5- Connexion

Sophia sursaute et se lève en scrutant les alentours. La voix l'appelant, elle l'avait perçu chez son grand-père, mais à cet instant aucune personne physique n'est présent.

— Je suis ici !

Elle se frotte les yeux du pouce et de l'index après n'avoir trouvé personne en vue. Sophia se demande si elle ne commence pas à perdre sérieusement la tête.

— Je te rassure, tu ne perds pas la tête et regarde devant toi ! rigole la petite voix.

Des racines commencent à se détacher du sol, s'entrelacent et forment un pont reliant la rive à la petite île. Sophia est abasourdie par le spectacle se jouant sous ses yeux. Se reprenant, elle vérifie une fois de plus autour d'elle, espérant ou craignant voir un autre phénomène étrange. Mais rien ne survient.

— Viens, je t'attends, depuis tout ce temps... murmure la voix en s'évanouissant.

Après un instant d'hésitation, Sophia prend son courage à deux mains et commence sa traversée en équilibre sur les racines, priant de ne pas tomber dans l'eau. Sa maladresse légendaire la rend prudente.

Lorsqu'elle pose un pied sur la rive du bosquet,lle lève les yeux et découvre un lieu incroyable. Une barrière de protection entour l'île, formée par une rangée d'arbres imposants qui montent haut pour se rejoindre en une voûte feuillue, d'un vert doré. Des racines serpentent le long des troncs, tandis que de petits points lumineux virevoltent ici et là.


Au centre, un chêne majestueux se dresse, ses branches rejoignant les autres arbres. Sur un coussin de feuilles rouge orangé repose un bracelet argenté..Sophia voit que le bracelet représente un dragon qui se mord la queue, ses yeux mi-clos incrustés de cristaux verts. Les écailles du dragon se fondent en des motifs de racines, se terminant par une feuille de lierre.

Sophia, éblouie par la beauté du bijou, effleure délicatement la tête du dragon. Une vibration se fait sentir. Les yeux du dragon s'ouvrent d'un coup, et avant qu'elle ne puisse réagir, la gueule du dragon se détache de sa queue, rampant le long de son doigt. Trop surprise pour réagir, elle contemple le dragon s'enrouler autour de son poignet. La gueule se raccroche à sa queue, fermant les paupières.

— Parfait, il t'a adopté.

Cette voix, encore, résonne dans le bosquet. Une feuille dorée virevolte avec grâce sous une brise légère,se craquelle et laisse apparaître une lumière blanche éblouissante. Sophia se cache les yeux derrière ses bras.

Une femme apparaît, resplendissante sous la lumière tamisée. Ses grandes jambes, ornées de lierre entrelacé, ajoutent une touche naturelle à sa silhouette. Elle porte une tunique blanche parsemée de jais verts étincelants, qui met en valeur un décolleté impressionnant révélant la naissance de sa poitrine. Un collier doré, représentant un phénix, s'enroule délicatement autour de son cou fin. Sa chevelure dorée, se dégradant en pointes argentées, se balance doucement et avec fluidité au rythme d'une légère brise. Son visage est marqué par un nez fin et des yeux dorés, entourés d'un halo vert autour des pupilles. Sa voix critalline s'élève quand elle entrouve les lèvres :

— Bienvenue à toi, Sophia. 

Tellement abasourdie, aucun mot n'arrive à franchir les lèvres de Sophia. Elle reconnaît la voix entendue chez papy. La femme claque des doigts, et des racines sortent de terre pour former deux chaises.

— Assieds-toi, sinon, tu vas finir par prendre racine,

Elle se met à rire avec un son mélodieux et rajoute :

— Quel mauvais jeu de mots.

La femme s'installe sur l'une des chaises apparues juste avant, tandis que Sophia, en trébuchant légèrement, s'assied en face de la déesse.

— Bien, tu t'appelles Sophia, c'est ça ? 

