Chapitre IV
Le lendemain matin, je sentis un corps sur le mien, une tête nichée dans mon cou. Sans faire de mouvement brusque, je tendis la main pour attraper mon téléphone. 7:00am. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas dormi autant. Je refermais mes bras sur Camila. Je profitais de sa présence. Elle avait une bouille d'ange quand elle dormait. Je fermais les yeux dans l'espoir de me rendormir. Au lieu de ça, je repensais à ce jour.
Je courais. Mon footing matinal. J'avançais à petite foulée. Je regardais autour de moi, analysant chaque passant, comme à mon habitude. Je passais à côté d'une mère et son enfant. Elle était au téléphone, ne prêtant qu'une légère attention à son fils. Une voiture arrivait à une vitesse folle, dépassant la limite autorisée. Le petit était presque au milieu de la route. J'ai pas réfléchi plus longtemps. Je me suis précipité sur la route. J'ai juste eut le temps de le tirer, ou plutôt projeter en arrière, que la voiture me percutait. J'ai été éjecté sur plusieurs mètres. Je sentais le sang couler le long de mon dos. La douleur m'empêchait de bouger. D'autre blessures saignées. C'est comme si on me broyait les membres. Mon corps brûlait de l'intérieur ou de l'extérieur, je n'en savais rien. Ma tête semblait partir ailleurs. J'étais comme dans un monde à part, lointain. Je vis tout de même l'homme se dirigeait vers moi, un couteau à la main. Je ne le vis pas lever le bras. Je sentis juste la lame s'enfoncer dans ma chair. Une fois, deux fois, je perdis le file après. La douleur me faisait perdre la tête. Arrivé à un moment je ne sentis plus mes jambes. Je paniquais avant de perdre connaissance.
Je tremblais. J'étais en sueur et avais du mal à respirer. Je faisais une crise de panique. J'angoissais. Une prise de resserra autour de moi. Une main passa sur mon visage, dans mes cheveux. Je me calmais quelques peu. Je reprenais peu à peu mon souffle. Une paire de lèvres se posa sur les miennes. Je rendis le baiser. Il se voulait rassurant, me montrant qu'elle était là pour moi, que c'était terminé. Mes tremblements s'arrêtèrent au file du baiser. Mon dieu que j'étais bien dans ses bras. Elle se recula. Je serrai son corps frêle contre moi comme si ma vie en dépendait. Je respirais son shampoing. Je finis par me calmer complètement. Mes blessures me lançaient.
- Hey Cam. Rendors toi il est tôt.
- Mmh... quelle heure ?
Sa voix roque du matin était terriblement sexy. Je regardais l'heure une nouvelle fois.
- Il est 8:00am. Dors petit ange.
Une heure de torture. Je ne suis pas sure qu'elle ait entendu. Une vraie marmotte. Je me décalais délicatement pour sortir du lit. Elle grogna quand je réussis enfin à m'extirper du lit. Je fouillais dans mon sac. Règle numéro un toujours prendre deux ou trois caleçons de rechange. Je filais sous la douche en grimaçant. Ma jambe m'handicapant légèrement. J'évitais de trop m'appuyer dessus. Cinq minutes top chrono. Une fois habillé, je descendis tel un fantôme. Je me dirigeais vers la cuisine. J'ouvris le frigo, vide. Les placards pas grand chose. Il fallait que je remédie à ça. Il devait bien y avoir un magasin à proximité. Je sortis. Tout le monde dormait encore. Écouteurs dans les oreilles et musique à fond. Je marchais au hasard dans les rues et finis par tomber sur ce que je cherchais. Je pénétrai dedans, chariots en main. Je me dirigeais vers les fruits et légumes. Banane, orange, pomme, tiens des fraises et framboises, on trouve vraiment de tout par ici, noix de coco, ananas. Je mis tout ça dans mon chariot. Tomates, concombres, avocats, oignons, échalotes, ail, haricots. Je penses que de ce côté là tout est bon. Bien passons au choses sérieuses. Chocolat, œufs, lait, farine, sucre, Nutella, bonbons, pâtes, sauce tomate, et tout un tas d'autre choses. Une fois à la caisse, je payais le tout. Wow je crois que j'ai un peu forcé. En plus de ça je suis légèrement perdu. Je marchais essayant de faire le chemin inverse. Au bout d'un moment j'arrivais enfin devant la porte de l'immeuble. Ouf ! J'allais plus pouvoir tenir longtemps ! J'attendis patiemment que quelqu'un entre ou sortes de façon à pouvoir entrer à mon tour. Je sais pas si Dieu m'avait entendu ou non mais la porte s'ouvrit sur Sinuhe.
