26 - Mort subite
Battant des ailes avec puissance, Draguir fonce vers la caverne des Boucliers de Givre à toute allure. Il dépasse le destrier de Bastos qui garde son allure démesurée.
Il faut que je la rejoigne tout de suite ! se répète-t-il sans cesse dans sa tête, forçant ses ailes à redoubler d'effort en volant au-dessus des pins.
La disparition de sa sauvageonne a été brutale, et il a su dès cet instant que ce n'était pas normal, surtout au vu de la puissance qu'elle a dégagée.
Leah pointe ses oreilles vers l'entrée de la caverne en percevant des sons peu communs. Le sol tremble légèrement quand la paroi de la caverne s'ouvre sur Draguir, qui s'emploie à la coulisser à mains nues. Il court vers elle et lui demande d'un ton pressé :
— Où est-elle ?
— Dans sa chambre, répond-elle désemparée, Jojo et Astos sont parties la rejoindre après qu'elle ait hurlé.
Il ne prend pas le temps de la remercier et repart en criant en entrant dans le tunnel :
— Gabriel et Bastos arrivent blessés.
Puis il court en suivant son instinct, glissant dans les virages, manquant de peu de tomber, le cœur battant la chamade. Au dernier virage, il aperçoit Luka attendre devant la porte. Le loup, surpris de voir le fauconnier, l'arrête dans son élan :
— Arrête-toi tout de suite, ne la dérange pas.
— Dégage, sac à puces, je dois impérativement la voir, rétorque-t-il furieux.
Luka tente de l'attraper par les épaules pour le plaquer au mur, mais Draguir l'esquive en lui envoyant son poing dans le visage. Le loup vacille suffisamment pour permettre à son adversaire de défoncer la porte et de découvrir avec horreur la scène.
Astos est au-dessus de Sophia et lui prodigue un massage cardiaque, tandis que Jojo tient la main de la demoiselle en la suppliant de revenir. Draguir s'avance, abattu, regardant le corps de sa sauvageonne rebondir sous les pressions du propriétaire. Les écailles ont recouvert une majorité de son visage et descendent jusqu'à ses jambes. La pâleur cadavérique révélée sous son t-shirt déchiré contraste avec le vert-gris de sa seconde peau.
Draguir sent ses muscles se tendre de plus en plus, fermant ses poings de colère. Il contourne le lit, empoigne Astos et le projette contre le mur avant de grimper sur le lit. Le propriétaire lui hurle dessus, mais le fauconnier s'en fiche et se met à califourchon sur Sophia en reprenant le massage.
— Allez, ma belle, tu ne vas pas me sauver pour claquer juste derrière, grince-t-il de reproche.
Il se penche pour lui insuffler de l'air dans les poumons, faisant relever la poitrine de Sophia grâce à son souffle, et appuie frénétiquement sur son torse.
— Reviens immédiatement, Sophia ! crie-t-il en appuyant de plus en plus fort. Reviens tout de suite, sinon, crois-moi que je viens te chercher pour te botter personnellement le cul.
Ses yeux s'imprègnent des ténèbres alors qu'il lève ses bras au-dessus de sa tête, invoquant l'énergie qu'il lui reste, puis plaque ses mains sur le buste de la demoiselle en lui transmettant sa force. C'est le pouvoir qu'il utilise généralement pour la renvoyer dans son enveloppe, mais cette fois, il essaie de le convertir pour la faire revenir.
— Continue, Draguir ce que tu fais à l'air de fonctionner, encourage Jojo, la voix tremblante d'angoisse, ses doigts ont bougé.
Les muscles tendus, Draguir répète la manœuvre plusieurs fois, sentant la magie déferler de son corps, traversant ses veines et ses doigts pour s'abriter sous la peau de la jeune femme.
La poitrine de Sophia se soulève faiblement, interrompant le massage de Draguir qui sent la chaleur se propager doucement sous son toucher. Essoufflé, il relève la tête pour vérifier si elle est bien revenue ou si c'est une illusion. Mais son sang se glace quand il aperçoit les yeux de sa sauvageonne, fixant le plafond sans expression avant de les poser sur lui. Une teinte se confondant entre l'or et l'acier dégage une froideur dans ses pupilles.
