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PRIAM | Il se marre et tient à me fixer dans les yeux, mais il n'y trouvera que mes ténèbres. Sa main se lève vers ma joue et je le préviens.

— Si tu me touches, je te fous K.-O. !

— C'est dommage que tu sois aussi têtu, j'aurais pu t'offrir tout ce que tu voulais sur un plateau d'argent. Mon beau... Spartacus.

— Je ne suis pas ton beau et tu sais quelle est ma réponse. Non et toujours non.

— Alors, tu vas me quitter sans que je n'aie pu goûter à tes lèvres si charnues, si rouges, si tentantes.

Mon poing se serre et il s'en aperçoit, pourtant il ne perd pas son sourire narquois. Au contraire, il s'avance encore de quelques centimètres, il veut me pousser à bout pour que je le frappe. Il ne suscite pas de peur en moi, par contre je crains que ça n'influe sur la dette qui n'est toujours pas effacée. Je me méfie de lui jusqu'au bout.

— Tu me crois aussi con que ces mecs sans cervelle que tu recrutes ?

— Oh, non ! Toi, tu as des muscles et un esprit vif. Tu as compris où je veux en venir. Alors ?

C'est bien ce que m'avait dit Connor, que ce connard tenterait jusqu'au dernier moment de me la mettre à l'envers et sans jeu de mots de sa part !

— J'ai capté, en effet. Le pacte que tu as passé avec Connor est simple. Je participe à cet ultime combat pour que tu empoches un maximum de fric et ensuite on sera quitte. Mais si je perds ou si je me couche, il y aura défaite ou abandon, donc, dans les deux cas, je n'aurai pas honoré la dernière partie de mon contrat.

— Ton sens de la déduction est impressionnant. Quel dommage que je ne puisse pas avoir accès aussi à ton corps !

Sa main se tend vers moi et tente de toucher mon sexe, je le repousse, mais pas avec toute l'énergie que je pourrais y mettre. Il n'est pas question que je paume mon sang-froid. Le discours de Connor trotte encore dans ma tête.

« Ne le crois jamais. Ne lui accorde pas ta confiance. Montre-toi plus intelligent. Tu es plus fort que lui. Alors, ne le laisse pas t'entraîner dans ses magouilles. Et tiens-le à distance. »

— Ton self-control me fascine.

— Maintenant, sors, je dois me préparer.

— Je venais t'amener tes bouteilles d'eau.

— Depuis quand, tu te charges des livraisons ?

— Pedro est malade, donc je le remplace dans cette tâche. Bon, je te laisse, mon beau... Spartacus. Tu as besoin qu'une nana passe pour te pomper, vu que tu ne souhaites pas que je m'en occupe ?

— Dégage de cette pièce et ne prends pas la peine de m'envoyer quelqu'un. Tu sais que je ne veux rien avoir à faire avec tes putes.

— Tu es décidément trop bien pour ce milieu.

Il sort enfin et je me laisse tomber sur le banc. J'attrape une bouteille d'eau pour tenter de dissiper cette boule, qui obstrue ma gorge. Putain, il m'a mis dans un état de nerf qui n'est pas bon avant un combat. Je dois me concentrer, car il n'est pas question que je n'emporte pas ce match. Je vais honorer mon contrat jusqu'au bout.

On frappe à la porte et je souffle d'exaspération. Qu'est-ce qu'il me veut encore ?

— Tu m'emmerdes, Phil !

J'ouvre en gueulant avant de me reprendre en voyant qui se trouve devant moi.

— Quel accueil !

— Xéna ? Mam ?

— C'est bien, frangin, tu n'as pas encore perdu tous tes neurones !

— Si t'es venue pour me saouler, Phil s'en est déjà chargé !

Je retourne m'asseoir sur le banc, les nerfs à vif. Je n'arrive pas à juguler ma respiration qui est bien trop rapide et hachée.

— Eh ! Mon grand, tu sais que c'est important que tu gardes ton sang-froid. Il y a un problème ?

— Rien que je ne puisse gérer. Ne t'inquiète pas, Mam.

— Je me demande bien pourquoi je me ferais du souci, hein ! Mon fils va se battre et risquer sa vie, mais ce n'est rien, n'est-ce pas ?

— Mam, tu sais bien que je suis le plus fort, voyons !

Je tente d'en rire pour dissiper son angoisse, mais aucun de nous trois n'est dupe. Je dois changer de sujet.

— Mac est là, aussi ?

— Je croyais que tu ne voulais pas qu'elle vienne ? Xéna me nargue en mode chieuse.

— C'est ce que je lui ai demandé, mais tu connais ta meilleure amie...

Je laisse ma tête dodeliner entre mes bras tendus reposant sur mes genoux en me demandant comment je vais pouvoir me concentrer sur le match en la sachant dans les gradins. Ma mère se place devant moi et s'accroupit avant d'attraper mes mains pour les caresser afin de m'apaiser.

— C'est une jeune femme avec du caractère et tu ne peux pas lui imposer ton bon vouloir, juste parce que tu l'as décidé, mon grand.

— Tu sais que c'est dangereux, Mam, et puis j'ai besoin de rester focalisé sur mon combat.

