Chapitre 1 : Le papillon choisi sa fleur

Parfois elle avait l'impression d'être entouré de fleurs. De coquelicots rouge carmin qui gigoteraient au rythme du vent. Parfois il suffisait de fermer les yeux pour ce retrouver autre part. Dans ce champ de fleurs ruisselant de rosé. Le ciel est bleu et tout semble magnifique. Respirer l'air frais et... Tousser, tousser à s'en arracher la gorge.

- Et merde. S'etouffa-t-elle entre deux crise de toux, en ouvrant brusquement les yeux.

Fini les fleurs, fini le ciel bleu. Voilà de nouveau l'air humide qui vous attaque les poumons et l'éternel plafond gris. La réalité lui crache a la figure comme la moisissure humide qui dégouline d'eau au plafond, et lui arosse le molet.

Quand on vient toquer brusquement à sa porte. Son corps se surprend à trembler de froid.

- Azalée réveille toi on va partir !

"Azalée" le mot est resté bloqué dans l'air comme une insulte. Qu'est-ce qu'elle détestait s'appeler de la sorte. Elle s'est finalement mise debout. En défroissant sa belle tenue de cérémonie. Elle s'était levée tôt pour se préparer convenablement avant la cérémonie du matin.

Sans miroir c'était un peu compliqué mais s'il elle se concentrait assez, elle arrivait à se souvenir trait pour trait de son visage. Ou du moins de se qu'elle avait entraperçu de lui, ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu son reflet dans le miroir. "Le miroir est le serviteur de la vanité " disait-on.

- Azalée on se dépêche !

Elle ouvrit la porte au moment même où la petite Zinnia, 7 ans à peine, se débattait férocement dans les bras de Dame orchidée pour lui échapper . 

- Oh Azalée, tu es enfin prête ! S'agaça Dame Orchidée en attrapant la petite Zinnia sous son bras pour qu'elle cesse de s'agiter. Les filles t'attendent à l'entrée.

- Zinnia ne vient pas ? Demanda-t-elle en regardant la jeune fille à la peau couleur ebeine encore en chemise de nuit et les joues couvertent de larme.

- Elle a fait de nouveau pipi au lit, elle est punie de sortie pour aujourd'hui. Elle va aller en salle d'isolement quelques temps, pour réfléchir. Maintenant monte les autres vont partir sans toi !

Elle glissa un sourire de compassion à la petite Zinnia avant de laisser ses jambes la guider dans le couloir. Les portes en métal s'allignaient sur les murs comme des soldats au garde à vous. Et elle se força à n'a pas regarder a l'intérieur. Elle pressa le pas, monta les marches avec précipitations et retrouva bien vite la lumière de la maison. "La serre aux fleurs" tel elle était le nom qu'on donnait à se bâtiment. Elle entendit les rires joyeux de ces sœurs au loin et la journée sembla presque belle. 

Quand elles rejoignit les autres, dans l'entrée. Des filles, de toutes âges de toute ethnis, les fleurs qu'abrite cette serre, comme avait pris l'habitude de dire Dame Orchidée. Un silence glaçant petrifia la foule et tout le monde se tu.

- Oh Azalée tu es enfin là ! Tu as été bien lente ce matin. S'exclama Dame Pétunia, avec ce même ton agacé que Azalée lui connaissais bien.

Elle se retourna ensuite vers les filles, toutes impatiente de sortir :

- Allez vous couvrir la tête petites fleurs, le soleil tape aujourd'hui.

Celle-ci obéirent dans l'instant sans qu'une seule ne bronche. 

Avant même que Azalée puisse ouvrir la bouche Dame Pétunia, la reprit :

- Non non pas de bêtises aujourd'hui, n'aggrave pas ton cas jeune fille. Je veux que tu te tiennes convenablement. Il va falloir que tu grandise un peu Azalée, tu n'as plus 15 ans enfin !

Azalée cambra le dos aussitôt, craintive de recevoir une punition pour sa posture et préfera garder le silence. Ce qui ne fit qu'agacer d'avantage Dame Pétunia.

- Mais enfin Azalée, ne fait pas celle qui n'entend rien ! Qu'as-tu fait hier soir exactement ! Et ne mens pas !

La jeune fille avala plusieurs fois sa salive avant d'oser parler :

- J'ai ...enfin, je suis sorti ...

- Sorti d'où ? S'inpatienta Dame Pétunia.

- Sorti de la serre sans autorisation pour aller me balader dans la forêt. Avou-t-elle finalement.

- Pour voir qui ?

Azalée pris une grande respiration avant de répondre :

- Personne, je n'ai rejoint personne.

Cette fois le visage de Dame Pétunia se déforma sous le dégoût. Le même visage qu'elle faisait quand on avait le malheur de mentir. Pourtant Azalée n'avait pas menti.

- Fuite, plus mensonge à répétition.  Crois moi ce n'est pas comme ça que tu gagneras le pardon de ton âme, Azalée. Nous faisons tant pour toi et voilà que tu es une des fleurs les plus ingrate. Tu resteras donc un moi de plus en isolement et je ne veux pas t'entendre parler de la journée, ta punition sera le silence.

Azalée hocha la tête tant qu'on ne lui interdissait pas de sortir, ça lui allait.

