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MACKENZIE | Devoir repasser à la boutique pour trouver une autre robe m'a permis de ne pas trop stresser en pensant au combat que Priam va devoir livrer ce soir. Fort heureusement, la couturière a retrouvré le modèle que je voulais dans un magasin de la même franchise et a refait les retouches en urgence. Du coup, l'essayage s'est bien passé et il me tarde de rentrer pour retrouver Priam. Il est à la maison avec mes papas pour discuter de la situation critique de mon beau brun et la façon dont ils vont la résoudre.

Connor a tenu sa promesse. Ce matin, il est allé voir l'ancien Marines pour trouver un terrain d'entente avec ce mec qui abuse de sa position de force pour se servir de Priam et l'envoyer régulièrement dans l'arène.

Je hais cet homme, qui décroche – grâce à mon petit ami – le jackpot, car il sait qu'à chaque combat il va obtenir une grosse somme d'argent sur son dos. À la sueur de ses bras. De sang versé par ses coups donnés et aussi encaissés.

D'après Connor, Priam aurait largement remboursé sa dette grâce à la dizaine d'affrontements qu'il a remportés dans l'octogone. Mais ce mec est un fumier qui s'enrichit sur le dos de ceux qu'il exploite. La colère navigue dans mes veines et me noue le ventre de savoir que Priam a pris autant de risques pour s'acquitter de ce qu'il lui devait.

Son acte est louable, il a contracté ce crédit pour payer les soins de sa mère et pour ça je l'admire. Mais de penser à tous ces moments, où il a mis sa vie en danger, me hérisse le poil.

Je sors de la cabine d'essayage soulagée pour cette question de robe. La couturière a assuré, et, demain, je pourrai me rendre au bal de promo en étant fière d'être au bras de Priam. Je sors de la boutique avec la housse pliée sur mon bras quand j'entends une moto qui arrive derrière moi et qui ralentit en parvenant à ma hauteur.

Le bruit ronflant du moteur me fait sursauter. Je me décale sur le trottoir en serrant bien ma robe contre moi. Il n'est pas question qu'il lui arrive quelque chose.

— Je te ramène chez toi ?

Cette voix, ce visage que je découvre quand il retire son casque, ne me chamboule plus comme avant. Je le scrute et me demande comment j'ai pu être sous son charme aussi longtemps. Il me sourit, mais même là il n'atteint pas mon cœur...

— Non, merci, Gab.

— Oh, c'est bon, Kenzie. Je ne peux pas agir en tant qu'ami avec toi ? Tu es encombrée avec ta robe. Laisse-moi t'aider.

L'entendre me parler d'un problème au sujet de notre complicité, comme si c'était de ma faute si l'on était en froid, déclenche la colère que je tentais de tempérer.

— En ami ? Si ! Mais tu trouves que tu te comportes en tant que tel en ce moment ?

— Qu'est-ce que tu as encore à me reprocher ?

Il lève les yeux au ciel comme s'il était déjà gavé par cette discussion.

— Tu n'en as pas la moindre idée ?

— Je ne sais pas de quoi tu parles.

— Ta blondasse a détruit ma robe de bal. Ne me dis pas que tu n'es pas au courant ! Sa vidéo sur TikTok lui a rapporté des milliers de vues.

— J'ai vaguement entendu discuter de ça, il soulève un sourcil ainsi que ses épaules. Mais je m'en tape de ces histoires de chiffon entre gonzesses.

Si je ne tenais pas dans mes bras la housse de ma robe, je lui aurais décoché une gifle bien méritée.

— Non, mais tu t'écoutes parler, Gabriel ? Tu oses me mettre dans le même panier que cette connasse ?

— Elle n'est pas...

— ... Quoi ? Méchante ? Odieuse ? Ou aussi débile qu'elle en a l'air ? Elle doit être sacrément bonne au lit pour que tu arrives à oublier que tu n'agis pas en ami avec moi.

Ce constat à l'air de le blesser alors que son front se fronce ainsi que ses sourcils.

