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ANDY | Ma cible se trouve dans les gradins, je vérifie encore une fois la photo que m'a fournie Phil afin de ne pas commettre d'erreur sur la personne. Il n'est pas entré dans les détails. Tout ce que je sais, c'est que c'est la sœur de ce boxeur de pacotilles. Je dois la lui livrer ce soir, au plus tard demain matin. Ça ne va pas être une chose simple. Elle est accompagnée par une femme plus âgée et, vu les nombreux piercings et tatouages qui recouvrent son corps, je dirais que c'est la mère de ce connard de Spartacus.

Ce mec se prend pour le meilleur. Le plus grand. Ok ! Il a remporté tous ses combats, mais il n'est jamais tombé sur quelqu'un qui soit de son niveau. Nous savons tous que Phil en pince pour lui et s'arrange pour qu'il s'en sorte sans trop de dégâts.

Je n'ai pas de temps à perdre. Je grimpe les gradins. Je collecte quelques paris pour ne pas être démasqué et puis c'est autant de gagné. Plus je m'approche de la cible, plus il me semble reconnaître ce mec, qui se trouve près d'elle. Merde, il a été plus prompt à réagir que moi...

— Andy ?

— Connor...

Putain ! Fais chier. Il ne manquait plus que lui. Ce gars a toujours cru qu'il devait me traiter comme si j'étais important à ses yeux. Tout ça parce que mon père et lui étaient des Marines.

Des soldats fiers de défendre leur pays.

S'il savait comme je m'en cogne moi de leurs engagements et loyautés. Moi, tout ce que j'ai obtenu, c'est un paternel absent. Je l'ai idolâtré au cours de mes premières années. Puis nous avons déménagé pour nous rapprocher de sa base afin de le voir plus souvent. Pour mes dix ans, il nous a rejoints définitivement à la maison à la fin de son contrat avec les Marines.

Il avait changé, il n'arrivait pas à trouver du travail, à s'adapter à la vie de famille. Pendant des années, il a lutté contre ses cauchemars à grands coups de bouteilles de whisky. Puis quand il était trop ivre, il s'en prenait à ma mère, mais à l'adolescence j'ai commencé à me rebiffer, à le défier. Je m'en foutais, qu'il me frappe tant qu'il ne touchait plus à maman ou à ma petite sœur. Il était devenu une loque et un matin nous l'avons retrouvé pendu dans le salon laissant à sa femme une montagne de dettes. Nous sommes revenus à L.A, où vivent mes grands-parents maternels, mais malgré les deux boulots de ma daronne, elle n'arrivait pas à s'en sortir.

Puis j'ai rencontré un gars qui bossait pour Phil, j'avais besoin de fric afin qu'elle arrête de se tuer au travail. Il cherchait un mec pour les sales besognes et, devoir cogner quelques types pour qu'ils payent ce qu'ils devaient à Phil, ça me convenait. Ça me permettait de sortir la haine qui vit au fond de moi en permanence. Devoir lui ramener de la chair fraîche me rapportait bien aussi. Et c'est ce que je dois faire ce soir.

Il a du goût, cette enflure. Elle est plutôt mignonne la rouquine et, à la voir baisser les yeux dès que je la regarde, je sais que je lui plais. Je n'ai pas le physique de l'emploi. J'ai une jolie gueule, une stature avantageuse avec ce qu'il faut de muscles grâce à la salle de sport mise à disposition par Phil.

Connor me parle et je réponds poliment. La nana à côté de lui doit être sa fille. C'est devenu un beau brin de femme. Mais, bon, c'est une intouchable à cause de son père, mais aussi pour Phil, je suppose. Tout ce qui a un rapport aux Marines, c'est sacré pour lui également. C'est bien la seule chose qu'il respecte !

Dommage, je me la serais bien tapée.

Un clin d'œil par-ci, un regard appuyé par-là, une blague bien placée. Et c'est dans la poche. Enfin, presque. C'est la petite amie de Spartacus et elle le défend bec et ongles quand j'annonce qu'il va perdre et qu'ils doivent parier sur sa défaite.

Bon, je n'ai pas que ça à foutre de me prendre les remarque de ce vieux con de tatoué. J'ai du boulot, moi, contrairement à eux. Un dernier regard à la rouquine, un clin d'œil à sa voisine. La première partie du contrat est en place.

Je m'enfonce dans le couloir et les mecs attendent que je leur fourgue cette merde, qu'ils vont s'empresser de snifer avant que le combat commence. Certains sont des habitués et la transaction est rapide. Comme avec ce blondinet. Normalement, je le ravitaille au lycée, mais, les soirs de MMA, il passe s'encanailler en se mêlant au petit peuple.

— Salut ! Comme d'habitude ?

— Il m'en faudrait le double.

— Tu tiens à te mettre à ton compte ?

— Non, j'ai juste une fête demain.

— Ne me dis pas que tu vas à ce bal pour les pingouins.