— Qui es-tu ? rétorque Draguir agressif.
— Tu vois bien que c'est Sophia, précise Astos, qui veux-tu que ce soit ?
— Ce n'est pas elle.
Ne clignant aucunement des yeux et ne laissant transparaître aucune émotion, Sophia maintient son regard sur le fauconnier. Celui-ci s'attend à tout, quand un sourire sadique se dessine sur les lèvres de la jeune femme.
— Retenez là de toutes vos forces, ordonne-t-il instantanément dans un cri.
Luka entre en trombe dans la chambre, entendant l'alerte, et se jette sur le bras droit de Sophia tandis qu'Astos applique tout son poids sur les jambes.
— Que fais-tu, mon ange, pourquoi me maintiens-tu ? implore une voix rocailleuse qui sort de la bouche de Sophia.
Draguir frissonne au timbre de la jeune femme. Il ne supporte pas ce terme généralement, mais venant d'une personne autre que sa sauvageonne, il ne l'apprécie pas du tout.
— Sophia revient parmi nous, supplie Luka.
Luka se fige quand la tête de la jeune femme tourne brusquement vers lui, le transperçant de son regard glacé.
— Tu ne seras jamais à la hauteur de mon ange, chien galeux, rétorque-t-elle de façon à lui faire mal.
— Tu ne sais pas ce que tu dis, miss, rappelle-toi à la cascade, répond Luka larmoyant.
Draguir ne porte pas Luka dans son cœur, mais il n'approuve pas les paroles sortant de la bouche de la jeune femme. Il préfère que ce soit lui qui brise le loup, et à sa manière.
— Écoute-moi bien la chose qui possède Sophia, crache le fauconnier en captant son attention. Je ne sais pas qui tu es et ce que tu veux concrètement, mais si je viens d'utiliser certains de mes dons interdits, ce n'est pas pour que tu empoisonnes son esprit. Alors, tu as intérêt à ce qu'elle revienne et plus vite que ça, sinon...
— Sinon quoi Draguir, tu vas me tuer ? s'esclaffe-t-elle à gorge déployée, la bonne blague, vous n'avez vraiment pas d'humour.
C'était infime, une lueur est passé dans le regard de Sophia. Draguir relâche la pression qu'il maintient sous le regard stupéfait des autres, et leur fait signe de la lâcher. Après un moment d'hésitation, ils obéissent et se défont de ses bras et de ses jambes.
— Puis-je avoir un moment seul avec lui, si ce n'est pas trop, vous demandez ? sollicite-t-elle.
— Je ne préfère pas non, répond Astos en croisant ses bras sur son torse.
— Je pense que l'on devrait plutôt lui obéir, intervient Jojo.
— Sage décision le lapin, réplique Sophia avec un clin d'œil.
Jojo et Luka sortent de la pièce en lançant un dernier regard à la jeune femme, mais Astos ne bouge pas d'un pouce. La personne n'apprécie pas son entêtement et commence à bander ses muscles. Voyant le changement s'opérer, Draguir la bloque de nouveau contre le matelas et presse le proprio en lui disant :
— Astos n'insiste pas, Gabriel et Bastos sont de retour. Ton frère est gravement blessé, si tu pouvais le rejoindre, ça l'aiderait dans sa guérison.
Astos se crispe en entendant le nom de son frère et se met à courir hors de la chambre en fulminant que l'information aurait dû lui parvenir plus tôt. Draguir secoue la tête, exaspéré, descend du lit et part verrouiller la porte. Il prend une grande inspiration, puis se retourne et découvre que Sophia se tient debout avec un simple tissu lui recouvrant la poitrine. Ses yeux or se teinte progressivement de vert tandis qu'elle le fixe, le regard vide.
Si la situation n'était pas aussi bizarre, dans cette tenue, je lui aurais déjà sauté dessus. Pense-t-il en divaguant.