— Tu voulais que je fasse quoi ?

— Que tu prennes ma défense, que tu lui demandes de retirer la vidéo. C'est ce que n'importe quel pote aurait fait. Mais, toi, tu préfères fermer les yeux pour ne pas perdre ton nouveau joujou.

— Tu penses vraiment ça de moi ?

Et bien plus encore... Je reprends la marche pour ne pas rater mon bus. Gabriel roule à côté de moi et attend que je lui réponde.

— Je n'ai pas envie de parler de ta blondasse.

— On s'en branle d'elle. Là, c'est toi, moi et notre amitié.

— Tu t'en fous d'elle ? Je réponds ironiquement.

— Oui ! Avec elle, c'est juste du fun et de la baise. Elle n'attend rien d'autre de moi.

— Si elle ne représente rien, pourquoi tu l'invites à aller au bal ?

Il est totalement sonné par l'annonce alors que ses yeux sont prêts à quitter leurs orbites. Pour autant, je ne le laisse pas digérer et continue de lui balancer ce que je ressens.

— Tu sais cette fameuse soirée, où tu ne voulais surtout pas te rendre. Et pour laquelle tu étais prêt à devancer tes vacances avec ton père pour ne surtout pas y venir avec moi. Alors oui, j'ai des doutes sur nos liens d'amitié.

Je le vois tiquer et se stopper avec sa moto. Il pensait quoi ? Que l'information allait rester secrète ? J'en profite pour accélérer le pas et j'arrive enfin à mon arrêt de bus. Il se remet à rouler jusqu'à moi et gare sa moto sur le trottoir.

— Kenzie, attends...

Le car est prêt à redémarrer quand je monte rapidement dedans sans lui laisser le temps de me parler. Pour qu'il me réponde quoi ? Toujours le même discours du mec qui ne veut pas s'engager pour pouvoir changer de gonzesse au gré de ses envies et humeurs ? C'est bon ! Je connais la rengaine. Et puis, tout ça, c'est derrière moi. Le seul à qui je pense, c'est Priam. Ce soir, il a son combat et je compte bien m'y rendre.

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J'arrive enfin chez moi avec ma précieuse housse dans les bras. Je souris en voyant la moto noire de mon chevalier garée dans l'allée et l'absence du pick-up de Connor ainsi que la voiture de papa. J'entre rapidement dans la maison en ne pouvant retirer mon immense sourire.

Ce mec, qui permet à mon cœur de battre plus fort, est assis sur un des transats de la terrasse. Il est en maillot de bain. Ses cheveux noirs sont encore humides et s'égouttent sur son torse musclé, duquel je n'arrive pas à décrocher mes yeux. Je suppose qu'il a dû effectuer de nombreuses longueurs pour tenter d'apaiser son stress.

Son regard est plongé dans l'eau de la piscine. Il a l'air perdu. Ailleurs. Sa tristesse devient la mienne et je n'ai qu'une envie, celle de la faire disparaître au plus vite. Je dépose la housse de ma robe sur le dossier du canapé. Je retire mes chaussures et me dirige vers lui sans émettre de bruit. Je veux tenter de rendre les prochaines heures aussi belles et joyeuses que possible.

Les derniers pas sont les plus délicats. Je tiens à le surprendre. À le faire sursauter pour mieux lui tomber dans les bras. Je ne suis plus qu'à quelques centimètres de mon guerrier. Je pose mes mains sur ses épaules et crie un BOUH ! Cependant, mon exclamation ne le fait même pas tressaillir.

— Oh. My. Gosh ! J'ai eu tellement peur, il prononce d'une voix suraiguë en appuyant sa large paume sur son cœur.

— Arrête de te foutre de moi, tu n'as même pas tremblé, son sourire en coin me le confirme. Mais attends, c'est moi que tu imites ?

— Si tu t'es reconnue...

