Chapter 22 | #BADBOY

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PRIAM | Je baisse la tête entre mes bras tendus. Cet ancien Marines sait comment me parler. Il a le don de mettre en avant ce qui ne tourne pas rond chez moi.

— C'est compliqué.

Connor n'insiste pas. Il me laisse le choix de me confier ou pas. Il s'allume une cigarette et m'en propose une.

— Non, merci.

— Suis-je bête, c'est vrai qu'un sportif, ça ne fume pas.

Je sais qu'il n'a pas oublié et que c'est juste une façon de venir sur le terrain de la boxe afin de me poser des questions et tenter de me faire parler.

— Tes entraînements se passent bien ?

— Nickel.

— Ça te dit qu'on se tape une ou deux séries de pompes ? Ça te détendra.

— Je veux bien.

Nous filons vers la terrasse en bois en bordure de la piscine. Les tapis sont rangés dans l'abri de jardin et je récupère au passage les cordes à sauter.

— Quelques longueurs pour s'échauffer, ça te dit afin de remplacer notre jogging habituel ?

— Je n'ai pas pris mon short de bain.

— Je vais t'en passer un.

Connor retourne vers l'intérieur alors que les jumeaux se ramènent et plongent directement dans la piscine. Ils sont suivis par James, qui vient déposer un plateau avec de quoi grignoter et un pichet de citronnade.

— Tu as pu parler avec Connor ?

— Pas vraiment.

— Je sais que tu es plus à l'aise avec lui qu'avec moi, mais, si tu as besoin de te confier, je suis là.

— Merci, James.

Voyant que je ne compte pas enchaîner, il va s'occuper du barbecue. Sans même se tourner vers moi ou bien quitter du regard sa mise en place de petits bois avant d'y foutre le feu au moment du repas, il me pose la question comme si tout roulait.

— Tu restes manger ?

— C'est gentil, mais je ne pense pas...

— Ta sœur et ma fille ne vont pas tarder à arriver. Prépare-toi à te prendre sa colère en pleine tête, elle n'était pas ravie de te savoir ici.

— Je vais peut-être partir alors.

— Depuis quand fuis-tu devant un obstacle, Priam ? Je t'ai connu plus combatif, ajoute Connor.

Pris par cette nouvelle information, je ne l'avais pas entendu revenir de la maison. Est-ce que je dois rester en sachant que Mac est en colère après moi ? Il me balance un sourire encourageant en attendant ma réponse.

— On parle de ta fille, là.

— Je te le confirme. Elle possède un sacré caractère et elle sait ce qu'elle veut. Mais tu devrais agir comme si tu te trouvais sur le ring. Tu resterais dans le coin à te manger ses poings ou tu replacerais tes gants en défense et tu encaisserais les coups jusqu'à ce que tu aperçoives l'ouverture ?

— Tu sais, ta fille a un sacré uppercut !

Je la revois se défouler sur le sac de frappe alors qu'elle repensait à la blonde et à l'attitude déplorable de Gabriel et j'en avale ma salive de travers.

— Mais elle détient bien d'autres atouts.

— Je te le confirme, j'avoue en ébauchant un sourire timide.

— Mackenzie mérite un mec bien qui l'aime et qui la traite en Princesse. Tu te sens à la hauteur ? Tient à savoir, James.

Il me scrute et je prends conscience que mes réponses vont déterminer la suite de notre relation. Car si un des deux papas venait à être contre - en l'occurrence James – notre histoire n'irait pas très loin. Parce que Mackenzie a besoin d'harmonie autour d'elle, et non de deux personnes qui l'aiment et qui s'affrontent.

— Oui, je tiens à elle. Je ne ferais rien pour la blesser, je ne veux que son bonheur.

— Alors, dis-lui la vérité, me confie Connor.

— Comment sais-tu que...

— On te connaît depuis que tu es gamin et tu n'as jamais pu nous mentir. Tiens, ajoute l'ancien Marines en me tendant un bermuda de bains, va te changer.

Je le récupère en sentant qu'ils me préparent un coup foireux comme Connor en a la spécialité. Mais quand en plus il a l'appui de son mari, ils deviennent redoutables.

— Tu n'as qu'à monter dans la chambre de Mackenzie, je crois que tu sais précisément où elle se trouve, m'informe James en insistant sur les derniers mots.

— Voyons, Amour, Priam connaît surtout l'accès par la fenêtre !

On se doutait bien avec Mac qu'ils nous avaient grillés, mais ils ne nous en avaient pas encore parlé. Enfin, si, le matin même, mais les jumeaux avaient créé un divertissement suffisant nous permettant de nous enfuir.

Avant qu'ils continuent de me charrier, je monte à l'étage. Je pousse la porte de sa chambre et le parfum de ma Luciole me percute. Assis sur son lit, je ferme les yeux pour me laisser contaminer par cette fragrance fleurie qui m'entoure. Est-ce que je dois écouter ses pères et lui confier ce qui me bouffe de l'intérieur ?

— Priam Sanders ! Sors de ma chambre.

— James m'a dit que je pouvais...

— C'est mon territoire ! C'est à moi de décider qui y a accès. Et tu n'es plus le bienvenu !

Ma sœur, qui arrive derrière ma belle furie, se marre. Quelle emmerdeuse celle-là ! Elle sait que je vais en chier et ne va rien tenter pour m'aider. Au contraire, même.