Elle penche la tête sur le côté, remarquant que le corps emprunté ne laisse pas indifférent le jeune homme en face. Elle s'avance, pendant qu'il s'adosse à la porte en croisant les bras sur son torse, et lui susurre à quelques centimètres de son visage :
— N'as-tu pas deviné qui je suis ?
Il lève la main et la glisse sur le cou de Sophia qui réagit en fermant les yeux. Il en profite pour lui attraper ses cheveux, de la retourner et de la bloquer contre lui en la maintenant par son autre bras.
— Tu veux encore jouer à ça ? À croire que tu aimes la dominer, rit-elle.
— Non, je veux surtout savoir qui tu es et quand la laisseras-tu revenir, menace-t-il.
Sophia rit de plus belle, son timbre de voix est toujours froid avec un son étouffé de grognement derrière. Draguir la lâche d'un coup et s'écarte d'elle pour s'éloigner, effaré d'avoir compris.
— Cela ne se peut, murmure-t-il.
— Ah, tu commences à comprendre, sourit-elle enjôleuse. Assieds-toi, je vais t'expliquer.
Il se dirige vers une chaise, mais elle lui attrape le bras et le dirige vers le lit en lui ordonnant :
— Assis ici.
— Et ça me dit que je suis dominant, se moque-t-il.
Elle soupire en s'asseyant en tailleur à ses côtés, puis fait craquer son cou et ses doigts. La jeune femme s'étire et enfile un t-shirt qu'elle a attrapé au passage.
— Je le fais pour elle, je ne pense pas qu'elle apprécie d'être à moitié nue devant toi sans consentement, précise-t-elle en haussant les épaules.
— Et où est Sophia à l'heure actuelle ?
De nouveau, la jeune femme penche la tête en considérant la question, le laissant volontairement patienter. Draguir se retient de lui tordre le cou, se répétant que c'est Sophia sans être elle.
— Sophia est pour le moment en train de se remettre. Le passage que j'ai effectué dans son corps pour te sauver a été un peu trop violent.
Surprit, il se demande de quel passage elle parle. La personne poursuit son explication :
— Vois-tu, quand Sophia fait de la projection, je peux intervenir qu'exceptionnellement.
Elle désigne son bracelet où le dragon se repose, ses ailes sorties sont ancrées dans le poignet de Sophia.
— J'ai dirigé son esprit dans mon corps pour qu'elle puisse se remettre totalement. Cela va prendre quelques heures si tout se passe bien.
Elle sourit posant un doux regard vers le bijou. Draguir s'étonne de voir un dragon ressentir des émotions, et tente d'en savoir plus :
— Puis-je avoir ton nom ?
— Non.
Elle le fusille du regard.
— Je ne te fais pas confiance, tu es dangereux pour elle, et elle le sait, car je le lui ai fait savoir.
Il plisse les yeux, comprenant mieux le comportement de Sophia depuis leurs retrouvailles dans la grotte. Le fauconnier n'apprécie guère que sa sauvageonne, qu'il connaît depuis de nombreuses années, ait plus de confiance envers un bijou qu'en lui, surtout après qu'il se soit retourné contre son maître pour elle.
— Et que comptes-tu faire d'elle, t'en servir de réceptacle ? Ou habilement la manipuler pour obtenir une quelconque revanche sur je ne sais pas qui ?
— Toujours à voir le mal partout, répond-elle en soupirant. Non, notre but, nous le saurons en temps voulu. Tout ce que je sais, c'est qu'au moment propice, je ne ferai plus qu'un avec elle et elle avec moi.
Elle marque un temps pour réfléchir à la suite :
— Comme toi avec ce que tu as dans le dos. En temps voulu, tu sauras pourquoi tu es si différent des autres. Même si je le sais déjà et que toi aussi. Cependant, Sophia, n'en a aucune idée et je te demande de la préserver sur ce point-là.
— C'est ce que je comptais faire. Je déteste déjà qu'elle m'appelle avec ce surnom débile, je suis loin d'être un ange, surtout avec la vie que je mène.
Le corps de Sophia se tend. Stupéfaite, elle porte son regard sur son bijou.
— Elle a déjà acquis son pouvoir de vie ? marmonne-t-elle à elle-même.