- Bonjour madame, la saluais-je.
- Bonjour Chris, que fais-tu dehors à cette heure là ?
- Bah je voulais préparer le petit déjeuner mais y avait plus rien dans les placards, ni dans le frigo. Du coup je suis allé faire des courses.
- Tu sais que Camila panique complètement ? Elle croit que tu es partis sans rien dire...
- Je monte tout de suite la rassurer alors !
- Je t'accompagne, j'allais justement faire des courses.
Je ne dis rien et passais devant elle, chargée comme une mule. On monta jusqu'à l'appartement. Elle ouvrit la porte d'entrée. A peine passé le pas de la porte, qu'un corps se pressait contre le mien.
- Hey Cam tu me laisses poser ça ? Que je puisse te faire un câlin ?
- J'ai cru que t'étais parti ...
- Jamais je partirais sans te dire au revoir... Je suis juste aller faire des courses. D'ailleurs depuis combien de temps t'as pas été faire les courses ?
- Euh la semaine dernière ?
- Oh mon dieu ! T'es vraiment un estomac sur pattes !
- Dis Chris tu t'es perdu ?
- Ça se pourrait bien pourquoi ?
- Il est déjà 10:00am...
- Je vais préparer le petit déjeuner alors !
Je déposais un chaste baiser sur sa joue. Je partis ensuite préparer des crêpes. Pour Camila je fis revenir des bananes, pour les flamber ensuite. Je fis fondre du chocolat et mis un peu de lait pour qu'il ne durcisse pas. L'odeur de la cuisine avait ramené tout le monde autour de la table que Camila et Sofia avait dressée. Une fois tout le monde assis je servis le café et le chocolat chaud. Je posais le tout sur la table. J'eus à peine le temps de finir de tout poser, que les deux sœurs se jetaient sur les crêpes. Ça avait l'air de plaire à tout le monde. J'étais contente.
- Eh Chris pourquoi t'as un œil tout noir ?
- Je me suis cognée en allant prendre une douche ce matin princesse.
- T'as du te cogner fort quand même !
- Un peu oui !
Je sais bien que c'est mauvais de mentir, mais je voulais juste protéger l'innocence de cette enfant. J'avais bien fait de faire une cinquantaine de crêpes ! Il n'en restait plus une à la fin du petit-déjeuner ! Les filles partirent s'habiller.
Lauren Jauregui : Salut Chris ! Ça va ? Pas trop mal ?
Chris : Salut Lauren ! Ça va et toi ? J'ai connu pire t'en fais pas !
Lauren Jauregui : Ça peu aller !
Chris : Tu veux en parler Lauren ?
Lauren Jauregui : Bah Ty me manque, ma famille aussi mais ça va le faire ! Ce soir on a encore un concert !
Chris : Quand vous aurez fini le PSA tour, si vous voulez passer à l'appartement avec les filles, y a pas de soucis !
Lauren Jauregui : C'est noté ! Et toi fais pas de mal à Camz ! Si j'aide Dinah à te tuer et cacher ton corps ! 😉
Chris : T'en fais pas je compte pas lui faire de mal !
Lauren Jauregui : t'es amoureuse pas vrai ?
