J'étais un garçon renfermé.
Ma mère était souvent absente à cause de son travail et mon père était le seul qui s'occupait de moi.
J'avais très peu d'amis, si c'était pour dire, aucun.
Lorsque j'étais malade, triste, ou pour m'apprendre les choses de la vie, je ne pouvais compter que sur mon père.
À l'école on ne m'embêtait pas, même si j'étais solitaire et que je haïssais le monde.
À vrai dire, j'étais constamment réfugié à la bibliothèque depuis mon plus jeune âge.
Un jour, mon père en a eu marre que ma mère ne soit plus là et ils ont divorcés. Je pensais pouvoir compter sur mon père, mais il m'a délaissé.
J'étais un bon élève, j'étudiais durement et j'avais un comportement exemplaire. Personne ne me détestait.
J'étais tout le temps seul à la maison du haut de mes 8 ans. Mais j'allais bien, j'avais des rêves, des passions, un toit.
Au collège, j'ai compris à quel point les amis étaient nécessaire. Alors j'ai essayé de m'en faire.
Un matin, mon père est rentré. Ma mère espérait de tout son coeur qu'ils allaient à nouveau former un couple soudé et aimant, malgré la distance constante.
À cause de mes lacunes en relations sociales, personne ne m'appréciait. On me trouvait bizarre. J'étais toujours aussi seul.
Mais il était revenu pour moi. Il avait une nouvelle femme, un nouvel amour, et il voulait me l'offrir. Ma mère a refusé et je n'ai plus jamais revu mon père.
On me crachait dessus à l'école, on me méprisait, mais tout allait toujours aussi bien. J'avais des rêves, des passions, un toit.
Ma mère s'est mise à me frapper, elle m'en voulait, me détestant de toutes ses forces. Pour elle, j'étais la cause de tous ses problèmes.
Je m'isolais dans mon rêve qui était de vivre l'histoire de mon héroïne favorite, ma passion qu'était la littérature, et mon toit : La bibliothèque, caché des moqueries, et sous mon lit, caché des coups.
À 15 ans, j'avais le corps d'un homme.
J'étais fin car je mangeais rarement à cause des coups de maman.
J'étais cerné car je n'arrivais jamais à trouver le sommeil.
J'étais seul car j'étais effrayé.
Mais je continuais de lire et de m'instruire pour devenir écrivain comme l'héroïne de ce vieux roman, et rencontrer mon âme soeur qui va réaliser que tous mes romans parlaient d'elle.
J'ai gagné des prix de littérature, seuls les professeur reconnaissaient mon talent. Les autres n'en avaient que faire.
Et puis je suis tombé amoureux.
De Mikaël.
Mon inspiration était à son apothéose, j'écrivais et lisais de l'amour chaque jour, et je trouvai enfin la force de lui avouer mes sentiments à travers une lettre.
Il m'a rejeté violemment. Mon coeur s'est brisé en milliards de morceaux.
Ma mère a découvert mon homosexualité deux ans plus tard en fouillant dans mes affaires.
Elle avait cessé de me frapper car j'étais capable de me défendre, mais me torturait psychologiquement.
Désormais les bleus sur mon corps était offert par le garçon que j'aimais.
Au lycée tout semblait cesser, mais je me sentais si mal désormais que mes rêves, mes passions et mon foyer venaient de disparaître. Sans rien pour me raccrocher j'ai décidé de me suicider.
Alors que je montais sur le toit, j'ai rencontré une fille aux problèmes effrayants sur le point de se suicider.
Cette fille ne m'importait pas vraiment, c'était même bête de dire cela, et pourtant je lui ai crié
" Ne fais pas ça "
Nous avons commencé à parler.
Je ne faisais que la mépriser.
Elle m'a redonné un foyer, et des rêves à réaliser.
Ma passion je l'ai trouvé, malgré tout les soucis que je vivais.
Et pour finir elle est partit, en m'accordant un beau sourire.
Et ce fut sans regret qu'elle prononça :
" Ah, quelle belle vie j'ai mené là "
C'est depuis ces temps précieux, que je chéris la vie de mon mieux.
Et tous les jours je souris, en promettant de vivre.
J'ai quitté le foyer à mes 19 ans, après avoir économisé durant 3 ans en enchaînant des travaux isolés de la foule.
J'ai acheté un appartement, et j'ai continuer de travailler avec ténacité. Je vainquais ma peur du monde et de ces personnes, pour être heureux d'être en vie, d'avoir des rêves et un toit.
Je voulais faire honneur à mon père qui avait tout fait pour mon bonheur.
À ma mère qui avait le coeur brisé et qui restait en vie.
Et à elle, l'ange gardien magique.