Aucun son ne parvient à la femme. Elle obtient tout de même un faible mouvement de la tête, acquiesçant la question. L'habitude de l'étrange n'a pas encore fait son bout de chemin entre le week-end chez papy et la scène devant elle. Sophia est scotchée.

— Je vais me présenter, sourit-elle. Je me nomme Herba, déesse de la terre et de la vie.

Elle se penche en avant en faisant un clin d'œil et ajoute en mettant sa main sur le côté de la bouche comme pour révéler un secret :

— L'une des trois principales gardiennes d'Imaginarium.

Sophia ne s'y attendait pas. L'une des déesses de cet univers est présente devant elle tout sourire, jouant avec les feuilles dorées. Ses yeux brillants la scrutent de haut en bas avec curiosité. Pas comme avec les filles de son lycée qui la regardent avec dédain et pouffant entre elles. Non, c'est comme si la déesse espère que Sophia lui récite le théorème de Pythagore en latin.

— Bon... Bonjour, bégaye Sophia en se triturant les doigts, nerveuse. Vous êtes ... Vous...

Décidément, quand ça refuse de sortir, ça refuse. Elle prend une grande inspiration et sort d'une traite :

— Où on est là ? êtes-vous une des Gardiennes ? Mais qu'est-ce que vous faites ici ? De plus, vous n'êtes pas censée être dans l'autre monde ? Et puis, c'est quoi ce bracelet autour de mon poignet à la fin ?

Herba se lève et marche quelques pas sur le tapis de feuilles avant de se retourner pour fixer Sophia de son doux regard en souriant :

— Cela en fait des questions ! Je vais tout t'expliquer.

Elle se positionne près du grand chêne, écarte quelques brindilles avec ses pieds nus puis lève les mains. La poussière du sol s'élève et se rejoint pour former une boule. Intriguée, Sophia se lève pour se rapprocher.

— Qu'est-ce que c'est ?

Herba remue les mains pour faire voler la poussière. La boule s'aplatit en ondulant comme la vibration du son, faisant apparaître un paysage familier. Dans un geste délicat, elle étire en son centre le refuge de Jojo.

— Comme tu peux le deviner, voici Imaginarium dès sa création.

— Et là, c'est le refuge de Jojo.

Sophia pointe l'endroit du doigt.

— Tout à fait. C'est notre créateur, notre père. Vois-tu, avant que mes sœurs et moi-même apparaissent, Jojo était tout seul dans cet univers. Sans pouvoirs. Sans rien. Comment est-il apparu ? On ne sait pas...

Elle confirme et répond à la question silencieuse que Sophia se pose.

— Un jour, ton grand-père est apparu lui aussi et fit la rencontre de Jojo. D'un coup, la magie s'est éveillée dans ce monde. Ils ont réalisé tout un paysage parmi cette vaste plaine qui s'étendait indéfiniment. Mais comme tu dois le savoir déjà, une chose créée, son contraire, apparaissait.

— Oui, papy Jean me l'a expliqué, cela doit être fascinant.

— Cela l'était, mais de courte durée. Quand tout fut mis en place, nous sommes apparues dans ces contrées. Pour ma part, je suis née telle quel au beau milieu d'un chêne centenaire, représentant la terre, la nature et la vie. Ma sœur de l'eau est née tout comme moi au milieu d'une chute de cascade, représentant l'eau, la végétation marine et les océans. Ensuite, pour finir, la petite dernière est née d'un immense brasier donné à l'occasion de ma sœur et moi, elle représente le feu et la chaleur, l'amour et les volcans. Malheureusement, nous n'étions pas les seules arrivantes ce jour, car le contraire de nous trois sont apparus également.

— Le contraire de vous trois ? 

Elle est interloqué. Or, le regard d'Herba s'assombrit. Sophia examine le plateau de poussière évoluer en représentant à tour de rôle les forêts denses, les océans, les plaines du désert... Sophia remarque une zone vide derrière une chaîne de montagne, puis la pointe du doigt :

— Qu'est-ce que c'est ? 

— Ce n'est rien. Le néant. Il n'y aura jamais rien dans ce coin.