Chris : Lauren je dois te laisser. Je vais profiter de Camila pour les heures qui reste ! Bisous 😘
Lauren Jauregui : bisous 😘
Un petit corps s'accrocha à moi.
- Hey Sofia, tu vas bien ?
- Tu veux bien me porter sur ton dos ? Pour jouer au cheval ?
- Mais bien sûr princesse ! Aller monte !
Je mis un genou à terre et la laissais monter. C'était pas une bonne idée vu mes blessures mais je voulais juste lui faire plaisir. Je me relevais en serrant les dents. Outch. Pas une bonne idée du tout. La douleur je pouvais gérer à peu près, il suffisait que je concentre mon esprit sur autre chose. Je couru un peu, pas trop vite, sautant légèrement comme les chevaux, allégeant ainsi le poids sur ma jambe gauche.
- Merci d'avoir rendu son sourire à Kaki.
Elle avait dit ça entre deux éclats de rire. Un grognement réprobateur se fit entendre. Oups ? Je déposais Sofia au sol, sous le regard meurtrier de Camila.
- Tu devrais pas faire d'effort !
- Cam c'est rien... J'aime bien l'entendre rire ... et je voulais lui faire plaisir ...
- Sofi ? Tu peux aller voir papa et mamá ?
- Oui Kaki j'y vais tout de suite.
Elle parti sans rien dire. Camila s'approcha de moi sans un mot non plus. Elle plaça ses bras autour de mon cou et approcha ses lèvres des miennes. Je comblais l'espace qui restait et l'embrassais, plaçant mes mains autour de ses hanches. C'était un baiser plutôt farouche. Elle me faisait passer son inquiétude à travers. On se sépara.
- Cam ça va t'en fais pas...
- Ce matin j'ai cru que tu étais parti... J'ai cru que tu avais fuis après ta crise de ce matin...
- Je ne fuirai pas Cam.. Et merci pour ce matin...
- J'ai vu que tu avais parlé à Lauren ce matin...
- Oui... Tu sais que tu peux regarder dans mon téléphone... J'ai rien à te cacher...
- Je sais bien...
- Viens là. J'ai envie de t'embrasser.
Elle ne se fit pas prier. J'aime vraiment ce contact. Je voulais l'embêter alors je remontais les mains sur ses côtes et me mis à la chatouiller. Elle explosa de rire. Son rire si mélodieux. Une vraie drogue.
Le son attira l'attention du reste de la famille qui arriva dans le salon. Je pris un coussin d'une main continuant de torturer Camila de l'autre. J'envoyais le cousin doucement sur Sofia. C'est comme ça qu'on parti en bataille de polochon. Sinuhe et Alejandro faisaient eux aussi parti de la bataille. Un estomac se mit à gargouiller de façon très discrète. J'avais fait des efforts physiques et j'en payais maintenant les conséquences, cela ne m'empêcha pas pour autant de rire en même temps que le reste de la famille.
- Alors t'as faim Camila ?
J'avais les larmes aux yeux et j'étais pas là seule.
- Allez on va aller manger. Vous voulez aller ou ?
- Macdo ! s'écria Sofia.
- Alors on y va si ça dérange personne ?
- Non non tout est ok !
On sorti alors de l'appartement. On s'engouffra dans la voiture des parents. Personne en vu. C'est plutôt cool de pouvoir sortir sans paparazzis. On arriva bien vite au macdo. Toujours personne en vue, mais avoir une célébrité avec vous, forcément il allait y avoir des fans. Mais ça je le savais déjà avant de m'engager. On descendit de voiture et nous partîmes commander. Et bien, ça n'à pas mis longtemps avant que les fans la remarque. Je commandais pour elle aussi, le temps qu'elle fasse quelque photos et qu'elle parle avec eux. Je lui avais pris deux menus king size. Je payais pour tout le monde. Et oui encore de l'argent gagné illégalement.
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