Chapter 17 | #PRINCESSE

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MACKENZIE | Main dans la main, nous reprenons le chemin. Je me stoppe en voyant Gabriel qui inspecte la moto de Priam. Aussitôt, on libère nos doigts et l'on s'avance vers notre ami, qui se retourne en entendant nos pas.

— T'es en panne, mec ?

— Je l'ai cru, mais le moteur s'est juste noyé.

— Un lapin a surgi de nulle part et l'on a eu peur de l'avoir blessé. Mais on ne le retrouve pas.

J'ai horreur de mentir, mais là on devait vite trouver une histoire, qui tienne la route pour expliquer notre escapade matinale dans le parc. Gabriel s'approche de nous. Il présente sa main à Priam. Ce dernier la serre puis le blond se tourne vers moi. Il me détaille de la tête aux pieds et son regard soutenu me dérange. Il s'avance pour m'embrasser, mais je me recule. Impossible que j'accepte qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. Pas après ce qu'il m'a fait et encore moins après avoir partagé de merveilleux baisers avec Priam. Il grimace, mais n'ajoute rien. Puis il s'adresse à mon beau brun d'une voix assez directive.

— Priam ? Tu veux bien nous laisser.

Je ressens toute l'ambivalence dans les yeux sombres de mon chevalier noir. Il sait que je dois lui parler. Mais ça devait avoir lieu au lycée, et non dans ce parc désert, de bon matin.

— On te rejoint au plus vite. Tu me gardes une place en cours, je tente de le rassurer.

J'y ajoute un large sourire pour terminer de le convaincre et il me tend mon casque avant d'enjamber sa moto. Jusqu'au dernier moment, il ne se détache pas de mon regard jusqu'à ce qu'il baisse sa visière et démarre sur les chapeaux de roues. Je sais qu'il a dû prendre sur lui pour me laisser seule avec Gabriel. Mais j'apprécie la confiance qu'il me témoigne.

— Tu viens ?

Gabriel me devance. Les mains enfoncées dans ses poches, il marche avec la tête basse. Il faut dire qu'hier nous nous sommes quittés sur un désaccord et sur un besoin exprimé de notre part de mettre sur pause notre début de rapprochement.

— Ce banc, ça te va ?

Les images encore fraîches de Priam et moi assis sur ces mêmes lattes de bois accompagnent mes derniers mouvements alors que je le rejoins. Je fixe droit devant moi le petit lac où volent des insectes, où une grenouille coasse un peu plus loin, tandis qu'un canard se balade avec ses canetons. La vie animalière se moque bien de mon état. Je ne sais si je dois parler, si je dois attendre qu'il prenne la parole.

Mes mains nouées entre mes cuisses, je bloque le tissu fin de ma robe pour éviter que le vent s'y engouffre. Je ne l'avais pas ressentie, il y a quelques minutes, alors que je me trouvais dans les bras de Priam. Gabriel a perçu mon frisson et retire son blouson avant de le placer sur le mien. Son parfum se fraye un chemin jusqu'à mes narines et je ferme les yeux.

Il y a encore quelques jours, j'aurais tout donné pour que Gabriel témoigne d'une telle attention envers moi. Mais les choses ont changé, elles se sont même accélérées au vu des derniers événements. Permettant à chacun de nous trois de vraiment révéler ses attentes et envies.

— Je sais que ton père et ma mère ont eu une discussion hier soir.

— Il m'en a en effet parlé.

— Tu es au courant, alors...

Sans quitter le plan d'eau des yeux, je tente de calmer ce que je ressens face à cette discussion, qui va sans doute être éprouvante. Mais l'on doit crever l'abcès et mettre les choses à plat.

— Ça dépend à quoi tu fais allusion. Le voyage en France ? Ou bien le bal ?

— Il t'a renseignée pour les deux ?

— Ta mère ne sait pas mentir, contrairement à toi.

La pique a l'air de le blesser, mais franchement après tout ce qu'il m'a fait, je ne vais pas m'en excuser.

— Je t'ai appelée plusieurs fois hier soir pour t'en informer.

— J'étais...

— ... Fatiguée, je sais. Connor a même répondu à ta place à mon dernier message.

Je me sens mal de lui taire la vérité, mais je veux qu'il termine de se livrer. Je tiens à entendre ses explications avant de révéler mon ressenti pour Priam.

— Nous n'avons pas beaucoup de temps pour en parler, alors je vais me montrer direct.

— Je t'écoute.

— En fait...

Ce qu'il vient de m'apprendre me laisse sans voix. Sans réaction. Je n'en crois pas mes yeux et encore moins mes oreilles. Et puis, c'est la colère qui prend le pas sur la stupéfaction.

— Comment as-tu pu m'embrasser si...

— ... Je voulais ressentir le goût de tes lèvres avant de ne plus y avoir accès pendant un long moment.

— Et tu n'as pas jugé bon de m'en informer avant, j'explose. Tu savais que j'attendais que tu me portes de l'attention, que tu vois enfin que j'existais et tu t'es servi de moi. Pourquoi ? Pour assouvir un besoin ? Ne me touche pas.

Je retire ma main de sur ma cuisse, qu'il venait de recouvrir de la sienne. Il la passe dans ses cheveux blonds, mal à l'aise avant de poursuivre.

— Ne m'en veux pas. C'est aussi pour toi que j'ai agi ainsi.

— Pour moi ? Je réagis vivement. Comment ? En m'embrassant pour ensuite me dire encore une fois que c'était une erreur ? Tu veux que je te dise ce que je pense de ton attitude ?

— Elle est déplorable, je sais, mais au moins tu vas pouvoir tourner la page.

— Et de quelle manière ?

— Je t'ai permis de vivre ce rêve que tu fantasmais en songeant à nous depuis des mois.