Elle mordit violemment sa lèvres inférieur pour que plus aucun mot ne tente de sortir. "Le mensonge t'interdira la parole", elle ne serait dire combien de fois on lui avait répété cette phrase.

Dame Pétunia sembla satisfaite et autorisa enfin les filles à sortir. Celle ci se précipiterent vers la porte deux par deux en rang. Naturellement Dahlia se pressa aux côtés d'Azalée, souriante comme elle l'a toujours été.

- Oh Aza je suis vraiment désolé j'ai tout fait pour retarder Dame Orchidée hier soir mais ça n'a pas fonctionné.

D'un geste de la main, sans pouvoir prononcer un mot, la jeune fille la rassura. Dahlia était une grande bavarde, une fois qu'elle commençait à parler difficile de la faire taire. Elle avait l'art de tenir une discussion toute seule et Azalée apprécia particulièrement ce talent chez son amie ce matin.

- Et Dame Pétunia n'a rien dit pour tes cheveux ? S'éclama Dahlia en marchant avec énergie, elle attrapa une de ses longues mèches rouge et bouclée qu'elle tortilla entre ses doigts pour illustrer sa question.

Azalée se contenta de lever les yeux aux ciels. Bien sûr qu'elle s'était fait réprimander. Elle qui avait toujours eu cette longue chevelure rouge, teint des l'enfance et pas une seule fois coupée. Comme toute les autres fleurs d'ailleurs, c'était une tradition bien ancienne. Et Dame Orchidée disait toujours " Les cheveux d'une femme sont comme les pétales d'une fleur, si on lui coupe elle pert toute sa beauté ". Alors Azalée les avait coupés, elle s'était débarrasser de cette beauté bien trop lourde. Et maintenant quand elle bougeait, elle pouvait se sentir libérer d'un poid énorme.

- En tout cas tu as de la chance, ça te va très bien le carré ! Se lamenta Dahlia pour la millième fois. Moi sans mes jolies cheveux c'est sûr qu'aucun papillon ne voudrait de moi. Cria-t-elle.

Dame Pétunia se retourna immédiatement vers Dahlia, elle qui jusqu'la était trop occupée à gérer les plus jeunes :

- Aucun papillon ne voudra de toi si tu es si bavarde de la sorte Dahlia. Réprimanda-elle, faisant cesser immédiatement les bavardages de Dahlia qui regarda ses pieds jusqu'à qu'ils soient enfin arrivé.

Habillées de blanc dans leurs robes de dentelle. Elles devinrent l'attraction de la journée pour toute la ville. Mais c'était bien plus que ça. C'était un vrai spectacle, ils étaient le divertissement qui ferait oublier pendant quelques instants la vie banale et sans intérêt. Dame Pétunia passa dans les rangs vérifier que tout le monde etait bien là. Et puis bien vite les gloussements des filles se firent entendre, quand les papillons arrivèrent à leurs tour.

Elles étaient les fleurs, ils étaient les papillons. Azalée c'était toujours demander d'où venait ces surnom, on lui avait mis dans la tête depuis l'enfance que le jour où elle se marierait avec son papillon, le pêcher de sa naissance serait lavé. Et comme beaucoup elle avait longtemps rêvée de ce jour.  Aujourd'hui ce n'était plus le cas, beaucoup de papillons s'étaient épris d'elle les années passées, mais le papillon choisissez sa fleur et non l'inverse. Et hélas ce n'était pas les papillons qui l'intéressait.

Dahlia elle par contre rêvait de se  beau papillon, comme une petite fille à la recherche du prince.

- Oh j'espère que Appolon sera là ! S'extasie cette dernière, en trépignant d'inpatience.

Les garçons se sont placés sur le trottoir d'en face. Dans leurs costumes le plus beau. Une rue entière de la Ville avait été bloquée, pour l'arrivée du printemps.

Face à face, filles et garçons s'observent à la dérober. Le regard cherche celui de l'autre et Dame Pétunia d'un geste autorise les filles a d'avancer. Celles ci obéisent, bien curieuse de voir de si près, les êtres qu'elle ont passé leurs vie espérer. Le grand amour, le vrai, celui qui pardonnera tout. Azalée se pencha vers Dahlia, qui tremblait déjà sous la pression :

- Ne t'inquiètes pas, je suis sûr que tout les papillons vont se jeter sur toi.

Celle ci souria immédiatement sous le compliment et reprit un peu confiance.

- Merci Aza. Et toi que le ciel te trouves le plus beau des papillons. Répondit-elle avant que les filles se séparent en deux rang distinct.

Dame Pétunia tappa du pied et chacune fit sa plus belle révérence. Le soleil fit briller les cheveux, et illumina les peaux lisse et éclatante. La première impression était la plus importante, tout le monde le savait. Puis ce fut au tour des papillons de faire leur plus beau sourire. Le papillons s'avança, s'envola vers la fleur immobile et sans la toucher choisi celle qui faisait ravir son cœur.

Alors que tout était sur le point de se décider, alors que des sors étaient sur le point de sceller. Le bruit assourdissant d'une balle transperça l'air.

Un cri, puis la peur.

Un des papilles n'avais pas eu le temps de rejoindre sa fleur. Un oiseau l'avait attrapé bien avant.

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