— Vous devriez discuter, je vais me baigner avec les jumeaux. Kenzie, je crois que mon frère a un truc important à te dire.

— T'es qu'une sale traîtresse !

Elle ferme la porte, mais son rire provient encore jusqu'à nous depuis le couloir.

— Je te donne cinq minutes, me balance ma belle brune en arborant un air sérieux.

Mac est plantée devant moi avec les bras croisés sur sa poitrine, qui monte et descend au rythme de la colère qui l'anime. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de la trouver belle et terriblement sexy avec ses lèvres pincées rendant sa bouche encore plus rouge et tentante. J'ai tellement envie de l'embrasser...

Cependant, je ne bouge pas. Au contraire, même, je reste de marbre, assis sur le matelas avec mes avant-bras qui reposent sur mes genoux. Je fixe mes doigts, qui se joignent nerveusement, ne sachant pas si je dois ou pas lui en parler.

— Priam ! Tu n'as plus que quatre minutes pour m'expliquer pourquoi tu es parti comme un voleur. Tu m'as plantée à la boutique sans me fournir de détails. Ensuite, tu m'as ghosté en ne répondant pas à mes messages. Et tu restes là sans bouger, sans me donner plus de précisions, sans même m'accorder les explications que je mérite.

Mac – tout en m'invectivant – se rapproche de moi. Elle me pousse à plusieurs reprises à l'aide de ses paumes à plat sur mes épaules. Ma belle Luciole veut que je réagisse, mais je préfère la laisser vider sa colère avant.

— Tu peux faire mieux que ça, je la défie en arborant un sourire en coin.

— Tu n'es qu'un connard pour agir de la sorte ! Je te croyais différent. Respectueux. Amou...

Mac se stoppe avant de prononcer ce mot que nous retenons, parce qu'il nous fout la trouille à tous les deux. L'émergence de nos sentiments nous terrifie. Ils ont été tellement rapides à remonter à la surface pour mettre en évidence ce que nous partageons depuis des mois que nous en sommes encore surpris. Sonnés, même.

Ses mains se déplacent de mes épaules vers mon cou et se nouent à l'arrière de ma nuque. Tandis que je ceinture sa taille pour la rapprocher de moi. Il nous suffit d'échanger un regard complice pour mettre fin à cette dispute. Front contre front, nous prenons la pleine mesure de ce que l'on tait.

Je tente une avancée de mes lèvres vers les siennes. Ne sachant pas l'accueil que ma belle brune va me réserver. Je me stoppe à quelques millimètres puis je me jette à l'eau. Au pire, elle va me repousser. Me gifler peut-être. Mais elle peut aussi m'accueillir et répondre à mon baiser.

Mac choisit la seconde option pour mon plus grand bonheur. Sentir sa bouche réagir à la mienne, sa langue entamer un combat que je veux bien lui laisser gagner. Déceler son désir, qui se mélange à son envie de m'étrangler, me redonne le goût de la retrouver, de me livrer, de lui avouer la vérité. Elle le mérite.

Ce qui m'a retenu jusque-là, c'est qu'elle déteste toute forme de violence. Et pour avoir regardé à plusieurs reprises des combats à la télé avec Connor, je sais qu'elle les a en horreur. Elle trouve que les participants sont des sauvages. Alors comment pourrait-elle me voir autrement ? Mais, il me suffit de croiser son regard pour me donner l'impulsion.

— Tu as raison, je ne suis qu'un connard. Je ne t'ai pas accordé ma confiance sur le coup parce que j'avais une urgence à traiter.

— Tu as pu la régler ?

— Pas vraiment...

Je plonge dans son regard pour que sa détermination devienne la mienne. Je prends une grande inspiration et je me lance.

— Tu sais que ma mère est malade.

— Oui. Il y a un souci avec Sandy ? C'est pour ça que tu es parti aussi rapidement.

— Non. Le problème, c'est son traitement. Une partie est prise en charge, mais on doit payer le reste... Et ça chiffre vite.

— Je peux t'aider, j'ai de l'argent de côté !

— Tu es adorable, merci. Mais...

Sa main sur ma joue la caresse pour m'accorder du temps et me rassurer sur son soutien. Pourvu qu'elle ne me rejette pas après mon aveu.

— J'ai dû trouver l'argent. Et pour ça, j'ai contracté une dette auprès d'un organisateur de combat MMA. Pour le rembourser, je dois...

— ... Te battre ? C'est ça que tu tentes de m'expliquer ?

Son mouvement de recul agit sur moi comme un uppercut. Je savais pertinemment quand, le lui avouant, elle allait me regarder différemment, mais pas à ce point.

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Connor parle de boxe avec Priam et lui propose de s'entraîner pour qu'il arrête de cogiter. On peut dire qu'il sait comment s'y prendre avec lui, non ?

James reconnaît que Priam est plus à l'aise pour discuter avec Connor, cependant, il lui offre son aide et même de rester manger. Doit-il accepter l'invitation vu que Mac est en colère après lui ?

Priam n'arrive pas à avouer son secret à Mackenzie, alors elle tente de le pousser en le traitant de connard. Elle le pensait différent et assez amoureux pour lui accorder sa confiance. A-t-elle raison d'agir ainsi ?

Priam lui a déballé qu'il avait une dette à rembourser pour payer les soins de sa mère malade. Aussitôt, Mac se propose de l'aider, mais c'était avant qu'elle sache que Priam se bat illégalement. Va-t-elle l'accepter ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de PRIAM.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🌸

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