Chapter 29 | #PRINCESSE

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MACKENZIE | Je les écoute débattre sans vraiment les entendre. Toutes mes pensées sont dirigées vers Priam et je m'en veux qu'il soit parti juste après notre dispute. Qu'est-ce qu'il m'a pris de le pousser ainsi en le sachant inquiet pour son combat ? La tension générée entre nous, qu'elle soit sexuelle, musculaire ou qu'elle soit à l'origine de nos nerfs a été aussi difficile à juguler pour lui que pour moi. Mais j'aurais dû le soutenir au lieu d'envenimer les choses entre nous. Le savoir en colère après moi me broie de l'intérieur, j'espère que je pourrais au moins le voir avant qu'il entre dans l'octogone...

— Prête ?

— Oui, papa.

— Allons-y, alors !

Mon père passe son bras par-dessus mes épaules et m'entraîne jusqu'à la voiture. Le pick-up a aussi ma préférence. Je ne sais pas l'expliquer si ce n'est que j'aime être en hauteur au niveau de la route. Papa Nono ne se départit pas de son sourire, il est heureux de cette sortie rien que tous les deux.

— Tu penses que Spartacus va gagner ?

— Oui !

Mon père m'a répondu du tac au tac sans même prendre le temps d'y réfléchir. J'adore lire en lui la confiance qu'il porte à Priam, surtout quand il affiche cette expression tendre.

— Comment peux-tu en être si sûr ?

— Parce que c'est le meilleur, et puis, n'oublie pas que je suis en quelque sorte son coach, il se vante en bombant le torse, même s'il n'a pas vraiment besoin de moi.

— Tu sais très bien qu'il te vénère. Il ne connaît pas son père...

C'est une réalité que nous partageons avec Priam. Nous subissons la même perte pour moi de ma maman et pour lui, l'abandon de son géniteur, comme il l'appelle le peu de fois ou il accepte d'en parler.

— Je suis conscient d'avoir cette image pour lui et franchement, c'est réciproque. C'est un bon gars avec des valeurs. Il maîtrise le sens de la vie, de ce qu'elle occasionne de bien ou de mauvais et il est prêt à se battre pour ça.

Priam est vraiment un mec bien qui respecte les gens et les promesses qu'il donne. Il suffit de voir comment il se comporte avec moi en ne voulant pas aller trop vite et encore moins sous le toit de mes papas. Même s'il n'en a pas eu, ses mamans l'ont bien élevé et la famille est importante pour lui, tout comme elle l'est pour moi.

— Sa mère a vraiment besoin de cet argent pour payer son traitement. Tu crois que Phil va le lâcher après ce combat ?

— C'est le deal. Priam gagne ce soir et ça efface entièrement son ardoise.

— Comment es-tu sûr qu'il va tenir sa promesse, je m'inquiète.

— Parce que jeunes, nous avons été potes. Puis, nous nous sommes engagés chez les Marines et avons lutté pendant des années ensemble. Mais moi, je suis rentré, blessé, tandis que lui, il a dû y rester quelque temps encore... Et puis, il m'a entraîné dans des trucs pas nets, mais je n'ai pas envie d'en parler, il se rembrunit.

J'ai rarement observé mon père aussi sombre. Le voir froncer les sourcils, découvrir les traits de son visage qui se tirent me fait culpabiliser. Je m'en veux d'avoir tenu à en savoir plus. Cependant, cette colère sourde que je ressens au fond de mes tripes me pousse à lui livrer ce que je pense de ce type sans morale.

— Ce mec est ignoble, je me lamente. Comment a-t-il pu être ton ami ?

— J'étais jeune et influençable. Ensuite, chacun gère comme il peut le retour à la vie civique. Moi, j'ai eu la chance de...

Son regard se perd sur la route et je n'ose pas lui poser d'autres questions. Ça le rend toujours nostalgique et triste d'aborder cette période.

— ... Si je m'en suis sorti, c'est grâce à ton père, mais aussi avec ton aide.

