Papillon

Je rêve
Mon regard fixe le sien
C'est le début
Je plonge dans ses yeux châtains
Clairs
ses sourcils épais
sombres
Nous parlons, rions
Et mes yeux se dispersent
S'aventurent - se baissent
Je regarde sa bouche, ses lèvres
Quel consistance on-t-elles ?
Comment décrire leur couleur ?
Pas une seconde est passé avant que je ne relève mes yeux
Vite ! Vite ! Ne lui faisons rien remarquer ! Pourtant
tu veux qu'il remarque, non ?
Tu veux qu'il comprenne !
Mais il le sait - Je le sais
Tu n'sais rien ! Regarde le,
Ses yeux souriants
J'écoute. Je réponds. Je souris.
Embrasse-moi.
Moi ? Maintenant ?
Vas-y, si tu le veux.
Non !
Non, non, non, j'ai peur.
Peur de quoi ?
Peur !
De sauter dans le vide et de tomber,
Peur de rentrer dans mon cocon,
Peur de m'envoler.
De me transformer.
Peur du premier pas.
Mais ce n'est pas le premier !
Le dernier est si loin ... trop loin.
Sept mois.
C'est une vie.
Te rappelles-tu ?
De cette nuit, oui, dans une chambre -
Dans un lit, mon lit.
Mais c'était nuit ! Et c'était sombre, noir.
Trop sombre pour voir.
Et puis ...
Arrête !
Quoi ?
De penser, de réfléchir, de te concentrer !
Mais je dois lui répondre !
Pas à ça, Idiote ! Laisse toi aller, vas-y.
Mes genou tremble, mon cœur bat.
Vite ! Vite !
Mes jambes sont en compote ! Je suis de la gélatine ! Je vais tomber !
Alors tombe, il te tiendra !
Non, non, non surtout pas.
Pourquoi ?
Je ne sais pas, je -
Ne sais pas quoi faire.
Approche-toi.
Un pas
Deux pas.
L'un devant l'autre.
Stop !
Je ne peux plus, j'ai peur ! C'est à lui de faire le premier pas.
Tu es féministe ou pas ?
Oui, mais j'ai peur, je m'écroule.
Alors attend, ici, devant lui.
Il sourit.
Oui.
J'entends le silence, je ne l'avais pas remarqué ! Dois-je répondre ?
Je n'en sais rien. Attends, souris.
Je souris, mon pouls bat la chamade.
Je danse, je ris, je pleure - il ne voit rien.
Approches-toi, amour.
Envoles-toi, papillon.
Il t'aime, vas-y.
Comment ?
Touche le, ses joues, sons front, ses lèvres.
Non, pas chez un inconnu !
Un inconnu ? Vous êtes amis !
Amis ! Je ne veux pas le perdre !
Perdre un amis pour l'amour ? Tu n'le perds pas, tu agrandis tes frontières,
tu les étends, les élargis, transformes l'amitié en papillon.
Envole toi, papillon.
Je baisse les yeux, trace ses traits du regard et
Me perds dans le marron-châtain, doux et calme
Silencieux.
Ferme les yeux, tombe.
J'attends.
Attend.
Att - mon cœur sursaute, quand je sens ses mains
Sa chaleur, son corps, ses lèvres
Sur les miennes
L'adrénaline surgit de nulle part et de partout
Je vole.
Je rêve.

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