Chapter 13 | #PRINCESSE

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MACKENZIE | En parlant avec mon père, comme souvent les choses deviennent plus claires, il arrive à les mettre à plat pour que je me pose les bonnes questions. Même si là je ne parviens pas à prendre du recul.

— Je suis perdue...

— Tu te sens bien avec Gabriel ?

J'hésite sur ma réponse à lui donner. Puis je repense au moment où nous nous sommes embrassés et au bonheur qui était le mien à ce moment-là.

— Oui, papa. J'ai apprécié de me blottir dans ses bras, mais...

Connor sent que je me tends alors il tente de dédramatiser.

— Il embrasse bien au moins ?

— Pas question que je te réponde !

Je lui donne un coup dans l'épaule amusée et me relève pour m'asseoir en tailleur. Il est arrivé à me faire réagir, et même à sourire. Papa Nono est trop fort à ce jeu-là.

— Bon, apparemment, vu la couleur de tes joues, il assure. C'est déjà ça, tu sais que c'est important de créer une osmose avec son compagnon.

— Comme pour papa et toi ?

— Oui ! Regarde-nous. On s'aime comme au premier jour et niveau...

— Stop ! J'ai compris !

On se marre et ça me fait un bien fou. Connor a toujours été direct, sans tabous. Nous permettant de parler ouvertement de sexualité et de poser autant de questions qu'on le voulait sur le sujet, mais là on parle de la mienne.

— Et ceux de Priam ? À quel point ses smacks te plaisent ?

Je sens mes joues devenir encore plus rouges en repensant à ses lèvres sur les miennes. Pourtant ça a été furtif.

— On dirait que les baisers même légers de Priam ne te laissent pas indifférente. Je te le confirme ma Poupée, tu te trouves dans la merde.

— Ça me remonte vachement le moral, là ! Je t'ai connu plus inspiré.

— J'avoue, mais je suis comme tout le monde. J'ai mes limites.

— C'est bien de le reconnaître, Papa.

— Par contre, toi, tu ne me dis pas tout.

Connor a hérité du don de clairvoyance de sa mère. Je ne peux rien lui cacher. C'est souvent pour cela qu'il est le premier à venir parler avec les jumeaux ou bien moi. Pour déblayer le terrain comme il dit avant d'envoyer l'artillerie lourde qui est mon autre père.

— J'ai l'impression que tes attentes ne sont plus les mêmes.

— Elles ont évolué, je pense.

— Tu en connais la raison ?

— J'imagine que j'ai trop idéalisé ce que je pourrais vivre avec Gabriel.

Lui en parler me fait du bien, comme si mettre des mots sur ce que je ressens me permettait d'y voir plus clair.

— Il ne se comporte pas comme tu le souhaites ? Pourtant tu connaissais son côté playboy, il ne cache pas sa grimace. Vu le défilé de nanas qui passent entre ses bras.

— Je le voyais, mais je me suis leurrée en croyant qu'il serait différent avec moi.

— Si ce n'est pas le cas, j'en suis désolé, ma Poupée.

Il me prend dans ses bras et me console en caressant mon dos. Il me laisse le temps de réfléchir à ce que je viens de comprendre. Est-ce que je peux me contenter d'une relation aussi instable et légère ?

— Je ne tiens pas à tisser ce genre de lien avec Gab.

— Tu as toujours eu une certaine vision de l'amour. Essaye d'imaginer si ça correspond avec celle que tu souhaiterais avoir avec Gabriel.

— Ça n'a rien à voir avec ce que je veux, je réponds spontanément.

Comme une évidence, je me rends compte que je me suis fourvoyée sur cette relation, que je l'ai idéalisée. Gabriel ne changera pas pour moi, il me l'a bien fait comprendre avec la blondasse.

— Est-ce que tu te sens prête à consentir certains sacrifices ? Et en vaut-il la peine ?

— Je sais pertinemment que je ne pourrais pas accepter que ces groupies ou d'autres nanas lui tournent autour en comprenant en plus qu'il trouve ça anormal.

— Et si je peux donner mon avis, je pense que tu as entièrement raison. Tu mérites bien mieux qu'une place en second plan, ma Poupée.

— C'est ce dont je me rends compte.

Même si c'est dur de me l'avouer, je dois penser à la relation que je désire entretenir et ce n'est clairement pas celle que Gab peut m'offrir.

— Et qu'en est-il de ton lien avec Priam ?

— Il est celui à qui je peux me confier. Tout me paraît simple entre nous, on partage notre amour pour le dessin, la musique, l'art, les tatouages, je m'enthousiasme. Il a même demandé à Théo de lui encrer notre dernier croquis en commun.

— J'espère au moins que tu avais donné ton accord ? Il s'amuse.

— Non, je réponds sur le même ton théâtral. Mais j'ai été touché par la démarche. Il voulait être le premier à porter une œuvre de la future grande artiste que je vais devenir selon lui.

— Il a visiblement marqué un point.

— Je trouve sa démarche touchante surtout que le dessin rend vraiment trop bien sur son bras. Il m'a même demandé de le signer...

Je vois qu'il réfléchit et j'ai peur d'avoir compris où son raisonnement le mène.

— Tu as donc choisi d'étudier l'art ?

— Oui, papa. J'attendais de recevoir la réponse de l'université pour savoir si j'étais prise avant de vous l'annoncer.

— Tu ne deviendras donc pas avocate ou médecin ?

— Non, je suis désolée de te décevoir.

Je baisse le regard sur mes mains posées sur mes cuisses. Je triture le fil qui dépasse de l'ourlet de mon tee-shirt en attendant le verdict de mon père.

