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MACKENZIE | Je le vois baisser les yeux en regardant ses mains sans qu'il arrive à terminer sa phrase. Suspendant la réponse, car personne ne peut maîtriser ce qu'il serait advenu si Connor n'était pas intervenu pour le ramener à la raison.

— Elles sont abîmées ?

— Rien de grave, ne t'inquiète pas. Le plus important, c'est que ma belle gueule ne porte pas de stigmates du combat. Ton chevalier sera charmant pour te conduire au bal, ma Princesse.

— Tu crois que Xéna va nous accompagner ?

Il relève son regard épuisé vers moi sans trop savoir quoi me dire. Sans doute pris entre le bien-être de sa frangine et ce qu'elle pourrait décider.

— Ça m'étonnerait, elle est fatiguée et puis elle n'a pas de cavalier.

— Pourquoi ne lui proposes-tu pas d'être le sien ?

Ses yeux deviennent plus grands, plus ouverts sous le coup de la surprise. Il doit bien se demander où je veux en venir. Puis je le vois froncer les sourcils avant qu'il affirme.

— Parce que je suis le tien.

— Et si tu l'étais pour nous deux ? Elle a sa robe, ça serait dommage qu'elle n'en profite pas.

— Je ne pense pas...

— Xéna laisse croire qu'elle est détachée en disant qu'elle n'a pas besoin d'un mec, mais je sais que c'est juste une façade et qu'elle a envie d'y aller.

Priam a l'air de réfléchir à ma proposition, qui, j'en suis sûre, pourrait tous nous contenter. Mais la colère revient sur ses traits et ses iris sombres passent la barrière des ténèbres ne permettant aucun doute sur la personne à laquelle il pense.

— Ça, c'était avant que l'autre con ne la malmène.

J'entends ma tante, qui discute dans l'entrée avec mon père et quand je regarde l'heure, je comprends qu'il est temps de me préparer. Ça m'embête de le laisser dans cet état, mais si je veux être présentable ce soir, je dois me préparer.

— Je dois te laisser, Priam, Jodie vient d'arriver.

— Je te dis à tout à l'heure, ma Princesse.

— Il me tarde de te voir, mon beau Chevalier noir.

— Et moi donc...

Je lui envoie un bisou qu'il me rend avant de raccrocher.

Je tape un message à ma meilleure amie et je m'aperçois qu'elle n'a pas répondu aux textos que je lui ai adressés tout à l'heure pour prendre de ses nouvelles. Elle devait sans doute dormir. Je lui note que je veux bien partager mon cavalier avec elle pour qu'elle se joigne à nous pour assister à la soirée si elle s'en sent capable et si elle en a envie. Je pose mon téléphone sur mon bureau au moment où l'on frappe à la porte.

— Entre !

— Salut, ma puce. Prête pour devenir la plus belle des femmes pour te rendre au bal ?

— Oui, bien sûr. Je dois être à la hauteur de mon Chevalier. Par quoi souhaites-tu commencer ?

— Par ça !

Elle me montre un sac en papier noir sur lequel je reconnais le logo de sa boutique Coco Charnel dont les deux initiales de couleur or sont entrelacées.

— Je t'ai préparé une sélection de dessous plus ou moins sexy.

J'entends la porte s'ouvrir et se refermer aussitôt derrière Shannon, qui tourne la clé.

— Voilà ! Comme ça, ils vont nous foutre la paix.

— Tu as pu venir, Mamy ? Papa Nono m'a dit que tu étais malade.

— Juste un petit rhume. Je n'allais pas rater cet événement, quand je m'engage, je vais jusqu'au bout. Papy demande de l'excuser, il a dû partir livrer une voiture pour un client exigeant. Il t'embrasse fort.

Elle me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mon front. Je hume son parfum en fermant les yeux. Elle est mon cocon, mon ancre et mon héroïne.

— Comment te sens-tu, ma grande ?

— Ça va, je suis soulagée qu'ils aient retrouvé Xéna sans qu'il ne lui soit rien arrivé.

Jodie me questionne sur ce qu'il s'est passé avec ma meilleure amie. Elle n'était pas au courant et forcément son côté flic, malgré les années, remonte à la surface.

— Elle devrait porter plainte.

— Priam s'est chargé de lui.

— Elle a tout de même été enlevée et droguée. Ce n'est pas rien.

— Je sais bien, je lui en parlerais.

— Bon, allez, on commence les choses sérieuses, nous coupe Shannon. Ce sont tes créations ?

Mamy est en train de regarder les sous-vêtements qui recouvrent mon lit. Son sourire en dit long sur ce qu'elle en pense.