Elle se redresse et annonce :
— Sophia ne va pas tarder à revenir finalement.
Draguir fronce les sourcils devant son comportement. Il n'a pas compris le sens de sa phrase, mais constate que son temps avec le dragon va être écourté. Evy se met à quatre pattes et plante son regard dans celui du fauconnier, devenant d'un coup sérieux :
— Deux choses avant que je ne parte regagner mon corps, annonce-t-elle en levant le doigt. Tout d'abord, j'agirais pour que Sophia ne fasse plus d'arrêts cardiaques. Ce n'était vraiment pas prévu au programme, mais elle n'a pas trop supporté le dixième de mon pouvoir.
Elle marmonne de nouveau en réfléchissant :
— Bon, ça va venir, elle en aura eu juste un avant-goût.
Evy se repositionne et dans l'urgence demande :
— Rappelle-lui sa promesse...
— Quelle promesse ? interroge-t-il perplexe.
Sophia ferme les yeux et s'écroule sur les jambes de Draguir sans qu'il puisse obtenir la réponse. Il la prend dans ses bras et l'allonge délicatement sur le lit en la bordant avec une couverture. Il s'assied à ses côtés en l'observant, puis lui écarte une mèche de cheveux. Sophia remue en geignant, et ouvre faiblement les yeux sur lui :
— Tu es de retour, dit-elle d'une voix lasse, j'ai réussi. Je suis contente.
— Chut, repose-toi, tu en as grandement besoin.
Elle s'endort complètement épuisée. Draguir lui effleure le front avec délicatesse, s'assurant qu'elle respire correctement. Il se penche sur elle et dépose un baiser sur ses lèvres chaudes, le cœur serré d'avoir failli la perdre. En se levant, il aperçoit le dragon qui le fixe, menaçant de son regard émeraude.
— Tu n'as peut-être pas confiance en moi, mais moi, je l'aime, et ça, tu ne pourras pas m'en empêcher.
Evy claque sa mâchoire avant de se positionner sur le poignet de Sophia, fermant les yeux à son tour. Draguir s'approche de la porte, puis lance un regard en arrière en crachant ses paroles :
— Sale bête, j'arriverai à te décrocher de son bras.
* * *
— Elle est revenue à elle ? questionne Luka.
Ils se sont presque tous réunis quand Draguir est revenu de la chambre de Sophia. Il se noie dans une pinte de bière en réfléchissant à la façon dont il pourrait procéder pour détacher le dragon.
— Je ne sais pas ce que c'était, mais j'espère revoir Sophia dans son état naturel.
Il se sert également un verre en faisant cette réflexion.
— En tout cas, moi, elle m'impressionne, annonce Elias en arrivant dans la cuisine. Fais voir la bouteille toi, rapplique-t-il envers Luka.
Il avale une gorgée directement au goulot, puis il prend un torchon qu'il imbibe en s'approchant de Draguir.
— N'essaie même pas, siffle-t-il en décelant ses intentions.
— Ne fais pas ta chochotte, Draguir, t'as la moitié du visage en sang. Il faut vite désinfecter cette vilaine plaie ! Par ailleurs, si ce n'est pas moi qui le fait, ce sera Gaby qui s'en chargera et tu ne pourras pas y échapper, ricane-t-il. Alors profite de ma douceur légendaire d'acc' ?
Le fauconnier soupire en capitulant, et laisse son collègue le nettoyer. Sa fatigue n'a pas pu permettre à son don de s'appliquer correctement. Astos et Jojo rentrent à ce moment-là, après avoir rendu une visite aux autres blessés, et s'installent en posant la question qui brûle leurs lèvres depuis notre retour :
— Tu vas nous expliquer comment ça se fait que vous rentrez de votre mission aussi tard et en si piteux état ? lance Astos, et également pourquoi Sophia se retrouve dans cet état ?