— Arrête avec ça, Mac. Tu ne me décevras jamais. Ce n'est jamais arrivé ! Même pas lorsque notre premier concert de casseroles était loin d'être parfait, car tu ne savais pas taper en rythme.

J'adore quand il me raconte des anecdotes de mon enfance. Avec papa Nono, nous ne partageons pas les liens du sang, mais nous possédons tant de choses en commun et entretenons une complicité si spéciale, que même l'arrivée des jumeaux n'a rien altéré. Je suis et reste sa Poupée.

— J'avais quel âge ?

— Tu n'avais pas encore un an. C'était à nos débuts. On se découvrait et l'on apprenait à se connaître. Je ne savais pas trop comment m'y prendre avec toi. Alors j'ai tenté la musique et tu t'es montrée tout de suite réceptive. Pareil pour le dessin. Ou les histoires avant de dormir.

— Ça ! Je m'en souviens. Je choisissais un livre que tu commençais à lire, puis tu inventais une suite inédite.

— Tu n'étais pas en reste. Tu as toujours eu beaucoup d'imagination avec une sensibilité à fleur de peau.

Mon téléphone annonce l'arrivée d'un message. Je regarde de qui il provient puis je le repose.

— Pourquoi grimaces-tu ?

— Gabriel souhaite que je le rappelle en visio.

— Ça n'a pas l'air de t'enchanter.

— Non. Je sais de quoi il veut parler et je n'en ai ni l'énergie ni l'envie.

— Ça concerne la fameuse demande ? La vraie. Hein ?

— Sans doute, même si je pense que ce n'est pas juste pour évoquer le voyage en France.

— Sais-tu pourquoi tu n'arrives pas à lui fournir une réponse ?

— Je me pose des questions. Ce que je ressens n'est pas aussi simple que je l'aurais imaginé. Ce matin, j'aurais pu lui dire oui, mais, ce soir, c'est tout le contraire.

Je vois les yeux de papa s'écarquiller et sa mâchoire se décrocher. Je crois que c'est la première fois qu'il reste sans voix. Sans prononcer le moindre mot. Sans me sortir une blague. Et d'un seul coup, je comprends.

— Non, non, je ne parle pas de cette décision-là !

Aussitôt, la salive revient dans sa bouche. Il déglutit et ajoute.

— Il ne t'a pas demandé de coucher avec lui ?

— Oh. My. God... Non. Bien sûr que non, papa. Je ne me sens pas prête. De plus, je n'arrive pas à définir vers qui balance mon cœur. Alors encore moins à déterminer à qui j'offrirai ma virginité...

Papa souffle tout l'air retenu dans ses poumons et reprend immédiatement des couleurs.

— Sage décision, ma Poupée. Même si tu as l'âge de passer ce cap, personne à part toi ne sait quand ça sera le bon moment. Mais donc, en quoi consiste sa demande ?

— Tu ne vas pas apprécier.

On tape à la porte et mon père entre en mode urgence. Énervé. Il fonce vers nous, mais je sais que je suis à l'origine de son courroux.

— Mackenzie Mayer-Carlson, il n'est pas question que tu traverses l'Atlantique toute seule.

— De quoi parles-tu ? S'inquiète papa Nono.

— Je viens de discuter avec Claire. Et figure-toi que Gabriel part pour plusieurs semaines en France pour les passer avec son père.

— C'est bien pour lui. Il ne le voit pas assez souvent.

Je garde la tête baissée en attendant que la bombe soit lâchée. Attention explosion imminente. Est-ce que j'aurais dû porter un casque et un gilet pare-balles ? Tout à fait !

— Sauf que ce petit con a demandé à notre fille de l'accompagner.

Aussitôt, Connor se tourne vers moi et son regard me transperce avec la force et la précision d'une balle de sniper.

— C'était ça, sa demande ?

— Oui, papa.

— Hors de question, clame mon autre père.

— James arrête de crier, tu vas réveiller les jumeaux. Viens t'asseoir au lieu de gesticuler dans tous les sens. On doit en discuter calmement avec notre fille et ensuite on verra la décision à prendre.

Le téléphone sonne à nouveau. Papa Nono s'en saisit et répond à ma place cette fois-ci.

« Mac dort, elle te parlera demain ». Connor.

— Voilà ! Il va nous foutre la paix, il annonce en balançant avec agacement mon portable sur le matelas. Revenons à ce voyage.

— Claire m'a dévoilé au téléphone que tu avais accepté d'y aller d'après Gabriel.

— Non, papa, j'ai dit à Gab que j'allais y réfléchir et ensuite que je devais vous en parler. Et c'est ce que j'ai fait. Enfin, presque...

Mon père se tourne vers Connor et l'interroge du regard.

— Notre fille t'en a parlé et tu ne m'as rien dit ?

— Papa Nono n'est pas plus au courant que toi.

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La discussion avec son père lui permet de voir ce qu'elle attend d'une relation. Elle comprend que Gabriel ne correspond pas à ce qu'elle recherche. Bonne déduction ? 

Connor comprend en causant de tatouage et de dessin avec Mackenzie qu'elle veut poursuivre ses études à l'université dans ce cursus-là. Elle a peur de sa réaction et de l'avoir déçu. Ce qui n'est pas du tout le cas. En sera-t-il de même quand James l'apprendra ?

Connor pense que Gabriel a demandé à sa fille chérie de coucher avec lui. Kenzie le rassure tout de suite, car elle ne se sent pas prête. C'est une décision importante qui lui revient entièrement, non ?

Et voilà, James et Connor sont au courant de la demande de Gabriel. Que vont-ils en penser ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de KENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Edcall.Romance 🌸

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