— Oui et il y en a deux ou trois qui sont de Perle, mais les ensembles sont un peu plus osés. Tout dépend à quel point tu veux rester sage, s'amuse ma tante en m'adressant un clin d'œil taquin

— Laisse-moi tout contempler avant de donner mon avis.

Pendant un bon quart d'heure, on passe en revue le potentiel de chaque ensemble. J'en ai sélectionné quatre, il me faut à présent les essayer.

— Celui-là te va à merveille. Il te tombe très bien. Tu te sens à l'aise dedans ?

Tout en me questionnant, elle tourne autour de moi pour ajuster la hauteur d'une bretelle. Ou bien l'attache des agrafes à l'arrière et même le positionnement du tissu sur le galbe de mon sein après qu'elle m'ait demandé mon accord. Elle a beau être ma tatie, elle agit avec moi comme si j'étais une de ses clientes.

— Oui, j'adore son effet balconnet et la fine dentelle qui recouvre ma poitrine.

— Le tanga n'est pas trop échancré ? Veut savoir Mamy.

— Non, Shannon, regarde. Il doit être porté comme ça.

Jodie le replace comme il faut sur mes hanches et j'ai l'impression que mes fesses sont en partie à l'air.

— Vise-moi un peu le cul que ça te fait !

Ma tante, tout heureuse, m'incite à tourner pour que j'admire mon côté pile. Je n'en reviens pas de voir ce que cela rend dans la psyché.

— C'est vrai que c'est beaucoup mieux, ajoute ma Queen qui affiche un grand sourire.

— Ce n'est pas trop ?

Je veux avoir son assentiment, c'est important pour moi. De plus, je sens que mon étoile, qui brille au plafond, doit se trouver avec nous. Approuverait-elle mes choix ? Penserait-elle que c'est trop osé ? Ou au contraire aurait-elle le même avis que ces deux personnes, à qui j'accorde toute ma confiance ? Shannon a dû ressentir mon trouble ainsi que la direction qu'a prise mon regard.

— J'ai connu ta maman et elle avait un esprit ouvert, tout autant que nous. Elle serait fière de la belle femme que tu deviens, n'en doute jamais, ma chérie.

Mamy me serre dans ses bras quand elle voit les larmes brouiller mes yeux. Jodie la rejoint, et entourée de leur amour, je me sens mieux. J'ai eu la chance de grandir avec cette figure maternelle, à elles deux, elles ont largement comblé ce vide. J'ai de la veine de les avoir dans ma vie même si quelques fois ma maman me manque, et cela, alors que je ne l'ai pas connue.

On frappe à la porte et ma tante va voir qui vient nous déranger. Aussitôt, je place mon tee-shirt par-dessus ma lingerie. Au cas où ça serait un de mes papas ou mon frangin, je ne tiens pas à ce qu'ils me découvrent ainsi. Ce n'est pas que j'ai honte de ce que je porte, car je trouve qu'il me va bien. Et puis, ils me voient régulièrement dans un maillot de bain, mais là c'est différent, c'est bien plus intime.

— C'est Madison et Lexie qui veulent aussi donner leur avis. On les accepte ? Se marre Jodie.

— Allez, maman ! Promis. On sera sage, jure Lexie.

Entendre ma cousine appeler Jodie ainsi nous touche chaque fois avec Madison. Alors pas question qu'elle soit encore plus triste qu'elle ne l'est déjà avec cette histoire de crush impossible. J'espère que l'associer à mes choix va lui remonter le moral.

— C'est bon, laisse-les entrer, je valide en cherchant le regard de ma sœur.

— Par contre les Choupettes, pas un mot sur ce qui va se dire ici ni sur les ensembles que Kenzie va sélectionner. D'accord ?

— Promis ! Elles clament en même temps.

Ma frangine a l'air d'aller mieux. James a sans doute su lui remonter le moral. Ils ont une relation spéciale. Ça ne s'explique pas, c'est ainsi. C'est comme pour celle que j'entretiens avec Connor. Quant à Malcolm, en étant le fils si attendu de Connor, il est complice avec les deux papas. Souvent, ils nous disent que c'est normal, entre mecs, ils se comprennent sans se prendre la tête avec des chichis ou des blablas.

— Allez, montre pour voir.

Madison s'installe sur mon lit et commence à regarder les ensembles que je n'ai pas sélectionnés pendant que je retire mon tee-shirt.

— Si celui-là ne te plaît pas, je le veux bien, tatie.

— Quand tu auras l'âge d'en porter, je me ferais un plaisir de t'en offrir.

— Pfff ! J'en ai assez qu'on me rabâche que je suis trop jeune. Moi aussi j'ai des seins.

Et sans se démonter, elle soulève son crop top et nous montre son soutien-gorge rose pâle.

