Drago restait enfermé dans sa chambre depuis une heure déjà. Théo en avait vraiment assez de son caractère tellement versatile. Avec la fille Weasley c'était tellement plus simple ! Elle l'acceptait et l'écoutait, elle prenait du temps et il devait bien lui rendre la pareille non ? Bon d'accord c'était une Gryffondor mais et alors ? Granger, Potter et Weasley mec n'étaient pas aussi désagréables que ça finalement.
Et puis zut ! Potter avait détruit Drago de l'intérieur. Il ne savait pas comment ni pourquoi, mais c'était arrivé.
La potion que son ami préparait dégageait une odeur nauséabonde qui se profilait dans le  dortoir des Serpentards...

« DRAGO ! Ouvre cette porte bon sang ! Tambourinait Nott dans une tentative désespérée pour le faire sortir,

-Laisse moi... fit la faible voix de son ami, vas-t'en...

-Mais qu'est ce que tu prépares là ? Ça sent la bouse de dragon !

-Ne t'en fais pas, ricana doucement Drago, il n'y a pas de bouse de dragon... »

« Ouf, soupira intérieurement Theo. »

Le garçon arrêta de frapper à sa porte.
Il avait essayé de convaincre Potter de faire quelque chose mais ce dernier s'était avérée être un lâche de première qui ne savait que s'attirer des ennuis.

Flash back :

Théo croisa Potter dans un couloir. Pris d'une soudaine colère noir, il agrippa le col du survivant et le plaqua contre un mur.

« Gryffondor de mes deux, fit le Serpentard en grinçant des dents. »

Harry le regardait fixement, sans expressions sur le visage.

« Je vais te faire la peau espèce de veracrasse ! Tu oses faire du mal à mon ami alors qu'il n'a rien demandé ! Tu penses qu'il n'a pas assez souffert hein ? Stupide Gryffondor. Aucun courage malgré ce qu'on dit ! T'es même pas foutu d'assumer tes conneries connard ! »

Le dit Gryffondor encaissait ces paroles sans un mot, sans une émotion.

« Alors quoi ? Hein ? Tu vas le laisser crever après tes promesses ? Après les faux espoirs que tu lui as donné ? »

Harry tressaillit mais ne réagit pas davantage.

Théo se rapprocha encore de lui avec un air menaçant, le dépassant d'une bonne tête, sa main serrée sur le cou de celui après qui il en avait.

« Tu fais du mal autour de toi. Si tu n'avais pas envie de rester avec lui ou que votre relation était aussi fragile il ne fallait pas lui faire croire à ton amour espèce de salaud...

-Lui faire croire ? Le coupa un Harry tremblant. »

Un peu déconcerté il desserra momentanément son emprise avant de se ressaisir et d'appuyer encore plus fort sa main sur l'ancien amant de son ami.

« Oui Potter. Lui faire croire des choses qui l'ont fait rêver.

-Et si je te disais... desserre ta main veux-tu ? »

Le Serpentard s'exécuta à contre cœur.

« Si je te disais que je pensais absolument tout ce que je lui ait dit... sauf dans les escaliers ? Et oui Théodore... Je l'aime. Mais je te demande de ne rien lui dire. »

La main sur le cou de Harry tremblait ainsi que son propriétaire.

« Alors j'avais totalement raison Potter... tu es un lâche. Un stupide et lâche Gryffondor. On aura tout vu... cracha-t-il. »

Il s'éloigne le plus possible de Harry en laissant glisser sa main sur le torse du Gryffondor.
Ce n'était pas un geste sympathique... il appuya tellement fort sur sa poitrine que le garçon commença à suffoquer.

« Nott... je... je res... laisse moi respirer... »

Avec un regard haineux et tremblant de rage, le Serpentard s'éloigna aussi vite que si Harry l'avait brûlé.

Fin du flash back

Théo allait bien découvrir ce que son ami mijotait (au sens propre comme au figuré).

Dans le parc, au même moment, une dispute faisait rage :

« HARRY ! Le réprimandait Hermione, tu vas aller voir ce que Drago...

-Appelle-le la fouine...