Je suis complètement paumée face à cette révélation, car il est en train de renverser la situation alors je dois rester vigilante.

— Tu voulais juste que j'ouvre les yeux ?

— Je n'ai pas eu à me forcer pour t'embrasser parce que dans d'autres circonstances, tu représentes tout ce que je recherche chez une nana avec qui je pourrais avoir une relation. Mais je ne me sens pas prêt pour ça. Je suis trop jeune pour me caser. Je veux vivre, voyager et être libre.

J'encaisse ses arguments et je me rends compte que nous n'avons vraiment plus les mêmes envies. Notre amitié masquait ce gouffre qui se creusait entre nous pour mieux nous séparer.

— Serais-tu venue avec moi en France ?

— Non.

— J'en étais certain.

— Alors, pourquoi me l'avoir proposée ?

— Pour que tu prennes conscience que je n'avais pas autant d'importance à tes yeux que tu le pensais.

— Tu avais besoin d'en arriver à cet extrême ?

— Pour que tu le réalises, oui. Et puis, c'était le moyen de permettre à Priam de se lancer.

Pourquoi ajoute-t-il mon chevalier noir à notre conversation ?

— Mais de quoi parles-tu encore ?

— Tu ne sais pas mentir, ma jolie Kenzie. Tu crois que j'ai gobé votre histoire de lapin qui a traversé la route. Ou que je n'ai pas capté vos regards, sans parler de la moto de Priam qui se trouvait dans la ruelle donnant sur ta chambre hier soir.

Je me sens coquelicoter de ma tête aux pieds. Gabriel a-t-il vraiment voulu nous rendre service à tous les trois ?

Mon téléphone sonne pour m'annoncer l'arrivée d'un message et je m'en saisis aussitôt, m'offrant une porte de sortie honorable.

— Priam s'impatiente ?

Je consulte le texto en sentant une bouffée d'air en voyant qu'il s'agit de mon beau brun qui me l'envoie.

Priam : « Tout va bien, Luciole ? Le cours commence dans cinq minutes. »

Je ne sais pas si je vais bien, mais savoir que lui doit s'inquiéter me tord le bide.

— Tu devrais lui répondre, c'est un mec bien. Il doit se ronger les sangs. À sa place, je ne t'aurais jamais laissée seule pour discuter avec mon adversaire.

— Il m'accorde sa confiance.

— C'est sans doute ce genre de truc qui fait la différence entre un mec amoureux et moi. Je préfère papillonner.

— Comme avec la blondasse d'hier ?

— C'est sans conséquence avec elle. On s'éclate et puis on passera à d'autres partenaires !

— Je ne vois pas les choses comme toi.

— Je le savais, mais...

Je me lève alors qu'il veut se saisir de ma main. Nous nous sommes tout dit. Rien ne sert de revenir sur son attitude. Toutes mes pensées vont vers Priam, qui doit trouver le temps long. De plus, je tiens à arriver à l'heure au lycée.

Le trajet est extrêmement rapide. C'est tout juste si le moteur a eu le temps de chauffer. Je descends avec empressement de sa moto pour rejoindre au plus vite le cours de math.

— Attends, Kenzie.

Gab me rattrape par le bras afin que je me stoppe et pivote vers lui.

— On doit y aller avant que l'accès au portail soit refuser.

— Tu me pardonnes ?

— J'ai besoin de digérer toutes les infos que tu viens de me donner.

Je tente de me détacher de sa prise, mais Gab continue de me parler.

— Je ne veux pas perdre l'amitié qu'il y a entre nous.

— Nous sommes amis, on arrivera à surmonter ça.

— Merci.

Il s'approche et m'embrasse sur la joue avec une douceur infinie avant que sa bouche dévie vers la mienne. Mes mains le repoussent pour ne pas qu'il les atteigne et je me dirige en courant vers le bâtiment, n'ayant pas le temps de lui crier dessus pour sa tentative de dernier baiser.

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J'arrive en courant et passe la porte juste au moment où le prof va fermer celle-ci.

— Mademoiselle Mayer-Carlson veut bien nous honorer de sa présence.

— Excusez mon léger retard.

Je file vers la chaise libre se trouvant entre Xéna et Priam. Je lance un sourire rassurant à mon beau chevalier noir pour qu'il se détende. Je sors rapidement mes affaires et tente de me concentrer sur le cours.

Après quelques minutes, Priam glisse le bloc-notes vers moi.

« Ça s'est bien passé ? »

« Dans l'ensemble, oui »

« Tu as pu lui dire pour nous ? »

« Je n'ai pas eu besoin. Il nous a grillés. »

Je sens sa paume se poser sur ma cuisse. Il est soulagé, et moi aussi, même si je me retrouve la tête pleine de questions, mais elles devront attendre, je dois reporter mon attention sur le prof. Ce qui ne va pas être simple en sentant le pouce de Priam effectuer des arabesques sur ma peau.

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Gab avoue qu'il l'a embrassée par envie, mais qu'il ne souhaite pas de relations fixes et compte continuer à papillonner de nana en nana. A-t-il raison de profiter de sa jeunesse ?

Gabriel balance à Kenzie qu'il a agi ainsi pour faciliter les choses entre Mac et Priam. Peut-on le croire ?

Gabriel tente de la retenir avant d'entrer au lycée pour l'embrasser ce qu'elle lui refuse. Était-ce la tentative d'un dernier baiser comme le pense Mackenzie ?

Elle arrive juste à temps pour son cours et rassure Priam, qui veut tout de suite savoir si tout va bien et si elle a eu le temps de lui dire pour eux deux. Mac le tranquillise même si elle se pose plein de questions, vont-ils pouvoir tourner la page ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de KENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🌸

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