— C'est précisément le contraire, c'est une teuf parallèle. D'ailleurs si tu veux venir t'éclater, je t'envoie l'adresse.

Mon portable m'annonce l'arrivée de son message et je jette un rapide coup d'œil pour découvrir le lieu des réjouissances.

— C'est bon, je passerai, je connais la propriétaire. Une blonde qui n'est pas farouche. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour un sachet de came ?

Je le vois se tendre et je percute immédiatement.

— C'est ta meuf ?

— Juste un plan cul.

— Alors tout va bien, je ne suis pas jaloux. Nous pouvons même la partager si tu veux. Il grimace sans me donner de réponse. Bon ! Ce n'est pas que je m'ennuie, mais j'ai des clients qui attendent. Profite bien du combat.

— Tu parles ! Encore une fois, il va gagner.

Je m'approche de lui et lui confie à voix basse.

— Pas ce soir. Le grand Spartacus va tomber.

— Mais, non ! C'est vrai ?

— Si je te le dis.

Le sourire qu'il arbore me prouve que lui aussi il ne le porte pas dans son cœur. Il rejoint les gradins en courant pendant que j'écoule ce qu'il me reste de marchandise. La foule entre en délire. Ça y est, la star pénètre dans l'arène. Si au moins je pouvais lâcher les lions sur lui. Je me place dans le couloir et, de là où je me planque, j'ai la rousse en point de mire.

Sa mère ne se trouve plus à ses côtés quant à Connor, il quitte l'octogone et remonte auprès des siens. Il récupère sa fille, son frère s'occupe de ma cible. Ils désertent vite les gradins et je me demande ce qu'ils ont à déguerpir comme s'ils avaient le diable au cul. Je me tapis juste à temps dans le noir pour éviter d'être repéré par le quatuor.

La rousse passe non loin de moi et je souffle dans un murmure. « À très vite, ma beauté. »

Le brouhaha devient assourdissant. Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel ? Je me hisse sur le premier rang d'une tribune pour apercevoir l'octogone. L'affrontement n'a même pas eu lieu, l'autre merde est évacuée sur une civière. La foule s'agite, crie, hurle au vol. Ils veulent être remboursés. La sécurité a du mal à les contenir hors de l'arène. Phil sort par le couloir réservé aux combattants avant qu'ils lui fassent la peau. Je descends de mon perchoir pour le retrouver et lui filer le fric de la vente et des paris. Je croise le blondinet qui part dans le sens opposé. Dommage, j'aurais bien terminé la soirée avec lui, et la Barbie, mais je dois m'occuper de la cible.

Soudain, le bruit de la foule se modifie, c'est la peur qui les gagne. Un mouvement de panique s'ensuit alors que les craquements venant de la toiture me font lever les yeux vers la structure qui est en train de céder. Putain, les murs s'affaissent et, avant que tout tombe sur ma gueule, je m'engouffre dans le couloir privé pour me rendre aux vestiaires et récupérer la came qui se trouve dans mon casier. Mais l'accès est bloqué. Ici aussi, l'entrepôt s'est effondré. Je dois sortir rapidement si je ne veux pas que l'enfer m'engloutisse.

En passant, je reconnais Spartacus, qui pousse sa moto, ce connard la gare à l'intérieur de peur de se la faire voler ou abîmé. Puis un nouveau craquement ébranle le hangar et c'est le reste de la toiture qui s'écroule. Un nuage épais de fumée m'empêche d'avancer plus. Oh et puis merde, je ne vais pas mettre ma vie en danger pour sauver la sienne. Je l'avais bien dit que ce soir il finirait au tapis...

Décidément, ce n'était pas la soirée du grand Spartacus. Je me marre alors que j'arrive à sortir par un trou de souris. Mais je me stoppe vite.

Comment est-ce possible que les flics et les secours soient déjà là ?

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➥ Nous en apprenons un peu plus sur l'enfance d'Andy et le rapport qu'il entretenait avec son père. Un Marines incapable de se réhabituer à la vie civile et qui sombre dans l'alcool et la violence envers les siens avant de se pendre et de les abandonner sans le sou. Andy n'a trouvé que ce sale boulot pour amasser du fric et aider sa mère. Peut-on le lui reprocher ?

➥ Phil a donné une mission à Andy, il doit enlever Xéna, faute de ne pas pouvoir toucher à Mackenzie. D'après lui, il n'y a que le code d'honneur des Marines que Phil respecte. Qu'en pensez-vous ?

➥ Nous comprenons rapidement que Andy a une dent contre Priam et ne supporte pas son succès. Mais pour quelles raisons ?

➥ Andy vend de la drogue et nous découvrons qu'il en refourgue à Gabriel. Vous auriez imaginé qu'il touche à cette merde ? Ceci explique-t-il le comportement déplorable qu'il a eu avec Kenzie ?

➥ Andy se demande comment s'est possible que les secours et les flics soient déjà là ? Vous avez une idée ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, nous retrouverons le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