Draguir sait que répondre à la première question ne sera pas de la tarte. Quant à la seconde, il voit quelques-uns détourner le regard pour admirer le plafond. Il soupire et se lance dans son récit, irrité :
— Bon, on va commencer par les bonnes nouvelles : des rabatteurs sont bien au nord de Blasqueen. Parmi eux, se trouve Méric, ils fouillent à la recherche de nouveaux esclaves à ramener à Blackvoïd, mais nous avons été surpris par une attaque extérieure, eux, comme nous.
— D'où elle provenait cette attaque ? interroge Astos.
Un frisson parcourt le dos de Draguir en repensant à ce qu'il a vécu avec ses collègues pendant deux jours. La menace de H est une chose, mais ces femmes en sont une autre.
— Mon garçon, tu peux nous faire confiance, dis-nous ce qu'il s'est passé, rassure Jojo.
Draguir ancre son regard hostile dans celui de Jojo, et lui raconte les évènements quasiment dans les détails :
— Lors de l'attaque du campement, nous avons tenté de retourner sur nos pas, mais nous sommes tombés nez à nez devant une déesse. Quand je suis revenue à moi, elles torturaient Bastos, je percevais ses hurlements se répercuter sur les parois. Nous n'avions aucun moyen de nous échapper. Gabriel perdait également beaucoup de sang à ce moment-là. Par contre, il ne perdait jamais une occasion pour les insulter quand elles venaient pour changer de cobaye.
Il s'arrête un temps en scrutant leurs visages, avant de poursuivre :
— Elles voulaient savoir ce que H complote et quand comptait-il faire appel à elles. Elles se plaignaient d'avoir sacrifié beaucoup de choses pour lui dès son arrivée.
Le fauconnier enchaîne plusieurs verres d'affilée pour se donner du courage. La tête baissée, il constate que ses mains tremblent pour la première fois de sa vie.
— On t'écoute Draguir, tu es en sécurité ici, tente vainement Jojo de le calmer.
— Pour combien de temps serons-nous en sécurité face à deux déesses. rétorque-t-il avec hargne. Je dirais même face à la déesse de la tempête et à la déesse de la mort, ajoute-t-il froidement.
— Ne me dis pas que... commence Jojo.
— Si, elles sont là, et elles sont à la recherche de Sophia. Apparemment, ça les énerve de ne pas réussir à la capturer pour la ramener à H, qui travaille parallèlement avec elles. Et, je pense que Cycla n'a pas du tout apprécié l'intervention de Sophia qui a fait de la projection pour venir nous sauver ! Elles se sont affrontées, mais dans la difficulté du combat, le dragon de Sophia est intervenu. Ce qui a provoqué son arrêt cardiaque, répond-il d'une traite.
Tous ouvrent la bouche, scotchés par l'annonce : le retour des déesses n'augure rien de bon. De plus, il s'agit des plus diaboliques. Draguir se lève d'un coup et se tourne vers Elias :
— Peux-tu veiller sur Sophia jusqu'à son réveil ?
— Bien sûr, je lui dois bien ça. Jackiel vient avec moi, on va essayer de trouver un moyen pour contrôler son dragon.
Ils sortent rapidement de la pièce, tandis que Luka veut les suivre, mais il est interpellé par le lapin qui souhaite continuer la conversation. Le fauconnier profite de cet échange pour s'éclipser et trouver un banc derrière la cascade, accompagné d'une nouvelle bouteille.
Il boit une grande gorgée avant de plonger dans ses pensées. Draguir a omis d'annoncer que lors de sa torture, il apprit que Gothika, la déesse de la mort, s'est révélée être sa mère. Ses compagnons n'ont pas pu entendre cette information, car ils étaient inconscients, mais Draguir a été forcé de l'apprendre, et cela le répugne. De plus, Cycla en a fait la nuance devant Sophia.
Il y a une chance que ce soit son dragon à ce moment-là où il le possédait
Mais la menace qu'elle le sache plane au-dessus de lui. Il scrute le fond du bassin en continuant de vider la bouteille, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il n'y a plus une goutte à l'intérieur. Il se lève et se dirige en titubant vers le le réfectoire, s'en chercher une autre. Draguir veut poser sa main sur le mur, mais le rate et perd l'équilibre en s'écroulant sur le sol non loin du banc, soul et épuisé.
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