— Grand-père ! Ça va aller, je suis là.

La voix frêle de la jeune femme s'entend en écho dans la noirceur du cauchemar qui l'habite. Des murmures lointains animent le vide présent autour d'elle.

— Grand-père, réveille-toi ! s'écrit violemment la voix qu'elle perçoit.

Des rires sarcastiques s'élèvent lourdement, résonnant sinistrement sur les murs invisibles. Sophia se tourne et retourne pour trouver un point de repérage, mais seul le vide s'impose à elle, lui insufflant un sentiment de malaise. Des grognements et un râle sourd s'intensifient au fur et à mesure que ses tremblements augmentent, alimentés par la peur. Une pénible odeur de soufre mélangé à de l'œuf pourri envahit l'espace exigu.

La bile amère monte à la gorge de Sophia qui porte sa main à sa bouche, se retenant de vomir. Elle se met à courir dans les ténèbres sans jamais atteindre la moindre source de lumière. La panique l'étreint sous les rires sardoniques, les cris déchirants et les pleurs incessants.

En sueur et essoufflé, sa course s'arrête sous la pesanteur de l'environnement. Elle tente de hurler, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Sa vue se trouble, et son corps se fait engloutir par la noirceur des lieux. Ses jambes ne répondent plus, l'obligeant à subir cette solitude qui lui fait perdre son souffle.

Sophia se réveille en sursaut et se penche sur le côté pour vomir toute la bile acide que son estomac rejette.

— Eh là, eh là, calme-toi, c'est fini, rassure Elias.

Le samouraï lui tapote le dos pour l'aider à se calmer. Il est présent dans sa chambre depuis qu'il est arrivé avec les autres en attendant le retour de la mission de Luka. Quand ils ont aperçu les dégâts dans le hall et tout le sang répandu, ils ont accouru et ont retrouvé la demoiselle allongée sur le sol. Depuis, ils veillent chacun à leur tour sur son repos.

Sophia se rallonge en reprenant sa respiration saccadée et en reniflant. Les yeux embués de larmes, elle ne se doutait pas que l'empreinte que Draguir lui a exercée sur son esprit la hanterait encore.

— Sophia, regarde-moi, tu es en sécurité, implore Elias.

Il essaie en claquant des doigts de la faire revenir à lui. Il remarque également que le dragon ornant le poignet de la demoiselle veille sur celle-ci en surveillant ses moindres faits et gestes avec un air inquiet. Sophia se redresse difficilement, et s'assied en tailleur en baissant la tête.

— Comment te sens-tu ? demande Elias, la voix empreinte d'anxiété.

Elle lève timidement la tête, et rencontre son regard bleu d'une douceur infinie. La demoiselle tente de répondre, mais une énième secousse lui fait fondre en larme en se cachant dans ses mains.

Sophia est soulagée de revoir un visage familier, mais les rudes épreuves qu'elle a subies sont marquées au fer rouge dans sa peau, son mental et son esprit. Elle a honte de ne pas avoir été assez forte, même si son hystérie a pris le dessus pour se sortir de ses mauvais pas. Elle rêve seulement d'une chose, retrouver sa vie paisible sur terre.

Elias la berce dans ses bras, la rassurant qu'elle est en sécurité. Mais il ne peut pas s'empêcher de rire quand il entend le ventre de la demoiselle réclamer sévèrement sa pitance.

— Je vois que ton corps ne perd pas le nord, dit-il en gloussant gaiement, je demanderai à Astos de te cuisiner un plat qui te réchauffera. Tu es gelée, ajoute-t-il soucieux.

Il s'appuie sur le lit pour se lever, mais Sophia agrippe son bras en le maintenant fermement. Elle se sent apaisée quand il est ici, et le considère comme le grand-frère qu'elle n'a jamais eu. Elias la regarde avec un sourire complice, puis lui effleure les cheveux avant de la rallonger et de la border.

— Je n'en ai pas pour longtemps, repose-toi, murmure-t-il sereinement.

Il s'éloigne et l'observe se rendormir avant de refermer la porte. Gabriel est posé contre la rambarde, les bras croisés, l'air songeur.

— Elle s'est rendormie, annonce Elias.