Je frappe son épaule, ce qui ne l'ébranle visiblement pas. Par contre, mon poing ne peut pas en dire autant. Je secoue ma main pour soulager la douleur tandis que Priam se marre. Ce mec est une montagne de muscles sans pour autant ressembler à un Bibendum Michelin. Il est juste athlétique et sculpté comme une statue grecque.

— Tu n'as même pas eu peur ?

— Pour cela, il aurait fallu que je perde l'odorat. J'ai repéré ton merveilleux parfum dès que tu as mis le pied sur la terrasse.

— Et mince, moi qui voulais te surprendre.

— Je trouve l'idée mignonne. Allez, viens là, il se marre tout en me souriant. Arrête de bouder, Luciole. Embrasse-moi plutôt.

— Tu n'as qu'à t'y coller si tu veux un bisou !

J'aime bien abuser de sa patience. Et il en a à revendre avec moi. Bien loin de l'image de celui que je vais découvrir ce soir. D'après Connor, Spartacus est redoutable et a gagné ses onze derniers combats en laissant ses adversaires sur le tapis ou après qu'ils aient abandonné.

Ses lèvres viennent à l'encontre des miennes pour me les dévorer. Il en mord même mon inférieure.

— Hey !

— Ça, c'est parce que tu joues à la vilaine.

— Je vais m'amuser plus souvent à te surprendre, alors.

Priam remarque les flammes qui dansent dans mon regard tandis que je peux me baigner dans le sien. C'est un lac sombre dans lequel, il laisse se déverser la lave de son désir. Cet échange oculaire s'avère si intense que j'en ferme les paupières afin de pouvoir respirer à nouveau. Je sens quelque chose d'humide et chaud qui se pose en alternance sur mes yeux clos. Ce sont les lèvres de Priam qui y applique des baisers et je trouve ça terriblement tendre, mais au lieu de lui rendre la pareille, je lui balance avec un sourire espiègle.

— C'est tellement mignon !

— Je vais t'en foutre, moi... Du miiiignon !

— Je n'attends que ça, mon chevalier noir.

Ses baisers s'enflamment enfin et Priam dévore mon cou et la moindre parcelle de mon décolleté laissée à nue par mon tee-shirt. Puis je le sens fouiller dans la poche de ma jupe et en sortir mon portable pour le poser à côté du sien sur la table basse en teck.

Je n'ai pas le temps de trouver une réponse à ma question mentale. Priam me soulève en calant ses mains sous mes fesses pour me serrer fort dans ses bras afin de courir vers la piscine et de nous y plonger ensemble. L'attaque a été tellement rapide que je n'aie pas eu le temps de pousser un cri.

— Tu es dingue, je râle en remontant à la surface. Je suis tout habillée.

Priam se rapproche un peu plus de moi. Son corps efface le mien et me recouvre alors qu'il me glisse à l'oreille d'une voix suave et caverneuse.

— Ça peut s'arranger, ça... Princesse.

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➥ Mackenzie sort de la boutique heureuse d'avoir sa robe, mais son bonheur est entravé par l'arrivée de Gab. Il lui parle de leur amitié, ce qui met Mac hors d'elle alors qu'il ne l'a même pas défendu après que la blondasse l'ait attaquée. Il se disculpe en lui balançant qu'il s'en tape de ces histoires de gonzesses. Comment peut-il penser que c'est avec de tels mots qu'il va pouvoir renouer avec Kenzie ?

➥ Mac arrive chez elle où elle retrouve son chevalier, qui a l'air très soucieux. Est-ce à cause du combat ?

➥ Elle tente de le surprendre, mais ce dernier l'a repérée depuis qu'elle a mis un pied sur la terrasse. C'est raté pour la surprise, mais ce n'est pas le plus important. Le tout, c'est que Priam oublie ce qui l'attend ce soir, non ?

➥ Priam a retrouvé son sourire auprès de sa belle brune. Il saute dans l'eau de la piscine en la maintenant tout contre lui alors qu'elle est toujours habillée. Vont-ils en rester là ?

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🎅🎄 Joyeux Noël à tous et toutes en espérant que le Père Noël vous ai bien gâté ! 🎁🎅

📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