Herba frappe subitement des mains et le plateau s'effondre en se dispersant sur le sol. Sa réponse laisse Sophia dubitative. La déesse se tourne vers elle, effaçant son air sombre et demande joyeusement : 

— As-tu des questions ? 

— Je... il commence à se faire tard... 

— Oh, ne t'inquiète pas pour ça.

Herba sourit en faisant un geste de la main :

— Le temps se ralentit quand toi ou moi sommes dans le bosquet ! Même si cela fait un moment que tu es ici, dehors, il s'est écoulé que quelques minutes.

Sophia est surprise par cet information. 

— Mais vous n'avez pas peur que quelqu'un nous découvre ? 

— Cette île est protégée. Si une personne n'ayant pas été invitée pénètre sur cette terre, il n'y apercevra rien. Seulement quelques arbres et ronces.

Sophia est étonnée par tant de découverte. Elle sent la vibration de son mobile, remarquant le message de sa mère, la conseillant de ne pas rentrer trop tard.

— Je suis étonnée que l'on puisse avoir du réseau ici, remarque-t-elle en levant les sourcils.

La déesse se met à rire. Le son est toujours aussi plaisant à entendre comme le tintement d'une clochette. Elle s'assied sur l'une des chaises inoccupées en invitant Sophia à faire de même. Celle-ci sent tout à coup son poignet droit chauffer. En le regardant, elle aperçoit le bracelet s'agiter.

— Au fait, c'est quoi ce bracelet ? 

— Enfin, tu me poses la question !

La déesse sautille sur sa chaise toute guillerette.

Concrètement, Sophia avait déjà posé la question. Mais Herba lui a raconté une autre histoire tout aussi intéressante.

— Ce bracelet est l'une de mes créations. C'est l'unique roi dragon qui m'a prêté son souffle pour que je puisse le confectionner.

Herba s'extasie de cette révélation, tandis que Sophia fait les yeux rond.

— Un... Un dragon ? 

— Oui, un dragon. Mais pas du monde d'Imaginarium. Il a juste fallu que je me promène vers d'autres univers pour le trouver. Ces créatures mystiques ne vivent pas dans mon univers et maîtrisant les pouvoirs du temps et de l'espace-temps. J'ai pu me procurer l'ingrédient qu'il me manquait.

 Elle arbore une mine sombre avant de reprendre : 

— Ce bracelet à des pouvoirs, mais je ne les ai pas encore essayés. Il faudra voir ce qu'il donne dans le monde d'Ima...

— Parce que vous ne l'avez pas testé ? coupe son interlocutrice choquée.

— Non, car je n'ai pas pu revenir chez moi une fois ce bijou créé.

Herba en baisse la tête, ses cheveux recouvrant partiellement son visage.

— Alors c'est vous la déesse disparue ?

— Hélas, non, c'est ma petite sœur adoptive... répond-elle en haussant les épaules, regardant ailleurs.

Sophia remarque le malaise d'Herba qu'a suscité sa question. Elle veut tendre la main pour la consoler, mais remarque que le corps de la déesse devient pâle et translucide.

— Que vous arrive-t-il ? s'inquiète-t-elle.

— Je... Je ne sais pas... Je ne maîtrise plus rien... Cela me l'a fait une fois, je...

Elle ne peut achever sa phrase, car aucun son ne sort de sa gorge. Elle présente ses mains à son cou en entrouvrant la bouche, essayant en vain d'émettre le moindre bruit, sans succès. Son corps se fait de plus en plus fantomatique et tout à coup, elle disparaît. Sophia se redresse en l'appelant, mais plus aucun son de la déesse ne lui parvient.

Le bruissement des feuilles dans les arbres s'agitent. Un orage gronde à l'extérieur. Sophia sort du bosquet, découvrant un ciel aussi noir que les ténèbres, avec des éclairs déchirant le ciel. Une tempête approche à grands pas et va certainement faire beaucoup de dégâts. Elle se met à courir pour rentrer chez elle, dépassant les ruines qui s'éclairent sous les flashs de la foudre transperçant le ciel.