— Mais je n'étais qu'un bébé...

— Tu savais comment calmer mes crises d'angoisse. Il te suffisait de me parler, de placer ta main sur ma joue pour que je revienne de mon enfer.

— Tu ne me l'avais jamais dit, ça, papa.

Mes yeux se remplissent d'eau salée. En scrutant le profil de Connor, je vois une larme couler sur sa pommette, alors sans même y réfléchir, j'y appose ma paume.

Les émotions qui me parviennent me donnent encore plus envie de pleurer. Connor est bouleversé. Je savais que cette période avait été dure pour lui, mais je ne pensais pas à ce point.

— Papa...

— Ce n'est rien, ma Poupée. Ça va passer. Regarde, on arrive. À partir de maintenant, tu demeures à côté de moi. Il va y voir beaucoup de monde. Essentiellement des hommes, des bourrins comme dirait ton père. Ils sont souvent alcoolisés et puis les combats déclenchent les bas instincts de certains. Donc, quoi qu'il se produise, tu restes avec moi.

Je hoche la tête tandis que le pick-up dépasse certains mecs se dirigeant vers l'entrepôt qui se situe dans un quartier d'usines délabrées et abandonnées.

— Je n'ai aucune envie de te lâcher, je frissonne en découvrant cet environnement hostile.

— Il est encore temps de changer d'avis. Il me suffit de...

— ... Non, papa. Je vais me montrer forte pour soutenir Priam.

— Tu as ton portable sur toi ?

— Oui, je l'ai chargé avant de partir.

Connor se gare sur le parking. Enfin, je devrais plutôt dire sur le terrain vague où les voitures s'entassent. Il règne une drôle d'atmosphère. Comme si de l'électricité se trouvait en suspension au-dessus de l'air. Comme si la moindre étincelle pouvait mettre le feu aux poudres. C'est oppressant...

— Je pensais bien qu'il y aurait du monde, mais là c'est un truc de dingue.

— Tu es sûr que ces bâtiments vont tenir debout encore longtemps ?

— On demande juste à l'entrepôt de survivre jusqu'à la fin du combat.

Mon père me gratifie d'un signe de tête pour savoir si je suis prête. Je réponds de la même manière et il me prie de l'attendre à l'intérieur pendant qu'il contourne la voiture afin qu'il vienne m'ouvrir.

— Tu n'en fais pas un peu trop ?

— Je préfère rester prudent.

Il ferme le pick-up à clé et se saisit aussitôt de ma main. Nos doigts s'entremêlent et nous avançons jusqu'à l'entrée. Mon père sort deux billets de cinquante dollars et les donne à une armoire à glace qui sélectionne ceux qui rentrent.

Connor joue des coudes dans ce couloir bondé. Jamais, je n'aurais imaginé qu'il y ait autant de monde. Je comprends mieux pourquoi Priam ne voulait pas que je vienne. Arriver dans la salle est déjà un combat en soi. On me marche sur les pieds, on me percute à grands coups d'épaule sans s'excuser. J'en perds même ma casquette, mais pas question de s'arrêter pour la ramasser. Pourtant, Connor effectue son possible pour me servir de bouclier. Certaines mains en profitent pour se montrer baladeuses, mais je n'ose pas me rebeller de peur que cela ne déclenche une bagarre. Soudain, je sens mon père me tirer sur le côté et se diriger vers un autre couloir.

— Théo ! J'ai cru que je n'allais jamais pouvoir te rejoindre. C'est un truc de dingue.

— Il y a un mode fou.

Aussitôt, Connor me place entre mon parrain et lui. Là, c'est sûr, je ne risque plus rien.

— Ça va, ma grande ?

— Oui, oui.

Je n'ose pas leur dire que j'ai une boule d'angoisse qui ravage mon bide. Les contractions dans mon ventre sont violentes. Et je suis à la limite de me plier en deux. Mais je serre les dents. Il n'est pas question qu'ils me demandent de rentrer.

— Regarde, il y a Willow avec Xéna.