— C'est pénible de ne pas pouvoir sonder son esprit, grogne Gabriel. J'aimerais bien savoir ce qu'elle a vécu là-bas.

— Au vu de son réveil, ils n'ont pas dû y aller de main morte.

Gabriel se passe une main dans la nuque, réfléchissant aux conséquences du séjour de Sophia à Blackvoïd, puis soupir en se redressant. Le hurlement d'un loup approchant alerte Elias et son collègue qui se précipite dans le hall. Luka est de retour avec Jojo sur son dos. Le jeune homme prend sa forme humaine, essoufflé et découvrant avec stupeur les débris que sa sœur ramasse avec Astos dans le hall.

— Nom d'une carotte citronnée, que s'est-il passé ici ? s'exclame Jojo.

— Je vais vous expliquer, s'approche Elias en serrant le lapin dans ses bras. Mais avant, Astos peux-tu préparer quelques mets pour notre protégée ?

Le proprio se redresse et d'un signe de tête s'éclipse dans la cuisine accompagné de Leah et Gabriel. Jojo constate les dégâts de sa belle demeure le cœur serré avant de suivre Elias et Luka dans son bureau.

* * * * *

— Qui es-tu ?

Sophia ouvre les yeux, sentant la chaleur traverser les vitraux de la fenêtre, la baignant de sa lumière. Elle tourne la tête sur le côté et aperçoit un verre d'eau posé sur la table de chevet. Elle se redresse et en avale une grande gorgée avant de tousser en avalant de travers.

Au même instant, Gabriel entre dans la chambre accompagné d'Astos qui tient un plateau assez large pour nourrir tout un régiment.

— Bien réveillé l'intrépide ? questionne un Gabriel enjoué.

— Laisse-la tranquille, réplique Astos, tiens ma grande mange, tu dois reprendre des forces.

— Merci, murmure-t-elle en fronçant les sourcils contre le blond.

Sophia s'attaque à la nourriture avec envie et avale sans mâcher tout ce qui lui tombe sous la main, de peur que son repas ne s'évapore. Astos s'approche avec un pichet d'eau pour remplir le verre de la demoiselle au fur et à mesure que celui-ci se désemplit. Il se recule lentement, échangeant un regard surpris avec son collègue sur le comportement de Sophia, qui ne souffle pas, ne serait-ce qu'une seconde, avant d'attaquer un autre plat.

Le proprio se gratte l'arrière du crâne, croyant voir ses anciens compagnons festoyer avec fougue dans leur ancienne cantine, tels les Vikings, salissant tout pour remplir leurs panses. Incrédules, les deux hommes regardent Sophia caler son dos contre la tête de lit dans un soupir de satiété. Ceux qu'elle remarque en croisant leurs visages, mais également de tous ses compagnons qui les ont rejoints en entendant les assiettes tomber sur le plancher.

— Heu, il se passe quoi là au juste ? demande-t-elle étonnée.

— Astos, rassure-moi, tu n'as pas vidé toute la réserve pour la nourrir ? interroge Gabriel avec un ton se voulant inquiet.

— Non, rétorque celui-ci, mais je ne pensais pas que quelqu'un mangerait autant que Bastos.

— Apparemment si, rigole Luka.

Sophia baisse la tête honteusement en rougissant et murmurant :

— Je me réjouis de vous revoir.

— Et nous donc ! dit une voix qui se détache des autres.

Elle relève la tête et découvre une paire de grandes oreilles, un regard exténué, mais pétillant de joie, et un sourire en coin. Elle ne perd pas un instant de plus avant de se lever et de courir vers lui pour le prendre dans ses bras en atterrissant sur les genoux.

— Ravis de te revoir ma grande.

Tous deux se mettent à pleurer, connaissant les épreuves qu'ils ont endurées dans la région hostile où ils ont été captifs.

— Je pensais ne jamais te revoir, souffle-t-elle entre deux sanglots.

— Je suis rentré à la maison, répond-il en lui caressant le dos.

Leurs étreintes émeuvent leurs compagnons qui les regardent avec tendresse. Jojo s'écarte de la jeune femme et essuie sa joue avant de se tourner vers les autres :

— Bon, dit Jojo, gêné, et si on se rassemblait tous, disons... Dans une heure au salon pour que chacun rapporte les derniers faits divers.