-Quoi ? NON ! Donc tu vas aller voir ce que DRAGO peut bien fabriquer !!

-Mais oui Hermione, bien sûr... répondit il avec un petit sourire. »

Hermione jubilait intérieurement. Elle ne pensait pas que cela allait être si simple ! Mais ne voyant pas son ami bouger et la regarder avec un air nonchalant elle commença à se poser des questions...

« Heu... Hermione... fit Ron, voulant ainsi éclairer les pensées de la jeune sorcière, il était ironique...

-QUOI ! Fit Hermione sur un ton qui ne laissait nul place à la discussion, NON MAIS DIS ! POUR QUI TU TE PRENDS ! TU N'AS PAS HONTE DE PLAISANTER AVEC ÇA ...! »

Des têtes commençaient à se tourner dans leur direction... la voix d'Hermione prenait de l'ampleur... presque comme si elle avait lancé un sonorus...

« ...JE SUIS SCANDALISÉE ! MAINTENANT TU VAS TOUT DE SUITE DANS LE DORTOIR DES SERPENTARDS ET TU NE REVIENS PAS AVANT D'AVOIR TIRÉ LES VERS DU NEZ À CETTE FOUINE DE DRAGO MALFOY EST-CE QUE C'EST CLAIR HARRY JAMES POTTER !!!

-Mais Hermione... tenta le brun en une dernière tentative désespérée,

-IL N'Y A PAS DE "MAIS" QUI TIENNE ! SI TU NE LE FAIS PAS, JE T'EMPORTE LÀ BAS AVEC UN LEVILICORPUS EN TE BAISSANT LE CALEÇON AU DEÇÀ DE TOUTES LES MORALES IMAGINABLES ET JE TE JURE QUE TU NE REDESCENDRAS QUE LORQUE TOUT SERA RÉGLÉ !!! EST-CE CLAIR ?

-Très bien... couina Harry, sentant toute dignité courir se cacher très très loin de lui... »

Suivi de Luna, qui avait absolument tenu à l'accompagner, le Gryffondor prit la direction des cachots et malgré lui, franchit la porte du dortoir des Serpentards avec l'aide de Pansy. Arrivé dedans, il se pinça le nez avec une grimace et retint sa respiration, les narines agressées par l'odeur qui se dégageait.

« Malfoy, c'est Harry ! Tu fous quoi ? Sors de là !

-Non ! Laissez moi vous tous ! Vous avez quoi à vouloir m'aider ! »

Harry se sentit soudainement coupable à cette phrase.
Il se reconnaissait un peu à vrai dire.

« Attendez encore une demi-heure et après je vous laisserait votre salle commune avec une odeur de rapprochant plus du supportable !

-Merci, c'est très aimable de proposer mais non ! Tu vas sortir maintenant et nous dire ce que tu manigances.

-Non.

-Si.

-Non.

-Si.

-Non.

-Si.

-NON ! STOP ! Je ne vais pas jouer à "Oui-Non" avec toi...

-Mais...

-CHUT ! »

L'autorité du Gryffondor était contestée. Il avait très mal à l'égo et, vexé, il s'en alla très loin de tous ces vils Serpentards. Il courait vers son dortoir et ne s'arrêta que lorsqu'il fut devant le portrait de la grosse dame.

Une demi-heure plus tard, Drago pratiquait le sortilège de la marque des ténèbres avec beaucoup de difficultés autant mentalement que magiquement au-dessus de la potion et elle écrivit toute seule dans les airs "Londres", ce qui signifiait sans aucun doutes que tous les mangemorts restants se trouvaient là. Le blond jubilait. Il lança un récurvite sur son chaudron afin d'éliminer l'odeur répugnante qui s'en dégageait.
Il sortit de son dortoir et sautilla partout.

(NDA : D'OÙ UN MALFOY SAUTILLE !!!!!!!????)

Après tout, il venait de découvrir que les mangemorts étaient tous à Londres ! Il allait réduire les Aurors au chômage. Bien que jamais chasser des mages noirs ne l'avait intéressé... étant donné que son père en était un.

« Heu Drago... tu fous quoi ? Demanda Blaise,

-JE SAUTILLE !!

