Chapter 15 | #PRINCESSE

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MACKENZIE | Je ne sais pas si c'est ce surnom ou tout ce que je ressens. Mais j'ai encore envie que ces fines bulles explosent dans tout mon corps. Mes lèvres recouvrent les siennes avec empressement pour l'embrasser passionnément afin de relancer le désir qu'il a réveillé en moi. Priam répond à mon baiser avec tout autant d'entrain. Oublier les bisous légers, les smacks. Cette fois-ci, sa langue vient s'enrouler autour de la mienne et je fais la rencontre avec son piercing. Froid. Surprenant, mais terriblement excitant. Il se montre conquérant et doux à la fois. Une nuée de papillons dans mon bas-ventre s'envolent et virevoltent. C'est une explosion de sensations inédites.

C'est tellement agréable. Délicieux. Puissant. Irrésistible.

Je n'ai aucune envie qu'il s'arrête. Mes mains s'agrippent à son cou. Je veux qu'il continue de me butiner. Mes gémissements l'encouragent. Pourtant, après quelques secondes, je le sens se retenir. Se crisper. Se redresser très légèrement.

Son souffle balaye mon lobe quand il murmure.

— Quelqu'un se trouve dans le couloir.

Je me fige à mon tour. Je tends l'oreille. Aucun bruit ne me parvient.

— Un rai de lumière est apparu sous ta porte quand la lampe du palier s'est allumée.

Tel un lapin pris dans les phares d'une voiture, je m'agite. Priam se relève et me tend ses mains pour que je l'imite.

— Cache-toi dans la salle de bains.

— Sous le lit, ça sera plus rapide.

Il glisse déjà sous le sommier quand je m'allonge en vitesse sur mon matelas. Je jette la couette sur moi pour me recouvrir. Et je reste immobile. Seul le son de mon cœur qui bat la chamade trouble l'attente. Il va sortir de sa cage si je ne me calme pas.

Comment y arriver quand je sais que mon chevalier noir se trouve encore là ? Juste couché à une cinquantaine de centimètres sous moi, alors qu'à tout moment les papas peuvent entrer et nous découvrir.

Soudain, la porte s'ouvre. Je bloque ma respiration. J'entends des pas sur le parquet en bois clair sur lequel j'étais allongée il y a encore quelques secondes. Le matelas s'affaisse à côté de moi. Mon père vient de s'asseoir, je reconnais son parfum musqué.

— Ma Princesse. Je sais qu'il est dur de choisir. Je t'accorde toute ma confiance, tu prendras la bonne décision. Je t'aime tellement.

Il va pour poser sa bouche sur mon front et j'ai la trouille qu'il détecte cette fine pellicule recouvrant ma peau, qui témoigne de ma peur. De nouveaux pas se dirigent vers mon lit. Connor s'approche de mon père.

— Laisse-la dormir. Ne t'inquiète pas, notre fille a la tête sur les épaules. Elle saura opter pour le bon choix entre Gab et Priam.

Ils s'embrassent brièvement, puis Connor lui annonce.

— L'eau de notre bain va refroidir, Amour.

Le poids sur le matelas se retire et rapidement j'entends la porte se fermer. Je patiente encore quelques secondes pour être sûre qu'ils sont bien partis. J'allume la torche de mon téléphone pour balayer la pièce. Les connaissant, ils auraient pu faire semblant de sortir pour me piéger en restant dans ma chambre. Mais c'est bon, ils sont vraiment partis. Je souffle de soulagement. Quand soudain, je ressens le corps de celui qui affole mon cœur – depuis quelques minutes – se coller contre mon dos. Ses bras se referment sur ma taille et mes épaules. Je me sens tellement bien dans cet espace. Sa bouche s'anime dans mon cou et je me laisse aller pour m'appuyer contre son torse.

— D'après tes pères, tu as besoin de temps pour choisir ? Tu veux que je parte ?

— Non, je me retiens de crier en resserrant sa prise sur ma taille.