Chacun hochent la tête et sort de la chambre après avoir fait une accolade à Sophia. Seul Luka reste en fixant la demoiselle de son regard inquiet :

— Ça va aller ? demande-t-il en se rapprochant d'elle.

Elle hoche la tête, mais Luka s'approche d'elle telle une mère voulant abriter son enfant, ce qui la fait sourire. Luka la regarde surprit, ne comprenant pas cette réaction.

— Excuse-moi, je ne voulais pas te perturber, mais je ne suis pas en sucre et tu as le regard d'une mère sur protectrice, rit-elle à présent.

Il émet un léger rire avant d'entamer une nouvelle démarche, tel un prédateur. Lentement, à pas de loup, en levant sa main pour caler une mèche de cheveux derrière l'oreille de Sophia, en lui effleurant la peau.

— Je suis tellement content de te revoir. Tu n'imagines même pas à quel point, susurre-t-il à voix basse, comme si, le poids de ma disparition s'échappait dans un soulagement.

— Et moi donc, répond-elle en haussant les épaules, comment va ta sœur ?

Luka fronce les sourcils, fixant un regard vide dans ceux de Sophia qui sent son cœur se serrer de plus en plus, sentant le couperet tomber à chaque instant à l'annonce de la tragique nouvelle. Il se rapproche et la prend dans ses bras, plongeant son visage dans son cou.

— Non, souffle Sophia, la gorge serrée.

— Elle va bien. Elle est juste salement amochée, mais elle pète le feu, informe le loup.

Il resserre son emprise, sentant Sophia se débattre dans ses bras, comprenant que sa petite blague risque fort de lui faire mal. Elias entre à ce moment-là dans la chambre en entendant jurer la demoiselle :

— Quand tu auras fini de jouer avec ses nerfs, tu pourras rejoindre ta sœur qui mène la vie dure à nos invités ? s'exclame-t-il.

Luka se redresse, ne desserrant pas ses bras pour autant, et demande d'un regard s'il peut lâcher prise sans qu'elle lui saute à la gorge. Elle secoue lentement la tête, tandis qu'il se met à reculer sans quitter ses yeux. Il s'arrête, envoie un clin d'œil à Sophia avant de détaler dans le couloir en riant à cœur joie.

— Putain de sac à puces, bougonne-t-elle.

— Attention, tu commences à parler comme Draguir, s'esclaffe Elias avant de s'en aller à son tour.

Un millier de frissons électrise le corps de Sophia, lui provoquant un violent tremblement. Elle se dirige dans la salle d'eau et fait couler l'eau chaude sur elle sans avoir pris le temps de se déshabiller, puis s'accroupit en tentant de calmer les spasmes de son corps. L'eau est bouillante et pourtant ses membres restent glacés par la peur.

— Evy, je n'arrive pas à me réchauffer, alors que toi, tu es à la limite de l'extase, se plaint-elle en levant le bras.

— Tu es épuisé. Même si tu as beaucoup dormi, ton corps à du mal à se remettre de ce qu'il a subi, répondit-il.

— Hum.

L'esprit encore embrouillé, elle se change avant de descendre en entendant plusieurs voix hausser le ton. Luka, Gabriel et Astos sont en train de s'enguirlander quand elle rentre dans la pièce avant de s'asseoir sur un coussin vert posé à même le sol.

— Houlà, j'arrive à un moment inapproprié, se dit-elle à voix haute.

— À qui le dis-tu ? souffle Elias, exaspéré de leurs comportements.

— C'est quoi leurs problèmes ? questionne-t-elle intriguée.

— Mon sauvetage, annonce Jojo en rentrant dans la pièce accompagné de Jackiel.

Ils savent quand Jackiel est dans les parages, car la tension régnant entre les trois s'est apaisée subitement, courbant leurs corps d'une façon léthargique.

— Encore une fois, tu as mis la dose Jack, pouffe Elias.