— Il est ravissant et il est parfait pour maintenir ta jolie poitrine. Je n'aurais pas choisi mieux.

— Normal, c'est Mamy qui est venue avec moi.

— Si tu veux, la prochaine fois, on ira faire les boutiques ensemble.

Elle se tourne vers moi et sa moue de gamine surprise me touche. Elle a vraiment grandi. Son corps aussi change et c'est sûr qu'elle est bien plus formée que je ne pouvais l'être à son âge.

— Tu ferais ça ?

— Bien sûr, pourquoi as-tu l'air si étonnée ?

— Peut-être parce que, la dernière fois, tu n'étais pas disponible quand je te l'ai demandée. Et maintenant que tu sors avec Priam, tu auras encore moins de temps. Ensuite, tu vas rentrer à l'université...

— Hey, Madison, ta sœur ne va pas partir tout de suite et puis, nous, nous restons là, la console Mamy en la serrant dans ses bras.

— Et moi, je compte pour du beurre ? Lance Lexie de sa voix aiguë.

— Toi, tu as ta mère... En fait, c'est nul de grandir.

Madison s'effondre à nouveau en larmes. C'est dur, l'adolescence avec les émotions qui prennent le pas et nous font vivre des montagnes russes permanentes.

— Câlin collectif, annonce Shannon.

Et avant que Madison trouve à redire à notre idée, on la serre toutes dans nos bras.

— C'est bon, vous allez m'étouffer ! Râle ma frangine.

Malgré son grognement, elle accepte qu'on lui témoigne notre amour pour elle. Réconfortée par cet acte d'affection tendre et sincère, elle se reprend et me présente un ensemble qu'elle a sélectionné.

— Passe celui-là.

J'attends qu'elles se soient toutes tournées pour me changer. Je l'avais laissé de côté, car je le trouvais un brin osé, mais je l'essaye pour lui faire plaisir et lui montrer que son avis compte pour moi.

— Alors ?

— Waouh ! Priam va te bouffer...

— Madison ! Un peu de tenue, la gronde, Mamy.

— Quoi ? C'est clair que là il va lui sauter dessus.

Lexie et ma frangine — contente de sa réflexion — se frappent dans la main.

— Bon, on dirait que celui-ci plaît à tout le monde. Et toi, il te convient ? Tu t'y sens bien ?

— Au départ, je le pensais un peu audacieux. Mais le tissu est très agréable, je me regarde dans la psyché, je trouve qu'il me va bien. Par contre, il n'est pas trop transparent ?

— Il l'est, mais Perle a positionné la fleur en soie et dentelle fine de telle façon qu'elle cache juste ce qu'il faut, me rassure Jodie.

— Je valide celui-là aussi !

Le temps a défilé à toute vitesse. Jodie s'est occupée de mon maquillage tandis que Shannon avait en charge ma coiffure. Je viens de passer ma robe et j'ai toujours cette même impression, celle de ne pas reconnaître la femme que je vois dans le miroir.

— Tu es magnifique, ma puce.

— Tu as grandi bien trop vite, ma chérie, se lamente Mamy.

J'enfile mes escarpins, récupère mon portable, que je glisse dans ma pochette. Je n'ai plus qu'à attendre que Priam arrive. Il ne devrait plus tarder. Le temps de mettre quelques gouttes de parfum derrière mes oreilles et au creux de mes poignets que j'entends la sonnette.

Je suis impatiente de voir la tête de Priam ainsi que celle des papas quand ils vont me découvrir.

— T'es prête ?

— Oui, Madison.

Pour lui redonner le sourire, j'ai accepté son idée. Celle qui consiste à m'annoncer alors que je me trouve en haut des escaliers. Je tremble comme une feuille avant de me présenter devant ces quatre hommes, auxquels je tiens.

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➥ Mackenzie propose à Priam de devenir aussi le cavalier de sa frangine. Xéna va-t-elle se rendre au bal de promo ? Et si oui, va-t-elle accepter que son frangin se partage entre elle et sa meilleure amie ?

➥ Jodie, Shannon et Mackenzie forment un beau trio de femmes qui, même si elles sont de trois générations différentes, s'entendent à merveille. Ces deux femmes de caractère se sont muées en figure maternelle, c'est ce dont Kenzie avait besoin. Elle ne pouvait pas rêver mieux, non ?

➥ Mackenzie essaye différents modèles et l'on peut dire que les choix sont un peu osés. Priam va-t-il s'en remettre ?

➥ Madison sert de maîtresse de cérémonie pour annoncer sa frangine en plus d'avoir donné son avis sur la lingerie de Kenzie. On peut dire que Mac réalise son possible pour l'inclure dans ses décisions et lui accorder de l'importance. Qu'en pensez-vous ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de PRIAM.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