-Non non non... stop, désespérait Pansy la tête dans ses mains,

-Tu as raison ! Fit Malfoy, s'arrêtant soudain. »

Tout le monde soupira.

« il faut que j'aille prévenir McGo...

-Quoi ? DRAGO !!! »

Le blond s'en alla d'un pas léger mais rapide vers le bureau de la directrice et l'informa de ses découvertes. Bien sûr elle cria un peu mais finalement elle fut heureuse et accorda cinquante points à sa maison (avec regret...).

Une douzaine d'ailes de poulet et trois tartes et demi plus tard, il était enfin temps pour toutes les maisons d'aller piquer un petit somme...

La semaine d'après, c'était les vacances de Pâques.

Le repas d'avant la prise du Poudlard Express des vacances était divin. Harry, Ron et Hermione mangeaient avec délectation leurs dernières miettes lorsque Harry vit Blacky arriver droit sur lui avec un bout de parchemin attaché à la patte.
Le brun sursauta. C'était la réponse qu'il attendait tant !!

« Cher Harry,

En vérité je ne sais pas ce que tu traverses. Je n'ai jamais eu de relations tant que j'étais un garçon gros, gras et bête comme mes pieds... et encore moins avec un garçon ou une personne que j'aimais. Je veux ton bonheur maintenant (bien que cela n'ai pas été le cas avant) et je te soutiendrais, je suis ta famille.

Encore une chose, je sais que tu as besoin de soutien et je ne doute pas que tu aies besoin de calme durant les vacances donc je t'invite chez moi ! Oui, tu ne rêves pas... ton cousin que tu as haï toute ton enfance vient bien de t'inviter à passer les vacances de Pâques chez lui... Viens à l'adresse écrite sur le dessus du parchemin si tu veux... Renvois-moi Blacky avec ta réponse !

Sincèrement,

Dudley

PS : Je commence à m'attacher très sérieusement à cette chouette... Mes parents seraient rouges de colère si ils le savaient... »

Harry était très heureux.
Son cousin avait vu juste : il avait besoin de calme et de sérénité.
Le Gryffondor griffonna un petit mot à son attention qu'il redonna à sa chouette après lui avoir cédé un bout de lard et un peu de jus de citrouille.

« Ron, je ne viendrais pas au Terrier ces vacances, mon cousin m'a invité chez lui...

-Ton cousin ? Ce gros cochon puant ? Dit Ron avec une grimace de dégoût,

-Oui, bien qu'il faille faire abstraction du "gros cochon puant" vu qu'il a bien minci... et qu'il fait des études... »

Hermione eut un air mi-admiratif, mi-amusé... Elle n'avait jamais vu le cousin de son ami mais en avait beaucoup entendu parler.

A l'autre bout de la grande salle, Drago avait la satisfaction d'avoir aidé Poudlard à localiser les derniers mangemorts mais il n'était pas heureux. Il avait le regard vide qui se promenait le long de la table des Gryffondors et lorsqu'il se posa sur le brun à la cicatrice qui souriait de toutes ses dents, des larmes perlèrent au coin de ses yeux, il avait le cœur au bord des lèvres de le voir si heureux sans lui... Ses yeux se posèrent sur la nuque de Harry mais malheureusement, au même moment ce dernier tourna la tête afin de poser une question à la Serdaigle blonde toujours dans les nuages et les yeux verts du Gryffondor se fixèrent dans les gris qui étaient les siens. Il tressaillit en voyant le regard haineux émaner de ces magnifiques émeraudes.

« C'est un regard que tu ne devrais plus jamais avoir petit Gryffon... Se dit-il, attendri. »

Tous ses amis le dévisageaient d'un air condescendant, comme on regarde un enfant malade.

« Tu crois pas qu'il faudrait l'aider un peu ? S'enquit Pansy,

-Si il est comme Potter, il refusera catégoriquement... fit intelligemment Blaise,

-Hé Drago, tu veux de l'aide, demanda Theo sans écouter les protestations des ses amis. »

Malfoy lui jeta un regard chaleureux mais il sortit de la salle très précipitamment, sans un regard pour son amour perdu.