Jack lui lance un regard voulant dire « ils m'épuisent », puis s'installe à ses côtés en rendant un minimum de conscience aux trois garnements. Astos s'éclipse après avoir retrouvé ses esprits, et revient accompagné du docteur, d'une personne caché sous une cape et de Leah. Sophia se lève et se précipite vers cette dernière en la prenant dans ses bras.

— Tu n'as rien ? Ton frère m'a fait croire que tu n'avais pas survécu. Je suis tellement heureuse, s'écrit-elle.

— Eh, je n'ai pas dit ça ! s'exclame Luka.

Sophia se retourne en le foudroyant du regard :

— Justement, tu n'as rien dit et affichais une expression impitoyable !

Il abaisse la tête, gêné de sa blague minable, mais Leah fait pivoter Sophia devant elle et la regarde d'une manière bienveillante :

— Je suis également contente que tu aies pu échapper à leurs griffes.

Une larme roule sur la joue de la louve et serre fort son amie dans ses bras. Elles se séparent quand Jojo invite l'assemblée à prendre place pour entamer la réunion de crise. Tous s'installent sur des coussins colorés autour d'une table basse creusée dans du cristal blanc. Plusieurs sandwichs et entremets y sont disposés, ainsi que des pichets de liqueur.

— Par qui commençons-nous ? interroge Elias.

Sophia s'attend à ce que toutes les têtes se tournent vers elle. Cependant, le contraire se passe quand les regards se posent sur Luka qui se sent étrangement mal à l'aise. Il regarde le magnifique plancher plutôt que ses collègues.

— Que se passe-t-il avec Luka ? demande Sophia, étonnée.

— C'est vrai ça ? dis-nous Luka ce qu'il t'a traversé la tête, susurre Gabriel, menaçant.

— Je ne m'excuserai pas ! Vous pouvez rêver, peste l'accusé, j'ai réussi à sauver Jojo.

— Mais à quel prix ! T'es suicidaire ou quoi ? hurle sa sœur.

— Leah redescend, on en a parlé sur le trajet, indique Elias, si tu t'énerves Jack va devoir intervenir. Encore.

Celle-ci croise les bras sur son torse en soupirant lourdement en tournant la tête, tandis que Jack lève les yeux au ciel.

— Vous voulez réellement commencer par moi ? Pourquoi pas Sophia ? peste-t-il.

— On garde le meilleur pour la fin, crache Gabriel.

Sophia plisse les yeux à son égard pour qu'il comprenne qu'elle n'apprécie pas son ton.

— Bon, ce n'est pas comme si j'avais le choix, souffle Luka.

Il se lève et se poste près d'une fenêtre avant d'entamer son récit :

— Pendant que vous étiez retenue à Blackvoïd, nous avons élu domicile un temps chez le doc ci-présent, dit-il en désignant l'homme âgé qui lui sourit. Il a soigné ma sœur, et je vous en remercie, ajoute-t-il en s'inclinant.

L'homme hoche la tête de respect, mais ne prononce rien.

— Cela faisait quatre jours que tu avais disparu, dit-il en regardant Sophia. J'essayais de ne pas trop m'énerver. En revanche, nous avons eu une visite inattendue de Bastos et de Mercy, Merki un truc comme ça.

— Méric, le corrige Sophia.

Tous braquent leurs regards sur elle, et elle explique en haussant les épaules :

— J'ai passé quelques jours là-bas.

— Bref, Bastos et ce minus nous ont relaté la situation à Blackvoïd. Nous stipulant ta disparition, encore, souligne-t-il en la désignant du doigt, de l'enfermement de Jojo. Nous apprenant au passage le géniteur de Guénaël et que l'autre était enfermé pour trahison.

— L'autre ? interroge Sophia.

— Draguir, indique Jojo.

À l'entente de son nom, Sophia ressent de nouveau le frisson lui parcourir l'échine. Jackiel se lève en remarquant son état et dépose une couverture sur ses épaules. Elle le remercie et sent un regard persistant venant de la personne encapuchonnée la fixer. Luka grimace également et poursuit rapidement son récit :

— Deux abrutis ont eu l'intelligence de m'endormir, car je voulais aller vous sauver. Il lance un regard noir envers Astos et Gabriel, mais ils n'ont pas pensé à garder un œil sur moi. J'ai laissé une lettre indiquant de me rejoindre ici et que je partais seul à Blackvoïd.