Je pivote dans ses bras et me place à genoux sur le matelas. Ma paume se pose sur sa joue. Il y a longtemps que je n'ai plus employé ce mode de communication avec lui. Mes iris plongent dans les siens justes éclairés par la torche de mon portable, que j'ai abandonné sur la couette. Priam ne se dérobe pas. La peur ne s'infiltre pas en lui, alors qu'il me rapproche de son corps en plaçant ses mains sur mes hanches. Sa respiration se révèle calme. Il me laisse l'inspecter sans broncher. Sans se soustraire. Sans réticence.

Mon chevalier noir – comme l'appelle Nono – ne me cache rien de ce qu'il ressent. Je sens même un lien se nouer entre nous. Surprise. Je retire ma main et ne peux reculer mon buste que de quelques centimètres empêchés par les paumes de ce beau brun qui me maintiennent proche du sien. Priam me renvoie un sourire espiègle tout en ajoutant.

— Tu voulais me sonder. Je ne t'ai rien caché, Princesse.

— Depuis quand ressens-tu tout cela ? Je croyais que nous étions juste des amis.

— De très bons amis qui partagent beaucoup de choses. Tu étais tellement centré sur l'indifférence de Gab que tu n'as pas vu à quel point les sentiments avaient évolué de mon côté, mais aussi du tien.

Ma main navigue sur sa joue, longe le bord de sa barbe naissante avant que mon index effleure sa lèvre, qui porte encore mon goût.

— Pourquoi n'avoir rien dit ?

— Je t'ai laissé pas mal d'indices... Tu connais beaucoup d'amis qui s'embrassent sur la bouche ?

— Ce n'était que des smacks...

— Tu en es sûre ?

— Qu'entends-tu par là ?

— Que tu ne voulais pas voir que notre relation changeait petit à petit !

Je tente d'analyser la confidence de Priam. Certains moments me reviennent en mémoire. Je rougis en repensant à un instant bien précis.

— Apparemment, tu viens de percuter, il me sourit amusé.

— Comment je n'ai pas vu que...

— ... Tu me plaisais ? Que tu te sentais bien avec moi ? Qu'on passait de trop bons moments ensemble ?

— J'ai été aveuglé par le couple que j'ai imaginé et que je tenais à vivre avec Gabriel.

— Et maintenant, tu te retrouves avec deux prétendants. Mais comme tes pères l'ont dit, tu feras le bon choix, j'en suis sûr.

Ils n'arrêtent pas de me le dire pourtant, moi, je me sens perdue et j'ai terriblement peur de ne pas prendre à bonne décision. Si je venais à me tromper ? Si je ne tenais pas comptent des choses les plus importantes pour moi ? Puis je repense aux mots de Connor, qui m'a conseillé d'écouter ce que je ressens, à ceux de mon père qui m'a suggéré de suivre ce qu'éprouve mon cœur.

— Pourquoi es-tu venu ? Pour m'influencer ?

— Si j'avais voulu procéder de la sorte, il y a longtemps que j'aurais pu agir dans ce sens et Gabriel n'aurait eu aucune chance.

— Quel prétentieux !

Je lui envoie un coup dans l'épaule qui ne l'ébranle même pas. Ce qui enclenche son fabuleux sourire.

— Je me montre réaliste. Dans quel bras te trouves-tu ?

— Les tiens, mais...

— ... Tu n'as pas choisi. Et c'est pour t'aider que je suis là.

Je recule un peu ma tête pour voir s'il est sérieux.

— Comment pourrais-tu m'aider ? En m'embrassant ? En me tenant dans tes bras ? En m'appelant « Luciole » ?

— Pour choisir, il faut que les points de comparaisons soient équitables des deux côtés. Je suis venu remettre la balance à l'équilibre.

Priam m'embrasse avec une douceur infinie. Il me perturbe avec sa gentillesse, avec ses attentions, avec ce que ça déclenche en moi, mais aussi avec ses révélations.