Mon parrain nous dirige vers elles et je suis soulagée de retrouver ma meilleure amie. Je salue sa mère avant de prendre place aux côtés de Xéna qui nous a gardé des places.

— Ça va ?

— Mieux, maintenant que je suis là. Ça a été compliqué de venir jusqu'à vous.

Je parcours des yeux le public tout autour de moi et il n'y a pas un gradin, qui ne soit pas rempli. C'est blindé de monde. La foule s'agite et j'aperçois un mec s'avancer vers l'octogone.

— Le combat de Priam est après celui-ci, me renseigne ma meilleure amie.

— Tu as pu le voir ?

— Oui. Avec maman, on est passé par les vestiaires en arrivant. Mais on n'a pu rester que deux minutes.

— Comment allait-il ?

Je noue et dénoue mes doigts. Je me sens coupable d'avoir envenimé les choses au lieu de lui apporter mon soutien en agissant au mieux afin que ces derniers moments ensemble soient les plus détendus possibles.

— Il a râlé après nous parce que nous étions venues, elle s'amuse. Il ne t'en veut pas, elle ajoute en voyant ma moue de déception.

Le sentiment de rejet ou d'indifférence était en train de gagner la partie en songeant qu'il n'avait pas pensé à moi en présence de sa sœur. Je relève mon regard vers ma meilleure amie attendant la suite fébrilement.

— Il m'a demandé de te dire...

Le brouhaha ambiant est assourdissant et le son d'une voix grave est craché par les enceintes qui se trouvent aux quatre coins de la salle. Un mec se tenant au centre de l'octogone — un micro à la main — présente les deux combattants rendant impossible la discussion avec Xéna.

Malgré moi, pendant les cinq minutes suivantes, je subis la violence du duel. Je serre les dents et cache ma tête contre l'épaule de Connor dès que ça devient trop virulent. Puis l'arbitre signale l'abandon de celui qui est étendu à terre, baignant dans une tache de sang que le sable peine à absorber, alors qu'il en est lui-même copieusement recouvert.

— Ça va être à Priam, s'enthousiasme Xéna.

J'aimerais que la même euphorie me gagne et dissipe cette douleur, qui torture mon corps tant j'ai peur pour Priam. Mais je n'ai plus le temps de m'appesantir sur la décision que j'ai arrêtée.

Cette fois-ci, la salle est plongée dans la pénombre, ce qui accentue mon état anxieux. Ma meilleure amie s'empare de ma main et la serre à deux reprises pour attirer mon attention. Sur le côté droit, la lumière éblouissante éclaire le couloir qui révèle une silhouette noire. C'est Priam. Tête baissée et recouverte par la capuche de son peignoir fin. Un bruissement parcourt la foule, puis il enfle de plus en plus jusqu'à devenir impressionnant quand tout le public comprend qu'il s'agit de Priam, qui est tapi dans l'ombre.

Mon Chevalier noir...

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➥ Après le sourire, place aux traits tirés sur le visage de Connor en se souvenant de son passé commun avec Phil et ce à quoi il a échappé grâce à l'amour de James et de Mackenzie. Elle découvre qu'elle a beaucoup aidé son père pour qu'il arrive à maîtriser ses crises d'angoisses. On comprend aisément qu'elle soit émue face à cette découverte, non ?

➥ Connor lui garantit que Priam va remporter ce match en lui démontrant la pleine confiance qu'il base en son chevalier noir. Cela devrait rassurer Mac, mais ça n'a pas l'air d'être le cas. Pourquoi ?

➥ Connor a passé un deal avec Phil. Si Priam gagne le combat, ce dont il ne doute pas, il aura fini de payer sa dette. Peut-on croire que ce connard tiendra sa parole ?

➥ L'entrée de Priam est digne d'une rock-star. Tout est mis en œuvre pour que le show soit au top, ce qui n'est pas du tout ce que Mackenzie ressent, tant elle est submergée par l'angoisse. Arrivera-t-elle à supporter ce combat ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de PRIAM.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🧡

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