— Ne t'inquiète pas, frangin, si elle se ramène, elle sera avec Connor.

— Théo m'a confirmé qu'il venait aussi, m'annonce Willow. Avec deux bodyguards comme eux, on ne risque rien.

— On va te laisser, sinon il n'y aura plus de place VIP, tente ma petite sœur pour miser sur un peu d'humour.

Ma mère quitte en premier le vestiaire après m'avoir serrer dans ses bras et embrasser et je retiens Xéna en l'agrippant par le bras.

— On s'est pris la tête avec Mac et comme un con, je suis parti... Dis-lui que je m'en veux. Et que je...

Je n'arrive pas à sortir le mot qui me brûle la langue, mais au regard que me renvoie Xéna, je sais qu'elle a compris ce que ma pudeur m'empêche de prononcer.

— J'ai capté, frangin. Maintenant, tu te concentres et tu gagnes ! Ok ! Spartacus ?

— Compte sur moi. Et fais gaffe à Maman aussi, elle a l'air soucieuse.

— Je gère !

C'est ce que je lui dis tout le temps et la voir endosser mon rôle me pousse à sourire. Elle m'embrasse sur le dessus de chaque main, comme elle a pris l'habitude de le réaliser avant chaque combat.

Je passe mon short, enfile mes chaussures souples et vérifie les bandages qui entourent mes phalanges et protègent un minimum mes articulations. Mon peignoir en place, il ne reste plus qu'à mettre la capuche sur ma tête pour garder le mystère jusqu'au bout, mais c'est surtout pour une question de concentration.

Je m'avance dans ce couloir délabré, qui mène à l'arène. Les cris des spectateurs qui hurlent la fin du combat en cours me parviennent et font monter l'adrénaline. L'instant où je vais me trouver dans la cage approche. Le visage de Mac s'impose et ce n'est vraiment pas le moment de penser à elle.

La concentration est primordiale et, ce soir, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais j'ai beaucoup de mal à l'être. Je fixe mes mains recouvertes de bandages noirs, j'enfile mes mitaines sur mes phalanges. Phil est au micro et j'avance pour tester l'effet que l'annonce de mon combat a sur le public. Les gradins sont blindés et je ne peux m'empêcher de les balayer à la recherche de mon clan.

Chose rare, ma mère a voulu accompagner ma sœur, Théo escorte ma belle brune pour seconder sa sécurité avec celle que lui apporte déjà Connor. Ils ne seront pas trop de deux pour ça. Ce n'est vraiment pas un endroit pour elle. Ma Princesse mérite mieux que ce trou à rat, où règne la violence, la transpiration, la drogue et le sang.

Je m'étais pourtant tenu éloigné d'elle pour lui éviter de vivre de tels moments d'angoisse. Car je sais dans quel état elle doit se trouver. Elle doit s'en faire autant que moi, sinon plus en captant ce que je risque en entrant dans cet octogone.

La foule hurle mon nom, ils ont soif de sang, de coups, de bataille au corps à corps. Mais ce soir, il n'est pas question que je cède le moindre bout de terrain et encore moins que je me retrouve au sol. Je dois me montrer d'une efficacité redoutable. Donner les coups qui feront mouche à coup sûr sans que l'autre ne puisse m'atteindre. Je sautille sur place pour bien échauffer mes muscles, car les déplacements courts, rapides et légers seront la clé du combat, comme souvent.

Je ferme les yeux. Pas pour adresser une prière, je crois en rien. Et encore moins en un tout puissant qui aurait le pouvoir de vie ou de mort. Si c'était le cas, il n'aurait pas rendu ma mère malade, alors qu'il laisse sur cette terre des pourritures comme Phil.

Si je me plonge dans le noir, c'est pour me concentrer sur mon objectif. Pour visualiser ce que je dois accomplir pour l'emporter. Pour réguler ma respiration et apparaître le plus détendu possible envers mon adversaire. La victoire se gagne aussi sur le mental. Ne jamais montrer que l'on a peur, que l'on n'est pas sûr de soi, sinon c'est foutu. Il n'est pas question qu'il prenne le dessus sur moi. Alors je me répète comme une litanie.

Je suis le meilleur.

Je suis le plus fort.

Je suis Spartacus...

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➥ Priam, grâce aux conseils de Connor et à son esprit vif, arrive à comprendre ce que Phil prépare comme piège. Cet enfoiré n'abandonnera jamais Priam, on dirait. C'est aussi votre intuition ?

➥ Priam essaye comme il le peut de repousser Phil qui jusqu'au dernier moment tente de le faire céder. Contrarié face à son énième refus, il sort de la pièce furax. Ça ne présage rien de bon, si ?

➥ Priam s'en veut de s'être pris la tête avec Mackenzie et il charge sa sœur de veiller sur elle. Mais surtout de lui dire ce qu'il n'arrive pas à verbaliser. Quels sont ces mots d'après vous ?

➥ La façon dont Priam se prépare pour passer à Spartacus est impressionnante. Il mise autant sur le mental que sur le physique. Rien de tel pour en faire un combattant complet, non ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de PRIAM.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