Il soupire avant de reprendre :

— Y entrer c'est vrai un jeu d'enfant. Suffit à se faire prendre comme esclave auprès de Bastos. Je me faisais bal dinguer dans leurs charrettes avec des jeunes hommes qui n'ont rien demandé à tous ça. Ils sont entassés les uns contre les autres, larmoyant de frayeur.
Une fois rendu, Bastos m'a indiqué l'emplacement de Jojo. J'ai réussi à me faufiler jusqu'à la cellule. Seul Jojo ci trouvait, mais il n'y avait pas de trace de Guénaël. Les gardes étaient en alerte sur la disparition de Sophia et la trahison de Draguir, je ne pouvais pas rester plus longtemps. Je me suis transformé, et j'ai foncé dans le tas. Déchiquetant tout ce qui se trouvait sur mon passage. J'ai pu libérer Jojo en dérobant les clés sur l'un des gardes, et nous nous sommes enfuit en passant par les flancs de la montagne escarpé. Voilà, c'est tout.

— C'est vague comme histoire, constate Elias.

— J'ai fait dans les grandes lignes, Jojo est là point.

— Mais pas notre chaton, soupire Leah.

Un silence pesant s'installe dans le salon, laissant à chacun plonger dans leurs pensés. En calculant, Sophia se rend compte qu'ils se sont croisés de peu, car elle était déjà arrivé au refuge au moment où Luka accomplissait sa mission. Mais savoir que Guénaël est encore coincé entre les griffes de son père, lui serre le cœur.

Leah en profite pour insulter son frère, mais sa voix trahie sa joie de le reboir en vie. Elias, Gabriel et Jackiel émettent des supposition sur la situation qu'il doit y avoir à Blackvoïd. Tandis que la personne caché continue de fixé Sophia, rendant celle-ci mal à l'aise. La demoiselle se penche vers Jojo pour lui demander si elle peut prendre l'air un instant, voulant échapper à l'oppression qu'elle ressent.

Elle se dirige vers le fond du hall, puis ouvre la porte menant sur un jardin fleuris où toutes les couleurs possibles et inimaginables sont présentent rendant le lieu insolite. Elle s'assied sur les marches du porche et prend une grande bouffée d'air.

La porte s'ouvre sur la personne qui descend prestement les marches en restant un moment à fixer l'horizon avant de se retourner vers Sophia. Elle défait sa cape, révélant sa chevelure flamboyante sur sa peau pâle contrastant avec les quelques tâches de rousseur sur ses pommettes. Son regard ondules entre les flammes qui dansent autours de ses pupilles. Un oiseau de feu déploient ses ailes autours de son cou. Elle porte son regard sur la jeune femme assise qui se sent de plus en plus mal à l'aise en sa présence.

— Tu ne devrais pas être intimidée jeune fille, chuchote-t-elle.

— Qui êtes-vous ? interroge Sophia sur la défensive.

La femme élève sa main vers le ciel, laissant une langue de feu lui lécher les doigts avant de s'enrouler autour de son poignet. Sophia suit la trajectoire de l'ondulation avant de croiser les yeux de la déesse qui s'embrase. Hypnotisée, elle en déduit qu'elle fait face à Flamma qui l'emprisonne dans son regard resplendissant tel Aphrodite dans la mythologie grecque. La déesse l'envoûte en enfermant sa proie tel une mouche se faisant capturer par une plante carnivore avant de l'avaler.

// Salut mes p'tits loups, franchement vous pensez que je vais réussir à ne pas dépasser les cinquante chapitres ?

Les retrouvailles se font au sein de notre petit groupe, j'ai laissé exprès une explication vague pour Luka, d'autre détails arriverons plus tard.

Qu'en avez vous pensez ? Que font le doc de Cerulazu et La déesse de feu avec eux ?

N'hésitez pas à me laisser vos avis, vos remarques et si l'envie vous prend une petite étoile :)

Bisous mes p'tits loup \\

Chapitre corrigé le 03/09/2020! Si vous apercevez d'autres fautes, merci de me les indiquer en précisant le paragraphe.

réécrit le 08/12/2023