étonné qu'un monde puisse repousser son frère.
— Qu'avait-il de particulier ? interroge-t-il.
Son frère hausse les épaules en baragouinant :
— Rien, c'est cela qui est étrange. Un ciel aussi bleu que l'eau de nos grottes, une plaine verdoyante plus clair que ce que l'on peut trouver sur cette terre, et une maison en bois.
— Seulement, s'étonne Reirtsedi.
Hellakiel hoche lentement la tête, lui même encore surprit de ne pas avoir pu traverser cette contré. Le sage lui demande s'il y avait des âmes qui occupent ce monde étrange, et l'information de son jeune frère le laisse encore plus perplexe.
— Juste une, assis sur le perron de la maison en se balançant sur une chaise. Il n'a pas remarqué notre présence, car nous n'avons pu le moins du monde approcher. Or je doute, qu'il garde dans son cabanon tous les bâtards des Aigüyers. De plus, si nous n'avons pu franchir la barrière entourant ce lieu, eux non plus j'imagine, rajoute-t-il.
— Tu les trouveras bien, en attendant, il n'y en a plus qui vivent ici, indique le sage.
— Hey les filles, vous avez fini la causette ? crie Gan depuis la place centrale en contre-bas.
Reirtsedi et Hellakiel se mettent à pouffer, puis se lève pour rejoindre leur frère. Ils le rejoignent en lançant des piques et leurs surnoms sous leurs rires. Le village se réunit autour d'un festin, profitant du calme régnant autour d'eux. Les femmes s'amassent autour du sage et des frères, tout en jouant de leurs numéros de charme. Mais même si la vue est plus que plaisante, aucun des trois n'accorde plus d'attention à elles. Leurs statures ne leurs permettent pas de se mélanger avec ses femmes, surtout en étant les dernier de leurs lignées.
* * * * *
Cinq siècle se sont écoulées depuis leurs victoires. Hellakiel promus éternels de la guerre, entraîne sans relâche ses hommes tout en continuant d'explorer les univers qui se multiplient autour de Voïd. Adroit de ses victoires, il a obtenu une puissance phénoménal, tout comme ses frères qui se battent à ses côtés. Son regard de braise étincelle de sa soif de sang quand les adversaires lui émet une résistance. À ce jour, aucune bataille n'a été perdu et le tout sans perte considérable.
Gan s'est entraîné à entrer en communication avec les ombres. Il est devenu un éternel des esprits pouvant manipuler les peurs, se projeter et s'immiscer dans la tête des ennemis. Un pouvoir que seul les plus grand de leurs familles savent maîtrisés. Quand il n'accompagne pas le dernier sur les champs de la guerre, il s'isole dans la pénombre des montagnes pour rentrer en méditation. Il y passe des semaines sans revoir la lumière du ciel rouge orangé. Les villageois ont eu des sueurs quand il rentre la nuit, laissant apercevoir seulement son regard vert perçant.
Et Reirtsedi, étant l'éternel de la sagesse, il s'occupe principalement à apporter la force nécessaire à son peuple. Il passe tout son temps à dresser les destriers qui galopent dans les plaines arides, levant la poussière rouge sur leurs passage. Leurs peuples s'est agrandit. Profitant de la paix depuis la chute de Aigüyers qui n'ont plus jamais refait surface.
Une nuit, un grand pouvoir a submergé le sage qui n'a pas su comment le contenir. Les sages sont de base doté de don, mais il peut arriver qu'il soit complété à un moment de leurs vie par une puissance les dépassant. Ceci arrive rarement, soit une fois toutes les cent générations d'éternels. Et le dernier des éternels ayant obtenu ce cadeau empoisonné, cela l'avait forcé à quitter Voïd et disparaître aux yeux de tous car il était devenu incontrôlable.
Reirtsedi s'est dirigé dans la forêt en se tenant la tête, ressentant un bourdonnement constant se répercuter dans son crâne. Il pose sa main contre le tronc rocheux d'un arbre, le souffle saccadé et la sueur perlant sur son front. Le sage sait grâce aux archives de sa famille, les prémices de ce pouvoir redoutable, et cela ne s'était plus produit depuis plus de cinq cent génération. Plus de dix millions d'années après le départ du sage fou.
Il tombe sur ses genoux, se retenant avec ses mains. Ses doigts s'enfonce dans la terre, meurtrissant ses ongles ensanglantés à force de griffer le sol. Il contient un hurlement de douleur tout au fond de lui, se refusant de céder face à cette faiblesse. Dans son état, le sage ne remarque pas une présence apparu à ses côtés. Une jeune femme aux cheveux carré, des yeux dorés et un visage candide se penche à sa hauteur. Elle le prend dans ses bras en s'installant sur le sol, puis se met à le bercer en lui murmurant des mots apaisant.
