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MACKENZIE | Une voiture se gare et je regarde vite pour voir si c'est bien Mamy qui arrive. Papy a mené à bien sa mission. La voilà qui se dirige vers la porte d'un pas déterminé suivi par les jumeaux qu'elle a récupéré à leur cours de musique. Mes papas arrêtent de se prendre la tête en la voyant se rendre au salon.

— Malcolm et Madison, vous devriez monter dans vos chambres pour terminer vos devoirs, commande Mamy. Votre grande sœur doit passer sur le gril !

L'espace d'une seconde, je me demande si mon idée de la convier à la discussion s'avérait être la bonne décision. Je pensais que Mamy se tiendrait à mes côtés et m'aiderait à me défendre face à mes deux papas. Mais en entendant le son de sa voix, je n'ai plus aucune certitude.

— Shannon, on voulait parler avec Mackenzie...

— Viens par là, ma Chérie, elle m'attire à elle en coupant James dans son explication. Je sais !

Elle nous dirige vers les deux canapés et demande à mes papas de s'asseoir en face de nous. Elle garde son sérieux, ce qui ne me rassure pas. C'est rare quand elle se met en colère.

— Donc, résumons la situation. Gabriel a embrassé Mackenzie, d'après les dires de Dean.

— Voilà, acquiesce aussitôt mon père avec sérieux.

— Et ?

— C'est suffisant pour qu'on en parle avec elle, continue James d'une voix un peu moins assurée.

— Tu es d'accord avec ton mari ? Tient à savoir Mamy en s'adressant à son fils.

— Sur le fond, oui. Sur la manière, non.

Connor m'octroie un sourire engageant auquel je tente de me raccrocher. Mais je sais que mon père ne va pas lâcher l'affaire aussi facilement.

— Notre fille est trop jeune pour ça. Elle doit penser à ses études.

— Je te rappelle qu'elle a seize ans, bientôt dix-sept, lui indique papa Nono. Quant à ses cours, l'année se termine dans deux semaines et au vu de ses excellentes notes on ne peut rien lui reprocher.

— Ça s'est passé avec Gabriel, merde ! Tu te rends compte des répercussions ? Il appartient à notre famille, ils ont grandi ensemble...

— Ce sont juste deux jeunes adultes qui veulent voir s'ils ne sont pas plus que des amis, enchaîne mon héroïne.

— Ce n'est pas un scoop, qu'ils se plaisent et se tournent autour, ajoute Connor.

James regarde tour à tour sa belle-mère et son mari comme s'ils venaient de révéler une énorme connerie.

— Ils luttent depuis des mois, confirme Shannon.

— Et bien, ils auraient dû continuer. Mackenzie a le temps pour penser à ça. Et puis, Gabriel...

— Qu'est-ce que tu reproches à Gab ? Je m'énerve et monte au créneau.

— Rien, c'est un gentil gars, mais, c'est le fils de Claire.

— Et ?

— Je te rappelle que tu es marié au frère de ton meilleur ami, avance Shannon. En cas de rupture entre vous, ça aurait très bien pu ruiner certains liens familiaux ou fraternels. Souviens-toi de votre rencontre.

— Ce n'est en rien comparable avec eux. Aide-moi, toi, il s'en prend à Connor, au lieu d'assister à la réunion en tant que spectateur.

— Tu veux que j'intervienne pour apporter de l'eau au moulin de ma mère ? Ou pour contrer tes arguments, qui ne tiennent pas la route ? Ou bien pour reprocher à notre fille d'avoir choisi Gabriel, plutôt qu'un gamin dont on ne connaît ni les intentions ni le passé. Je continue, James ?

— Je suis donc le seul que ça dérange qu'ils soient comme des cousins ?

— Oui. Parce qu'il n'y a que toi pour le voir ainsi.

— À part si tu t'en sers d'excuses, avance Papa Nono.

Mon père se rencogne dans l'angle du canapé en croisant les bras sur son torse. Connor a vu clair dans son jeu.

— Papa...

J'avance mon buste vers lui et tente d'attirer son attention.

— Je sais que c'est important pour toi que je me donne à fond dans mes études. Mais l'année est terminée. J'ai reçu les résultats de mes derniers contrôles, et...

— Quand ça ? Il reprend du poil de la bête.

— Ce matin, et...

— ... Notre fille a assuré, se vante papa Nono, fier de moi.

— Tu connais ses notes ?

— Oui ! Elle nous les a montrées dès qu'elle est arrivée au « 3M ».

— Et tu comptais m'en informer à quel moment ?

— Une fois rentré à la maison. Gabriel venait de m'annoncer...

— Encore une fois, il se met entre nous.

— Le voilà, donc, le fond du problème !

— Vire-moi ce sourire du mec, qui a découvert le pot aux roses.

— Tu te montres jaloux d'un gamin de dix-sept piges. C'est totalement dingue, tu t'en rends compte, Amour ?

— Ça n'a rien à voir avec ton insinuation !

— Papa ?

Il se tourne vers moi et son regard triste me touche. Je me lève aussitôt et me jette dans ses bras, qui se referment instantanément sur moi. Il me caresse le dos et je le sens se détendre.

— Je suis désolé, ma Princesse.

— Tu es mon papa d'amour, et ça ne changera jamais.

— Tu grandis bien trop vite. Regarde-toi. Tu es une belle jeune fille.

— Ce que cherche à dire mon mari, c'est qu'il ne veut pas voir la vérité en face pour ne pas être confronté à la réalité.