L'orage surplombe Sophia quand elle arrive dans sa rue. Il gronde sa colère à la chaleur de la journée. Ses pieds martèlent le sol, le souffle saccadé par sa course. Elle s'arrête contre un poteau, les poumons en feu, n'étant plus qu'à quelques mètres de son domicile, mais elle n'en peut plus. Elle doit reprendre sa respiration. La foudre s'abat près d'elle, ce qui l'a fait sursauter. En élevant le regard, elle a le sentiment qu'elle n'est pas seule dans ce coin de la rue. Son estomac se noue, tandis que des perles de sueurs froides coulent le long de sa nuque.

L'ombre l'observe d'une lueur brillante et avec insistance. Il reste caché dans la pénombre un moment avant de s'estomper. Sophia ressent de l'agitation sur son bras. En soulevant sa manche, elle aperçoit le dragon remuer la gueule sur sa queue avec hargne. Ses yeux émeraude fixent les nuages, tandis qu'il siffle contre l'orage.

Le coup de tonnerre suivant frappe de plein fouet l'antenne de la maison voisine. Ni une, ni deux, Sophia prend ses jambes à son cou et se remet à courir en regardant autour d'elle si la personne est toujours là. À son grand soulagement, la lueur a disparu. Elle prend un virage serré pour franchir l'entrée du chemin menant à sa maison. Elle se précipite vers la porte en l'ouvrant à la volée et la refermant d'un coup sec, puis glisse le long de la porte en recrachant ses poumons.

— Tu n'es pas bien de refermer la porte comme ça, peste sa mère en arrivant dans le salon.

— Désolé, maman, mais avec l'orage...

— Ce n'est pas une raison, et t'as vu l'heure ? Je t'ai dit de ne pas rentrer trop tard et il est quasiment dix-neuf heures.

Sophia regarde sa mère de manière interdite. Les heures, censées n'être que des minutes, ont défilé d'un coup dès la levée de l'orage. Elle se relève devant sa mère qui lui passe le savon du siècle, rappelant les heures de colle accumulées suite à son comportement en classe, sa désobéissance sur les horaires. Pour Valérie, trop c'est trop et prive sa fille de sortie jusqu'au départ chez son grand-père. Sophia va pour protester, mais la menace ultime tombe comme un couperet :

— Continue comme ça et tu peux dire adieu à ta fête !

Elle baisse les bras devant sa mère, rien ne sert d'expliquer quoi que ce soit quand elle est hors d'elle. De plus, comment dire à ses parents qu'elle a rencontré une déesse venue d'un monde imaginaire... Elle serait prise pour une folle. Valérie retourne s'affairer en cuisine quand sa fille monte se laver.

Une fois sous le jet d'eau chaude, Sophia remarque qu'elle n'a pas retiré le bracelet. Elle tire dessus de toutes ses forces sans grand résultat. Elle rajoute du savon et retente l'expérience. La brillance du bracelet luit, mais ne bouge pas d'un poil. Sophia abandonne quand sa mère rouspète en bas.

—Alors qu'est-ce que vous avez fait de beau cet après-midi avec ton copain ? demande le père de Sophia.

Ils étaient à table pour le dîner.

— Pas grand-chose, on s'est promené dans les bois.

— Et c'est ça qui t'a pris tout ce temps pour revenir ? 

Sa mère est encore agacée du retard de sa fille. Sophia veut rétorquer, mais son père lève la main et lui coupe toute envie de s'exprimer. Valérie a prévenu son époux de la punition et la contredire ne sert à rien. Sophia lève les yeux avant de se plonger dans ses pensées pendant que le reste discutent entre eux. Elle songe à ce qu'Herba lui avait dit dans le bosquet sur le fait d'avoir ralenti le temps. Il était à peine seize heures quand Sophia avait vérifié, et il s'était écoulé trois heures entre son départ précipité et son arrivée à la maison, alors qu'il ne lui fallait que quinze minutes pour rentrer.