— Je vais te laisser dormir. Tu as dans tes mains tout ce qui est nécessaire pour nous comparer équitablement. Une dernière chose. Mon invitation au bal tient toujours. À toi de choisir ton cavalier maintenant.

Sa proposition me remplit de joie. D'autant plus qu'il ne sait pas que Gabriel a retiré la sienne. Mais pas question de le lui dire, il pourrait croire que j'accepte son invitation par défaut. Il me sourit, car il a pu lire en plongeant dans mon regard le bonheur qu'il vient de me procurer.

Priam se lève et le froid le remplace instantanément. La notion de vide se révèle flagrante. Il m'abandonne avec des questions supplémentaires, alors que je n'arrive pas à le quitter des yeux.

Comment expliquer ce désir, qui n'a cessé de croître entre ses bras ? Ou donner un sens à cette envie impérieuse de l'embrasser avant qu'il ne parte ? Et que dire de cette déraison de penser, que je n'ai pas voulu voir tous les signes de nos rapprochements ? De nos passions communes. De notre entente autour de nombreux sujets. De cette attirance mutuelle, irrésistible et irrépressible.

Il s'assoit sur le rebord de la fenêtre et jette un dernier regard dans ma direction. Son sourire malicieux s'étire, ses traits ne reflètent que la joie et cette intense satisfaction de me voir répondre à son enthousiasme. Ses pupilles se montrent toutes aussi expressives que les miennes et je le perçois différemment. J'ai l'impression de le redécouvrir.

— J'adore ton pyjama !

Je baisse mon regard se balader sur ma tenue. Oh. My. God ! J'avais complètement oublié que ce soir – en ayant besoin de réconfort – j'avais passé celui avec des licornes et des arcs-en-ciel. C'est forcément celui qui se révèle être le plus confortable et doux de tous ceux que je possède.

— Oups ! Tu m'as démasquée.

— J'adore ton côté « petite fille » sage avec tes couettes.

— N'abuse pas, Sanders ! Tes baisers ont beau s'avérer délicieux et suaves, ça ne te donne pas tous les droits.

Une étrange étincelle vient de s'allumer dans son regard. Il repasse ses jambes par-dessus le montant de la fenêtre et en deux pas il me retrouve, debout au milieu de ma chambre. Priam se tient devant moi. Il me surplombe. Sa carrure me domine lorsqu'il me serre dans ses bras. Sa tête se penche vers la mienne. J'étire mon cou pour plonger dans ses orbes sombres, qui pourtant pétillent de mille éclats aurifères.

— Tu peux répéter tes paroles, Luciole ?

— À propos de quoi ? Du ton moqueur que tu as employé en découvrant mon pyjama ? Ou bien de mes deux tresses qui me donneront de belles boucles demain. Tu sais celles que tu aimes entourer autour de ton index.

Tout en relatant ce fait, je m'aperçois une nouvelle fois du sens de ce geste.

Priam embrasse à plusieurs reprises sa Luciole et l'on peut dire que l'effet est garanti. Mackenzie se laisse emporter par ce qu'elle ressent même si elle est un peu perdue. Normal, non ?

Il accepte que Mac le sonde en posant sa main sur sa joue. Il ne lui cache rien de ce qu'il éprouve ni de ce qu'ils partagent depuis quelques mois, ce qui surprend Mackenzie, qui n'en avait pas conscience. Serait-ce à cause de ce qu'elle pensait vivre avec Gabriel ? Ou y a-t-il autre chose ?

James vient parler à sa fille dans son sommeil pour lui souffler qu'il a confiance en elle. Connor le rejoint et le presse pour qu'ils se dépêchent afin qu'ils glissent rapidement dans leur bain. On peut compter sur lui pour s'occuper comme il faut de son mari, non ?

Kenzie n'arrête pas de retrouver des moments passés avec son chevalier noir qui lui prouvent à quel point elle avait des œillères sur les yeux pour ne pas voir qu'ils étaient devenus plus que des amis. Cela sera-t-il suffisant pour qu'elle le choisisse ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de KENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🌸

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