— Bon, puisqu'on a plus besoin de moi. Je rentre, annonce Shannon. Une dernière chose. À l'étage se trouvent deux adolescents que vous pouvez encore couver, elle se marre avant de m'embrasser le front. Quant à votre grande fille, elle est formidable, respectueuse, bosseuse et visiblement elle en pince pour ce blondinet à la gueule d'ange. Alors, accordez-lui votre confiance. Et puis au rythme où vont les amours de jeunesse, d'ici que tu aies dit ouf, elle se sera tournée vers un autre.

Mon père a l'air horrifié par ce que vient de lui balancer sa belle-mère, alors que Nono ne se départit pas de son sourire. Quant à moi, je coquelicote face à ses derniers mots. Je la serre fort contre moi. Elle a toujours été là, m'a systématiquement écoutée, soutenue et conseillée. Je ne sais pas comment j'aurais grandi sans elle.

— Merci pour ton aide, Mamy.

— De rien, ma Chérie. Je t'aime.

— Moi aussi, je t'aime.

— À demain ! Elle lance à la cantonade tout en remuant la main à la façon d'une reine.

Connor la suit pour la raccompagner jusqu'à sa voiture et mon père tapote le coussin à côté de lui pour que je me rassoie.

— Gabriel a une place si importante que ça pour toi ?

— Oui, papa.

— Je pensais que vous étiez juste des amis.

— C'est ce que l'on est, mais...

— Votre relation a évolué.

— C'est ça. Je me sens bien avec lui et puis tu as vu comme il est beau, intelligent, gentil.

— Il te respecte ?

— Oui, papa. Ce n'était que notre deuxième baiser. Tu sais, il ne voulait pas m'embrasser...

— Comment ça ? Il ne te trouve pas assez bien pour lui ? Attends, je vais lui en toucher deux mots !

— Tu ne feras rien de tout ça, James. Laisse notre fille gérer la situation, annonce Connor qui vient de revenir dans le salon.

— Comment se peut-il que tu sois plus au courant que moi de ce qu'il se passe entre eux ?

— Parce qu'ils restent souvent au « 3M » et que je suis un fin observateur. Certains regards ou gestes ne trompent pas. Souviens-toi, Amour. À nos débuts, on se pensait discret et pourtant tout le monde avait compris que nous étions ensemble.

Nono s'installe sur l'accoudoir du canapé. Aussitôt, son bras longe les épaules de mon père et son autre main se pose sur la cuisse de son mari. La tempête est passée.

— Je vais monter dans ma chambre, je dois...

Ils ne m'écoutent déjà plus. Ils sont dans leur bulle et j'en souris. C'est beau, l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre. J'espère qu'un jour, j'en vivrai un d'aussi magnifique.

Je me jette sur mon lit en mode étoile de mer et soupire toute l'exaspération causée par cette réunion. Même si elle s'est mieux déroulée que j'aurais pu le prévoir. Il n'empêche que ce baiser échangé avec Gabriel me délivre des sensations et réflexions contradictoires. J'ai bien envie de lui envoyer un message pour l'assurer que ça s'est bien passé avec mes papas. Mais je n'ai pas le temps de terminer de lui écrire que deux tornades s'abattent sur moi.

— T'es arrivé à mettre papa en colère ! T'es trop forte Mac, me félicite Malcolm.

— Arrête de balancer des bêtises, tu ne vois pas qu'elle est triste, déclare Madison.

— Ça y est ? Vous avez terminé ? Je pourrais rester un peu tranquille ou c'est trop vous demander ?

— Raconte, d'abord. T'as embrassé Gabriel ? Me prie Madison avec des étoiles plein les yeux.

— Tu dis vraiment n'importe quoi, Mad. Ils sont amis.

Je me redresse et glisse mon téléphone sous ma cuisse.

— Je ne compte pas en parler avec vous. Vous connaissez la notion de vie privée ?

— Allez, sois cool !

— Madison ! Est-ce que je te demande pourquoi Mayfield te confiait un truc à l'oreille tout à l'heure ?

— Ce n'était rien...

— Alors pourquoi es-tu devenue toute rouge ?

— Ça ne te regarde pas Mackenzie.

— Tu vois.

Madison comprend qu'elle ne peut pas vouloir connaître ce qu'il se passe dans ma vie alors qu'elle défend bec et ongles le droit de garder le secret sur la sienne.

— T'es trop conne, Madison. Maintenant, Mac ne nous dira plus rien, peste mon frère après sa jumelle.

— Aller ! Du balai, les curieux. Retourner à vos devoirs.

— J'ai terminé, annonce fièrement Malcolm. Mais Madison, elle en chie avec les maths, il se marre sans même essayer de se montrer discret.

— Au lieu de cafarder, va plutôt l'aider.

Je tente de les pousser vers la porte, mais ils ne semblent pas motivés pour quitter ma chambre.

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➥ Shannon vient à la rescousse de Mackenzie et tente de raisonner James. Comme souvent elle est de bon conseil, non ?

➥ On comprend que James a du mal à voir grandir sa petite fille. On dirait bien que c'est un passage délicat pour notre papa poule ?

➥ Connor et James après avoir réglé leurs désaccords retournent dans leur bulle ou rien d'autre n'existe. Visiblement, même avec trois enfants, ils sont arrivés à garder leur duo intact. Qu'en pensez-vous ?

➥ Les jumeaux veulent à tout prix avoir des détails sur ce qu'il s'est passé entre Mac et Gab. Kenzie a-t-elle raison de tenir à garder son jardin secret ?

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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