Tant de questionnement qui la submerge quand elle prépare son sac pour le lendemain, et d'autant plus quand elle envoie un message à Antoine pour prévenir qu'elle ne pourra l'appeler. Sophia attrape son journal, son baladeur en y insérant un cd de musique épique et s'allonge sur son lit. Elle dresse sa bulle qui l'occulte de tout ce qui l'entoure et couche les évènements passé dans son journal en y insérant des dessins au fur et à mesure.

* * *

Perdue dans l'obscuritée, Sophia marche le long d'une paroi escarpée. L'odeur de souffre et d'œuf pourrie est toujours aussi présente. Aucune lumière ne filtre, l'air est humide dû à l'eau qui ruisselle sur la roche. Rien ne peux s'habituer à la pesanteur des ténèbres qui s'accumule. Elle tente de ne faire aucun bruit, malgré que son cœur cogne avec puissance dans ses oreilles. Son pied rencontre malencontreusement un caillou qui ricoche contre un mur en produisant un vacarme d'enfer. À cet instant, Sophia bloque sa respiration en se crispant, guettant ce qui va arriver, mais relâche son souffle de soulagement quand rien ne se produit.

Une main se pose sur son épaule, ce qui l'a fait sursauter en hurlant. Toutes discrétions est rendu à néant. Elle se retourne pour découvrir la personne responsable de ce cri, mais avec ce noir, elle n'aperçois que une paire de yeux brillants la scrutant. Elle tend la main devant elle pour vérifier si c'est un homme ou un monstre, sait-on  si elle se fait croquer. Celle-ci se pose sur un torse qui, sous ses doigts, révèle une puissante musculature. La personne lui attrape le poignet avec force et lui immobilise l'épaule en même temps.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? siffle-t-il tout bas.

Sophia ne réplique pas. Elle ne sait pas où elle se trouve, ni comment elle est arrivée ici. La seule chose dont elle se rappelle, c'est qu'elle était dans son lit. Mais en se faisant cette réflexion, elle comprend qu'elle s'est endormie. Elle tente de se dégager de sa poigne, mais il resserre de plus en plus sa prise.

— Tu n'as rien à faire là ! S'il te voit, ce sera fini, tout sera fini... 

— Que veux-tu que je te dise, je ne sais pas où on est là ? Et d'abord, tu es qui ? Et vas-tu me lâch...

Il  plaque sa main sur la bouche de Sophia et crache d'une voix empreint d'inquiétude :

— Mais tu vas parler moins fort ?

Il marque un temps d'arrêt avant d'ajouter :

—Si je retire ma main, tu voudras bien coopérer ?

Sophia hoche la tête devant le jeune homme. Il retire sa main, la laissant reprendre son souffle. Elle l'interroge à voix basse :

— Com... Comment t'appelles tu ?

— C'est sans importance. Il faut que je te sorte d'ici avant qu'il ne se réveille.

Son ton est pressant. Sans qu'elle ne puisse protester, il se met en marche en lui maintenant toujours le poignet. Sa poigne est toujours aussi ferme, et il la traîne plus prudemment que la dernière fois dans les galeries. Un grognement se fait entendre, se qui stoppe la marche du jeune homme. L'endroit étant sombre, Sophia ne remarque pas son arrêt et le percute directement. Elle se frotte le visage endolori et se penche sur le côté en lui demandant ce qu'il y a et pourquoi il s'est arrêté d'un coup ?

— Chut, surtout n'articule pas un mot de plus, murmure-t-il aux aguets.

Sophia ressent les muscles du jeune homme se contracter. Des bruits de pas se rapproche d'eux. L'inconnu se retourne et la pousse contre le mur.

— Ne reviens pas ici, s'il te plaît. Ce n'est pas un endroit pour une petite fille naïve comme toi.

Sa main se pose sur le haut de la poitrine de Sophia. Elle le regarde dans les yeux et remarque une lueur de malice. D'un coup elle est projeté en arrière, retombant dans les abysses de ses rêves. 

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