Mais Harry, lui, eut un franc regard pour le blond déchu... il avait pitié. Il l'aimait sincèrement ce garçon ! (Même plus encore bien qu' il ne voulait pas se l'avouer.)
Afficher un visage de haine avait été très difficile d'autant plus qu'il avait juste envie de se molletonner dans ces yeux couleur nuage... Mais il voulait tourner la page. Un Serpentard ? Mais à quoi pensait il !
Il pensait avec son cœur et non avec son cerveau... quel idiot !

Sortants de table, les trois Gryffondors se dirigèrent vers leur dortoir pour faire leur valise mais ils tombèrent sur un Poufsouffle qui heurta Harry de plein fouet.

« Oh, pardon, s'cuse moi... fit Potter,

-Non c'est rien t'en fais pas, répondit le jeune homme avec un grand sourire qui laissa apparaître ses dents très blanches. »

Il était séduisant... grand, cheveux noirs, bien bâti, avec des yeux marrons. Harry savait qu'il était le gardien de son équipe. Même Ron admirait sa prestance.

« Tu es Hermione Granger toi... la meilleure élève de l'école qui sort avec un Serpentard... Toi tu es Ron. Un Weasley qui a combattu fièrement... Et toi... commença-t-il en se tournant lentement vers le brun, tu es Harry Potter, le survivant, celui qui a tué Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom... Enchanté ! Je suis Louis Durand.

-Je te reconnais, fit Ron avec méfiance, tu es le gardien des Poufsouffles ! Tu es vraiment excellemment sur un balai ! Et les rumeurs disent aussi que tu es gay... mais ne croyons pas toutes les rumeurs !

-Celle-là est vrai Ron.-Je peut t'appeler Ron ?-Et vous êtes tous deux tout aussi très bons dans les airs, vous n'avez rien à m'envier. »

Harry ne pouvait s'empêcher de regarder fixement ses lèvres qui avaient une singulière façon de se mouvoir...

« Harry ? T'es encore là ? Demanda Hermione,

-Ou..oui oui Mione... dit le concerné en rougissant du cou aux oreilles... »

Louis le fixait à présent comme lui même quelques instants auparavant.

« Heu, si tu veux on fera le trajet du Poudlard Express ensemble ? Proposa-t-il avec habileté,

-Oh heu... oui... Ron ça ne te dérange pas ?

-Non non mon vieux, fit ce dernier avec un clin d'œil, de toute manière je dois être dans le compartiment des préfets...

-Bien alors... à tout à l'heure... fit Durand en s'éloignant avec un sourire un peu trop sensuel adressé à Harry. »

Celui-ci rougit une nouvelle fois et partit dans son dortoir.

Malheureusement, Drago avait fait volte face pour dire quelque chose à Zabini qui était resté dans la grande salle et il s'était vivement caché dans un coin de mur dès qu'il avait vu Louis Durand, le magnifique Poufsouffle pour lequel il avait eu un béguin en cinquième année mais qu'il avait vite abandonné. Il vit toute la scène et la façon qu'avait SON Potter de regarder cet espèce de blaireau à la noix lui donnait désormais envie de vomir. C'était LUI que Harry devait regarder de cette façon !
Il avança, triste, la tête baissée et percuta le Poufsouffle de plein fouet, ce qui n'était pas intentionnel...

« Drago Malfoy !!!

-Heu... oui... fit le blond d'une petite voix.

-Je te voyais souvent il y a trois ans ! T'étais mignon...

-Quoi ? Non, non, bah bye...

-Attends ! Tu veux que je te racontes ?

« Heu... Non, pensa Drago

-J'ai eu un rencard avec HARRY POTTER !!! Oui oui ! Le célèbre Harry Potter !!! S'extasiait Louis,

-PARDON ? S'enquit Malfoy, tu as eu QUOI ?

-Ouais un rencard... tu sais... un rencard... dans le Poudlard Express ! »

Drago faillit tomber dans les pommes.
Il se sentait mal, vraiment très mal, s'excusa vivement auprès du garçon aux cheveux noirs et s'en alla très très rapidement.