Étrangement, Reirtsedi qui ne se laisse jamais approcher par un inconnu, se laisse faire. Il sent le bourdonnement s'apaiser, les tremblement cesser alors qu'il s'accroche à la femme comme une ancre de lumière.
— Eh la, eh la, tout va bien, ce n'est qu'une mauvaise crise, chut, susurre-t-elle doucement.
Sa voix aussi douce que le vent, enveloppe l'homme dans ses bras. Elle lui caresse les cheveux en accompagnant ses paroles. Plusieurs minutes défilent ainsi, avant que le sage récupère totalement ses moyens. Il se décale de la jeune femme se sentant gêné de son comportement et redresse la tête vers elle.
Elle le regarde en souriant les yeux fermés, mais quand elle les ouvres, il découvre la splendeur que dégage la jeune femme. Assise à même le sol, ses jambes sont repliées sur le côté. Un pantalon bouffant en toile est salit par la terre rouge. Une tunique doré souligne sa fine poitrine, tandis qu'un collier orne son cou avec en son centre, un sablier qui s'écoule. Ses cheveux blond platine font d'autant plus rayonner son visage.
— Qui, qui êtes vous ? interroge Reirtsedi surprit par cet femme.
Il n'avait jamais vu une tel beauté à Voïd. Une lumière se dégageant de cette femme, la laissant scintiller sous son regard éberlué.
— Ah il est temps pour moi de rentrer, se contente-t-elle de répondre.
— Mais...
Elle pose un doigt sur les lèvres du sage, puis se redresse.
— Je reviendrai te voir, j'ai hâte de connaître ce nouvel univers, sourit-elle.
Elle se baisse et dépose un baisé sur la joue du sage, puis disparaît à ce contact. Reirtsedi cligne plusieurs fois des yeux avant de réaliser ce qu'il vient de se passer. Il porte sa main à sa joue, ressentant encore son contact.
— Ah tu es là mon frère, clame Hellakiel au loin.
Le dernier s'avance vers le sage, puis remarque sa posture. Il fronce des sourcils avant de se précipiter vers son frère pour l'aider à se relever.
— Eh, mais qu'est-ce qui se passe ? Tu as été attaqué ? Qui sont les intrus qui foulent notre terre ? débite-t-il en scrutant les alentours.
Le sage lève la main pour le ralentir et le rassure :
— Ce n'est rien l'avorton, je ne me suis pas sentie bien et je me suis évanoui. Je viens à peine de reprendre connaissance.
— Tu en fait trop dans le village, tu devrais te reposer, gronde Hellakiel en fronçant encore plus ses sourcils.
— Oui, oui, bafouille le sage, mais il y a tellement à faire et Gan et toi n'êtes pas habilité dans ce rôle.
Hellakiel soupir, puis il passe le bras de son frère sur ses épaules pour l'aider à regagner sa demeure.
— Il ne sert à rien de t'épuiser, la dernière fois tu as dormi quasiment une année. Nous sommes certes des éternels, immortels, mais nous somme aussi doter de la fatigue. Plus tu puises dans ton énergie, plus le sommeil est long...
— Rappel moi qui est le sage ? coupe Reirtsedi devant sa leçon de moral.
Hellakiel rit de bon cœur face à cette remarque qu'il prend régulièrement. Le bien être de son grand frère est le plus important pour lui. Il l'admire, le chéri, fait les quatre cent coups avec lui et Gan.
Leurs liens est indéfectible. Ensemble, ils prennent les décisions. Ensemble, ils portent au bout de leurs bras l'avenir du village. Ensemble ils galopent dans les plaines de Voïd. Ensemble ils vivent et ne se soucis de leurs avenirs, qui leurs réserves bien des changements.
// Bonjour à tous,
Nous commençons doucement (pas vraiment) avec directement les origines de nos ennemis. Dedans vous avez des informations qui peuvent vous donner des pistes sur ce qui c'est déjà passé dans les tomes précédent, et si vous avez encore l'histoire en tête, vous feront faire de grand yeux.
Si vous n'avez pas deviné, vous n'aurez pas la réponse de suite...
Le prochain chapitre sera également sur les éternels. Nous retrouverons nos garnements un peu plus tard.
En tout cas, j'espère que ce chapitre vous aura plus. N'hésitez pas à m'indiquer les coquilles qui traînent. Et j'espère aussi que la cover du tome 3 vous plaît.
À bientôt, prenez soin de vous. //
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